7:50
GRA
ce ce qui efl deffiné dans
le quarré correípondant do
de!Tcin ou do l'eíquille.
11 efl aiíé de comprendre que
plus on multiplie les qunrrés, plus on pa,viem
a
co–
pier exaéhment íon original . 11
fauc
remarquer auffi
que
ri
les qunrrés qu'on trace fur
la fúrtace font plus
petirs ou plus grands que
les quarrés !facés fur
t'c–
fqui!Te ou le deffein, nlors la copie qu'on en fait efl
plus grande ou plus petire: c'efl par·
U
qu'on peut éw–
blir entre la copie
&
!'origina\ telle proportion que l'oo
veut . Si l'on fait les quarrés delliné>
a
la copie la
moitié plus grand< que ceu> qui
font fur !'original ,
cette copie fera géomérriquemcnr moitié plus grande que
J'or!gioal; ainfi du reO e , foit en diminuant foi t en aug–
mentanr . On trace ces quarrés ou
lVCC
de la craie ou
avec du fu fin, ou eotin de relle maniere qu'on le vout;
mais il faut, aurant qu'on le peut, qu'ils fe pui!Tent
ef–
faccr aiíémenr lorfqu'on en a bit l'uCage auquel ils foot
dellinés. Cettc maniere de copicr Cen aux Graveurs
qui veulent avoir un defiein exa& plus petit ou plus
grand qu'un t!bleau qu'ils veulent gravcr. Elle fen aufti
aux Peinrres qui veulent rapporrer en trcs·graod une e–
fquilfe d'une grande compolirion: en fin e!le efl en
gé–
néral afie'L pn!cife lorfqu'oo multiplie
les quarrés,
&
d'un grand ufage dans wus les arts qui ont rapport ao
Defleio ou
a
la Peinrure .
Voyez
A
N
t\
MoR
1' H
o
S E
&
CRIIT t CULt\IRE.
JI y
a
une autr< maniere. de faire
les réduélions
&
de copier par
le moyen d'un inrlrumenr oommé
fin–
ge,
donr on dono era
le dérail au
mot
S
t
N
G
E :
mais
l'ufi•ge n'en efl pas
a
bcaucoup pres auffi common
&
aufti facile.
Cee article efl de M.
W
t\
TE LET.
• G R A
T
l F 1C A T 1O N ,
r.
f. (
Grammaire
)
don accordé en récompenfc
fu rérogatoire de qoelqoc
fervice rendu.
11
(emble done que la
gratification
lup–
pofe trois eh
o
fes , un confenrement parriculie r de celui
qui gratitic, une aélion utile de la pan de celui qui efl
gratifié'
&
un avantage pour celui-ci antérieur
a
la
gra–
tificatio,:
fans cet avantage la
gratijication
ne Ceroit
qo'une récompenfe ordioaire.
G
R
t\
T
1
F
1
e
11 T
r o
N ,
(
Hift. d" go11vern. d' /ln–
glee.)
la
g•·atijication
efl une récompenfe que le parle–
m<nt accorde Cur l'exponation de
qu~lqoes
arricles
do
Commerce, pour mettrc les négociaos en état de fotl–
tenir
la concurrence avec
les
aulres
nndons daos les
marchés étrangers . Le remede efl rrcs-fage,
&
ne tau–
roit s'étendre
a
rrop de branches de négoce' a mefu re
que l'induflrie des aurres peoples
&
le fucces de leurs
manufaétures y pcnvent donner lieu.
La
gratijication
in fl itoé< en pnrticulier en
1689
1
pour
J'exportation des grain;
lur le
vaiCfeaux .auglois,
a
fin
d'encourager
In culture des terres , a prefque changé
la face de la Grande·Breragne ;
les
COt;l)()lOilCS ou in–
cultes ou mal culrivé<s, des parurages andes ou defem,
fcJJJt
devenus, au
m
oyen des haies don r on
les a fer–
mé<
&
féparés, des champs feni!es, oo des prairies trcs–
riches.
