602
GLA
}ieu du dérroit en l'endroit qui gele le dernier'
&
o.l
la
glace eO
la moins élevée; loríque le ve <>l cetlc
d<
\'enir du nord,
&
qu'il íooflle daos
In
direétion du dé–
troit , la glace commeoce
a
foodre
&
3
fe
rompre dans
le
mili<u; enícite
il
''en
dérache des c6rcs de grandes
ruaifes qui voyagem dans la haute mer .
Les vaiifeaux qui vom au Spitzberg pour la peche
de la baleine, y arrivent au mois de Juillet,
&
en par–
tent vers le
1
f
d' AoOt .
On
y
tronvc des morceau1
prodigieux de ghces épaiifes de
6o,
70
&
8o bmifes;
il
y
a des endroits aú il íemblc que la mer íoit
glt~de
JUÍqu'au fond; ces glaces qui fom élevées no-def–
fus do niveau de la m«r, font claires
&
luiíaores com–
me du verre.
11
y
a auffi beaucoup de glaces dans les mers do
Nord,
de
1'Amérique,
&e.
Roben Lade nous afsOre
que les montagnes
de
Frbland foot entieremem cau–
verres de neige ,
&
toutes
les cótes de glace, com–
me
d'un boulevard qui ne permet pas d'en approcher .
11
crl , dit
il ,
fart remarquable que daos ceue mer
on trouve des lles de glace de plus d'une demi-lieue
de tour eltrl:mem<nt élevées,
&
qoi oor
70
ou 8o
, braifes de profandeur daos la mer ; eelle g lace qui
eO douce en peur·etre formée dam les dt:rrairs des
terres vo'fioes,
&c.
Ces tlcs oo mooragnes de gla–
' ' ce font li mobiles, que daos les
rems orageux elles
,
fu ivent la courfe d'un vaitTeau camme
fi
elles étoiem
enrratnées daos le méme fillon; il
y
en
a
de
li
grof-
fes
que
leur fu por ñcie au-delfus de l'eau íurpa/Te l'ex–
" rrémité des
mats
des plus gros navires,
&c.,
Vo–
yez
/t1
tradufliorr du ''oyatn de
La de,
par
M.
l'abbé
Pr<voO,
tom. ll. pag.
30f.
&
{u1Vant.
Voici un petir jaurnal hilloriqoe au fu¡et des glaces.
de la nouvelle Zemble.
, A u Cap de Troorl le tems
,
fut
fi
embromé, qu'il fallu r amarrer le vaiifeau
a
un
, banc de g lace qui 3\'oit
36
braffes de profondeur daos
,
l'eau,
&
environ 16 bratTes ao-delJus,
fi
bien qu'il
, avoit
f~
braifes d'épa;ffeur.
, Le
10
Aotlt les glaccs s'étam féparées, les
gla~oos
,
commencertnt
3
Aoucr;
&
a'ors oo remarqua qoe le
, gros banc de glace auquel le vaiiTeau avait éré amar–
" ré, touch<>it au fond, paree que tous los aurres paf–
" foient au long ,
&
le heortoient fan> l'ébranler ; on
, craignit done de dtmeurtr pris dan>
les glace;,
&
on
,
rkha de fnrtir de ce parage , quoiqu'en pa!J.ant on
rroudr dérá l'eau prife, le vaiOeau fa¡fan t craqoer la
, glace bien loin nutour de
loi : enfio oo aborda un
,,
antrt bnnc nll l'on porta
\'Íte
l'ancre de
toü~,
&
l'oo
,,
11'y
amarra Jllrqu'au
foir.
, Apre> le repas pcnd3nl le premier qoart, les gla–
,
ces
commeru:crrnt
a fe
rompre
avec uo
bruH
li
ter–
" rible, qu'il u'erl pas poflible de l'oxprimer. L e vaií–
leau a\•nit le cap ao couran t qur charrioit les gla9ons,
ll
bien qu'il follut filer du cable pour fe
rerir<r; on
, compra plus
de
quatre c<rHs gros baocs de glace qoi
enfon~nieot
de dix brarfes daos l'eau,
&
paroilfuien t
, de la haureur de d<ux braifes au-detlus.
