GOS
bouts ; elle contient un dm·et ou une forte de cotoo,
qui n'ell pa< plílcllt m\1r que la coque creve a'Yec quel–
que bruit ,
&
le cocon feroic emporté auffi·IÓt par le
vent, s'il n'écoit recudlli avec beaucoup de foin.
Ce coton efl de couleur gris de perle extrememcnt
fin, doux , luílré,
&
plus court que le coton commun ;
on ne
lairTe pas cependaot de le liler,
&
on en fai t
de$ bas; nutre le coton, la coque
renferme. plutieurs
graines brunes
&
plates comme nos féves d' haric01s :
on ne s'amufe pas
á
les femer, paree que l'arbre vient
parfaitement bien de bouture
&
plus vice. On
(e
fert
de ce coton pour faire des oreillers, des
traver~ns,
&
m eme des lit
S
de plume.
Le bois du
goj]'ampin
efl blanc , tendre, filaffeus ,
plianr, fouple ,
&
t'ort diffi cile a couper quand
il etl
vieux . On plame cet arbre ordinairement devant
les
maifons pour J•'Ü·r de la fraicheur de
fon o mbre ,
&
on le choiúr plucót qu'un autre, paree qu'en pe u d'an–
nées il dev iem
furt gros,
&
furr garui de feuilles
&
de braoches auxquelles on fair prendre telle forme
&
telle Jiruacion qu'on veut.
( D . '].
)
G O S S E,
í.
f. (
Mar-ine
. )
f/oya;
C
o s sE .
G O S T Y N E N ,
Gojlynia,
(
Glog.
)
vil le de Po–
logne au palacinat de R ava ,
¡¡
deux li<ues de Plosko .
J ean D émétrius Suiski , cur de Mofcovie , y m ourut
prifonoier avec fes deux freres.
L ong.
37· 4f·
lat.
p.
2f (
D . '].
)
GOTHS, ( LES )
f.
m.
Hijf. an<.
&
littir.
an–
den peuple qui é1a01 venu do nord , s'avan¡;u daos la
fu ite des
tems 1•ers
le m idi , ou il
co nquit beaucoup
d'états,
&
fonda plufieurs royao mes .
S i l'on s'arrece aux
lumiercs des
GotbJ
éclairés qui
onr écrit l'hilloire de leur oatioo, on ne dou cera poin r
que leur pretniere origine n'aic écé la petite i le de Guth–
land, que ce peuple poffédoir avec une partie du con–
tioenr dans la Scaodinavie . Ce Cnm done
les méme;
que les Gllttons,
Go;ttonn
,
Gateonu,
originairts du
nord , que Pythéas de
M.~rfeille
qui vivoit
~sr
ans a–
vanr J . C. diílingue des Teutons.
J ornandes néanmoins confund les Getes
&
les
Guthr,
en re
fervanr
indiftéremmellt de ces dcux noms pour
defigner le méme people,
&
il a été Jellé daos ce11e
illulion par prefquc rout ce qu'il y a eu d'auceur< ava ·Jt
loi qui ont parlé de la nation des
Gothr .
Tels fon 1 ]u–
les-Capitolio, S portien, Clau,lien, Procope, Prudence,
Orofe, faiot j er6 me
&
aucres; mais rnutes ces alllnri–
tés.
d~i vent
céder au
témoi¡;nage de la faine am iquicé
q01 dll
fnr mellement
le contraire ; oo eo
trouvera la
preuve daos Cluvier
&
Pontanus : ils
Ce
fonr
réunis a
démontrer exprerTémenl \'erreur de l'opinioo de J ornan–
des . Les poetes comme Claudien
&
Prudence ayanr
crouvé le no m de Getes déJa aonobli par O vide, n'on t
pas fail
ré~exion
que ce peuple avoit difparu en fe coo–
fondant avec les D •ces, avant qu'il f01 qucll ion des
G otbJ
daos la Scythie •
R emotqunns cepeodant que les
GothJ
de
la Scandi–
navie ne formoien t pas tous les
Gothr
;
leur pe1i1 nom·
bre ne s'accorde point avec la vafle étendue du pays
qui porta leur nom : m ais plufieurs peu ples s' unirem
enfemble fous les m emes chef: '
&
forme renr des fo
c iétés auxque lles on donooil un nnm commut1; en fui–
re par les changemens que pro UJfi'rent ces diverfes ar–
fociations, il arriva que celle nation qui avoir donné
fon nom
a
IOUS fes al\iés' fe
trouva
:l
Con
lnur con–
fondue i'ous le nom d'un autre confédéré deveou plus
puilfant qu'elle avec le tems . Ainfi Pline mee les
Gut–
t om
entres 1.-s peuples Vandales ,
&
Procope met les
V anda les au nombre des
GothJ.
