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1 1

GLA

fJits omu a d'ai!leurs bien plus occupés que la reclm–

rhe des caufes, le, vrois philofo?hes n'auronr gard•

de

nous en fa<'oir mauvais gr¿. On rrouvera dans la dif–

ferrarion de

M.

de Ma'ran de; con¡eélures ingénieufes

fi1r les caufcs de

plulieur~

phénomcnes parriculier; que

nous avons laillés fans ex plicarion . La

m~tiere

fubrtle

que cer habite phy!icien a mife en reuvre , eil moins

Jiée qu'on ne pourroir

d'

abord le penfer, au fond de

fon fyíle:me, auquel il oe feroir pas difficile de donner,

s'il le falloir, un air roor-a-fair newroJJien.

La

gla<e

doir erro conlidérée par rnpporr

3

nos

bc–

fi>ins

IX

a

l'ufage qu'on en fair JOUrnellemenr dan> les

Sciences

&

dans les

Am.

Cambien de boilfons rafrai–

chiífanres ne nous procure-r-elle pas, feGours que

il

na–

cure fambloir naos avoir cnriercmem refufés

?

La Mc–

decine employe avec lacees quelques-unes de ces boif–

fons rafraichj(fantes, l' cau

a

la

g /ace

fur- !OUt, dans

pluiJeurs cas . Le chimil1e fe ferr de la

glaee

pour re–

étifier les cfprirs ardens, pour concenrrer le vinaigre,

pour féparer les différen res fubllances qui enrrenr dans

h

compolirion des eaux minérales,

&c.

L'anaromille,

en faifant geler cerraines. parrics du corps

hum1i~

, n

<¡OJelquefois découverr des flruélurcs cachóes, invílibles

daos l'érar oaturcl. Nous oc faifons qu' indiquer tous

ces

différens ufagcs, expliqué< a,·ec plus de Mr1il daos

plulieurs endroirs de ce D iélionnaire. ll fuffit d' avoir

fa'r

remar~uer

que la

glace,

loin d'errc pour les Phi–

llllophes un ob¡et de pure curiofiré, peut beaucou? four–

nir

il

cene phy1ique prarique, qui dédaignanr les fpécu–

larioos lléríles, ramene tour

a

nos befoios .

M.

de Mai–

ran,

diff<r- fur la gl.1ce;

Muflchenbroeck,

tentat.

&

cJJaii de Phyjiq11e

;

Nollct,

lc¡on1 de Phy/ique, to–

me

IV.

BoerhaHe,

chim. tratl. de aq_rta;

Hamberger,

éltment phyjic.

&c.

1/rt. dt l'rl.

DE

R

A T TE,

autwr

dtt mot

F

R

o

1 D,

&

atltr<J.

G

LA

e

E' (

Jlledu.)

n

y

a dilféremes obfervarions

a

faire conccrnanr

1'

ufagc

&

les elfer; de

1'

eau fous

forme de

glace

,

relarivemenr

a

l' économie ammale,

daos la fanté

&

daos les maladies .

On re ferr communément de la

glace

pour commu–

niquer aux ditr reos liquides employés pour la boil!on,

un plus grand degré de froid qu' ils ne pourroienr

1'

a–

voir par eux memes ' lorfque l'air auquel ils root ex–

pofós ell d' une rempérawre au - delfus de la coogela–

tion.

Voy<<.

T

HE

R

M

o

M E T R E.

On leur donne, par

le moyen de la

glace

'

une qualiré aéluellc propre

a

procurer un fenrímenr de fraicheur qui efl

ré~uré

déli–

cieux, fur-rout daos les grandes chaleurs de

1

été. Les

rnoyens de procurer ce froid artificiel foot de plong<r

les vafes qui comiennenr les liquides que l'on veut ra–

fra1chir dan¡ de l'eau melée de

glace

pilée ou de neige

o

u de grele; ou dans un mélange de

glace

avec dilfé–

rens ·iogrédiens propres.

a

la rendre encore plus froide

&

plus rafra1chilfanrc qo'clle n'efl par clle-mcme.

f/o–

yez

dam

1'

art.