, Enfuire an amarra le vaíiTeau
a
un aotre baoc qui
,
enfon~o11
de
fi¡
grandes braffes,
&
l'on
y
mouilln en
, croupicre. Des qo'an
y
fut établi , oo vit encare on
autre banc peu élo'gné de cet endroit-la, donr le hau t
,
s'élevoit en poime rout de méme que la paiote d'un
, clocher,
&
il
rauchoit le fond de la mcr; on s'a–
"""9" veiS ce banc,
&
l'on
trou••a qu'il avoit :z.o
brafl<s de haut daos l'eau ,
&
3-peu-prcs
12
bratTes
au-deiTus.
, Le
11
AnOt on nagea encare vcrs un aotre baoc
, qui a• oit 18 brarre, de profondeur,
&
10
braffes au–
,
deifus de 1'<211 .
, Le
~
r les H >llaodois entrereot alfe'L avant daos le
" porr des glaces'
&
y
demeurerem a l'ancre pendant
la nuit; le lendemain matin ils fe retirerent
&
alle–
rent amarrer leur
b~timent
ii
uo banc de glace íur
Jeque! ils monrerent,
& ,
do!lt
il~
admirerem la figu–
re enmme une chofe
tr
eH1nguhere ; ce
ban~
éwit
cao\'ert de retre íur le haut,
&
on
y
trouva pres de
qoarante ceufs ;
la couleur n'en éto't pas non plus
comme celle de
la
glace, elle étuit d'un bleu céle–
Oe. Ceui qui éto enr
J;i
railonoerent beaucoup fur
cet obJel ; les uns difoienr que e' étoit un elfet de
la ghce,
&
les autrcs fo61enoiem que c'étoit une ter–
re
gelé~.
Quoi qu'il en fiu, ce b1nc étoit extreme-
" menr haut, rl avo·t enviran d•x-huit bralfes foos l'eau
, &
d;x brafTes au-dellus. ,
Pag.
46.
&c.
tom. l . Vo:
yag•
d-s Hollandoil par
¡,
N urd.
\Vafer rappone que prl:s de la terre de Feu il a ren–
contré plolieur> glaces tlottanres trcs-éle<·ées , qu'il prit
GLA
d'abord pour des iles; qud.:¡ue1-unc<, d:t-il, p3ro;tJoitnt
O\'oir one
licue ou deux
de
loug ,
&
la plu' ¡:rnl!.:
de toute\ loi parut avo r quatre ou cinq
cene
p-e'
d~!
haut.
f'o)tZ.
le
voy.>g<
de \V.t(r •mprimé
3 13
faite
de ceux
de
Dam'¡>ier ,
tom. [
1
?
paf!,.
3"+
T"ur ceci
eO tir¿ de
l'Hijl. '""''rrll<, g<núJle
t.:f
partiwlirrr,
tom.
l.
Nous
t~rminerons
cel
articlc pnr deux réflex'ons fur
les mers
glacralt~
du nord
&
fur
los mcrs
gl.utula
du
midi;
ce'
obkrvations pourrom ¿tre urile>
aux
n~viga·
teurs.
On a cherché lang-rem< ,
&
l'an chcrche encore un
pall3ge 2ox Jodes par l•> mer> do nord; mais daos la
crainte d'un trop grand fro1d
ti an
,. approchnit
trnp
du pole , au ne s'eO pas alkz
~luigné
des ten
e<,
&
an n trauvé les mrrs túmées par
les graces • 11
y
a
ceptndant apparence qu'il
y
a moios de glace en P,lai–
ne mer que pri:s de> cótc>, paree que
k'
~lace'
lont
appanées principall ment par
les
fleu~e>.
QMique.
re–
lations afstlrcnt d'nilleurs que des H •>llandois s' étant
fort approchés du polc,
y
avuient rrouvé une mer ou–
verte
&
tranquill• ,
&
un air rcmpéré ; ce qui n'
dl
pcur-~tre
pas impoffible en été,
á
cauCe de la préfen–
ce conrinuclle du loleil ao pole boréal pendnnt
(!x
mnis .
La fecoode abli:rvarion r<gardc les mer>
glactnlts
de
l'hémifphere auOral. Les glaces, comme l'on lnll, com–
meucent
il
paroirrc daos ces mcrs beaucoup plus prh de
l'lquattur ; rl
y
en a vers le cinqunntieme degré de la–
tirude,
m~me
au folllice d'été, qui arrivc en Décem–
bre pour ceuc partie de la terre: on en a donné la railon
a
u
mot
C
R A LE U R .
