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660

GOU

Les maillons font des chalnoos prls de vcrges de

/er

rondes, de divers diametres , repliés en

(1) ,

door

les ostrémités un peu plus mioces que la pan fe, font

amenées, de maniere qu'elles en outrepalTent le milieu,

J'une fur un plan,

&

l'autre fur un plan perpendiculai –

re

a

u premier,

&

que chacune d'elles lailTent une ou–

vcrture

en

forme d'aoneau d'environ cinq ou lix lignes

¡:le diametre, pour rccevoir librement d'autres maillcs

femblaples.

Celle du milicu ert ordinairement plus forre

&

plus

nourrie que celles auxquellcs elle ert alTembléc de droi–

re

&

de gaucne; elle

a

depuio trois jufqu'a cinq lignes

de diametre, felon

le

cheval pour lequel la

gor¡_rmette

crt forgée.

Celles qui fuiveot fes deuE voifines font plus mio–

ces; car tous ces chalnoos décroitTent

toiljours :l-me–

fure qu'ils approchent des mailtons, qui ne font autre

chofe que de pctits anneaux alongés,

&

quelquefois lege–

rement tordus fur leur plan. Toures ces mailles do!•

veot au furplns ctre pliées daus le

m~me

fens

&

du

m<me ci'Hé, afio qu'il en réfulte trois faces, dont !'u–

ne n'ayant que de

leger~s

émioences, ert en quelque

fac;on applatie; c'ert cette fa ce que l'on oomme

le plae

{le la go11rmette,

&

qui doit poner fur

la barbe.

L es maillons foot au nombre de trois. L'un d'eux

ert 3lfemblé avec la deroiere maille d'uo cóté

&

une

S,

qui l'ert elle-méme par fon autre extrémité, mobi–

Jement

&

po!lérieurement

a

l'reil du banquet. Les deux

putres, égaux en forme

&

en grolTeur , terrninent l'au–

tre

cóté de la

g•urmette,

&

peuvcnt etre pareillement

re~us

dans le crochet mobilement engagé dsns l'reil du

banquet d« !'nutre branche. Ce crochet n'crt propre–

ment qu'une

S,

non ferméc daos fa partie pendante ;

la pointo

en

doit erre RQo-feulemeot émoutTée

&

arron–

die, mais cocore rejcuée en-dehors par on conrour qui

commence,

&

que l'on apperc¡:oit feulement au milieu

de la longueur de fa partie relevée. Quant

a

I'S, quoi–

que le nop1 qu'on lui conferve paroilTe

y

répugner ,

J'une

&

!'nutre de fes eurémités formant chacuoe un

pnneau , doivent etre recourbées euérieurement,

Nous dirons encorc que ceue

S

&

ce crochet foot

legerement coudés en contrebas,

&

fur plat, immédia –

tement au poim de la formatioo de l'anneau par Jeque!

ils font atTemblés

a

l'reil; par ce moyen , ces memes

pnneaux, quand la

gottrm<tte

cfl en place , oe

dév~r­

fent ni d'un cóté ni J'autre . De plus, le peu de nge

qui leur relle doit Gtre néeelfairerneot pliée, de fagon

que rous les deux fuivem avec exaétimde le contour ex–

térieur des partics for

lefquelles ils doivent palTer, en

defcendant jufque fur

!'are du baoquet.

Quelques perfonnes ordonoent

ii

l'éperoooier d• fi .

xer, par un rive t'

a

l'exrrémité fopérieure du croche t.

un petit relTort dirigé en contrebas,

&

courbé de ma–

niere qu'il appuie par foo nutre

extr~mité

contre la por–

tian relevée de ce meme crochet. Ceue précaution ell

exoellente, for-tout eu égard

a

des

hevaux qui bnuem

fans celTe

a

la main; car quels

foieot le mouve–

meru

&

l'aátion de leur tete, ils na pet1veot fe dégour·

mer, puifque la

go11rmette

ne peut litre décrochée qu'

JlUtaot que le reiTort prellé immédiatement avec le doigt,

ne s'oppofe plus

a

la íonie du maillon.