L es
Goth1
oot élé fouvenc nommés
Scyth<t
par les
hifloriens, paree qu' ils habitoient la
pecit~
Scythle ao
bord du Pom Euxin,
&
au-dela du D anube; ils ont
eocore été nommés
Sarmater
i
caufe de \eur origine,
ou ph11ÓI
a
caufe de leur liaifon avec les Sarmate; mé–
t idionaux . Quoi qu'il en foit, ils avoien1 déj?t paffé le
Danube fur la fin du fecond
liecle ,
&
s'étoient avan–
cés JUfque daos la Thrace. Sous D écius ils In ravage–
rent,
&
fondirent me me en Macédoine; vers l'an
~56
fous V alerien,
ils fe réunirent
:l.
d'autres barbares,
&
péné1rerent daos 1' l llyrie. En général ils profherent du
regne
foible des empereurs pour [aire- des irrupcions de
toutes pnrts,
&
fe Jeller fur difieren tes provinces; néan–
m oins l'an
~63
les croupes romaines
les chnfferen1 de
l' tl.fle,
&
les firem repall'er dans leur pays . L'an
270
les
GothJ
qui s'étoient retirés fur
le m on1 H émus ,
y
furent.
al!aq~é¡
P".'
\a peíle, par
la famine ,
&
par
ClaudJUs qu1
les
t
r<;a de demander quanier .
.
Q.uelques auteuts ptéteudenc qu'ils
rc~urent
la lumte·
GOT
653
re de l'évangile vets l'an 325' , fous ConOanl'll; mais
lorfqu'il ell queílion du chnttianifme des
gotbJ
de ce
tems·la, il
fauc bien dillinguer ceux qui
ta~tvJ<JH
un
corps de nadon , d'avec \es
gothr
qui écui<nl
d~ns
t'em–
pire. Quelque>·nns de ce 1 danius purenc
deven~r
chré–
tiens, les nutres en étni<IH bien éloignés.
On ignore l'époque de \eu r divilion en Ollrogochs
&
en W itigoths.
11
paroic fculemen t que ccue divJJioll
é–
w it dé¡3 étab lie do cems de Claudius
11.
P 111
Clr<'
que
le Da11ube
fu! \'occalion de nommer
Oj
irugotlu
CIU
Goths oritiJtaux
.
c~ux
qui dt:meon:rent
a
la
g.nu:he de
ce Oeove ,
&
U' ifigotbJ
ou
Guthr
occJdencau~
ero\ qui
s'érab:irent cn·de<;J
&
fur
la droite . Tou¡ou" eO- il
certain que les
Goth1
devinrent deux
1131
um d tl inéles
qui prirent des routes,
&
eurent des de Oinécs u(:; dif–
férentes;
&
ce fut
fou;
l'empire de Vakns vers l'an
370 ,
que la dillinélion des deux nations de
Goth1
fe
fit
le plus connoltre .
l is obéilluient alors a deux
rois
;
F'riti¡:erne gouver–
noil les W 11igoth>,
&
O rhanaric
1<
Ot!Jo~""".
Ces
derniers s'auacherent
:l
l'empire d'orient,
&
g<>ut~renr
1'
Arian
Cm
e qu'ils porterent en
lcalie ,
dan~
lo Gou\es
&
en Efpagne . Tao r{H
\•ainqucurs, camó1 vaincu>, lis
obtinrent ·en fin
la Thrace,
&
fu,rnt alfe¡
tranquil\es
tan t que vecu t Thcodufe; mais arres
fa mort il> at–
taquerent \'empire romain
fous Radagaife ,
&
enfui1e
fous Aloric qui prit R ome , la pil la,
&
finit fes ¡ours
a
Counce .
A cau lphe fon
fuccerTeur devine amoreux de la
fcrur
d' H .,noriu
, l'époufa, céda l'e mpire a Con beou-frere ,
&
fe retira dan< les Gaules avec une partie d< !'e
\Vi–
figochs; l'aucre partie prt'féra de reíler en lcal ie ou el–
le dev int
li
poiliante, qu OJoacre trouva le Ji:cret d'u–
furper le throne ,
&
de s'emparrr de !'autoricé fou •·e–
r:line.
