GOR
ne
p~che
jamais alors, trouvent une ouverrure pour
s'échapper
&
retourner
a
la mer .
floy.
S
A
u MoNS.
Les
gordr
de la gironde n'ont rien de paniculier; ce
font doux paliffades de bois qui forment un angle dont
la pointe ell expofée
ii
la barre eau: ces palilfades font
aftifes fur un
terreio de terrc fraoche
&
de
rapport .
Quaod la marée y ell montée, la poiote dn
gord
fe
trouve garnie d'unc tonne ou gonne que les Pecheurs
nommcnt une
gor~rbeil/e,
au bout de hquelle ils ajoíl–
tenr encare deux narres qu' ils appellent des
bor~eei/ler
.
Ces bouteilles font fotuenues fur de petits piquets eo–
foncés daos le terrein; c'eíl·la que fe preod le poilfoo
qui e{\ monté avec la marée daos le
gord
,
&
il s' en
prend beaucoup, cnr les riges des bouteilles font
G
fer–
rées que rieo ne peut échnpper: le frai d'alofe
&
d'au–
tres poilfons y eíl quelquefois en
(j
grande quaotité ,
qu'on oc pourroit fans infeétion
1'
y laiffer plus d' une
maréc
a
une autre. Les bouteilles
fe démonrent
&
s'élevem quand le pecheur ne vcur poiot exploirer fon
gord .
Oes
gord1
ont leurs atlcs ou cbyonnages d' eoviron
quarre pié1 de haur fur vingr- cinq , trente, quaraote ,
cinquanre, jufqu'3 foixanre-dix braffes de long .
11
n·y
en
a
qu'a l'oüeíl de la gironde, fur les córes de Mé–
doc , ou la elite eíl plate
&
fort différeote de la córe
Xaiotonge qui lui ell oppofée .
floy . noi figure;.
G O R D 1E N ( N
OE
u o),
C.
m.
(
Liteiraeure)
nreud du char de Gordius qu'Alexaodre coupa ne pou–
vaot le dénoüer: en voici I'hilloire . Gordius , pere de
Midas, roi de Phrygie, avoir uo char dont le joug é–
toit attaché au timon par un nreud fait fi
adroiremeot
daos les rours
&
les détours du líen, qu'on ne pouvoit
découvrir ni fon commenccmeot ni fa fin. Selon l'an–
cienoc tradition des habitans, un oracle avoit déclaré
que celui qui le pourroit délier auroir I'empire de
1'
A–
fie . Alexandre paffant daos la vi
He._
de Gordium,
aa–
cien
&
fameux féjour du roi Midas,
foohaita de voir
le fameux chariot du
n~ud
gordim,
fe perfuadaot ai–
fément que la promeffe de l'oracle le regardoit : apres
avoir coofidéré attenrivcment ce nreud
il tit pluúeurs
ten!atives pour le délier;
~ais ~·ayant
p(l
y réuftir,
&
cra1gnant que les foldats n en uraffent un mauvais au–
gure: ,
il
n'importe, s'écria-t-il, commenr on le dé–
" noue, . Alors l'ayanr coupé avec foo épée,
il
élu–
da ou accomplir
1
'oraele, dit Quinte-Curce,
fortem o–
,.awli ve/ elujie v e/ implevit.
Arríen a¡o01e qu' Ale–
xandre avoit réellemem accompli l'oracle,
&
que cela
fut confirmé la nuit meme par des tonnerres
&
des é–
clairs; de fortc que le prince o'eo doutant plus , offrit
le lendemaio des facrifices aux dieux pour
les remer–
cier de la faveur qu'ils vouloient bien lui accurder,
&
des marques authenlÍques qu'ils veooienr de Iui en doo–
ner. Tour cela n'étoit qu'un llrarageme qu' Alexandre
imagina pour encourager fes rroupes
a
le fuivre daos
fon expédi1ion d' Afie.
(D.
J.)
