GRA
Suj•dahotf,
(
jona1
)
hollandois ,
s'
ríl
1>
lus nttaché
a
l1l
ure
daos
(es produétions un effet piuorefque
&
piquant , qu'a faire admirer la propreté
&
la délicareffe
de
loo burio ;
il
a
gravé plulieurs pomairs d' apres
Rembraud. La plns conlldérable Je fes cnampes en
cclle de la poix
de
Munner, ou il a faifi le goOr de
Terburg , aureur du
tablean originsl , dans lequel ce
peimre a repréfcnté prcs de fn ixante pléoipotemiaires qui
alfinerent
a
la ogoature de cene paix.
'I'bom.1Jlin
,
pere
&
fils,
graveun
fraoqois, ont pu–
blié d'aflez bon rnorceaux, lttr-tout le tils; ou coonoit
fa
.mélancolie
d' apri:s le Féry ,
&
e' en une enampe
prétieufe.
Vicbem,
allemand , en le plus célebre
gra~·eur
en
bois du dix-feptieme fiecle . On voir
de
tes grnvores
depUÍS
T(XJ7
jufqu'en
1670;
i!
3
lllllOÍé la poÍnte
a
gra–
Vtr en bois avcc une
liberté
&
une hardielfe furpre–
nantes .
Villamme
,
(
Frttnfois
)
italien , éleve d' Augunin
Carrache, en recommandable par la correél:ion de fon
deílein
&
par la propreté de fon trovail ; mais on luí
reproche
d'~tre
trop maoiéré dans fes conrours.
Vofterman,
(
L
t1caJ
)
graveur
hollaodois llom les e–
tlampes Cont tres- recherchécs ;
il o contribué
a
faire
conno1tre
le mt!rice de Rubens ,
&
á
multiplier
fes
belles compolitions. On uou••e daos
le
ellampes de
Vonermnn une maniere exprelfive
&
beaucoup d'iutei–
Jigence.
tf/nrhr, ('}tan) gravmr
&
(culpteur, natif de Lié–
ge en r6o4, mon
a
París
en
1672.
Aprcs avoir fait
long-tcms les délices du Ddfdn, il
s'e~e[(;a
a
la gra–
vure ,
& y
réulfit parfaitement; entin il
inventa des
machines rri:s-ingénieof<!s pour monnoyer les médailles
qo'il avoit gravées. On connoh le fceau de l'académie
frao~oife
oú
il
a
repréf<!n•é le cardinal de R ichclicu
d'uoc maniere fi
refl'emblante . Ce grand mahre
a
en –
care gmvé les
poin~uns
de mnnnoie' de Frn.uce fous
Louis
X
111.
&
(o
u;
la
minoriré de Louis
X
1
V. ]
e ne
parle pas de quanmé de bellcs médailles dont on
luí
en redevnble ,
J'
a¡o(\tcrai feulement qn' il
travailloit
a
J'binoire métatliqoe du roi quand il rnourut.
~f?ifcber
, (
c.,.,,;¡¡,) en
le ma\tre qui fait
1~
plus
d'honneur
ii
la H ,>llnnde; on ne peu• guere graveraveo
plus de fineiTe , de force, d' efprit
&
de vérité . Son
burin en en m&me rems le plus favant , le plus pur,
&
le plus gra"ieux; fes defl'eins dénoteot encare l'ex–
ce!lent arrifie ; le• enampes de fon invenrion prouvent
fon goOt
&
fon génie. Louis
&
Jean Wi(cher fe foot
aulfi dillingués par les eflampes .¡u' ils ont gravés
el'
a–
pees
Ber~hem
&
Wouwermans, mais
il en difficile
d'atteindre
a
la fupérioriré de Corneille.
ll y
a
d' illuftres
grt~'IJWrJ
qui vivent encote, dont
oous ne pouvons pnrl<r, mois dont les ouvrages feroot
pafl'er les nom<
~
la poflérité. (
D . '].
)
G R A
V
1E R,
(,
m.
voy.
A
R l! N E •
G
R A
v
1 E R, (
Hift. nat
)
On donne le nom de
gravier
¡¡
un amas prodig'eux de perites pierres,
&
fur–
tout de petits cailloux ;
il
ne dilfere do rabie que par–
ce que fes parties ront plus grnlfieres
&
moins horno–
genes que les
ocnn~s.