Théndoric panit
d"
Thrace avec
fes Oflrogorh; ,
dé tic Odoacre,
&
commen<;o le
royaume des 011ro–
goths en halie , ¡e di,
le ro)•attme,
paree que ce prin–
ce fe contenta du titre de roi,
&
tic fa rélidencc
~
Ra–
venne. Ses fucceJTeu rs fe broui\le"ot avec l'empereur
j ullinien qui détru.,itit leur m onarchie par les v1éloires
de B¿lifaire
&
de Narfe;; dcpuis ceue époque qui dl
de l'an
5'5'>,
il n'ell piu; queilion des O tlr ogoch> d.\IIS
l'hi(loire. Se·'Le an> apre' A 'bo;n vin t en halle,
&
fon–
da le rovanmc des Lombards .
L es W iligoths a\liés d abord avee les Francs, rom–
pireot dans la Juite avec eux , quiuereut
le féJ OOr de
la Provence qu' on nommoit alors
Gaule narb•mroife
Juond•,
&
fe rendirent en E lpagnc vers l'au
407,
ou
ih formeren1 une nou velle m onarchie qui dura Jlllqn'a
\'invation des Maures, c'ell-a-dire JUfqu'au
huitic me
fiecle.
N ous avons parcouru IJC<-rapidemenl
l'hifloire d'un
pcuple qui a JOÜé
lon~-cem<
un grand ró\c en Europe ;
mais oucre que le
déta;ls lullrwqucs feroien1 1ci depla–
cés , ceux qui ft:rou t curieux d'apprnfo11dir
l'origi1
e
de
ce pcuple, fes progres, fes divili,>n ,
Ces
révolutillnl
&
fo chute, peuvent conlulter le; écrivains qui
y
on c em–
ployé leurs veille<: crls
(oll( ,
par exemple , J nrnandi!s,
dr ori;;.ine Gothumm
.;
Pr~fcus.
dans Con h'lto!re g<>Jht-
4Ue;
joannu mflgnt,
htflorta
de
omn~bttJ
.5"eonttm
,
Gothor11mrru regibttJ
;
il y a une be\le édition de cet
ou vrage
a
R ume en
lff4
in·folio .
l tidore de Séville,
de GotbiJ, Vandali1'
&
StteviJ, i'.,-folio .
Torf~i,
rmi–
t~.rji
Jeptentrionir antrt¡ttitattJ ,
H af• ire
170f
in-4
G o–
uu
dans fes
pcoleg<~mene;
ad htjlonnm Gothur11m
&
Vandalorttm in-folio.
Ciuvier,
Germ. antiq.
&c.
( D.
'J. )
GOTHA,
Gotha,
(
Giog. )
ville foctitiée d'Alle–
magne dans la Thuringc , capicale du duché de m eme
nom, fu¡ eu e :\ un prince de la ma;fon de Sase. Zcy–
ler d;1 qu'elle doit res commencemen
a Guillaume ar–
cheveque de Mayence, qui la
lit b!ltir vas l'an 96'+ ,
fur
la riviere de Lcine,
a
!rOÍ>
licues d' Erforl, 3
ll,t
nord-oüell de Mulhaufen.
L ong.
2S. 3f·
lar.
f '.·
+
Gotha
e(!
la patrie de deu> lavnm meJeciJH
&
IJtcera–
teuJ s du li ecle pntlé, Galpard H ,>fman
&
Thomn< R ey–
n~tius.
Le premier né en
1
f7~,
&
!'f~Ort
.en 1649 ..a
fa1r enrr'au1rcs livre
un exce\lent 1ra1té !aun
do
mld<–
camenJ officina¡¡x
.
Le fccond mOUI
U(
a
Leiplll'k en
1667 3 1'1¡;e de So ans,
&
s'eíl diíl1ngué dan1 la car–
riere de l'érudition par fon ouvrage
de variu ldlioni–
bru .
(
D
'} .
)
G O T
I-:i
!f.
N
B
O U R G ,
Gothoburgum,
(
Glog. )
forte ville de Suede dans la Weflrogothle, ave e un bon
port
a
l'emhouchure m éridionale de la Gochclba ,
ii
UJJe
licue fuedoife d'Eifsborg, d
UK
fued . de Bahus,
30