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GLA

a1 111

p>r

le dedans de la caverne ,

mti~

il

tlt

prtfque

b11>Jché pJr de> morceaux de pierre

&

de glace.

La ¡;roue s'élarg 1 pour prendrc la figure d'une ova–

le •rrégoliere, dii"pofée de

i3~on

qu' une a trtmné de

Con

grand diarnetre fe rencomre daos ton

<lllr~e;

elle

a

IJf

pié• dans

fa plus grande largeur,

&

t68 de lon–

gueor: cene ovale avam de fe 1e1 mioer décrit un ca–

bine! ou cul de·lampe large de

2

7 piés

&

long de

4 .

Dans la premiere partie le

toe

s'éle•e IOo t nutour

v.r–

ticalcment comme une muraille,

3

la hauteur d'cnviron

30

pies,

&

foOtient une vo<lte éle vé< de 8o piés : la

pitrrc

Úll

mur en a(fez unie' tiram

fur

le verd.

&

couchéc par lits paralleles entr'eux, mais i 1égaux; celle

de la voOte, quoique ui:s-brute, préf<nte cependaot

a

l'ccil une courbe fort agréoble; on y voit

a

droite une

o uverture longue , étroite

&

profonde, ma;s qui ne don–

De point de JOUr; les bords fom ornés de fefions de

glace,

&

il en découle fans

ct!Te

de

1'

enu gouue-a•

gouue' qui re

r~uoi(faot

daos le bas de la grotte com–

mence

a

y former un corps glacé qui peut avoir

30

pits de diametre: on rrouve auffi fur la gauche en en–

lrant une femblable malfe de glace, mais plus petite ,

l'eau n'y tombant pas en

fi

grande quamité,

&

ne for–

ratH de

la vonte que par des feotes OU veincs qui. ne

font point fenlibles. Ces deux marTes de glace éwient

autrefois d'one grnnJe élévation,

&

formoi<nt des co–

Jonnes qui dan< l'été touchoient au haur

de

la caveroe;

mais la glace manquant daos

&fan~on,

ces C•>lnnnes

furent détruites en 1727 pour

l'ufage

da

camp de la

Saoue.

Le fol ou le bas de la gro11e dl d'un roe alfn uni,

&

entierement cOU\'ert de

~lace ~pailfe

d'environ un pié

&

de mi ; mais no 111o•s d' AoOt fon épaitleur peut etre

de quatre nu cinq pies. Ce planrhor

~lacé

remplit tour

J'efpnce que décm ¡·,,vale dont il n <té parlé,

&

vient

fe

t~rminer

¡\

1

1

\lUVt((Ufe

du cul·de

lamp~,

od l'un

ll\00·

te par un talu< de lh pié¡: le dednns t!l en voOte,

&

paroir d·un feul

m«Hc~uu

de roe;

la

volhc:: prt'nd

fa

nailf.111ce de• le p

¿;

1a

pterre eu di f >rt belle, une

pan le eil d' un rou,¡c-bl un clair,

&

l'notre d'un bleu–

pAie;

&

rout

paroi1

en

mme

de~ relte~

d'une fculprare

antique

&

ulé'

e, enL

rc:·c"upée

por dés banJes

vc:rm~cu­

lées. On voit

da.ns

le

hnu• uue petitc crevofTe dont iL

tombe de l'ea

u, qui

forme

peu-~·peu

ua corps de g1ace

fcmblablr

aux pr<•nicrs.

Le ddTus de la grottc en

IJO

terrein alfn uni. fe e '

pirrrcux

1

fans

t:lU,

en,¡ ven de bea.llcoup d'arbres,

&

de

mvcJU avec le reile du b<lis.

En hyver une partie de In glace fe food, In &rotte

femble fumer,

&

¡;, couvr: d'un brouillnrd trils·épaiS qui

In dérube

á

la vue; mais auffi-tllt que la chaleur fe

fair fenm,

lo

¡(lace augmente;

co

broui!lard fe diffipe

prefi¡u'<ltrirremcnt,

&

il ne refle qu'une !egore vapeur

d l'e•Hrée de

iJ

giMitre.

La giJce de cene grotte en

frnfiblement plus dure- que celle des

riviercs; elle efl

m~lée

de moins de bulles d'air,

&

fe

fonJ plus diffi–

cilement.

