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GOU

nim~l

s'y

livre, le cavalier a l'imprudence de le chi–

tier ; car ce ftroit exciter

&

inllrnire !'animal

a

fm~,

dan! l'inllant ou l'on ell daos l'impmlfance de le ma•–

tri!i:r; mais on peut efpérer de réprimer ce vice

&

de

luí faire perdre ccue habitude, ou en le montanr pen–

dan< quelquc tems avec un bridon anglois feulemeot ,

ou en profitanr do bridon

~

la royale pour le detarmer

quaod la branche ell priíe, ou enfin en íaili!faut avec

tant de précilion le tems ou il

la

veut prcndre

1

qu'on

la luí f<lUtlraye par un legér mouvement de main, ce

qoi demande autant de patience que de íubtilité. (

<)

G o u

R M E T TE ,

(

M ,.,;,,

)

c'ell la garde que les

marchands mettent íur uo batoau ou fur une allege,

pour prendre garde aux marchandifes

&

en avoir foin.

Les

P 1oven~aux

donnent le nom de

gourmette

a

un

valet ou

gar~on

' qu' on employe

d~ns

le navire

a

toute forre de

travaj\ . Ses fonétions íont particuliere–

ment de neuoyer le vai!feau

&

de fervir

l'équipage .

(Z

l

G O URNA

B

LE S , f. f. (

Marine

)

ce font de

grandes chevilles de bois , qu'on emp\oye quelquefois

au lieu de chevilles de fer , principa\ement pour JOih–

dre les bordagcs avec les membres : elles onr l'avanra–

ge fur les chevilles de fer de ne point fe rouil ler ; mais

il faut qu'elles foient d'un bois de chene trcs-forr, tres–

Jiant,

&

point gra;, fans qu<Ji elles romproient

&

pour–

riroient bi<n- tót. On a íoin auffi qu'elles foient fort

feches, pour qu'elles rempli!fenr bien leur trou lorfque

l'humidité les fait renfter. Oh leur donne a-peu-pres

un pouce de gro!feur par ceht piés de la longueur du

vai!feou; ainfi

l~s

go11rnab/es

pour un vaiiTeau de cent

piés de longueur, ont un pouce ; pour un vai!feau de

IfO

pié$, un pouce

&

d<mi d'équarriiTage,

&<. (

Z)

G O U R N A B LE R

u"

V

A

t

S S E A

u,

(Marine)

c'erl

y

mwre les eh, villes de bois qui enrrent daos fa

conllruél:•on . Ce mot n'etl guere d'ufage. (

Z)

G O URNA

L,

f.

m.

voyez

Ro

u o

E T.

G O

U R

N

Y,

Gorn.eum,

(

Gio¡[

)

ville de Fran–

ce en Normand•e, au pay> de

Bray .

Elle

d l

fur l'Epte,

~

6

lieues de Beauvaís, 10 de Rouen,

21

N.

O. de

París .

Long.

t8 8.

lae.

49

2f.

Guédier de S1int-Aubin, ( Henri Michel ) do<'leur

de Sorbonne, naquit dans ce!te ville,

&

mourut en Sor–

bonue en

1742

a

47

ans. On a de lui un ouvrage

pieu~

intitulé,

hifloore fainee des deux alliancn,

impri–

a

Parí$ en

1741,

en

7

vol.

In

12. (

D

'J.

)

G

O U

S S

A N

r,

adJ

pris fubll. (

M"nfge)

rerme

emplnyé parmi nous pour défigner d'un

r~ul

mot un

cheval court de

reÍn$ , dont

l'~ncolure

ell bien four–

nie,

&

dont les membres

&

la coaformation annoncent

la force.

(e)

G

o

u

S S A " T

ou

G

o

u

S S A

u

T ,

c'e!l en

Faucon–

ntric

un oifeau qui e!l fort pcu alongé , qui e!l

trop

lourd

&

peu ellimé pour la volerie.

G

O U S S

E,

f.

f. (

Jardina~e

) e!l une petite bour–

fe contenant des graines . On dtt auffi une

gouf!e d'ail,

pour nne partie de fon oignon.