Ce font CtS glnces qui empe–
cherem
en
1739 M
Lozicr envayé par la compagnie
des Indes, de uouver les
rcrres 'auflrales qu'il cher–
chair; il
y
a apparencc que
li
1
femainr< ou deux mois
prus tard elles ne
lui auroient point fait abOacle : car
carnme le plus grand chaud n'arrive prefque pmais dans
nos dimars au f<>!Oice
d'~ré,
mais
li~
íemaine• au dcui
mois apres (
Voytz
e
u
AL E
u
R
)
'
il
y
a
apparence
qu'i l en
tll
de mtme dau
l'autr< hémífphere,
&
qu'en
Février la plus grande porrie de< gla•·c, de Jnn••ier
,o
fandue.
f/o)'t:t.
la ltttr<
fur
le
prog1ts
do
flimc.J
par
M .
de
Mauperruis.
(O)
G
LA C 1 A LE, ( M
b
R )
Gi'IS.
partÍ
e
de 1'0céan
f<preulr!onal, eorre le
Grocnran~
a l'oüdl,
&
k
Cap
glacé
a
l'cil.
Par
les nouv<llcs canes de
la R ullie ,
les córe< de cene mer íout
connue~;
ti
le
,,n
bmnee
QÜ• Il
par le Groenland, fud par la mer du Nurd, par
la Moíco••ie, la L aponie, la mer B.anche
111
la Sibé
rie, ell par l'tle de Puchochorkh, au-dela de laqu<lle
elle fe J<>Ínl avec la mer du Japoo qui tienr
a
la mer
do fud. 11
y
a long-tems que les Auglais
&
les H·•l–
landais cherchem vainement un pallage par certe mer
paur aller
~
la Chine
&
au
Japoo; cependant la
nn–
tion angloife
n'a
poinr encare &bandonné ce projer: mais
la
qu~lllité
de monragnes de glaces qu'on rcnconrr< co
tour tems daos ccue mer, met au fucc/:s d'une
(o
gran–
de entreprife de< obflacles difficile•
3
vaincrt .
(
D
'}.)
G
L A C
J
ERE N A
TU
RE L LE .
(/fijl.
1111t.)
Parmi les curiolirt!> que la Franche·Comré oltre aut
natu raliOes, il en eO une trb-digne de remarque; c'dl
une efpece de
glacitrt
furmée par la nature dont vaici
la delcription. On la doir
á
J\.1.
le mnrq01s de Croi–
fmare qui l'a faite íur les lieu¡ en
1731 .
A cinq lieues de
Befan~
rn a l'erl, daos un endroit
appellé
Montagnt
prcs du village de
B~aumc,
on
tr>JU–
ve un petit bois, so milieu duque! on ••oit u
1e
oovcr·
ture f<>rmée par deux marTes de ro h ", qoi prenant
leur nail!ancc
a
fleur-de-rerre, condu lem par one ptnre
fort roidt
&
langue de
7~
wiíes,
~
l'tntro!c d'une ca–
vernc dom le bls eO 146 piés su-d, rTaus du oivcau de
la campagne. Ceue avenue de rocher
large d'abord de
48 piés
fe
réduir bientót •
36,
pui> s'élargíllant infen–
llb!ement vient s'nuacher au1 deux eltrémité> de la fa-
9ade de la
glaúu•,
avec la,¡oelle elle ne paroit plos
faire q•J'un co,ps par la couleur
&
la difpnlir nn de ces
pierre.. L'emrée de la groue large
d~
6o p;é ,
&
hlu–
te d'environ 8o, efi COuverrc par deul 1<1\ de f'>Cailles
horifonrao1, qui fnrmenr au-dellus Jc l'uuv•nu re dent
efpcces de coruiches ou cmps avancés, cnupés qoar–
rément, dnnt le plus éle•é e!l
le plu' f1ilh11t
1
&
cll
formonté d' un graod . matlif Je pierre gm1Jre coupé
••n'calcment. On vr>
1
au-delfu• GUlntité d'arbr<s
&
d'arbufic> qoi cnntribu<m a emretenir
In frairheor de
]3
glacurl.
A
\'SOt
J'y
emrcr on tu
U\'~
3
m1in
droire
une ouvcrrure en_ forme de fent re lar¡;e de c;nq pié<,
a
derrll-morée, qar mene d.ros des e
~cavités
ou 1'<10
fe r<rro't peodam la goerre;
elle~
avoient oo depge-
ment