600
GLA
,¡.
putll);
fnvoir ' de ne boire Jnmais
a
la
gltuc
dans
un
t<m> ou on efl cchautfé par quelque a¡pation
do
corps que ce foir;
&
lorfque l'on uf
e
hab;tn<lltment
d'une boiffon ainfi préparée, de ne boire qu'aptcs a·
votr pris une
cr~tainc
quantité d'alimens, pour que le
liquide e>ceffivement froid qui s'y m<He, falle moins
d'tmpreffiuu fur les tuniques de l'eflomac; de neboirc que
pe
u a-la-fois par la
m~me
raifun,
&
de bo're un
pe~
plus de vin qu'a l'ordinaire, pour que fa qualité échaut·
fanre fcrve de corre aif
3lll<
<ficts de la
glaa.
qui [out
fur-tOUt
IICS-pernÍCÍcUX atlX enfans, 3UX
I'Íeillards,
&
tomes les perfonnes d'uu tempéromeot froid, dél'cat,
qui ne peuvent par conféqucnt cotl\'enir, fi dlcs con–
vienneot
11
quelqu'un dans les climats tempérés,
qu'ou~
perfonnes robultes accoiltumées
au~
cxercices du ccrps.
Avec ces précnurions, ce> ménagemens
&
ces all«t·
1ions, on peu1
~viter
les mau,·ais etlets des boifTons ra–
frnichies par le moyen de
la
glact:
on peut m<me les
rendre otiles, non-feulement dans
h
fanté,
p~udant
les
grandes chaleurs, mais encore daos un grand nombre
de mnladies, fur-tout dans ks climats bien chatlds.
'di
ce
qu'établlt avec le fondement le plus raifonnable, le
dlebre H otrman , qui aprcs avoir montré le dang<r des
elfets de
la boillon
a
la
;;lace,
dans la
diiT~rtatiun
ci–
téc ci-devant, en a fait une nutre (
de artt••
frigid.<
potu fultttari)
pour relever les avatHages de l'ufage que
J'on peut en faire dans les cas convenables
&
"''ec
mo–
dération.
JI
rapportc, d' apt es Ramnzini \
d, ttlrnd,í
princip11m valetrulim, cap. v.
) des circonnanccs qui
prou1ent que cet ufage non-feulcment n'cn pas nuifi–
ble, mais qu'il efi meme nécdfnire en Efpngoe
&
en
ltJiie pendaot les grandes chaleurs; puifqu' oo obferve
dans ce poys-13, que daos les aonées ou il manque de
h
neigc pour rafralchir la boiflon, il r<gne plos de rna–
ladies putrides, malignes, que
d~ns
les autres
mns
o
u
]a neige a pO étre rnmaffée en abondance; eo forte que
Jorfqu'il n'en tombe pas '
la
faifon qui fuit en regar·
dée d'avance comme devanr etre funefle
it
la fanté
&
mémc
h
la 1•ie des hommes.
N
e íeroit·on pas fundé
:l
inférer de-la que ce qu'on appelle des
glac<J
pour–
roit ctre encore plus utile dans de femblable> cas' que
la limpie boitfon
a
la
glacc;
paree qo'tlles íont plus
den fes' plus propres
a
confcr ver leor quulité rafraichif:
f.onte;
a
donner du reffort aux eflomacs relaché>' di–
flendus par une trop grande quantité d'alimens,
&
3
s'oppofer
:i
la putréfaaion que ceux qui en íont fu
fceptibles pourroient
y
contraéler, en
féjournant long–
tems dans
ce
viícere?
Oo peur ajoflter que d'apres les éloges que font
la
p!Opnrt des anciens mdecins, tels qu'H .ppocratc, Ga–
Jien, Celfi:, de l'uíage de la boiffon bien froide, dans
bien des maladies ardcntes, bilieufes, des prnticiens mo–
dernes ont emplnyé avec Cueces la boiffoo
a
la
glae<
dans des ca> pareils; mnis feulement lorfque ces ma–
ladies portoient un caraaerc de rcl achemcnt ' d' atonie
daos lts fibres en général,
&
particulieremetH
á
l'égard
des premicrcs voics, fiws aucune diípoCJtion an Cpntme,
a
\'érélifme du genre
ne<'CUX.
