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GOU

G O U E L

(LE)

Giog.

perite ríviere des Indcs, dnns

les érars du Mogol, au pays du Ra\'a· Roras. Elle a

fa

fource aux confins du

royaume de Bengale daos les

mouragnes;

&

aprés un long cours, elle

va

fe perdre

daos

le Gaoge. Le

gouel

produit des diamans, mais

rarement

de

gros; cependao t Taveroier vous indiquera

comment chaque aunée,

fept ou huir mili e perfonnes

de ruut fcxe

&

de rout

ige

fe rendent des

lieui voi–

iins, pour en faire la recherche enfemble; JC dirai feu–

lement, que c'dl de cette riviere que vienneot routes

les belks oointfS, qu'on appelle

po;ntes naives. (D.

J.)

G O

V

E

R N

O

LO

ou

G O

V

E R

N

O, (

Glox.)

petíte place d'Jralie daos le Mantoüan, fur le Mincio,

pres du Po,

3

r

lieues S. E. de !Vlamoue,

S"

N.

O.

d e

la Mirandole.

011

croit que c'ell

1'

Aml·rdey1!s nger

des anciens,

&

alors il étoir de la

V

énérie. Ce lieu efl

coonu daos I'H•Cioire par l'entre-vile du pape

C.~inr

Léon

avec

Auila;

entre·vOe qui nous a procuré uo chef–

d're•Jvre d

·Raphacl.

(D. '].)

GOUESMON,

f.

m.

(Mariue) voyez

VA–

RE CH.

G O

UF

F

RE,

f. m. (

P byf.)

les

gouffres

ne pa–

roiifeur etre autre chofe que des roornoyemen> d' ea

u

caofés par l'aétion de deux ou de plulieurs couraos op·

pofés; I'Euripe

fi

famcux par la morr d'Ariflore, ab–

forbe

&

rcjetre alrernatívem enr les eaux fepr foi> en

vingr -quarre heures; ce

gouffre

efl pres des c6res de la

Grece.

f7oyez

E u

R

r

1' E •

Le

Carybde qui efl pres du

dérroir de Sicile, rejette

&

apforbe les eaux trois fois

en vingr-quarre heures: an relle on n'ell pas rrop fOr

da nombre de ces alrernatíves de mouvernenr daos ces

go:t{fres.

Le plus grand

gouffre

que

l'on connoiife, ell celui

de la mer de N orvege · on afsilre qu'il a plus de vingr

lieues de circuir :

il

abfoiíie pendant

fix

heures tout ce

q uí e(! dans fon voifioage, l'eau, les baleioes , les vaif·

feaux,

&

rend cnfuire pendan! autanr de rems rout ce

qu'il a abforbé.

11

n'e!l pa• néceifaire de fuppofer daos le fond de la

m er des rrous

&

des abyfmes qui eng louti!Tent conti–

nuellemenr les eaux, pour rendre talfon de ces

gouffres;

on fair que quand l'eau a deux direétions cor11raires

la compolition de ces mouvemeos produit un rournoye:

m enr circulaire,

&

femble former o

o

vuide daos le cen–

rre de ce mouvemenr, cornme on peot l'obferver dans

plulieurs endroits aopres des piles qui ÍOLI[Íennent le• ar–

ches des ponrs, íor-rout daos les rivieres rapídes:

il

en

e!l de meme des

gouffres

de

la

m~r,

íls Cont produits

par le mouvement de deux ou de plulleurs couraos con·

traires;

&

comme le llox

&

le reflux foor la principa–

le caufe des courans, enforte que pendaor . le

flux ils

fonr dirigés d'un c6té,

&

que pondanr le re flux ils vonr

en (ens conrraire,

il

o'ell pas éroonaor que les

go.-ffres

qui réfolteot de ces coorans , attirent

&

englouriifent

pendan! quelques heures tour ce qui les environne,

&

qu 'ils re¡etteur enfuice pendanr tour autanr de rems rout

ce <¡U'ils Ont abforbé.

f7oyez

C

O U R A N S.

