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612

GLA

fé¡ourner, & par-la les femences doivent fe noyer ou

.fe pourrir.

2°.

Quand ces femcnces auroiem' pil etre

développéeS , les

p~rties

de Ja

glaife

f0111

(J

étroitement

liées emr'elles,

&

fe durcitTem

fi

fort

il

la

furface de

la

ter re par la chaleur du foleil, que cerre terre n' au–

roit poinr cédé ou preré aux foiblcs efforrs qu'une plan·

te ou racine peur faire pour s'étendre en tour feos; de–

¡;, vient la llérililé des torres puremenr glaifeufes: aurn

un aureur anglois a-r-il appellé la

terrc glai(e

une

ma–

rtÍtre

maudite; les arbreS memes,

&

fur·tOUt les ch8·

nes, n'y croitTent qn'avec peine

&

trcs-lenremcnr, _&

il

y

a des

glai[cr

11

flériles qu'il

n'y

crolt pas le mom–

dre brin d'herbe . Pour remédier

a

cette

t1érilité , on

cll

obligé d'avoir recours a difl't!rens moyeos, qui 1ous

onr principalemeor pour but de divifer

&

d'attéouer ces

terres,

&

de rompre la liaifoo rrop étroite de leurs par–

ties afio de les

rendre plus pénétrables aux eaux ,

&

pour que leur tenacité n'éroutfe plus

les plantes

nail~

fantes ; pour

y

parveoir, on laboure fonement ces ter–

r-es

a

plufieurs reprifes, oo a foin de bien divifer

les

glebes; aprcs

les avoir Jaiffé expofées aux

iojures de

l'air, oo y mele foit du fumier, foir du Cable, du gra–

vier, de la maroe, de la craie, de )a chaux vive , de

la rccoupe de pierre, des fragmens de briques,

&•··

en

un mor tour ce qu'on trouve plus

a

fa ponée' & qui

e(l

plus propre

a

divil'er la

glaife'

&

a

meme de l'in–

.rervalle entre les parties qui la co¡npofent . On prétend

qu'en Angleterre on fe fcrt avec le plus grand Cueces

du fable de la mer pour fcrtilifer les terrcins

glaifeux.

C'efl

il

la propriéré que

la

glaife

a de retenir

les

eaux

&

de ne point leur donner palfage, que foot dOs

la pj¡1part des fources

&

des fonraines que nous vo–

yons fonir de la terre . Les eaux du cicl lorfqu' elles

font 1ombées fur

la

terre , fe filtrent au · travcrs des

.couches de fable' de gravirr'

&

meme des pierres qui

la compofent,

&

conrinuent

a

paffer jufqu'a ce qu'el–

)es

Ce

trouvent arre1ées par des. couches de

glaife;

a–

lors elles s'y ama!Tenr ,

&

vonr s'écouler par

la route

la plus commode qui lenr ell prélenrée .

C'

ell cette

mt'me propriéré de

la

glai[e

qui fair qu'

OJI

s' en

lert

pour garnir le fond des baffins , canaux & refervoirs

dans lefquels on vcut reten ir les eaux; quand on la de–

nine

~

cet ufage, on a foin de la bien divifer

&

ha–

cher en tour feos avec des beches

&

d'autres inflrumens

tranrhans, .de peur qu'il ne s'y trouve quelque plante

ou racine qui en fe ponrriffant par la fuite ne fournilfe

aux raut qui cherchent

ii

s'échapper, un paffage qui ,

quoique petit dan.. fon origine' ne tarderoit pas

a

de–

venir bien-t6t tres-con ljdérable.

11

faut auffi rapporter l'expérience qui fe rrouve daos

l'hill<>ire de )' académie des

fciences de Paris ,

a;mle

1739,

pag.

l.

11

y

ell die que

l'argille

des Potiers la–

vée'

·~pofée

a

l'air'

&

imbibée d' eau de fontaine ' a

acquis au pout de quelques années la dure1é d'un cail–

lou; on prélend que l'on a obfavé la méme chale en

Amérique fur la

terre glaife

qui fe trou ve le long des

pords de la mer;

M . Pou

auribue ce phénomene

~

l'écome graffe de la mer.

