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GLA

on conflruifit

a

Petersbourg , fuivant

les regles de

In

plus élé¡¡ante architeau1c, un palaís

de

g/,,.,

de

p

piés .; de longueur, fur 16

7

de largeur

&

20 de haD·

rcur, fans qac le poids des pa1ties

fupérieures

&

da

comble qui éroit auffi de

glar.·

,

parOt endomma¡;er le

m-•Íns du monde le pié de

1'

¿diricc: la Neva

ro

viere

vorline, ou

lJ

glaa

avo:t

2

ou

3

piés d'c!pailfcur, en

avoit fourni les matériaux . Pour nugmenter la men·cil–

le, on

pln~

1

3o-devnm do bitiment lix cnnons de

gla–

u

avec leo1s atfuts de la m¿me maticre,

&

deo

K

mor–

ti<rs

a

bornbe dans les méme• proponiotrs que ce

u~

de

fonte. Ces picces de canon ciOicOt

e

u

calibre de celles

qui portent ordínaircmcut trois livrcs de poudrc: on ne

leur en donna cependn111 qu'un qunneron; mais

011

les

tira,

&

le boulet d'une de ce pieces

pcr~a

:l

6o

pas

une planche de deux pouces d'épaiiTeur: le canon dunt

l'épariTeur écoit tour nu plus de

4

poucc<, n'éelata pt•int

par une

fi

fortc explolion. Ce lait peut reodre croya–

blc

ce

que rnpporte Olaüs-Magnus d<s fortifications de

glarc,

dont

il

aflOre que le

natious t<pt<ntrionales !3-

vcm

faire ufage daos le befoin. M. de IVI:iiran,

difli!rt.

fur la glare,

/l.

part. ri¡. fdl. rhap.

iy.

La

glac.

étant plus le¡;erc que l'<nu, peut fopponer

des poids conlidérables, lorfqu'clle en cllc-mcmc por–

tcie

&

fo01eouc par l'eau.

Dans

la grande gelée de

r683,

la

glare

de la TamiCe n'étoit que de om.e pouces; ee–

peodant on alloit de(lus en carroiTe. O u doit obferver

qu'une

gl<~<c

adhéreme

a

des corps

folid~s,

comme cd–

le d'une riviere l'en

ii

fes bords, doit fupporter un plus

grnnd poids que celle qui flone fur l'eau, ou qui efl

rompue

&

felée en plufiturs endroits.

Ce

qu'on peut dire de plus précis fur la froideur de

la

¡;lare,

c'efl que dans les commencemens le degré

qu1 l'erprime efl le trente-dcuxieme du rhermometre de

Fahrenheit, ou

le 1.éro

dt

cclui de

M.

de Rraumur.

Mais daos la fui te la

glarc,

commc cous les nutres corps

folides , prend :l-peu-prcs la tcmp.:ramrc du milieu qui

l'environne; elle doit done augmenter de froideur, quaud

il

gele plus fortcmeur,

&

en diminuer, quaod la ge–

Jéc ea moindre .

Ln

glac.

en communément moios tranfparente

&

plus

blanchdtre que l'eau dont elle en forméc; ce qui vienr

de ccttc multitude de bolles d'air qui imerrompem toO–

jours la continuité de fs matle. Cet air raiTemblé en

bulles en d'unc pnrt beaucoup plus rare que les parties

propres de

1'

enu glncéc,

&

de 1' autre Newton a dé–

momré qu'un corp en opaque' quand les vuides que

lniiTe

fa mntierc propre, font remplis d'une fubnnnee

dont la den lité dilfcre de la Oenne. Plus les bulles d'air

.fi>nt gro

a

es, moins la

glac.

en úanfparente. Celle qu'

on a faite nvec de l'cau purgéc d'air, aurant qu'il en

pomt>le, n'cn pns toO¡ours égalcment diaphaue; elle l'ell

quelquefois plus que la

glarc

ordinaire, quelquefois aulli

elle l'efl benucoup moins; c'ell qu'ellc n'en pn privée

de tout l'air qui y étoit cuntenu,

&

que les petites bol–

les prefque invifiblcs qui s'y forment, peuvcnt dan< cer–

tnincs circonfiJnces faire benucoup d'etf<t.

Voyn

OrA–

e

1 T E'

&

T

R A N S P A R

e

N C

1!.

Les

glaeci

du Grocnland foot moins tranfparentes

que les nOtres: de plus, s'il en faut croire certains vo–

yageurs, elles

0111

une couleur bleue que n'ont poinr

celles de

o

ocre climat.

Ln rMraétion de In

glace

e

ti

un peu moindrc que cel–

le de l'eau; elle en d'aillours arfel réguliere : on

fnit

des lentilles de

gla«

qui ratfemblent les rayons du

(o–

leil au point d'allumer

&

de brOicr de

la

poudre au

fort de l'hyvcr.

Voyn.

LE

N T 1L L

1!,

M

1Ro 1lt-1\

R–

l>EN

r,

&c.

Quoique la

glaa

foir un corps folide

&

crcs-dur ,

elle cll fu¡etre

~ s'~v~porer

confidérablement;

&

ce qui

el\ bien digne de remarque, cettc évaporation en d'nu–

tnot plus grande

&

plus prompte, que le froid e

ti

plus

,·iolent . Selon les obCervations faites

~

Montpcllier en

1709 par feu M. Gsuteron, Cecr¿tnirc de la fi>ciété ro·

vale des Sciences de

eme

villc, la

glac.

expoCée

l

l'air

hure perdoit alors un quan de fon poids

en

vingt-qun·

trc heures; évaporation que

]\J.