Les

gouffrcs

ne fom done que des tournoyemens d'eau

quí font produírs par des coura11s oppofés,

&

les ou–

ragans ne font que des rourbillom ou roornoyemens

d 'a1r p10doirs par des vents conrraíres; ces ouragans font

communs daos la mer de la Chíne

&

du Japon, daos

celle des lles

A

mil

les,

&

plufieurs endroirs de la mer ,

f ur-rout 1oprés des terres avancées

&

des c6res élevées;

mais íls font encore pbs fréquens fur

la teere·,

&

les

ctfers

~n

f?nr c¡uelquefois prt?dígieux . ,

]'

ai vO, dir

, Bollannm ( Je ne le cro1rors pas

fi

Je ne l'eo!Te pas

, vil), une fo!Te énorme, creufée par le vent,

&

rou–

"

re la rerre de ceue foife emponée fur un village ·

,

en fo rre que l'eodroit d'ou la recre avoit été enlev ¿e :

,

paroitfoir un rrou épouvanrable,

&

que le village fu r

,

enrieremenr enrercé par

c~:re

terre tranfporrée , . Bel–

larmínus,

de af•enfu

mentu "'

Deum. C et m·tic/e eft

tiré dr! premi<r vo/rsme de /'!Ji

{l.

natttrclle, glnlr.

&

partic.

P: 489.

G O

U

G

E,

f.

f.

(

Are!Jit<él11re.)

ell un outil de

ftr long

&

taillant par le bour , qui ell arrondi en for–

me de rigole,

&

emmanché de boís, qui ferr atl maf–

fon

a

pooifer des moulures

a

la maío. (

p)

G o

o

G

E

en

bois,

o11til

d' Arquebujier

;

c'ell un ci–

feau reployé en goorriere

&

rranchaot par en-bas, cm–

manché comme le cifeau :1 ébaucher , dont les

Arq.u~bufiers fe ferven r pou r creufer un troo daos un bois

&c.

lis en ont de plufieurs gro!feurs.

f7oj'tz:. les jig. de;

Plancber

du Swlptettr

&

dt< Menui}ier ,

&c.

G o

o

G

1!

en fer, ou

ti/

d'Art¡rubujier;

c'ell un cifeau

ce

fer rrempé, de la longueur de trois

a

quatrc pouces,

GOU

qui e!l un peo ployé en demi-cercle par en-bas, fort

rranchant,

&

rond par en-haur;

les Arqllebulícrs s'cn

ferveut pour crcofer les baffinets.

G o

o

G E ,

(

e

harpentcrie

) ell un cifeau

a

un ou

deux biléaux concaves, qui lert

á

iaire des caundu–

res

&

des rivures daos le boís.

J/oycz. la PI. d< Me·

nrúf.

G o

U G E QUA R RE'E ,

outil de C!Jarron;

c'ell une

efpc ce de cifeau qui ell rond par en·haut,

&

quí par

en·bas ell

a

trois quarts,

tranchanr,

&

qui

fert aux

Charrons

a

évuíder les morta1fes qo'ils t'oo r .

f7vyn les

figttres, planche

dtt

e

IJarron

.

G

O

u

G E R O N D

f ,

oJittf de

e

harron

; il efl fait par

en·haut comtne la

gouge

quarrée, ma1s par en-bas 1l for–

me un ci!eau convexe en

langoeue

ronde , tranchnm

par eo-bas,

&

des deux córés. Cer ooril fert aux Char–

rons :\ évíder

&

nettoyer la tete des trous

&

mortai–

fes,

&

quelquefois

a

aggrandir JeS

trOUS.

G o

o

G

e ,

ofltil de Fúblanti";

c'ell un perir poin–

~on

de fer roud par en-haor,

&

gros d'envíron un pou–

ce, tranchant par eo-bas,

&

formanr un demi·cercle ,

qoi fert aux Ferblantiers pour découper

&

fellonner

des pieces de fer·blanc.

f7oyez Planche de Ferblantier,

fig.

3

1 ·

.

G

o u

G E S ,

pi.

voyez o11tih de Fontninier,

ar< mot

FoNTArN r ER.

GouGF.

A' MAl

N,

en terme de Formier,

ell une

efpece de plane recourbée,

&

donr

les manches fonr

perpendiculaires

a

u plan des courbures.

V

oye::. In fig.

5.

Planche

d~t

Formier.

