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606

GLA

euro! le dimanche fu ivant

1

l'églifc, fe mirenr en cam–

pagne pour le chercher: quelques-uns d'eotr_'eux

~~per~urem

Cur la ueigc les pas d' un homme; 1ls

fuu•1re~t

cene trace,

&

ce fut avec fucccs; car elle los condu:–

íit diOÍt

a

la feote OU feur infonuné pafieur o'attendOir

plus que la mon ; on l'appella , il répondir ;

&

quoi–

qu'il flir démeuré

pres

de vingt-quatre heures daos l'eo–

droir ou il étoit tombé , il eot eucoce a(fe-¡; de forc_e

pour faitir les cordes qu'on luí dcfcendir pour le reu-.

rer: par ce fecours imprév

a.

il

échappa au danger q_uo

J'avoit

fi

long· tems menacé .

11

y

a beaucoup de traots

femblables a celui-ci , rapportés daos les auteurs que

nous avons cités, arrivés

a

des gens qui ne s' en

~ont

point

fi

heureufement tirés . Ces feotes des

gf.1tters

font fujeues a fe rcfermer'

&

il

s'en forme de

nouve~Jes daos d'autres endroits; ce qui fe fait avec uu brult

femblable

a

celui du tonnerre ou d'nne fone déeharge

d' nrtillerie : on entend ce bruic effrayant quelquefois

jufqu'a tix lieues.

Outr~

cela,

les

~la,ons

qui compo–

fenc les

glaci.r1

s'~ffaitTent

paree qu'ils foot creux par–

detTous ; ce qui caufe un grand fracas qui efi encore

redoublé par les échos des mon tagnes des environs: ce–

Ja arrive fur-tout dans les changemens de tems

&

daos

les dégels: auili les gens do pays n'ont pas befoin d'au–

trcs cher mometrcs

&

barometres pour favoir le tems

qu'ils ont

a

auen.dre.

L'l !ande uous fournit encare des exemples de

gla–

ú en

a-peu-prc> femblables

a

ceux qui viennent d' etre

décrits. Les habita os du pays nomment les montagnes

de glacc

joeklar

:

il n' efi pas furprenant que la nato

re

préfenre ce phénomeoe dans un pay s auili feptentrio–

nal .

M .

Théodore Thorkelfon vVidalius a dooné une

relation de ces monragnes

&

gla.-ien

d'lslande, qu'il a

eu occalion de ••oir par lui-meme; elle efi inf¿rée daos

le

tome

Xl/T.

d11 maga/in d'Hamhourg:

on en trouvc

auffi

IJO

décail circonllnncié daos une dillcrration de

M .

Egerhard Ola••ius , imprimée

a

Copenhague , fous

le litre de

enarratiQneJ hiftorica: de naturti

&

confti

·

tf!tione lsland;te formatte

&

tranJformat,;e per eruptio–

no ignis

,

&c. Les phénomcnes qu'on remarque daos

ces

glacierJ

d'lslaode font arTe?. conformes

a

ceux que

noos avons décrics en parlant de eco., de la Su iffe; ils

font fu¡et s comme eux

a

s'avancer daos la plaine

&

a

s'en retirer dans

de

certains tems; ils fe tronvem dnns

la partie orientale de l'ile daos uo difiriél appellé

Ska–

ptafdJ/ysla

.

lis occupent un efpace d' enviran dix

lieues de longueur ; quant

a

la largeuc ' on n'. point

encore pu la déterminer par les obrtacles que préfenteot

aux

voyag~urs

les feotes qui fonc

a

la fu rface de ces

glacierJ

;

la glacc qui le compofe

etl

dure, compaéle

&

bleuiltre: ou en voit furtir des poinces de

ruch~rs

qui paroirTen t

y

avnir été jettés par des volcaos . On

trouve daos toute la campagne des enviroos des mar–

ques indubitables d' éruption: en elfet , on

y

rencontre

des roches d'une grandeur énorme qui femblent avoir

éprouvé l'aéhon do feo,

&

en avoir été noircies. D 'ail –

leurs on voit par-tour de la pierre- ponce ,

d~s

pierres

vicrifiées, d'au1res pierres qui font devenues alJez fria–

bles pour

etre

écrafées

1

entre les doigts ' des cendres '

en un mot

1001

ce qui cnraél:!ri[e un pays fouillé par

les volcaos. Cela n' efl pas fu rprenan t , d' autant plus

que

M.