La

glnife

fe trouve ordinairemen t par lirs ou par cou–

ches quj 'varient pour l'épailfeur & pour

les aunes di–

¡nen(¡ons; ces couches foot nffe'l.

fouvent remplics de

p¡•rites

&

de marcaffites: cette terre oe fe

rencootre

pas feulc¡nent

~

la furface, mais meme á une tres-gran–

de profoodeur . La terrc gralfe appellée

befteg

par les

¡nineurs

~llemands

, qui fert d' enveloppe á un grand

pombre de titons métalliques, & qoi fuivanr leur lan–

gage conrribue

a

les nourrir, di une vraic

glaife

char–

géc de beaucnup

d~

fubllan ces érrangeres

&

minérales.

La

glaife

pure, lorfqu' elle ell leche , a une grande

¡lifpofition

il

imbiber

les marieres huilenles

&

graffes ;

~:ette

propriété fair qu'on s'en fert pour faire les pierres

a

en le ver les taches des habits ' qu'on nomme

pierrer

a

déttu:her.

. Les recres bolaires dont l'ufage

efl

r,

connu daos la

Medecine, ne font que des rerres

glt.¡ifw(.r

ou des

ar–

giller

tres· fines, ¡:omme on s' en

apper~oir

en ce qu'

'elles s'attachen t

a

la

langue ' & fondenr comme

dq

beurre dans la bouche; elles font quelquefois colorées

par une ponion plus ou mnins grande de fer qu' elles

contiennenr . On a

píl

dé¡a voir dans cet article que

les acides n' agiffent poin¡ fur

les !erres

argi/le¡<(er

ou

¡:laifer;

fi

ces ditlolvans ne peuveor les dilfoudre, il

n'y a guere lieu de croire que ceux qui

fe

rrouvenr

dans l'tfl omac produilcnt cet etfet , ne pourroi r·on pas

conclure de-lá qu'il

y

a beaucoup d'abos dnns

1'

ufagc

des ter.res bol_aires & terres

jigil/ür,

qui ne fonr que

¡je

vrares

~lqifu

mclées

<¡uclqu~fois

de parties

ferru~i-

\

GLA

neufes? Si ces

terres ne fe dilfol vent point dans

les

premieres voies , elles ne peuvenr que fatiguer l' ello–

mac fans palier dans l'économie animale ; s' il s'

Y

e.n

difTour une partie, c'e(l une preuve que la terre bolat–

re étoit melée d'uoe portian de rerre abforb3nte ou cal–

caire;

&

alors il vaudroir mieux employer des abfor–

bans purs , & donr on fOt alfí\ré, rels que la craie la–

vée, les yeux d' écreviffes ,

&c.

Si

e'

ell

3

In.

pani.e

maniale qu'on attribuc les venus des terres bolatres,

d

leroit beaucoup plus

fimple d'

empl~yer

des

r~medes

maniaux dont

la Chimie pharmaceuuque fourmt un li

grand nombre.

(

-)

GLA!VE,

f.

m.

(Hifl:. mod.) Droit deglaive,

daos l<s aociens auteurs latins & daos les lois des nor–

maods, lignifie la

jurifdiE!ion [uprJme. Voy. ]

u

R 1

s–

DtCTtON.

Camden daos

fa

Britannia

,

dit que le comté de

Flint efl du

refforr de la JUritdiélion de Cheller :

co–

mitatw F'/int pertinet ad gladitttJJ Ceftri.e;

&

Seideo,

tít. der honnettrr pag.

640.

Curiam fuam

liberam de

omnibw placitir

,

&c.

exceptir ad gladi11m ejM puei–

nentibus

.

Quand on crée un comtc

en

Angleterre, il ell pro–

bable qu'on le ceint d'un

glaive

pour lignitier par cette

cérémonie qu'il a juriídié!ion íur le pays dont il porte

)e

no

m .

Voyez

C

O M TE .

Chamber¡

.