Le
gravi.,-
fe trouve ordinaire–
ment fur le bord des riviere
&
dans quelques endrons
de la campagne ,
ou
il efl
r~pandu
par couches qoi
varient intinmtent pour l'érendue, lo profnndeur ,
&
la
nature des pierres qui le compofent. En genéral pour–
tant le
gr·avier,
daos quelque endrnit qo'il fe trouve,
femble wíl¡ours y ovoir été apporré par le eaux '· at–
tendu que les pkrrcs qu' on y remarque font
toíl¡ours
plus ou moins orrondies, ce qui a díl fe faire par le
roulement.
On fe !'ere du
gravier
pour fabler
les allées des jar–
dins. Les Aoglois om un
gravier
d'une n:uure excel–
lente
&
qui lorpníTe tous
le>
nutre en bonré; on l'em–
ploye' ,aux grands chemin : ce qui en
fair des rootes
tres-ur.ies ,
&
beaucoup plus commodes que
le
p~vé
pour les voitures . De toutes les e(pece• de
¡;r
nvurJqu'on tronve en Angletcrre, le plus
enirn~
en
cel.uide Blnck·Heath;
il
dl entieremetH compo(é de
pe~~~s
caill.,ux parfaitement arrondis. On prétend que Louts
XI
V.
otfrit
a
'horles
11 .
de luí fouroir atfcz de pavé
pour paver la "ille de Londres,
il
cnndition que ce
princ~
luí donnat eo échange la quamité. de
gravier.
né~
celfatre pour fabler les tardins de V<rfa•lle; . Q'O'll qu
il
en foit de la vérito! de ce fait, il porolr que cet
é–
cbange n'a poiot eu lieu.
v.oici commenr on fable en Angleterre, en !"rnnce,
&
atlleors, les
~llées
des ¡ardins avec du
gravur.
On
commence par coo¡·cir l'allée, foit avec des rognures
GRA
757
de
pierr~s
de taille qu'on appelle
re<ot<pe du piareJ
foit ave
e
des pierres á-fuGI, ou toute antre pierrc du–
re; oo en rnet huit ou dix pouces d'épa•tfeur pour cm–
pecher les mauv•ifes berb<> de crnltre: au lieu de pier–
res on
y
met quelquefois du falpetre qu'on
a
(oin de
bien bame ; on met entuire par-delfus cinq ou lix pou–
ces de
gra'lJi<r.
On a la précamion de faire que le tnil ieo de l'allée
foit plus élové que les d<ux el\té>,
&
forme comme
un dos-d'fine, pour faciliter l'écnotemeot
d~s
eaux .
11
faut cnfuire faire paíler, en
rous feos
ii
plulleurs re–
prires, un roulcau ou grn.s cylindre de pierre fort pe–
rant pnr-deilus le
gravier'
afin de
l'~galifer;
il
el1
ii–
propos de f,lire
la memc chofe rrnis ou quarre
fois
a
la fuirc des 'plus d'orage violen te'. Qunod
le
gra'l!j•ro
en trap (ec' il eil bon de le meler avec de la glaife.
cela foit qu'JI
prcnd
corp~
plus aiíemoot.
Voyez; le
[ttp–
pllment de
e
bamherJ.
( -
)
G R
/1
V
fJ,
(
Gtogr. anc.)
ancieo pel)ple d' Efpagne
dont Silius ltalicus, Pline
&.
Ptolomée, fo1H memion.
Ce d<:rnier mer ce peuple dans I'Eípagne Tarragonoi–
fe; il le nnmme
Graii,
&
lui donnc nne
•·ill~
qu'il ap'
pelle
'Ty.d..,,
eouJ'a1.
Cette ville de
'I'ydc
en préfcure–
ment Tuty dans la Galice , n,ux co¡1fios du Portugal.
(D. '].)
G R
A V
1
N
A, (
Góog.)
petire ville d'lralio au
to–
yaume de Naples dau; la rerro de BJrry,
a
u pié des
Momagnes, nvec
un
éveché futfrogant de Matéra
&
titre de duché. On la croit lg Pleyro des aociens; fon
nnm italíen víenl du mot foan<;os
ravine,
paree qu'ell<;
en allife fur une grande ravine. Elle etD
ii
4
lictltS
N.
de Matéra,
10
S. O. de Barry.
Long.
