GOY
la bonne formation de5 fels, de connnter l'écat des b5-
timeus
&
les vMiarions de la fource falée.
GOYANE,
(G<og.) f/oyez.
GUIA
NE.
G
O
Y
A
V E,
C.
f. truit do goyavier.
f/oyez. ci-apreJ
ÜOVAVIER.
G O Y A V 1E R,
f.
m. (
Bot. exotiif.)
arbre étran–
ger d' Amérique
&
des Jodes orientales . Quelques-uns
rappellent
poirier du lndu;
en anglois
the
g~<ava.
N os
voyageurs écrivent autli
gaj•vi<r, go11javier, guajavier;
mais c'dl le
m~me
arbre.
Les bieofaits de la nature daos la multiplication des
plantes nous dcvieodroieot quelquefois incommodes
&
nuilibles , fi aous n'en arrerions le cours .
11
y
a
un
escellcot fruit
fi
commun daos 10\lle I'Amérique, qu'on
en trouve fouvent oii on ne voodroit point en avoir,
&
du-meios plus qu'oA ne voudroit; paree que l'arbre
qui le porte , crott fadlement par-tout ml fes graincs
tombem. Ce fruit en renferme qusntité, qui font bbn–
ches ou rougdtres, inégales, raboteo fes, de la gro!Teur
des graines de navet)
li
dures qu'elles ne re dig<rent
jamais. Les hommes
&
les
~nimnus
les rendent com–
me il les onr prifes, fans qu'elles perdent rien de Icor
vertu végétativc: il arrh•e de-13 que les nnimaux qui ont
mangé de ces groioes,
l~s
reflituent avcc leurs excre–
mens dans les (Íll'nnncs ,
e'
cll-a-dire dnns les prairics
uii ils pailfent too te l'année. Bien·tót ces graines pren–
nent racine, lev:nr
&
produifent des arbres qui
rout
il
charge daos une infinité de lieux,
&
en particulier dans
les favannes qu'ils couvrir"ot cmierement, fi on n'avoit
grand Coin de les arracher.
Le fruit qni porte ces gu-aines s' appelle
la
goyavt.
Donnons d'abord les noms, les coraéleres
&
la deCcri–
ption de l'arbre qui produit ce fruit, cae nous le con–
noilfons pnrfnitcment.
C'efl le
gua¡~ua,
CluC hill.
I.
Guayava indica, fru–
llu mali facif
,
J.
B.
Pomi("" i,dica
,
maliformiJ,
gt~aJ.dVa
dilla,
Rnii, hill.
Guajaho pomifaa i11dira,
C.
B.
p.
437·
Xalxochitl, fw pomum armofcum
Her–
nand,
84.
Pela
Hon. Malab.
3·
31.
L'cxtrémité du
p~dicole
palfe dnns
l'ovaire, qui efl
de figure ovale, couronné
&
découpé en cinq parties,
comme le ca!ice. Sn fteur efl en ro(e
a
cinq pétales ,
&
cro1t fue
l'ovaire au-dedans de la couronne; elle
c(t
munie d'un graod nombre d'étamines. L'ovairc a un
long royan,
&
Ce change en un fruit charou rempli de
pluficurs petites femences.
11
y a plu fieurs efpeces de
goy4vier;
mais nous ne
connoitfons daos no
Jardins que les deux fu ivans.
t
0 •
Guajava, alba, dulcii,
H. L .
le
goyauier
blanc.
2°.
Gruajava ,
rttbra,
a'iáa,
frttélu roeundiori,
H.
L .
le
goyavier rougt.
Le
goyavier
en
Am~rique,
fui"ant le P. Plumier, en
d'eov iron vingt piés,
&
gros
d
proportion; fon tronc
en droit, rameux;
Con
écorce efl uoic, de couleur ver–
te, rougdtre, d'un got'lt auflere; fes fcuilles Cont lou–
gues de trois doigts,
&
large; d'un doigt
&
demi, char–
nues, pointues, un peu
cr~pées,
veineufes, de cuulcur
verte, brunes, luifantcs, anachées
a
des Gueues courtes
&
grolfes.