• G o

u s

S E ,

(

/lrcbúdlure)

ornement de chapi–

teau ionique, ainfi appellé de

leur forme qui les

fait

reiTembler

a

des coffes de fe ves. 11 y en a trois

a

cha–

que ••nlute ; elles forteot d'une méme tige.

• G

O U S S E T ,

f.

m. (

Gramm.

)

ce mot

a

plu–

lieurs acceptions.

11

fe dit de la piece de toile en lo–

fange dont om garnit l'endroit d'one chemifc qui cor–

refpond

a

l'ai!felle: de la partie de l'armure d'un che·

valier , qui a une branche ouverte

&

plus courte que

l'autre, qui ell faite en équerre,

&

qui habille auffi le

haut do bras

a

l'articulalion : d'une petite poche prati–

quée

~

nos culorres, o

ti

l'on fert ía montre ou quel–

ques nutre< meubles précieux: de la barre do gouver–

nail :

••oyn la Planche IV. fig .

n°.

177.

&

1'

ar&ic.

G

o

u

v

E R N A

1

L :

.d'une efpece de lieu qui fe place

daos

les enrrnures d'un entrain

a

un autre , ou d'un

morce11u de planche en équerre, chantouroé par-devant,

que

l'oo

fixe de champ

a

un mur

00

daos un autre

endrnit, pour foOtenir une planche, une tablette : d'une

efpece de fiége ménagti

a

la portiere d'un cnrro!fe pour

u.n fur-numéraire;

&

d'une piece en forme de pupure,

mée de l'angle dextre ou fencllro du chef, defcendant

diagonalement fur

le point du

rnilieu de

1'

écu d'une

autre piece (emblable,

&

tombant perpeodicula

iremen

t

fu r la bafe.

Voytz. nos Planches

de

Blafon.

Le

gou.fJ~

t

e

!l. une 6é,uilfure; il marque,

3

ce que diíent l

e• écr

t–

vn•ns de 1art héraldique, h févérité,

&r.

• G OUT, ;. m. (

Phyfiol. )

en grec, ,.,;;,", en

1~tto,

g•flru;

e ell

ce

feos admirable par

lequél on dt-

GOU

66r

fcerne les faveurs,

&

dont la langue ell le priuc1p!l or•

gane .

Du gollt en glnlral.

Le

gollt

examiné foperticielle–

mem paroi t étre une fenfation particuliere

:1

la b<>u–

che,

&

ditférente de la faim

&

de la fo ;f; mais allez

a

la fource'

&

vous verre'l. que cet organe qui daos

la bouche me fair goOter un mets, e!l

le

méme qui

daos ceue meme bouche, dans l'cefophage

&

dans l'e–

llomac, me follicite pour les a\imeos ,

&

me les fait

defirer . Ces trois parues ne íont proprement qu'un or–

gane continu,

&

ils n'onr qu'un feul

&

méme obJet:

(j

la bouche nous donne de l'avtrfion pour un ragoOt,

le gnfier ne íe rerierre-t-il pas

a

l'approche d'un mets

qui lui déplait? L'ellomac ne rejette;t-il pas ceux quí

lui répugncnt? La faim, la foif,

&

le

goli&

foot done

trois cffets du meme organe; la

faim

&

la foif fout

des mou vemens de l'organe defiran t fon objet; le

goüt

e!l le mouvement de l'orgaoe de cet objet : bien en–

tendu que !'ame unie

~

l'organe, ell feule le vrai fujet

de la fenfarion.

Cette unité d'organe pour la faim, la foif

&

le

gollt,

fait que ces trois effets font prefque toOJoors au me–

me degré daos les memes hommes: plus ce dclir du

manger ell violenr, plus

la JOÜitTance de ce plaifir e!l

délicieuíe: plus le

goli&

ell Baué,

&

plus auffi les or–

ganes font aifément les frais de cette JóÜiffance , qui

e!l la digellioo, paree que tous ces

plus

que ¡e fup–

pofe daos les bornes de l'état de fanré, viennent d'uo

organe plus fain, plus parfair, plus robulle .