La longueur de ceue chaine doit íe rapporter aux

proportions de la barbe

&

des porrions iotérieQres de

la bouche.

11

en eft de mi!roe de fa grolfcur . Si la

furface de la panie des mailles qui repofe fur la barbe,

Jorfque la

gourmctte

crt placée, ert confidérable, elle

porte fur un plus grand nombre de points fenfibles qui

panageant entre eux l'impreffioo qu'auroit fupportés un

plus petit nombre de points, en font chacuo moins af–

feélés

1

aiofi les grofTes

gourrdcstes

conviennent en gé–

néral

~

des chevaux dout la barbe efl maigre, élevée

& fcnfible; & les plus mioces

a

ceux dont ceue par–

tic e!l charnue

&

garnie de poi! . Daos le cas d'une

fenfibilité

&

d'une délicateffc exceffi ve, Qn en émouf–

fe

&

l'on en diminoe l'aélion par le moyen d'un feu.

f[c.

On appelle de ce nom indifféremment toute bao–

de, foit de euir, foit d'une étofte foulée

telle que le

feutre; on préfere oéanmoins la preroiere

il

oelle- ci ,

qui fu t d'abord en uíage, mais dont

1

'épailTeur prcnoit

trap íur la longoeur des

gourmeltes,

&

meuoit coco–

re la panie [entibie

trop

á

l'abri de leors effets. Cet–

¡e bande qui d'ailleurs doit 8tre d'une Jongueur propor–

¡ionné'e, doit 6tre coopée de ronoiere qu'elle ait daos

fon milieu eoviron un pouce

&

demi de

largeur,

&

QU'elle déc.roifTe tOilJOUrS a-mefure qu'elle 3pproche de

~es

extrémnés que _l'on 3rroodit,

&

auxqoelles on pra–

l!~llC

une fente def\méc au

palTa¡¡e

de

1~

t,ourmet¡e,

qui

GOU

y

efl engagée de maniere qll'étant mife en place, elle

porte immédiatemenr fur

le feutre, tandis que le feu–

tre repoíe

immédiatem<~nt

fur

la barbe.

JI n'ell pas douteux que cett< punion du mors, in·

connue daos les liecle; reculés, o'y 3 été adaptée qo'

enfuite de l'addition des braoches, dont

1'

inutilité e!l

évidente,

li

l'on ne fournit au. lev icr

~ui

en réíulte un

fecond poiot d'appui, fans lequel l'embouchure ne peut

faire une impreffion fuffifaote fur les barres: ootre que

cetce chalne cffeétue ce point d'appui , elle cxerce une

aélion néceffaire

&

plus

o

o moins vive, fue

la panie

cootre laque! le elle

cfl

extérieurement

appli~uée.

//oye::.

EMaoucHI!R

&

MoRs.

Rien n'ell plus fingulier que de voir les écuyers qui

nous on t précédés, s'épuifer en recherches íur les mo–

yens de varier les formes des

got~rmettes,

&

s'é loigner

toC.jours davantage de la íorte de conllruélion dont ils

auroient pfi retircr une utilité réelle. L es unes étoienr

d'une feule piece, polie avee foin,

&

3-peu-prcs con–

tourn ée comme le fer des cavec;ons: les nutres, que

l'on nommoit

gourmctter

la ci,grtttte,

dilféroient peu

de ce!lcs-ci par la figure; mais le cóté

~ui

ponoit fue

la barbe étoit taillé en dents plus ou moins aigues,

&

toGjours capables d'eftropier !'animal.

!1

y en avoit des

piares

&

a

charniere ; quelq ues. unes étoien t faites de

chalnons repliés quarrérnent ; plufieurs ne confi(\oicnt

qu'en une verge de fer forman! 11n anneau,

&

auachée

3u fommet du monrant de l'embouchure, ainll que daos

le mors

a

la genette.

Voy•z.