Les cioq fchelings de
gratification
par quarrier de
graio, c'efl·a·dire enviroo v¡ogt·quarre boiCfeaox de Pa–
rís, s'emplc:>yent par le labooreor au défrichemenr
&
a
l'amélioralinn de fes champs, qui étanr ainti porrés en
vaíeur, ont doublé de reveno. L 'effet de cette
grati·
ficaeion
efl de meme le royaume en érat de vendrc Con
blé daos les marchés
~rrangers,
au m
Eme
' prix que la
Pologne, le Dannemark, Hambourg, I'Afrique, la Si–
cile,
&c.
c'efl en d'aorres termes, donocr au labou–
reur une
gratification
de
200
m'll•
liv.
flerling par ao ,
pour que 1' ¡'\ngleterre gagne
1)00
mille liv. llerling ,
qu'elle n'auroit pas fans ce fecours. Généralemeut par–
lan<, la voie de la
gratijication
cfl
la feo le qui puiffe
érre employée en Angleterre, pour !ni cooferver la con–
currence de rous les commerces avec l'étranger. C'efl
uoe belle chofe daos uo état, que de l'enrichir en fai–
fanr profpérer les mains qui
y
travailleot davanrage.
( D .
'J.)
G
R
A
T
lO L E,
f.
f. (
Botani1uc. )
efpece de di–
girale; aulli ell· elle nommée
digitalit minirn,.,
par
Boerhaave,
J.
A.
229.
Tournef.
mft.
I6f.
elem. bot.
13;.
gratiola,
par
J.
B.
iij.
434·
Ger.
466.
Emac.
s-8r.
Rai,
hift. ij.
188;.
Riviu,
ir~·.
11'!.
126.
Rupp.
Fl.
]en.
200.
C'efl uoe perite plante dont la
tige meoue pénerre
fort avanr dans la tcrre,
&
pou!Te plutieurs riges quar–
rée , d'cnviron un pié de haur, des nreuds del'q.oelles
naitlenr des f<uilles loagues, étroires,
&
pointoes coro–
me celles de l'hyfope ord'oaiJe. 11 fort de leurs aiael–
Jcs des
fieurs porrées for de courts pediculcs, petites,
obloogoes, d' un jauoe pale, ouvcncs en maniere de
GRA
gueules en - devant,
&
parra¡¡ées en deux
levres d' un
pourpre clair; la lcvre Íupéricure efl en forme de crenr,
r¿fléchie vers le haur ,
&
l'mt'érieure efl divilec en trois
partíes; leur cal ice ell d'une feule piece, parragé en cinq
qoarriers, du fond duqoel s'éleve un long pl!1il qui Ce
change
en
une cap fu le rougd1rc , arroodie, rerminée en
poirue, panagée,
en
deux logcs,
&
rernplie de mcnoes
graines
roo(,~
tres .
Toute cwc plante efl fans odeor, mais d'u oe faveur
tres-amere,
m~lée
de quclqoe adllriélion. Elle aime
les
lieax mootagneux,
&
fleu rit ao moJS de
]
uille t : elle
cfl raremeor d'ofage, paree qo'elle agir avec violence
par haut
&
par bas;
&
c'efl pour cela qu'elle méríte
d'etre confidérée en mariere médicale.
( D .
'J.)
G
R
1\
T
roL E, (
Mat. med.)
on la place commu–
nément daos les litles des plantes ufuelles au rang des
purgarifs hydragogues;
&
en
e
!Ter elle porge rres-vio–
lemment. C'ell un vrai remede de payfan ou de char–
laran' aoque! dn pourroit avoic..rcconrs
a
la campagne
daos le cas de oécd!ité,
a
la
dote
d'une demi-poignée
de plante fraiche en infolloo ou
en
décoélion, mais qu'
ou ne doir
jamais cmployer quand nn efl
a
porrée d'a–
voir les porgatits plus éprou vés
&
moins
dangereu~
des
boutiques. (
b)
G R A
T
J
TU
DE,
R E C O N N O 1
S
S A N
e
E,
fub.