Ses fleurs font d-peu-pres autli grandes qce cellcs du
coignaffi~r;
elles font :\ cinq pétales,
~refque
arroudics_,
difpofées en rofe,
&
accompagn~es
d une bello
touff~
d'étamioes blanches, qui occupent tout
le
dedans;
el–
les nai!Tent fur l'ovaire ao-dedans de la couronne.
Leur calice en découpé en cinq pointes,
&
devient
enCuite un fru it long ou oval, couronné comme une
nefte;
il
ell a-peu·pres gros comme une pomme de raí–
nene, couvert d'une pellico le mince, unie;
toure Cn
chair efl remplie de petites Cemences graveleufes
&
a
poi
o
tes aigues; il en verd au commencement
&
d'un
got'lt acerbe; étaot mar
il
devi<nt 1auniltrc, par-delfus
blanchfttre, ou rougefttre en-dedaos.
La racinc de l'arbre ell longue de plufieurs au!nes,
rouífe eo-dehors, blanche en-dedans, pleine de fue, d'un
goOt doux .
L'écorce de cet arbre eft fort mince
&
fort adhéreu–
te
a
u bois, pendant que rarbre ell fur pié; mais. elle
f~
détache aiCément,
Ce
feod
&
Ce
roole quand
d
ell
abattu. Le bois ell gri 'l tre ; fes libres
fo~t
loogues,
~:
nes, prerTées, melées
&
flexibles, ce qut les rend
d!~ticiles
:1
couper;
il
en tres-bon
o
brOlcr,
&
on en fa1 t
en Amérique d'excellent charbon pour les forges ·
Ces nrbres Ce rrouvem plantés par-tout dans les
~les
Cariibcs pour l'uti!ité, qooique In maniere ordinaire de
ces plnntations foit d'en manger le fruit; les femences
pafTant toures emicres daos le corps, font rendues avec
GOY
695
les excrémens; de (one que par-tout ou les N'"'"' ha–
b[tent,
<~n
nc
m~mque
point de pcpinit:re dt:
goJa?JurJ,
qui del'lennent touvent tres-incommodcs dans les plan–
tat'ons.
Quelqucs auteurs difent que la racine de cet arbre
ert allringeote,
&
qu'on
en
prépare utte décofrion, qui
•fl
un txcellent remede pour
la dylfeotcrie,
lorfqu'
il
s'ng ir de relferrer
&
de fortifier. lis nttribuent auffi
au~
feuilles des l•errus vulnéraires
&
réColutivcs, en les em·
ploynnt daos les baios. Hernaode?. n¡oOte qu·appliquées
en fomentado o, elles guérilfent la gale,
&
qu·on en fait
011
firop tres-efficnce conrre le flux de ''entre.
11
pré–
tend cncore que la décoélioo de 1' écorce do
goyaviu
erl boone pour
r
enOure des pmbes, pour les ulcens
fi(Jo!cux
&
nutres mnu x: mais les
goyavien
que nous
cuhi1•ons en Europe n· ont aucune dt ces propriétc!s ,
&
il efl vrailfemblable que ceux de
1'
Amérique nc
les
ont pas dnvautnge. Le témoignage d. Hernandez n\tl
pas d'alfn grands poids pour mériter créance,
&
les
voyagcurs éc!airés auxquels on peut re rapportcr, ne
confirmeot point le témoignnge du mcdecin efpagnol .
Le fruit do
goyauier
cll
reg~rdé
daos le pays com–
me égnlement faio
&
délicieux,
&
peor paffer avec rai–
fon,
a
u rappon du chevalier Hans-S loaoe , pour le pre–
mier fruit des Indes, quand il ell
mu r,
bien choili,
&
qo'il ell venu dans une bonne expofitioo. Ver
le tcms
qui approche de fa maturité, c·en-a-dire quand il eft en–
care verd, il en dur
&
nOringent; en mtlri(fant un pen
plus,
i1
acquiert une nnture moyenne; dans
f.1
pleinc
maturité , il ell pleio de fue doux,
&
a le got\t
&
l'o–
deur de la framboire:
il
en alors relachanr,
a
u lieu qu'
il rerTerroit auparavant. Les hommes
&
les oileaux en
font égalemcnt avides.