C'cn dartS de fembla–
bles cireonnances que l'on s'c(l fouvent fervi uukmem
de la boiffon
a
la
glace,
pour guérir des dyflenterks,
des cours de venue opiuiatres pendaot les grandes cha·
Jeurs; que
la
glace
elle-me
me
employée tant irH¿rieu–
rcment qu'extéricurement' narrete des hémorrhagics ré·
belles, par quelqucs voies qn'elles fe ñO'cnt ; qu'clle a
¡;uc!ri des coliques bilieui'es, violentes
&
fur-
t<>Ul
de
cdles qui
font cauíées par des vcnt:
&
m(mc des
emphyscrnes, des tympaniercs cuntirmées.
f/oycz
les
obfervations citées dnn> la
diJlerta:íon
d'H 1tl rnnn;
&
pour
~e
qui
reg~rde
les. Oatulences,
la
pncumato- pa·
#hologte
de M. Cumbaluhcr, doéleur medecin de Mcnlt·
pdlicr
&
enfuite de ParÍI, publiée en latin en
¡
747·
11
y
a auffi bien des obfnvntions de cas dnns lefquels
on a éprouvé de bons effi:ts de la
glacc
npphquée íur
les parties gnngrenées par le froid .
Voycz
G
A N G R
¡;:.
N E ,
M
o
R T 1 F 1
e
A T 1
o
N,
S
P
H A
e
E 1. E :
&
¡,
com–
mmtaire
[4~
ce
f!•!-'
dts aphorifmes dc
Boerhaave,
par
/'illujhe
'v\i
anívtelen .
G
LA
e
Es,
f.
f pi. (
Arts)
nom moderne donné
a
des liqueurs agréable au goOt, préparées avec art,
&
glacées en forme de tendres congelations. On parvient
promplttnent
a
¡¡lacer toutes les liqueurs tirées des fucs
de
végétaux, avce de la
glaa
pilée
&
du fd;
&
au
défaUJ de fel, avec do nitre ou de la íoude. J\1 Hom–
berg indique dans
1'hif/-. de l'aca.Jimú dts
Scimr.s
,
"""· 1701,
p.
7~·
une maniere de faire de
la
glace
propre
a
rnfrai chir
&
a
glacer wutes fones de liqueurs;
l:t.
M.
de
Re~umur,
dans le m€me r cueil,
mim.
dt
GLA
l'am:.
t734,
p.
178. nous apprend un moyen de faire
d s
giJ<ts
a
peu de
frai~;
¡')'
rcnvoye le kélcur, !'our
ne donner ici que la
m~thode
ordinnire de nos limo·
nadiers, cootiícurs, mnitres-d'hótel,
&<.
lis prennent des boltes de fcr-blanc faite< cxpri!>
a
\•u
lomé; ils les rcmplilll:nt de liqueurs aniflemetll pré·
parées
&
drées des fruits de la !itilon, enmme de ce–
rifes , de fru iíes, de framboifc>, de t¡rnftilles, de ¡us
de citron, d'oraoge, de creme, de chocblnt,
&c.
cnr
Oll
combine
a
l'inlini l'art de Ontter le goüt. lis
lll<t–
tenr uo ccrtain numbrc de leurs bnites remplies des
unes ou des
a
utres de ces
liqueurs,
d~us
un
fceau
3
cnmpartimens ou fous compartimens,
3
un doigt de di–
!l.lnce l'une de l'autrc: ils ont de la
glact
tour préte,
piléc, broyée
&
faléc, qu'ils fCttent dtement
dan~
le
fceau tout·autour de chJque boite de fer-blanc plemes
de liqueurs,
&
JUI<¡u'l ce qu'elles en foicm coovenes.
Quand
ils
venlenr que les
glaas
foiettt promptcment
faitcs,
ils employent une plus grande
quanti~é
de fe!
que
la do
fe ordinaire,
&
laiffcnt repofer les ltqoeurs u
ne
dem'-heure ou enviren; prenant garde de rems en
tems qoe l'eau ne íurmonte les boites
it
mefure que
In
glace
fe fond,
&
qu'elle ne pénetre Jufqu'aux liqueurs.
