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GLA

ri

ce que c'ell que ccr ordre . La premiere rame des

troi; de

yJacis,

léra porrée par la premiere de

lix de

fiAure;

In

l

econ

de ramc de tigore ira feule; la fe conde

ramo de

¡:

,l.uu

lera porrée par la rroifieme de figure ;

la quarrie

me de

figure ira feo le;

&

la troifieme

de gla–

cis

lera porrée par la cinquieme rame de

figure ; par

conféquent ln fhieme rame de ligure ira feu le:

&

voi-

13

les neuf rames par lefquelles nous avons dir qu' on

paffoit.

G

LA<;

o

N'

f.

m.

f'oyn ci- d<vant l'art.

G

LA–

CE.

G

LA~

o

N S,

<n

Arcbitt8ur~;

oe

font des orne–

mens de lculpture de pierre ou de marbre qui

imitenr

k

gl"f•'"

naturels,

&

qu'on met au bord des baílins

des fontaines, aux coloones marines,

&

aux panneaux,

tabk 1

&

montaos des grottes.

11

fe voit de ces

glt~·

pns

d'uoe belle exécotion

a

la fontaioe du Lu"em–

bourg, un des plus beaux morceaux d' Architeaure daos

ce gcnre qui tnmbe de vttoflé fa ute d'enrrctieo: on ap·

pelle auíli ces

gb~CJns

cong<l.7tions.

(P)

G LA

D

1

ATE

U

R, !"ubll. m.

gladiaJor,

(

Litti–

rat. Hijl. rom.

)

c~lui

qui pour le plailir do peuple

combattoit en public fur !'arene 1 de gré ou de force 1

contrc un nutre homme ou cotl!re une

b~re

fauvage 1

avec une arme meurtriere 1

cum gladio;

&

c'ell

de-1~

qu'efl venu

le

mot de

gladiatw,..

Ce fp<aack ne s'introdutfit point

a

Rorne

a

la fa–

veur de la groíliereté des cinq premiers liecles qui s'é–

coulerent imméJiarement opres fa fondatiou: qoand les

deox Brutos donnerent aux Romains le premier combar

de

gladiatmrs

qu' ils euOent

'a

dans

leor

'ille 1 les

Romains étoient déJ3 civilif6; mais loio qoe la poli–

te !Te

&

la

mollefT~

des

fiecles

fuivans ayent dégoOté

ce peuple des fpeétacles bJrbares de l' amphithéatre, au

contraire elles les en ¡end'renr encore plus épris. Nous

tacherOilS de déCOU \•rir les raifons de Ce genre de plai–

fir 1 aprcs avoir ralf mblé fous un poinr de

vOe

l' hi–

lloire de

gladiatwrs

trop

h~riiTée

d' érudition ,

rrop

diffufe 1

&

trop peu liée daos la plüpart des ouvragcs

fur certe muiere

.

Les prcmiers combats de

gladiat<urs

qu' on s' avifa

de donner en

l'honneur des mons pour appaifer

leurs

mane<, fuccederent

:i

!'horrible c,,Orume d'irnmoler les

capllt)

fur le rombeno de ceux qui avoient été t\lés

pen.1ant la guerr.: ainli dans Homere,

A

chille immo·

le

12

¡eones

""F"'

aux mane de Patrocle; ainli daos

Virgile 1 le pieu> Enee envoye de' pnfonuier> ;i Evao–

dre pour les immoler lur le bucher de fon 6ls Palla<.

Les Troyens cwyoienr qoe

le rang devoit cooler

litr

les wmbeam des mort> pour les appaifer;

&

cene fu·

perflition étoir

li

grande eh,

l

ce people 1 que le

fem–

mcs fe fa ili1ient elles

m~mes

des incilivn< poor

en

tí·

rer du fang, dont elles arrofoienr les fepulcres des per–

fonnes qui leur étoient cheres . Au défaot de prifon–

niers1 on facrifioit quelquefois des efclaves.