Un coup

de

pifiolet tiré dan< la caverne y fait un

bru 1 conridérnble; mais il faut falre cene

exp~rience

a–

vec In précaution de ne pas s'expofer

á

la chute Je IJ

glnce qai ell nuochée

a

la voiite de

In

grotte, de me–

m< que les lla laélires de

gla~uns

qui ptndent le long

de' tOlts en hper .

11

regne dans cette grottr ou

¡¡t.uiere

un froid tres–

vif; & quoique l'air estéri<ur

f(}¡

ailn chaud dan>

le

tcms de ces obfervations, l'nuteur fut obligé de les in–

rerrompre plulieurs fuis pour fe réchaufti:r.

Le princc de M c>ntbéliard ell fcigneur de ce canron.

Pour y aller de

Bcfau~oo,

on palfc

a

M<~ure,

de-U

a

Nancr¿, puis

a

8Juclnn, enfuite 3 Goulfan qui n'en

eil t'lnigné que d'une grande lieue: on les fait :\ pié le

chemin ttant plus long

&

nde pour les voitures.

Voili

l'étnr ou étoit ceue

gla<ier<

naturelle en 1731,

ttm

aoque! elle fut exam•née pH M. le marquis de

Cro1fmare: on en avnit avant lui donné une defcrip1ion

bcauaoup muins

détaillc!~

dam les

mlmoirtt

,¡.

l'o&a–

dlmie

royal<

dn Sci.ncu,

a11nl•

t 7n. A u refie il pa·

r~ít.

qut cette

gl.:ui<re

a éprou vé des chan!\

.eme.ns

con–

hd ,rnbles par rsppon 3 ¡·,,rp, ét qu'elle prél

entolt,

maiS

non par rapport su phénornene

fingulier qui

la cara–

étérile.

t.

l.

le Cnt ncadémicien de Rouen, connu av_sntngeu–

femem par plurieors traités, daos une dilfertnt1oo qu'1l

3

fl•te fur

lt [<11 re11tral

ou

la cbal<ttr iwtirÍ<Mr dt la

urrt,

rnppo11e une

lettr< qui lui fut

~erice

par M.

R1vier fccréraire de M . !'éveque du Bellly, qu.i

ét~it

ué dJns le pnys,

~

qui avoit eu occation de votr tres-

Tmu Pll.

G L A

603

fooven t

laglaciu<;

la defcription qu'il en donne etl pref–

qu'eorierement conforme

il

celle qui précede. L ·ouvcr–

ture de la caverne eil du cllté du nord-uüeO; il y ,.

plus de 30 ou

.¡o

ans que l'rau tomboit gouue-a guut–

re en plu

de mille endroit

de la votlte, t'e chon¡¡eoir

fur le champ en glace,

&

formoit de< tlalaélites

<k gb–

ce femblables

a

cdles qui s'au.1chcot

a

l'eurémité de•

toits en hyver; ce qui prnduifo11 une in6niie de figu–

res tres·tingulieres.

l\11.

Ravier

•J<>Ot~

qu'au fond de la

grone il

y

avoit deux endro

ts

ou l'eau en tombant

n–

voit formé deux barfins de glace,

&

que l'eau liquide

y étoit confervée'

&

re

tenoir de niv:au avec les bords

des baRios qu'elle avoit formé<: ces bal!ins avoient en–

viroo deux

l

trois p1és de diameue. Daos ce

tems-la

l'entrée de la grolte éroit omb•agée par de grands ar–

bres touftus dont les branches

la garantilfoient contrc

les ardeurs du foleil; mais depuis qu'on fe

fut avifé

de les abattre, les chofes ont bien changé de fJce,

&

il ne s'y efi plus formé une ri grande quar.tité de glace

qu'autrefois. Un camp de pai• placé

a

Saint·J~an

de

I'Ofne en

1724,

ache va de ruiner !s

glaciue:

pour fe

procurer de la glace, on nbsttit

les colonoes

&

les py–

ramides qu'oo y voyoit; depuis on a long-tem< conti–

nué

a

y al!er chercher la g!ace qu'on dc!táChUÍI

d

me–

fure qu'elle fe formoit: cela dura juíqu'o ce que

M .