G
o
R D 1 E N S (
montJ) Gordid!tii mom,
(
G!o~r. )
chaioe de montagnes de la grande Arménie, au m1lieu
de laquelle chaioe Prolomée donne
la meme Iatitude
qu'aux fources do T igre, favoir
39d. 40'.
Cette mon–
tagoe a donné le nom de
Gorden
ou
Gordtum
au pays
dont Pompée fit la c;onquete ; car ce pays étoit aum
de la grande
Arf!!~Ole
,
&
depeodant du roi Tigraoe .
La commune op1010n veut que ce foit préfeotement le
m ont Arararh.
(D .
J
)
G\)RDIUM,
( Giog. anc. )
ville d'Aiie daos la
Phryg1e fur le.
~euvc
Saogar ; Erienne le géographe la
nomme
<;lordrcmm
:
pe~r-Etre
avoit- elle pris ron nom
de Gord10s, pere de M1das, qui en avoit
fai t le Iieu
de fa réfidence. Arrien , Xénophon,
&
les hilloriens
d' Alexandre le Graod, font meotion de
Gordittm
:
ce
fm-la , difent-ils, que ce roi oe vim
a
bout du nreud
gordieo qu'en le coupant.
V.
G o R n r
1!
N
(NoEun).
(D.
J.)
GORE'E,
(Glog.) Voy. ci-de7J.
Goé'Ri!'i!.
G ORE
T,
f.
m.
(Marine
)
c'en uu balai plat fait
entre deux planches
&
emmaoché d' une
loogue per–
che ; on s'en fert pour nettoyer les par
ti
es du vailfeau
qui font daos l'eau.
Les Hollaodois ne font pas le
goret
plat comme les
Franc;ois : ce font de gros balais cloüés entre deux
' planches amarrées
a
une corde ; oo porte cette machi–
oe au bout du vailfeau, on la me¡ delfous
&
oo la tire
par l'aurre bout avec le cabenao; de Corte qu' en paf–
fant elle nettoyc
&
gratte le vairTeau . (Z)
G ORETER, v. aét.
(Marine
)
c'en oettoyer a–
vec un goret la partie du vailfeau qui ell cachée daos
l'eau . (Z)
GOR
GORGADES,
(Giog. anc.)
iles du
Cao·v~rd
ou de la cll1e occidemale
<1'
Afnque , dan<
lefquelles
plufieurs autcurs ont placé le féjour des Gorgones, fur
la relation fabulen fe des Canhaginuis, qui
y
~rouvorent
des femmes velues fur tout le corps,
&
d'une fi gran–
de agiliré, qu' elles échJppoient aus homme; qui
les
pourfuivoicnt
il
la courfe: ces fe mmes pourroient bien
erre des guenons dont ces iles lont remplies.
(D .
J.)
G O R G
E,
f.
f. (
Anatomie)
parrie an1érieure d'u n
animal entre la
l~te
&
les épaules , daos laquelle ell
le golier.
floy .
Cou
ou
CoL.
Les Medecins comprennent fou! le mor de
gorge
,
tout le creux ou
toute la cavité que
1'
on peut voir
quand une perfonne ouvre la booche fort grande .
f/o–
ye:t
OE S o
p
HA
G
E
&
B
o
u
eH
E.
On l'appelle aum
qoelqucfois
i(lbme
,
paree que
e'
en un palfage étroit
qui a quelque reffcmblance avcc ces
gorgu
de monra–
gnes ou Iangues de
terrc que les géographes appellcnt
ifthmu. Cbamb.
On donne quelquefois ce nom aux mamellc ,
e'
ell
en ce fens qu'on dit d'une femme, qu'elle
a
une bclle
gorge. Voy.
M
A M E
r.
LE .
(L)
G o
K G E, (
Are milit .
&
Fortific.
)
en
termes de
Fortification, ell l'entrée du baílion, des demi- lunes,
ou autres ouvroges exrérieurs.
floy .
B
AS
T
1o N , DE–
Mr-LuNE,
&c.