G

1!

N Er rE .

Q.uelquefois

on fubflituoit

a

cette verge de fer de pemes chaincs

tres- legeres , des cordons de foie ; fou vent au

m

00

em.

ployoit des

gortrmettn

de cuir , de chanvre trelfé, de

Cangle doublée . Or qu'annoncent tous ces travaux

61:

tous ces eflais,

fi

ce n'ert l'ignor3oce dans laque! le

ils

étoient du véritable objet qu'ils devoient fe propofer,

rela tivemellt au principal ufage de cene pi<ce ou de

cette partie?

Les foins qu'ils íe donnoient pour vaincte la ditli–

culcé de la tixcr fur le

lieu

o

u

elle doit agir, en of–

fren t

uoe

nouvelle preuve. Les uns eo lioient les deux

maillons aux ares du banquet; d'autres attachoient de

petites chaines

a

la maille du mil ieu •

&

~rrétoienr

ces

chatnes aux chaioeues des branches; quelqnes • uns a–

voieot recoors

a

une pecite fourche de

te~

dont le man–

che étoit engagé par vis daos un écrou ¡iorté par la

fous-gorge,

&

qui defceodant le

long de !'auge , ap·

puyolt par fes dcux fourchons fur la

gourmette

.

On

laiffe

a

juger do mérite de ces expédieos ,

&

jc

crois

q11'il ert permis de douter de celui des mnltres

a

qui

l'invenrion en ert due, (

e)

GouRMET

TE, (

fau./fc) Manége;

on appelle de

ce nom deux pe tites longes de cuir, coufues aux ares

du banquet.

L 'one d'elles aiofi attachée

ii

celui de la braoche droi–

te , ert muoie d' une boucle bredie

a

fon e:nrémiré ,

pour cene boucle c1tre enfilé

e

par l'autre longe, qui

dt

tixée de la meme maniere au banquet de

la branche

gauche,

&

qui daos

fa

loogueur un peu plus conlidé–

rable que celle de la premiere, ert percée de quelques

trous propres

a

recevoir l'ardillon.

11

ert encore une autre efpece de

fáuf/e gourmctt•

compofée de quatre bouts de chatneues , d'une

S

011

quelquefois d'une pecite piece de fer applatie,

ronde ,

ou qoarrée,

&

pcrcée de quatre trous. Ces quatre chal–

neues font engngées par une de leo" extrém'tés, ch3·

cune daos un de ces rrous, ou deux d'entre elles dans

chaque anneau. réfultans de la courbure de la vcrge de

fer, dont

l'S

ert formée. Leur autre extrémité ert

ñ–

xée par tourets; favoir celle des deux cha1neues les plus

longues am< ares du banquet,

&

celle de deux chai–

oenes les plus counes, au bas des branches, de

f~9011

qn'il en réfulte une forre de ccoix, dont

l'S

ou la prc•

ce de fer occupe le pleio ou le milieu.

F;n ferrant par le moyen de la bouclc

In

prem ier~

fau./f• gourmette

au.deflns de la véritable, on maimient

les branches du mors cn-nrr'ere ,

&

l'oo s'oppofe

a

ce

que !'animal poille les failir avec les dents. La fecoo–

de

[a11(Je gouo·mttl<

produit le méme effet por l'impof–

libilité daos laquelk elle met le cheval d'ouvrir la bou–

che fans auirer les brnnche

pareillement en-arriere

&

fans fe

les dérober

a

lui-mémc. Celle-ci ert io6oim'cnt

préférable

a

l'autre, qoi endurcit l'appoi

&

amonit le

feotirneot; mais il efl trcs-fft_cheux

d'~tre

obligé de re–

courir

a

de fernblables expédJens dont,

a

la vérité nul

homme de cheva( ne fait ufage .

'

La défenfe dont il s'agit

cll

defagréable

&

peut mé–

Wc

dev~r¡ir d~ogereufe, f~rtou¡

Ji

a

u

tno~eot

f'a·

pi·

'