Puur éviter cet incon1•éniem, on fnir au bns da fceau
un uou ou l'on met un fnuffet;
&
pnr ce moyen on
tire !'eau de tems en rems; enCuite on tnnge
In
glacc
de deiTus les boites;
&
on re mue
In
liqueur avec une
cneillcre, pou r la faire glacer en ncige. Qunnd ils s'np–
pcrr;oivent qu'elle fe glace en trop gros morceaux, ils
la remucnt avec la cuilliere afio de la diiToudre, par–
ce que les liqueurs fortemcm glacées n'ont plus qu'un
goOt infipide.
A
prcs a'·oir ainfl
re
mué toutes lcurs boitc
s & lcurs
liqueurs, en évitant qu'il n'y entre poinr de
gl.ucfa–
lée, ils les recouvrent de lr:ur cou verele,
& puisde
glau
&
de fe! pilé, commc la premiere fois. Plus on
tncr de íel avec la
glacc,
&
p!Otót les liqueurs fe eon–
gelent ; on ne
les ttre du fceau que quand on veut les
ft:rvir.
Les
glaccJ
font les délices des pays du midi
~.
&
;e
n'ignore pns qu'en
ltalie, ce beau fol ou on fa
!l.
les
faire avec un art
íupérieur,
In
piOpart des medecms,
loin de les condamner, afsOrenc que leur ufagc y efl
uc,-falutaire; il peut
l'~tre
aufli dans nos climats tem–
pérés
a
pluJieurs pr:rfonnes dont l'cllomac
&
le
genre
nerveux ont beloin
d'~tre
renforcés par des mers
&
des
liqueurs froides. Mais en
tout pays, prendre de<
gla–
ceJ
immodérément faos un régime analogue, ou impru·
dcmmem,
&
daos
le tcms, par
c~emple,
qu'on efl le
plus échauffe , c'efi expofer fes ¡ours
&
riíquer de
pa·
yer bien cher un repentir .
(D.
J.)
G
LACe
l
N F LA M M A B l,
E, (
Cbimic
)
gfacc
ar–
tificielle qui prend feu. Ütt fait par l'arr une telle
gl«–
«
avec de !'hui le de térébeothine, du ípermnceti,
&
de l'efprir de nitre: ce n'efl qu'un jeu chimique rap–
porté dans
l'hift. de l'acad. dcs Sciences, mm.
174S;
mais il
y
a des corieux, des artilles comme
M.
Roüel–
lc, des íegineurs meme qui préferenr ces Cortes de Jeox
a
ceox qu'on JOUe dans
In
fociété;
&
il arrive quelq<Je–
fois que la Phyliqoe lcur en redevable de plufleurs con–
noiffauces utile<: voici done une maniere de produirc
de la
gluu hftammable
.
On prcndra de
l'h•Jile de
térébenthine dinillée; on
la
m~ttra
dans un vaiffeau íur un feu doux; on y fera
fnndte
lenrement du
ípr:rmaceti ou blnnc de baleine :
certc fi,lution rellera auffi claire que de l'eau commu–
ne, en
pla~ant
le va'flcnu qui la contient dans un licu
frai;;
&
en
trois minutes au plus la liqueur íe glace–
ra. Cependant fi elle fe
gln~oir
trop difficilcment, un
peu de nouveau b;anc de bnteine qu'on
y
fera foodre,
y
remédieroit:
il n'y a nul
inconvéuient
a
en remet–
tre
a
plofieurs fois; la feule circonflance elf<ntrelle efl
de ne
le point piler' mai> de le mertre fondre en ar–
fez sros morceaul; fans cela'
la
glaa
feroit moins
tranlparente.
Lorfque la chaleur de l'été efl trop fortc, ou qu'on
n'a pas de lieu affez fmis pour C.ire prendre la liqueur,
il
ne faot que m<ttrc le vaiffeau qui la conticnt dans
de l'eau bien fraíche; 13 liqueur fe ¡;lace en moins d·u·•e
demi-minute: mais cette
glace
faite brofquemcnt
n'dt
¡nmais
¡¡
belle que celle qui s'efl formée tranqUtllcmcnt.
Des que la liqueur commencera
a
dégeler,
&
pendant
qo'
il
y
aura encore des
gla~ons
flortans deflus, ver–
fez-y de bon
efprit de nitre ; alors la
liqueur
&
la
glou
s'en6amrneront
&
fe cnnfumcroot dans l'in!lant.
JI eO
l'!ai qu'il n')' a rien de m 1ins éconnant que de
vcir l'huile de térébenth:ue
;'etttl~mmer
par l'c!pr:t de
ni-