La
gorge
d'uo banion
en
ce qui refle des c6tés du
polygone intérieur de la place , apres qu' on en a re–
tranché les courtines : daos ce cas , il fe fait un angle
au centre du banion ; te! en l'anglc
FK L, PI.
J.
de
Fcrtiftcaeion
,
ftg.
1.
Voye
:e
A N
G
LE D
u e
E N
T
R E
D
u
B
AS
T 1
o N. Aux ballions plars, e· en une ligne
droire fur
la counioe qui communique d' un
fianc
a
l'autre.
·
JI ell avantageux que la
/{orge
do ban ion foit gran–
de, pour augmeoter la capacité du baílion .
floy.
D E–
Mr-GoRGE .
La
gorge
d'une demi·luoe en la partie de la cootre–
fcarpe fur laquelle elle en conn1 uite.
La
gorge
des autrcs oovrages exu!rieurs, ell l'efpace
qui en entre leur flan e auenaot le folié ; ou
e'
ell la
partie qui les termine du c6ré de la place.
Toures les
gorgu
doiven t erre fans parapet, paree
que les aftiégenns apres s'en etre rendus maltres' s'en
ferviroient pour fe metlre a couvcr t des coups de
la
place : on fe conteote de les fortifier avec des palilfa–
des, pour éviter une furpr ife .
Demi-gorge
ell la partie du polygone qui ell depuis
le Banc JUfqu'au centre du banion, colnme
F K . Voy.
DE
M
t-
G
o
R
G
E.
Chamb.
(
Q)
G o R
G
E, (
Hydraul.)
fe dit d'une fondr iere
&
val–
lée ou l'on a delfein de faire defcendre une conduite
d'eau, ou de la faire paffer fur un aqueduc, pour rac–
corder les
deu~
nivenux .
(K)
G o R
G
1!
DE
P
1 G
E o N, (
Man!ge)
expreffion ufi–
tée parmi les Ep<rooniers , pour d,éfigner une
forte
d'embouchure donr la liberté de langue ou l'efpace qoi
forme cette liberté, diminue totlJOurs a· mefure que le
canon s'éleve
&
Jnfqu'au point de la
terminaifon du
monraot .
11
en des
/{orgu de pigeon
brifées ,
il en ell
de non brifées.
Voy.
M o R S .
(e)
• G o R
G
E, (
Archiedlure)
efpece de moulure con–
cave, plus
large
&
plus profonde qu'une fcotie; elle
fe pra1ique aux cadres, chambranles,
&
ailleurs .
La
gorge
d'une cheminée,
e'
ell la partie compcife
depuis
le mantean ¡ufque fous
le couronnement du
maoreau; il y en a de droites ou a-plomb, en adou–
ciffement ou conge, en balunre, en campanc ou
cin–
che .
Voy.
G o
R
G
E R 1
N.
Chamb.
G o
R
G
E;
les
Areiftcierr
appelleot aiofi l'oritice d'u –
ne fufée doot le cartouche ell étranglé fans etre fer–
mé,
&
dont le trou
en
précédé d'une efpece d'écnelle
coocave qui fen a contenir l'amorce.
G o
R G
E ,
en etrme de Pondeur de &locha
,
ell le
renfiemeot compris depuis les faoffures ¡ufqu' a
u
bord
ou arrondilfemeot de la cloche .
floy . lo ftg. l .
PI.
«e
la Fonderie dn clotbeJ
,
& /'
artiele
F o
N T
1!
D
1!
s
CLOCHES.
G
o
R
G
1!'
cbn la OrfevreJ en grofferie'
en un pe–
lit collet qui commeoce la mooture d'un chandelier
ou aurre oovrage; il peut aufti y en avoir
:l
différens
endroits de cette momure, felon
le goílt de
l'artine
&
l'effet qu'elles produifcot daos foo ouvrage.
G oRe
1!, (
Serrurerie)
il fe dit de la panie d'nn ref–
fon
á
laquelle répond
la barbe du pene,
Iorfqoe
le
pnnoeroo de la cié ell m(\ poor ounir
&
fcrmer; la
¡¡a-