Les peuples en fe polilfant ayant reconou

l' horreur

de cene aaioo 1 établireO! 1 pour fauver la cruauté de

ces mallacres , que les efclaves

&

les prifonniers de

guerre dévoüés

a

la mort fuivant la loi' fe battroient

les uos contre les auHes ,

&

feroiem de

leur mieux

pour fauvcr leur ' ie

&

l'órer

a

leors adverfaires . Cet

t:tablifTement leur parut moins barbare 1 paree que ceux

qu'•l regardoir poovoienr, en fe bnttant avec adreffe 1

é.-uer la mort'

&

ne devoient

a

qoelque

s égar

ds s'eo

prendre qu';i

eu~

'ils ne l'évituienr pas.

Voi.ii

!'origi–

ne de l'art des

gladiat<urJ.

Le premier fpeélacle de ces malheoreux qui parnt

3

Rome 1 fut l'an de fa fondation

490

1 fous le conlitlat

d'Appim Claudius

&

de

M.

Fulv ius. D "abord on ob–

ferva de ne

r~ccorder

qu"aux pompes funebres des coo–

foll

&

de~

premiers magiflrats de la répubtique: infeo–

fiblemenr cer ufage s'étendir

ii

des pcrfonnes moins qua–

J,fiées; entin plutieors limpies particoliors le llipulereot

daos leur teflament:

&

pOUr tOU! dire 1 il y CUt me·

(1)

En com·

llr:l.nt

la note des efpc:ces.

&

t.lifJérens noms des

gl:'ldi:t~

u:urs, do

t

on

f.\ir mcntion JJns cer

nrtide

avcc cc:lle que: noos

01

,lunnéc

1~

Pitifco Jans

le

tom. 1 de fon

Jo:i"" Anti9

'R.!"'·

s'ob(erve qu'on

pe1u

1'

3

ugmenter :tvec les (ui\•,'\ntcs

ci.ttlc.i

ou noms

de Gl.lli.'ltenn qut fe trouvent d1ns l

ancten•

cnv:uns

1

B~)•rii,.

C

:toicnt

te~

GlaJiatcuu pré '.lré.t pour combaure

•tl

hfto~.

. .:

clt-l-Jm:

n.mt

te brtcber oU on bruloit le caJavre de quel–

quc gru,.l citovc

n de R

ome .

~- Cnf•mm~tli. ~·.,rrclloient

ceux qui

a...

·.1nt (urmonté les

'\ut~cs

rutü

J¡¡u:6a"''".•

ft

pour~nt

on ne dott

r~~

entend e pour

GtaJ••–

'"'J

ton[Mmm4tr

ceux qul cornbatcoicnt reofermés enfemble, cum–

me

1::~ Ct~tu~~~.,.,·

C'tM(III•rrs,

étoient couvc:ru avec des plaques de íer p2r tout

l•

corps.

GLA

607

me des combats de

gladiat.urs

aux fuoéraillcs de> fern–

mes .

Des qo'on

apper~ut

par l'affioence du peuple 1 le plai–

fir qu'il pr<noit

a

ces

fC>rtes de fpeétacles , on apprit

aux

gladiauun

a

fe battre ; on les forma 1 on l<s e–

X<r~J;

&

la profeflion de les inflruire devint un al! é–

toonant dont il n'y avoit jomais eu d'e\<mple.

On imagina de dh·erliticr

&

les armes

&

les diffé–

rens gcnres de combats auxquels les

gladiateurs

~toient

dellinés . On en fit combattre fur des chariot , d' aa–

tres

a

cheval' d"autres les yeux bandés; il

l'

en avoit

fans armes offcnlivc<; il y en avoit qoi étoient nrmés

de pié en cap,

&

d'aurres o'avoieot qu"un bouclicr pour

les couvrir. Les uns ponoieot pour armes une éeée 1

un poignard , u

u

courelas ; d' autres efpadonnoient

a–

vec deux épées 1 dcux poignards , deox coutela1 ; les

on

o'étoient que pour le maria 1 d'aurres pour l"aprcs–

midi : entin on diflingna chaque couple de combanans

par des noms dont il importe de donner la litle.

19.

Les

gladiat<NrJ

que j'appelle fécuteurs ,

furtto–

r<I

,

avo ent pour armes une épée

&

une efpece de

malfue

ii

bout plombé.

2°.

Les thraces 1

•hracu,

avoient une efpece de cnu–

telas o

u

cimeterre commc ccux de Thrace , d" o

u

ve–

noit leur nom .

3°.