f. (
Synonymes)
ces deux moti défignen t une
me–
me chofe, le feotiment des bienfaits qu'on a re<;us,
a–
vec ce tte différence , que le íecond efl tOOJOOrs en re–
gne,
&
que le premier, quoiqoe plus modero
e ,
n'ayant
été hafardé que fur la 6n du Ct:i•tieme fiecle; commen –
ce
a
vieillir daos le dix-huitieme. " Quant
a
la
grati·
,
tude,
dit Montagne, ( car il me Cemble que nous a·
, vons befoin de merrre ce mor eo crédit ) ,, 1' ex
em–
" pie do
!ion qui récompenfa Androclos do
bieof.~ir
, qo'il avoit
re~
u
de lui, en venaut le lecher daos l'am–
" phitéarre de R omo, ell un exemple de cette verru
, qu'Appien
&
Séueque nous onr confacrée,. Aorre
bi7.arrerie de ootre langue; le mot de
mf<onnoi{[ana
efl
rombé
&
k
mor
ingratitude
a pris
fa
place .
( D .
'J.)
G
R
A
T
TE
A
U ,
(.
m.
en tume de Doreur,
font
des morccaux de
fer trempé de tour es formes, enfer–
més daos un maoche de bois; ils fervenr
a
graner les
pieces poor l'apprét .
Voy.
G
R A
T TER,
&
les Plan–
ches
d1J
D oreur
.
G
R
11
T T E
11
u, inflrumen t
de Fourbiffmr,
mais dif–
fér en t de celoi des Doreurs fur mé1al; il efl
tourné
en (piral e par le milicu; les dcux bours Cont plats, trao–
chans'
&
courbés' l'un
a
droite
&
l'aotre
a
gaucho ;
il
fert
a
gratter
&
meme J bruoir la plaq ue des gar–
des d'épée qu'oo veut uenoyer
&
réparer.
On appelle petit
g•·attcau,
un cifelet
un
pcu recour–
bé par
le bou r, avec leqoel les Foorbit!'eurs
&
autres
ouvriers grattenr
&
adoucilfent le relief de Jeurs ouvra–
ges .
Voyez lct fig,res du Frmrbiffmr.
GRIIT T E-BossE,
f.
m.
(Gravn<r. Cizcleur )
efl une broCfe de 61s de laiton, ticelés eofemble par un
aurre
ti
1 de meme matiere; e!le fect
a
graner Caos les
endomma¡(er les différcns ouvragés de méraux,
&
a
en
emporrer route la cra(fc que le recuir peor leor avoir
donné, en brolfant ces différens oovrages avec le
gratte- boife
daos de
1'
ea u commuoe , ou dans
les
eaux conveoables aur méraux que l'on rravaille.
Voye:r.
la figure dmtt les Plancbet de Gravttre.
L ' Arquebotier, le D orcor, le Fondeor, le Monno–
yeur,
&c.
íe fervenr du
grattc·bii.!Je,
&
ils difent
grat–
te-boifcr.
G
R
1\
r
T
E-C
u r.,
f.
m.
(Pbarmac.
&
ll'lat. med.)
on no
m
me ainfi
le fruit de l'églaotier.
f7oyez
E'G L
t\
N–
T t ER.
G R A
T
TE R , verbe aél. c'efl appliqoer
&
mou–
voir
a
la furface d'on corps' qoelque inflroment pointu
oo tranchant , capable d'en détacher de petires particu–
les. On
Ce
gratte,
on
gratte
la terre avec les oogles.
Voyez let articlet [uivant.
G
R A
T TE
R,
en terme de Batteur d'or;
c'ell faire
tomber avee le cooteau
(Voyere.
e
ouT
f.
/1
u)' l'or
qoi déborde des quarrerons.
Voya:.
Q
u
11
R Te
1.t
o
N
s.
G
R
11
T TER,
en
terme de
/Jormr;
c'ell l'aélioo
d'adoucir les trairs que le riBoir ou la lime onr fsits
Cur une piece avec le grarroir.
Voyez let jiguret du D o–
rettr.
G R
11
r T
f.
R,
en tume de Formier;
c'efl rendre la
forme beaucoop moins imparfaite qu'elle n'étoir aopa–
ravanr
&
p10pre
:i
recevoir fa derniere fa<; un , en
la
gratta;t
avec une vieille lame d'épée.
Voyez
G R
11
T–
TOJ R.
GRIIT-