Les goyn1•es rouges
&
blnnches ont le meme drgré
de bonté
~u
gout,
&
ditrercnt feulement en ce que
les unes ont le dedans blanc,
&
les autres l'ont rougc ,
ou pour parler plus jofle, de couleur de chair . Les
habitans do pnys mangent les goyn,•es en pluti urs ma–
nieres, croes, cuites au four, ou devant le feu
&
en
cumpote. On en fait auffi de In gelée, des confitares,
des candis
&
des pares. On les emp!oye
co
Canté
&
en maladie. Ce fruit, dit le cheva!ier Hans Sioane,
o
le feul incouvénient que quand il en bien mur) il re
corrompr trcs-vlte; quand il !'en moins,
il
efi nrtrin–
gent, rerrerre prodigieufement, fi l'on en mangc benu·
coop;
&
fes graioes étnnt pat venues dans les gros bo–
yaux, en pnrticulier daos le reél:um, y occa6onnent n–
vec les excrémens endurcis par leurs pointes aigues
&
irrégulieres, uue grande douleur,
&
tres-fouveot un flux
de lang par le
d~chirement
qu'elles produilcnt .
On
a
eu en Europe la curiofité de cultivet les
goy,•–
vierJ ,
&
on ell parveou
a
en avoir do froit, qu01quc
ces a1bres ne croirfenl guere parmi nous qu'it la hauteur
do
tix
ou fept piés. Leor culture efl trl:s-difficilc: on
les moltiplie en femnot leurs graines dans un lit chaud,
&
quand elles ont monté, en les tranfplan tant daos un
petit pot rempli de boone terre, qu'oo met daos un lit
de tan, obfervaut de kur donner de l"air
a
proponion
de
la cbaleur qui regne; enCuite ou
les met
a
1'
étroit
pour mieux fortifier lcur tige dnns de plus grands
pot ,
qu'on pone dnns les ferres
~
la fin d' Aoílt, dans un
endroit oii la chalcur ell
tempérée: on
les
nrrofe fré–
quemmeot pendant l'hyver a•·ec de l'eau qu'on aura te–
nue au· moins
24
heures daos
la ferre pour en Óter le
ftoid. JI faut Couvent nettoyer les feuilles avec une gue–
nille de !aine, pour en óter
la pouffiere, les ardores
&
la vermine, qui attaque ces fortes de plantes; en été,
il faut leur donner de J'air en OOvraiH
Jes
feo~trCS
de
la ferre qui les regnrde; mnis
il faut ériter de les Cor –
tir, excepté pour quelques hcurcs, par une pluie chao–
de, ou pour les oettoyer; autrement ils ne prodoiron t
ni Beur ui fruit .
L es voyageurs
frao~ois,
comme le P. du Teme ,
Loovilliers, le P. L abnt, les auteurs des
leures édi–
fiantes,
&
Moore parmi les Ang lois, padent brnucoup
do
goyavier
&
de Con fruir: mais outre qu'il• ne font
point d'accord daos leurs relatioos, ils
Ce
Cont attachés
nux détoils
les moins iotérerTans.
(D.
J.)
GOYLAND,
(LE)
Glog.
petit pa¡s de la pro–
\•ince de Hollande, entre !' Amslel-land, la province
d'Utrecbt
&
le Zuyderfée. Naerden en e!l le lieu prin–
cipa
1,
ou Knyf étoit né. On peot confulttr Con
line
Cur ce petit pays: Koyf ( Gulic:lm.)
Goyla,ditt: biflur.
&
Bot""· d•fcript.
c\mn.
1621.
in-4°.
( D .
'J.)
G O Z Z 1, .,
la
G O Z E · DE C A N D 1 E ,
(
Gfog.)
ce font deuK petites lles de In M éd•terronéc
nu midi de la partie occideotale de l'lle de Candic,
a
cinq