Les myrmillons 1

myrmil/ones,

étoient armé< d'uo

booclier

&

d'une faux 1

&

portoient un poiffon fur

le

h•ot de kur cafque. Les Romaios leur avoient donné

le fabrique! de

GartlotJ.

4°.

Les réciaire',

rttiarii

1 portoient un trident d'u–

nc rnain

&

un 6let de l'autrc; ils combattoient en ro–

mqoe 1

&

pourfuivoient le myrmillon en lui criant : 1,

11

ce n'ell pas

a

tni 1 gaulois 1

a

qui ¡'en veux, c'rll

:1

11

tnn poi!Ion ., .

N

un te ptto

1

gallt

1

Jed rifam peto.

f

0 .

Les

hoplomJ~ues,

hoplomachi,

étoient armés de

toute> pieces, comme l'indtque leur nom grec.

6°. Le

provoqueurs,

pro'llocatoru,

ndverl3.ires des

hoplomaques 1 étoieot armés comme enx de toutes pie–

ces.

7°.

Les dimachere<,

dimach.eri

1 fe battoient avec un

poignard de

cha~uc

main .

8°.

Le dJ¿daires.,

<.ffedtrrii

1 combattoient

toOjours

fur de

ch1riot1.

9°.

Les andal>ates 1

andabat"',

combattoieut

:1

che–

val

&

les yeu

x

bandé~

1 loit avee

UD

bandean 1 foir

a–

vec une armure de tete qoi fe rabauoit litr leur vifage.

to

0 .

Les méridiens,

mtridiani,

étoieor ainti nom·

mé' paree qo'ils entroient dans l'areue fur le midi; ils

fe bauoient avec une efpece de glaive contre ceux de

leur meme clalfe.

11°.

Les bell aires 1

h•fliarii

,

éroienr des

gladiat<Nrr

par érat ou des braves qui comb>ttoient conrre le- ba–

tes

féroces 1 pnur montrer lcur courage

&

leur aJref–

fe 1 comme les toreros ou toréadors efpagonls de nos

joun .

1

:1.

0 •

Les tifcaux 1 les céfariens, ou le1 pollnlés 1

fi–

Jcalu,

<~fariani,

P•flulatilii,

étoient ceox qu'on en–

tretenoir aux dtpens du tifc; ils prirenr

leur nom de

•lfari<nJ,

paree qu'ils éwienr dcflinés pour le,

JCOS

o

u

les empereurs aílifloient;

&

comme ils étnienr les p1us

braves

&

les plus adroits de roos les

gl,,diat<urs,

on

les app<lla

pojl11JGJ

1 paree que le peuple les demJudoit

trf:s- fouvenr.

On nommoir

catervarii

le<

gladiatnrrs

qu'on tiroit

des diverfes clarJes,

&

qui fe batt\lient en rroupes

plu~

fieors comre plulieurs.

J

e nc parl<r•ti point de ceux qo' on envoy'lit quel–

queti>'s ch.:rcher daos des feflins de réJOÜtlfance, par–

ce qu'ils oe fe fervoient point

d'arme~

meunrieres; ils

ne veooieot que pour divertir les convives pa1

l'adref–

fe

&

l'a¡:il ité qu'il

faifuiem paroltre dan1 des cnmbats

fimulés: Je dirai

feolement qu"on les nummn:r la mni–

tes 1

{amnittJ,

3

C>u(e qu 1ils s'habilloient

a

la maniere

de cene nation . ( t )

La

Cw/,;"'t.,.;;,

n'éroient p:u prUeos

::IU'l

fpcébdes puhliCI, mais

aux prin!•

Hlf'rltttrii,

qui fe nourtifloienr

~·o.rge.

6

Ordin

4

rii,

t!toicot les plus

vllam.! f:tns

e~pl:rience,

&

fans

ml:ticr

ne7~l~~i;'"J.~~: ~·~l~

1

:h~~~~~~C.s dc'~~~r~~::,~.:~.~ru f~~e~uelque

machi..

8.

P

1

Jcinmfa

, ceux qui comb:uto1ent dan•

~c:;au,

comme dans

f:

pnbl:qu.: pifcme de Rome.

1

i~1ortJ , ceu~

qu1 aprc!• avoir toé

l'ennemi s'en aUoienr

to.

}()jlin',

étoicDt

~nfin

ccux qui •'éxerio1ent fous

1~ poruqu~.

'