F

Ro r

D (

Phyfi'{ue),

les ditf¿renres

manieres de rendrc arrificidlemenr le froid des corps

liquides beaucoup plus grnnd qu' il ne peur jamais le

devenir oarurellemenr dans nos climars rempérés -

f/o–

:;ez <Htjft lo éUmem de Chimit de

13oerhaavc,

de ig11<,

exptrim<~!t.

jv. coro/l.

,

Le fro1d propre

~

la

glac.

coofervée convenable–

menr, fuffir feul pour rafralch'r les liquidrs deflillés

a

la boilfoo daos les repas : on ne donne

a

ce froid plus

d'ioten6ré que pour cerraioes b011fons parriculiercs , tel–

les que les prépararions appellées

org•at ,limonade, &c.

boilfoos que l'on rafraichit au point d'y former de pe–

tils

gla~oos,

qoi n'eo dérroifenr pas toralement la Hui–

diré,

&

les rendenr d'un ufage rres-agréable, en con–

fervant plus long- rems leur fraicheur daos le rra¡et de

la bouche'

a

l'eflomac '

&

méme jufque dans ce vi–

fcere.

On employe auffi la

glace

rendue plus froide qu'el!e

n'ell namrellemenr , pour cooge ler des prépararions a–

limenraires faires avec le lair ou le fue de ditférens fruits,

le fuere,

&c.

en confillence de creme ou de froma–

ge mou, auxquelles on donne par excellence le nom

de

glace'

qui font propres

~

erre fervies pour les en–

lre-mets, pour les deíJúrs, les colations,

&<-

&

qui

!lJOUtcnt beaucoup aux dé!ices de la rabie.

f/o)•<<.

G

r.

A–

Cl!.

Les Medecins dont les connoiífances doivent

~urant

fervir

ii

régler ce qui conviene pour la confervarion de

la

fant¿; 3 indiquer ce qoi peur lui ouire, qt:':i recbcr–

cher les caufes des maladies;

a

prefcrire les moyens pro–

prcs pour les rrairer, pour eu procurer la gu<rifou: con–

vnincus par l'experience la plus générale, autant que

par .e ratfonnement phyliquc conceroant l'effet que peu-

GLA

599

1·e~t

produire dan> le corps bumain les boifTuos

&

au–

lrc< p;épuarioos ] la

glac.,

qu'elles font d'un ufage

srrt!i

dangereux qu'il ell déleélable, s' accordent pref

quo rous

á

le proicrire fans ménagemenr,

&

á

le rt–

garder comme une des caufes des plus communes d'o–

ne infinir•! de defordres daos l'économie anima le.

En

etlet, le fang

1:1.

la plüpart de no homcurs n'é–

rant daos un érar de liquidité qoe par accidenr, c'efl–

il-d'rc par de< caufes phyiJques

&

méchaniques, qui lui

font ablo!ument érrangeres; relles que la chaleur ani–

ma le qui dépend principakment de

1'

aétion des vaif–

fcaux qoi les cnnricnncm,

&

l'agirarion qu'Hs procu–

renr

3UX

humcurs par CeiiC meme aétion, qui tend COO·

rinuellement

3

defunir

&

a

conre.ver dJns l'érar de dc–

runion les molécu/cs qui compofent ces homeurs,

&

a

s'oppofer

3

la dilpolirion qu'elles onr

3

re

coa~uler;

&

l'elfet de l'impreffion du froid appliqué

au~

pmies

vivanres du corps animal, éranr de caufer

un~

forre de

conflriélion, de relferromenr, daos les folides,

&

un~

vraic condenfllion daos les fiuid<S; ce qui peuc alkr

JUfqu'3 diminuer l'aétion de ceux-lá

&

la fluidiré de

ceus-ci: il s'enfuir que rout ce qui peut donner licu

á

un pareil elfer doir nuire conlidérablement

a

l'exercice des

font1ions, foit daos les parries qui en fonr affeétée immé–

diatemenr, foir de proche en proche daos ce!