Olavius remarque que les montagoes couvcc–

tes de neige

&

de glace qui foot dans le voifinage d<S

gla,iers

d'lslande, ont été autrefois de vrais volcaos:

le moot Hecla lui-meme,

fameux par fes érupdons

fr équentes,

di

une mohtagne do

m

le fommet efi cou–

vcrr de neige

&

de glaces. (-)

G LA

C

1S,

f.

m.

en llrchiteélt.r<,

c'efi: une pente

peu fentlble fur la cimaife d'uoe corniche, pour facili–

t<r l'écoulemeut des eaux de pluie.

C'efi encere une pente de terre ordinairement reve–

tue de gafoo,

&

beaucoup plus douce que le talud; fa

proporrion étant au·deffous de la diagonale du quarré.

JI

y a des

glacis

dégauchis , qui font talud daos leur

commencern<nt

&

glaci1

arfez bas en leur extrémicé

pour raccorder le¡ ditféreos niveaux de pente de

deo~

alié

es

paralleles.

11

fe voit de ces caluds

&

glacis

pra–

riqué avec beaucoup d' are daos le jardín do chfttcau

de Mari y; ce qu'on appelle comme

rtvers d'ea", ta–

lud,

&c.

Voy.

/'are. {uiv.

(P)

G LA e

1

S, (

Art milit.

&

Foreiftcation

.)

En ter me

de Forc fication , le

glaciJ

ell le parapet du chemin–

couven' done la hauteor de lix

a

fept piés fe perd

daos h campagne par uoe peore infeorible d' environ

vongc ou vingc-cioq coifes .

Voyrz.

PI. l . de

Fortiftca–

tion, lo lcttra

a a,

dans les ftg.

r .

&

f .

Voy. auffi

CR

E

M

r

N

-e

O U

V

E

R

T .

Cbambers.

GLA

Le

glacis

fert

3

empécher quo dans les

enviran~

ou

Jes JÍtUl qui touchent imrnédiatement

a

la placo,

11

ne

fe trouve aucon eodroit qui puith: Cervic

de

couverr

d

l'ennemi. La pence du

glacÍJ

doic

l'crc

din¡:c!e de ma–

niere qu'étant prolongée vers la place , tlle rencontre

le revétemenc au cordoo ou un pcu au-detTus .

L orfqu'elle

ea

aintl difpofée, l'ennerni ne

~eut ,baur~

le revécement ou faire breche

a

la place' qu aprcs qu

il s'efi: emparé du chemin-couvert _:

alors

il

ét•blit

le>

bauerief"fur le haut da

gl•cis;

maos kur prOKimoté des

ouvrages de la place en rond

la

co~flruél:ioo

péri_ll<:u fe

&

difficile. Les places dont le

glaetJ

encouvre aonh

IOUS

les ouvrages par fon prolong<ment,

&

que par con!c–

quent l'on ne peut découvrir de la campagoe, font ap–

pellées

placa rafanen.

Eo

te~s

?•

,rlege,

1'

on prati–

que

des

galeritJ

fous le

glacu

d ou parceot des ra–

meaux qui s'étendent dans la campagne .

f/~~rz

D

¡;:'–

FE N S E D U CHE M

1

N-

e

O U

V~

1<

T.

(Q)

G

LA

e

1S,

ligni6e ,

m

eermc

de

P~inture , .

1'

etfet

que produit une couleur tranfparente qu on apploque fur

une autre qui efi déja feche; de maniere que ce!le qui

fert de

glacir

lai(fe appercevoir la premiere'

a

laquelle

· elle doune feulement un ton ou plus brillan!, ou plus

leger, ou plus harmooieux.

On oe glace ordinairement qu' avec des couleors

tranfparentes, te\les que les laques , les fl i1s de grain ,

&

e.