Cette regle ell ¡¡énérale pour toutes

les fenfations ,

pour toutes les paOwns:

les vrais detirs font la meíu–

re du pla fir

&

de la puiOance, paree que la púiffan–

ce elle-meme ell

In

caufe

&

la mefure du plaitir, l!c

celuí-ci ce\le du detir; plus l'ellomac c!l vorace, plus

l'on a de plaifi r

a

manger,

&

plus on le defire . Saos

ce! aceord r¿ciproque fondé fur le méchanifme de \ 'or–

gane, les fenfations détruiroient l'homme pour le bien

duque! elles font faites; un gourmand avee u

u

ellomác

foible feroit rué par des indigellion'; quelqu'un qui au–

roit un e!lomac vorace,

&

qui feroit fans appétir, fans

goríe,

s'il éroit poffible, périroit

&

par les rourmens de

f3

voracité,

&

par le défaut d'alimens que fon dégoQt

refu feroit

a

ía puirTance.

Cependant cambien n'arrive-t-il pas que le defir íur–

charge la pui!fance, fur-tour chez

le> hommes ? C'eít

qu'ils fuiveot moins les

fimples mouvemens de

leurs

organes, de leurs pui!fances, que ne font les aoimaux;

c'ell qo'ils s'en rapportent plus

a

lcur vive imagination

augmeméc encare par des artitices,

&

que por-la ils

troublent cet ordrc établi daos

la nature par íon au–

teur : qu 'ils ce!fent done de fairt:

le procb

il

des feos,

a

des paffions auxqúelles ils oe doivem que de la recon–

noirTance : qu'ils s'en prenneot de lcurs défants

a

une

imagination déréglée,

&

a

une raifon qui n'a pas la for–

ce

d'y

m_,tre

un

frein.

~e

!i.?üe

en géoéral erl

!•

.mouvemem d'un organe

qut JOUt de fon ob¡et ,

&

qut en fent toute la bomé ·

c'e!l pou1quoi le

goút

ell de !outes les ícnfations: on

~

du

goüe

pour la Mufique

&

pour la Peinture, comme

pour les ragoOts, quaud l'organe de ces fenfat1oos fa–

voure, pour aioli dire, ces ob¡ets.

Qooique

le

gor2e

proprement pris foil comrrtun

a

lll

boache'

a

.l'cefophage &

a

l'e!lnmac, & qu'il

y

ait en–

tre

c~s

trOIS organes une t'ymp2thie te!le, que ce qui

dép~31[

a

('un, répugne Ordinairement

a

!OUI

1

&

qu'iJS

fe

lrgucot pour le reJetter; cependanr il faur avoüer que–

la bouche polfede ceue fenfation

a

un deg1é fupér ieur;

elle a plus de finerTe, plus de délicateiTe que les deux

a~tres:

un amtr qui répugoe

a

la bouche JUfqu'a ex–

cl!~r

le vomiiTement, ne fera pour l'ellomac qu'uo ai–

gulllon modéré qui en réveillera

les

fonél: ions.

11

étoit bien naturel que lo bouche qut devoit goQ–

ter la premiere les alimens ,

&

qui par-la devenoit le

gourmet , l'échanfon des deux nutres , s'y connüt un

peu mieux que ces derniers . Ce feos délicat e!l, com–

me on vienr de voir , le

plns e./Jenticl

de tous apres le

toucher; Je dirois plus elfentiel que le roucher ,

Íl

le–

gol/e

lui-méme n'étoit une efpece de toucher plus tin,

plus fu btil; aum l'obJel du

gorlt

n'e!l pas

le corps fo–

lide qui eíl celui de

la fenlation du toucher, mais ce

foot les íucs , ou le

liqueurs donr ces corps fonr im–

bus, oa qui en oot étti extraits,

&

qu'on appelle

<orps

fa'Dorn-ettx

ou

fav ettrs. V oye:r.

S

A

V

E U R .

L'organe principal fur Jeque! les faveurs agiiTent, e!l

la langue . Bellini ell le premier qui nous ea a dooné

une exnae defcription'

a

laquelle

00

ne peut reprocher

qu'uoe diaion obfcure

&

emortillée . Ce célebre me-

de-