le;

quien li>nt

voilioes, par une propagalion indépendante de cellc du

froid; par une cfpece de fpafme rymparh;que' que l'im–

preftion du froid daos une parrie occafionnc dans d'au–

rres, meme des plus éloignées. D'ou peuvenr fe tor–

mer des engorgemens dans les Hilfeaux de tcus les

genres qoi y rroublent le cours des humeurs, mais fur–

roul daos ceux qui peuvenl erre le liége des inllam–

mar'ons: d'ou s' enfuivenr des érranglemens dans des

porrions du cana l inreflinal qui inrercepterH le cours des

matieres flaroeufcs qui

y

fonr conrenues, donr la raré–

faélion uhérieure caufe des dillenfions rres- douloureu–

fes aux ruoiques membraneufes qui les enfermenr; des

gonftemens extraordinaires

&

aurres f)'mprome1 qui ac–

compagnent les coliques venreufes: d'ou réliJircnt au!TI

tres-fréqoemmeor des embarras daos les fecrétions, de

e

elle lur-rout qui

f'e

fair daos le foie; des loppreffions

d'évacuations habime!les, comme de ce!le des menflrues,

des hémorrho'ldes, des cours de

venrr~

critiques,

&e.

f/oy<z

F

Ro

1D (

Patbologie),

P

LE

u

R E's 1E,

F

L

u–

XION,

Cor.JQUE,

VENTOS!TE',

&c.

en lorte

qu'il ne peur qu'y avoir beaucoup

a

fe défier des ob–

fervarions qui paroilfenr aurorifer l'ofage des boifl(,ns

&

des préparations alimenraires

á

la

glace:

elles fe10nr

roO¡ours fufpeéles , lorfqu'oo aura égard au>< obfervarions

trop communes des mauvais elfers que l'ou vient de

dirc qu'elles produifent trl:s-fouvenr, en donnanr naif–

Canee

a

différenres maladies, la plupart de nature tres–

dangereufc, fur-1001 lorfqu'on ure de

glac.

daos les cas

ou l'on ell échaulfé cxrraordinairemenr par quelque e–

xercice violent, ou par roure autre caofe que ce pui!Te

erre d'agirarion du corps, méchanique ou phyfique; ce

qui forme un étar ou l'on efl d'autant plus porré

a

u–

fer des moyens qui peuveot procurer du rafr alchiíTe–

ment, rant inrtrieuremenr qu'exrérieuremenr, que l'on

s'expofe davanragc

a

en éprouver de fuoelles et!ers-

C'ell conrre les abus de ceue efpece que s' éleve fi

forremcnr Hippocrare, lorfqu'il dir,

aphorif

lj.

fetl.

z.

que rour ce qui eíl cxceffif efl ennemi de In oarure,

&

qu'il ell rres-dangereux daos l'économie animale, de

procurer quelqoe changemenr fubir, de quelque narure

qu'íl puiíJe érre. Les plus grands medecins ont enfuite

appoyé le jugemenr de leur chef d'une infiniré d'obfer–

varioos relarives fpécialement

~

ce donr

il

s' agit ici ;

tels que Marc Donar,

¿,

medicii hifloriis mirabili–

buJ;

Calder. Heredia,

tratl. de potiomtm varictat<;

A–

mal. Lufilanus, Benivenius , Hildan,

u

ti&.

iij. ob{<r–

'IJat.

48.

&

cene. v. obfervae.

29.

Skenchius,

obfavdf.

lib. /l_

Hot!inan,

pathol. ginlr. c. x. de frígido pottt

vitd!

&

fanitati hominmn inimicijjimo.

11

y

a

m~me

des aureurs qui en rrairanr des manvais elfél; des botf–

fons froides avec exccs' comme des bains froids em–

ployés imprudemment rappOrtC!I[ en 3VOir \•U réfulrer

mi!me des morts fubir;s; rel ell, enrr'autres, LanciG,

dt f;;bita>nÍJ morbis, lrb. ll.

<.

vji.

Mais e<>mme l'ufage de boire 3 la

glacc

ell deveou

fi commun, qu'on oc doit pas

~·arteodre

qo'aucune rai–

fon d' inréret pour la fJnlé purLTe le combaure avec

iilcci:s,

&

foit fupérieure

:i

l'aurair du plailir qu'on s'en

promer; il efl imporranr de r5cher au-moins de rendre

cet ufage auffi peu nuilible qu'd efl poffible- C'cll daos

cene vOe que nous propofons ici les confeils que don–

oc Riviere

:1

cet elfet (

i11j/iz. mtd. lib. lf/. cap. xxj¡•

¿,