34·
10.
lat.
4r.
i4·
( D . '].)
G R A
V
1T A T 1O N,
C.
f.
en tcrme de
Pbyfir"e,
figoifie proprement
l'cffet
de lagravt[~
ou la
tm(/an–
ce
qu'~n
corp<
a
ver< un
aut.repar
la
force do la gra–
vité.
Vo¡•cz:. cj-apr<r
G
R A
v1 T
a'.
Suil·aot le
ryncm~
de Phyoque étobli par Newton,
&
rtc;u maintenant par un grand oombre de philofophes,
chaque particule de mariere pefe ou gravite vers chaque
aurre parricule.
Voye2l
N
E
w
ToN r
A N
r
s
M E.
Ce que nous appellons
gra'IJÍ&llÚon
por rapport
ii
un
corps
/1,
qui pe(c vers un autre corps
B,
Newron
l'oppelle
attral!ion
par rapport au corps
B
ver;
leq~el
le corps
/1
pefe: ou' nu ce qui revient au meme' l'at–
tratlion que le corps
B
eserce rur le corps
/1,
ell ce
qui fait que le corps
11
a une
g_•·avieation
vors
B;
l'at–
traétlon en la caufe inconnue
&
la
gravieation
l'effet.
Voy.
AT TRAe T 1 o N.
Se:on N ewton, les plaoetes, tnnt premieres que fe–
condaires, aulli-bien que les cometes, pefent ou tet!deot
toures vers le foleil,
&
pefent ourrc cela les unes vers
les a11tres, c()tnme le foleil pere
&
tend vers elles;
&
la
gravit<ltion
d'
UtiC
planere qnelconquc
C
ver
S UIIC
aurre plauete
D,
en en raifon direél:c
d'
la quantité do
matiere qui fe
rrouve daos
la
pla11cte
D,
&
en ra ifon
invcrf'c du quarré de la
d
llanee de la planere
e
a
la
planete
D.
Voy,
P
L.~
N E TE,
CoME
T
1!,
SoLEtL,
TER RE,
LuNE,
&c.
Mais ce ne iont pas íi!ulement les corps célcnes qui
s'attirent murueflemenr. Newton a¡oOte que toutes les
porties de la matiere ont ceue propriété réciproque les
unes par rapporr aux autres;
&
c'en ce qu'il appelle la
gr·avitation rmiverfelle.
O u peut voir aux
moti
A
T–
T R A
e
T
1
o
N
&
G
R A
v
1
T E',
les preuves de ce fy–
lli:me
&
l'ufage que Newron en a fait, ainli qne le¡
rt'fle>ions que nous avons faites fur ces preuves
&
fur
cet uf.1ge. A ces réBex ioos nous en joindrons ici que!–
ques· unes .
l.
Rlftexions pbi/ofophirrm
Jt~r
le Jyfirme de la gra–
vitaúon llniverfe/1,.
Les obf'ervarioos nllronumiques dé–
mnurreor que les planeres le meuvetH, ou dans le vui–
d<, ou au-moios daos un milieu fort rare, ou entin,
camme
l'on t prétendu quelques philofophes, daos un
milicu fort denfe qui no réline poinr, ce qui feroit néan–
moios plu< difficile 2 concevoir que l'awaél:ioo
m~me
..
Mais qudque parri qu'on prenne fur la nature du mt–
lieu daos lequel le< planetes fe meuvent, la loi de Ke–
pler démonrre au-moins qu'elle> cendent "ers le fnlell .
Voyn
Lo r n
E
K
E P
L
F.
R
&
G
R A
v r
T
E' .
.'\infi la
grnvitation
des plaoetcs vcrs le (oleil, que!le qu'en folt
la cau(e, eft un fait qu'ou doit regardcr comme dé–
mootré, ou ríen ne l'ell eo Phylique.
La
gravitation
des planetes fecondaircs ou fatellites
vers leurs planetes principales, en un fecond fait•évident
&
démonrré par les memes raiCons
&
par les memcs
fnits.
·
Les