G L AMORGA NSH !RE,

Glamorgama, (G/o–

g_raph.)

pr<>vince d' Angleterre dans la principauté de

Galles, d'environ t

12

milles de tour ,

&

de

f4

mille

arpeos . Sa parrie méridionale ell appellée

le jardín drt

payr de

Ga/l~r;

Carditf en efl la capitale . Elle con–

tient

T

18

paroiffes,

&

neuf villes

OU

bourgs

a

marchés.

L e canal de Brillo! la baigne au fud . O n voit dans

cette province les refles de

Cae' phili-Caflle,

que quel–

ques-uns prennent pour le

B,l/,etJm jilttrum,

&

qu'on

regarde en général comme lts plus célebres ruines de

l'ancieone archireélure qu'il

y

ait daos la grande-Brera–

gne.( D .'}. )

G L AN D,

f.

m.

G

L A

N D E'E,

f.

f.

(

Jard.

)

gltmd

e(l

le fruir

du

chcoe ;

glandle

en la recoUe du

gland.

· G

LA N D,

en

1/natomie,

fignitic le

bom

ou le

bo11•

ton de la verge

de

1'

homme, ou celte partie qui eít'

couverte du prépuce,

&

que l'on appellc en

latin

ba–

lanur. Voy. ler

PI.

anat.

Le

gland

n•en qu'une dilaration de l'extrémité de

1~

,fubflance fpoogieufe de l'urethrc qui

e(l

formée en bof·

fe,

&

rebrouffée aux deux bours coniques des corps

caverneux qui about'lfent

a

cet end'roit .

Voyez

U

RE–

T

n

RE,

V

E R G E,

&c.

L'extrémiré do prépuce en fuje1te

a

s' étrecir dans

les vieillards au point de ne pouvoir coorenir le

gland

ce

qui viene peur- erre du défau r d' une fréq ucnte

ére~

él

ion.

Voy.

P

R E'P

u e

E

&

E'

R E

e

T 1

o

N.

Oo fe fert auffi du rerme de

gland

pour lignifier le

bout

ou

l'cxtrlmiti du clitorir'

par rapport

a la

ref–

femb!ance ave

e

le

gland

de la verge de l'homme, !'un

&

l'autre ayant la meme figure '

&

étant defl inés aux

memes fonélions .

Voyez Planch. anat.

f/oyez auffi

C.L

¡

T

o

R 1S.

La principale ditférence qu'il

y

a

eorr'eus, c'efl

que

le

gland

du clitoris n' efl point percé;

il ell couvert

auffi d'un prépuce.

Chamb.

(L)

Quelquefois le

gland

ne fe montre point ouvert aux

cofans nouveaux nés, foir par une membrane qui pla–

cée au bout de l'urethre ferme le paffage

a

l'urine' foir

paree que l'oo n'apperc;oir aucune marque d'urethre; il

y en a des exemples par-tour, daos Ronffreus, Dode–

ric-a-CaOro, Vaoder·vViel,

&

a

utres; ces deux vices

de naiOance demandenr un prompt fccours .

Quelquefois le trou de l'exrrémiré de l'orerhre en

1i

petit, que l'urioe fort par ce rrou gouue-a-goulte,

&

quelquefois découle en plus grande quantité par une

nutre partie du corps comme le périnée,

Quelquefois

00

renconrre cette feconde ouverture

a

quelqu'aurrc panle du péois, ourre celle du

gland,

en–

forre que

l'urine palfe par deux ifTues; je trouve des

oblcrvatioos du

g/and

ou dé la verge perct'e de deux:

rrous ,dans

Veíal~

1

al'!ato"?· lib.

f7.

~hap.

14.

H ilden,

ccnt.

obferv. xu;.

Platm

obferv. ltb.

!JI.

Borelli

ob–

fcrv . medicar. cent. jv. obferv. xii¡.

&c.

En fin il arrive

~uelquefois

que le

gland

en percé ail–

leurs que daos l'endroit ordinaire, comme au-deffous

ao-dehl du filet' au milicu de la verge'

&

me me on

~

V

fl

b

perforatiOO de \' Urethre fe reOC()Otrer prh du bas–

ventre, ce quí rcnd ceul qui font daos

ce

dernier cas

innabiles au mariage.

L'im·