G o u

G E, (

Manl¡:e

~

Maréchallerie)

cifeau recour–

d~ns

fa longoeur

&

e

u

forme de gouuiere, femi·cy–

liodrique

a

fon extrémiré, de relle forre que íoo tran–

chant préfen!é perpendiculairement fur

un

plan,

y

trace

une demi-circonférence de cercle de qoarre, cinq, ou

fix

lignes de diamerre. Cer in Orument, qui doit erre

emmanché commodémenr,

n'l\

qu'un bíf'eaq, lequel fe

rroo ve en·deho!S; fa

longoeur en communémenr d'ell –

viron

7

a

8

pouces.

1\ e!l

d'o n ufage indifpenfable daos la Chjrurgic vé·

térinaire,

&

fert principalemeur

ii

pratiquer des ouver–

rures

á

la

íole, daos les cas

<JU

il ell elfentiel de s'in–

llroire de l'érat des parties que ceue portioo de J'ongle

dérobe

il

nos yeux,

&

ou

il

importe de donoer i!Tue

a

des markres épanchées

&

fopp1>rées, qui par leur

le–

JOUr alréreroieot

&

corromproient inévítablement l'apo–

névrofe, les rendons,

&c.

ll

efl encore une aotre efpece de

g011ge

qui ne dif–

fere poinr de celles donr nombre d'anilans s'aident daos

leur mérier; les Maréchaux s'en fervent ues-indifcrete·

menr daos le leur. l is

l'employenr lorfqu'il •'agir da ·

'battre

&

de détruire les inégalites des dents molaires

qui foo r telles daos les vieux chtvaox, qu'elles ble!Ten;

la langue,

&

fou vent la

face inrérieur< des JOoes;

&

que ces memes chevaux ne pouvanl broyer parfairemenr

les ali mens, n'en tire

m

que le fue,

&

fon r ce que nous

exprimons en difanr

qu'ils

¡.;;,

grenier

ou

magaúJJ

.

Ces ouvriers imprudens nppoieoc d'uoc main pour crt

effer le rranchan t de cer ooril co1me ces apretés,

rrih–

mal·a-propos nommées

furdenJ

par tous les écrívains,

&

frappenr de l'aorre fu• fon manche

~

coups

de

mar–

reau,

3UK

rifques d'ébranler (a

tete

&

la machc:>ire de

l'aoimal, de (ufcirer une forte de commorion,

&

d'of–

fenfer' les parries poflérieores de

la bouche,

&

m~me

celles de l'arriere-bouche lí

la

gouge

glil1oit

&

fe dévo–

yoit , ou

fi

la pointe de la de111 cédoir trop aifément

¡\

l'aét;on qui doit en afsílrer la e-bOte.

O o a

fubllit~é

á

cen; pratiqoe groffiere,

&

door on

a reconnu les mconvé01eo>

.&

les dangers, cdk de fai–

re macher au cheval une tune d'acier, que qnelqaes–

uos appellcnt

rape

,

&

d' autres

carreau,

de maniere

que cene derniere

gouge

efl au¡ourd'huí reJeHée,

&

o'elt

plus regardée comme un inCiromenr utile

&

uéce!Taíre.

Quelques·uns s'eo forvenr néanmoins eocore daos

la

fameofe opérar(on du roffignol ou du fitllet .

f7oyez

Pou SSE.

(e)

G o u G

E, (

Plombier

) e!l

u

o ootil de fer taillaor

par (e bour, doot plofieurs ouvriers,

&

entre aurres les

Tourneurs, Tablerriers,

&

Ptombíers fe ferveor íoit

a

la main , ou en la frappanr avec le marrean. La

gou–

¡:e

efl uue efpece de cifeau creofé en forme de demí–

canal, donr la p

orrion

de cercle ell plus ou moins gran–

de, fe loo qo'on

v.ur

ca_ver ou arrondír plus oo moíns

l'endroir de l'oo

vrage

ou

on s'en fert. Ce cifeau efr

toíljoors ernmaocbé dans un morcea

u

de bois: les Cbar–

pentiers fe fervenr

~offi

d'one

gouge,

mais quí ell bien

ditférenre de. celle·ct; car

elle

el} ronte de fer,

&

a deux

pié¡