de Vanolles intend1n1 de Frnnche-Com•é voulaot con–

írrver ceue curinfité naturdle, fit fermer l'entréc de

la groue par une rnnraillc de

10

pié's de haut, dans

laquelle fu t pratiquée une petite porte dont la cié fu t

remife

au~

échevins do village, avec défeoíe d'y lailfer

entre perfonnc pour enlever de la glace. Ceue précau–

tion contr;bna encore 3 cmpecher qu'il ne fe

formft r

une ti grande quantité de glace. M. Ravíer 6nit par

conclure que

In glace

s'y

amalfe

&

s'y durcit d'une

année

a

l'autre; que les colonnc

&

pyramide< qu'on

'1

voyoit anciennemem étoienr l'ouvrage de plu!Í«>rs

fie–

cles; que lo furnée ..¡u'on voyoit for1ir de 1•

glaciert

n'é–

toit qo'un brnuillard caufé par la rbaleur doucc

tem–

péréc qui y regnoit en atuonne.

JI

a¡oare qoc j"nais

ce brouillard ne

fe diffipe avant le m<>is de

u1llot,

puree que ce n·en que dan>

les ¡¡candes choleun que

In glacc s'y forme;

ce

qu'il prouve par le témoignage

d'un de fes omil qui éiOÍI daos l'ufage d'aller

a

cene

glaciere

une fnis tcius les dix JOors; au comrnencement

de

J

uillet

il

n'y trouva qu'en un feul endron un mnr–

ceau de glace de

1

f

~

w

livre1: mais au miileu du

mois d' AoOt

il

y

trouva un grand nombre de mor–

ceaux, dont chacun étoit ailez grnnd pour faire la char–

ge d'une chnrrete.

On "oír par ce qui vient d'!tre rapporté, que cetre–

grott~

préfentc aux phyliciens un phénomene unique dans

la na:ure; la g!ace qui s'y forme daos les chaleurs de

l'été prouve que

le

froid qui

regne dans cc r endroit·

fo•l tcrrein eO trc -réel,

&

n'etl poin t relatif comme ce–

tui des autres fo<lterreins,

&

fait par cou féquent une

exception aux regles que fuit ordinairement

la natore.

11

y

a une dorniere dcfcnption de

la méme

glaciere

d::&ns

le

11ol.

l .

á~s

m;moirtJ du S4vanJ l&r-ang(rJ,

im–

primé par l'ordre de l'ncadémie: cette defcnpuon a été

faire en I743· Voici ce qu'elle olfre de particulier ou

de dilférent de

ce

qui précede. L a rampe n'a que 3r

toifes de hautcor Cur 64 de lougueu r . L e íhermometre

s'y fixe couilamment

a

~

degré aa-delfous de la gla–

oe. Le froid

&

le broUtllard

y..

font plns fenfib!es en

AoOt qu'en O élobre; cepenJant l'état intérieur de la

caverne ne change pas conlidérablement

a

c~t

égard de

l'hyver 3 l'été, quelque froid ou chaud qu'il falfe ex–

térieurement.

11

y

a au bas de la rampe une coulée de

terre glaife qui s'entretient molle

&

buüeufe, quoique

le rene de ceue parrie de la umpe ,

1001

au·derfos

qu'nu·ddfous, foit trcs-dur. Le dcllus du rerrcin qui

couvre la caverne, 3 compter fur une ligne qui tom–

beroit il·plomb fur la

rampe, va en mo1tJnt

íur

lf

toifes de longueur, de trois piés cinq pouces,

&

baif–

fe enfuite fur di>< toifes d'u

n pié

huit pouces. (-)

G LA C 1ERE, f. f.

¡

llr.ts

mhha~>.

) lieu creufé

artiilement daos un terrein

lec, p

our

y

lerrcr de la gla–

ce ou de la ne;ge pendant

l'hyvcr. ann de >'en ler–

vir en l'ét€. On place ordinoir<ment

la

glaritrt

daos

quelqu'endroit

robé d'un ¡ardin, daos un boi•, dan11

un bofquet, ou daos un champ pres de la maifon; voi–

ci les chofcs les plu

imporrantes qu'on d11 qu'il faur

obfcrver pour les

glar~un.

.

.

.

On cho'tit un

terrem fec q01 ne fou pomt ou peu

eipofé au [nleil. On y creufe une ft>lfe ronde, de dcox

toifes ou dcUI coites

&

demie de diametre par le haut,

Gggg

1.

.6nif-