La

fa~oo

de glacer eil de frocter avec un< brotTe

un peu ferme, la couleur done on glace fur cdle qui

• doit en recevoir 1' empreinte : en cooCéquence rl rene

fur la toile fort peu de cette couleoc dont on glacc ;

ce qui, ¡ninc

:l

la qualité des. couleurs qui

Con~

le, plus

. propres

a

glocer, doit faire craindre avec rarfon aux

peintres qui fe fervent de ce moyen, que l' etfet bri\–

lant qu'ils cherchent oe foit que pafTager

&

ue s' éva–

noüi(fe avec la laque & le fiil de grain qui s'évaporent

ou fe noirci(feot en fort peu de tems .

A

u re!le, cette

pratique a cependant été adoptée par de grands p<in–

tres; Rubens eo

a

(ouvent fait ufage . Le>

glaciJ

tone

tres-propres pour accorder

un

tab leau & pour parvenir

a

une harmonie rigooreufe : mais le dangor ell encore

pi u• grand que l'avancage qu'on en peut retirer,

p~ii;¡ue

l'etlot en efi ordinairement parThger, & que d'aollours

ri<n ne peut égaler le mérice durable d'un tableau peine

a

pleille couleur, & , comme difenr les Pcirrtres,

dans

la pátt

.

C'eO aux anines

a

faire des éprouves qu1 les

éclaircitrenc fur les etfets d'flt!tens des

¡¡laúJ

,

door

il

(eroic peor-erre injulle de blimer indifiiné1ernent la pra–

tique. O o ne collnolt pas encore

a

!fez les qua lité> ph y–

fiques des couleurs dont on fe fert; on o'a pas fait af–

fez de recherches fur cctle partie' pnur

e

ere en droic

de proooncer ahfolumeot fur ce moyen, que Je crois

a la vérité devoir plluót

1~

naitfance au difaut de fa–

cilité qu'au talene .

Art.

d, M .

W

A

T E

t.

E

T

*

G

LA

e

1

s, (

Rubanniu )

ce foot des foies de long

ou de chaioes' qui n'ont d'-autre urage que de licr la

trame, lorfque la tralnée Ce trouveroit trop longue

&

expofée par conféqueot ·a lever. Chaque rame de

glt~ciJ

efi patlée dans les hautes lirTes , aintl qu' il

efl

dlt

au

mot

PASS A

G!! DE

S RAM

E S.

Chaque braoche ell

mife

a

pare fur uo petit roquetin féparé avoc fon con–

lre-poids

&

fon freluqoet , & efi levée par fes ram es

propres , lorfqo' elle travaille en

glaciJ

;

'ZIDJ<Z

tncore

/'artic/c

P

A

S S

A

G!! DE

S

R

A

M B

S: mais pour plus

de clarté, nous alloos dire un

m

oc do parTage propre

des rames de

glaciJ.

L orfqu' il y a do

glaciJ

daos un

oovrage, les

fl.x

rames de neuf par lefquelles on parTe

pour occuper les oeur rouleaux de porte-rames

de de–

\'ant , foot de figure;

&

les erais autres font de

gla–

ciJ,

&

palTées fuivant le traoslatage du

glacís

quo

ne

change ¡amais. On entend par

tranJiatag<,

1'

emp<unt

que l'oo fait, lorfqo'il efi: pol1ibk; & cela puur épnr–

gner les bouclettes des hautes-litres: cet emprunt

n'cfl

autre chofe que l'ufage multiplié de la meme bouclet–

te , quand il ell pratiquable; & pour ¡oüir do privih'ge

de l'rmprunt , la feconde rame doit fJtre, c<>o¡ointe–

meoc

a

vec la premie

re ,

les pris que la premicre fait

&

ainfi des nutres

jufqu'~

oeuf, qui toures peoHnt

em~

prunter fur la premicre des neuf,

&

toO¡ou rs daos fe

cas de la po!libilité. Ceci compris, lorfqoc la rame de

glacis

ne cravaille poior eo

glacis,

oo la pafle confnr–

mément

a

cclle de figure avec laquelle elle doit aller

fuivaor l'ordre doot noos alloos parler. Mas lodqu'el–

le travaillera en

glacís

,

elle fera

pafl~e

confocmémeot

3 fon propre craoslatagc ; pouvant néanmoins ¡oüir de

l'emprunt, JorCqu'il aura lieu. Les trois rames de

gfa·

&ÍI

quÍ font partie des Oeof qoe

!'011

pa(fe,

001

fe

me–

me paflage

&

le meme avaorage qoant

a

l'ordre: voi-

ci