Gnuteron 1ugen plus

conlidérnble que celle de l'esu

d~ns

un tems muyen

en–

tre

le ehnud

&

le froid.

i'rllm. dc

/'

AcaJ.

1709,

la

ji11

.1u -vo/

1.,,,.

1\I.

de 1\lniran fait dépendre ce ph!nomene de la con–

teuut~

particuliere de

la

glacc,

qui oceupsnt on plos

grnod •olumc que l'enu, otfrant une plus grande fupcr–

ticie, hériiTee d'une infinité d'inégnlités, doi1 par_-13

m~me

,_

nonobllaot fa dureté , donoer plus de pnfe

:l

la

caulc générllc de l'évaporation. j'a¡oiherni que la

fé-

GLA

597

cheretf< d< l'air

&

le vent

de

nord accompagnent pref–

que IOOJours

les grandes ¡:elécs.

Oc

dans ces circon–

llaoces l'évaporation en cOolidérable; un nir plus fec

e

ti

plus difpoC¿

3

fe charger de ••apcurs, qui

s'ele.·~ront d'ailleurs en plus grande qunmhé, qoand cet a'r

fcra

incdfamm~nt

rcnou·:ellé. Ccci e\plique

all:z

na–

tordlcment pourquoi ks liquiJ<S qoi ne fe gclent pom1,

s'évaporent de méme tres-conlidérablement peudaot les

grnnds froids .

Nous

ne

parlons poin1 ici de la neige ni de la

ge–

lc!e blanche, ce font des cfpeces de

glacc

,

dont on

marque ailleurs le

dirlcrences d'avec la

glacc

p1opre·

mem dice. La grcle cfl une vraie

glare,

qui n'a ríen

de particulier que les circonflances

&

le

méchanifme de

f.1

formntion.

Voye;;

NE IGE, Gt!LE'E,

BLANCI!E

&GRfLE.

Tout ce que ttous avons dit des propriétés de la

gla–

re

de l'eau' oc fauroir guerc etre appliqué nux dlt!é–

rentes fone de¡./'"' qui réfuhem de la congelation des

a

utres liquides. La

glare

de l'huile d'olive, par

e~em­

ple , el!

terne, opaque,

&

fon

blanch~rre;

eelle de

l'eau eCt

tranfparcnte : la premierc ell plus den!e qu'

auparavaot: l'autre en plus rare

&

plus kgrrc qu'elle

n'c!toit a'•ant In pene de fn Jiqoidité.

ll

parolt que

la

dureté en

la propriété qui convicm le plus générale–

ment

a

toures

les efpeces de

glace;

eocore ceci doit·il

erre entendu avec quelqoe reCtriaion. La

giMe

de !'hui–

le d'olive n'e!l pns dure daos les commencemens, mnis

elle le devient toOjours quand le froid conrinue,

&

ce

n'en qu'alors qu'elle

etl

cenfée nvoir acquis cootc 13

perfeaion.

Dtt

Lhfnomma de la glarc

da

ni

¡;,

fome,

&

du dif!.cl.

a

glace

íe

fond

3

un degré de froid un pru

moiodre que celui qui la produit. Ain!i le contaét des

corps voilins Cutlit pour la fondre,

(i

ces corps

ti>rrt

moins froid

qu'clle, ou, ce qui efl la

m~me

chnfe,

(i

leur tcmpérnture aé1uelle ell au-deiTous du froid de

)a

conge lation.

Tous les eorps folides appliqués fur la

glace

ne font

pas égalemeot propres

a

produire cet elfet . Ceu, qui

la

100

chem en un plus grand nombre de points , la

fnnden t beaucoup plus vice que les nutres, tout le re–

fte érant égal d'ailleurs. Ainli In

glarc

food benucoup

plus vice fur une affiette d'argent que fur la paume

de

la main.

M.

Haguenot, de la fociéré royale des Sciences de

Montpellier , répéta

&

vérifia plulieurs fnis cette expé–

rience en t729; il en fit

eo

memr lem plulieurs au–

tres daos ce goOt, don1 les réfultats ne font pas moins

corieux .

11

trouva, par exemple , que la

glare

fondoic

plus v1te fur le cuivre que lur nucun autre métnl

/Jf–

femblle publitjuc de la S. R. dei Sci nc. de

il'I•ntpcl–

liu·,

t.itt

22

D l,embre

1729.

L'ef!icacicé des Ruides pour fondre la

glarc

n'efl pns

moins pui!fante que celle

des

folides . La

glace

rede–

vicnt plutOt liquide daos l'cnu que dans l'air

a

In me–

me rempérature,

&

plus promptement daos de 1'

can

ricde qúe pres du feo ,

~

une diilance ou

1'

on auroir

peine

a

teuir la main. A1oütons qu'elle fond aoffi plus

aifémen r daos l'air fubtil que dnns l'nir groffier. Sctou

1<

obfervntions de

M.

de

M

airan, un morceau de

gla·

ce

qui e!l lix minutes vingt. quatre feconde ·

a

fondre

a

l'air libre' el\ abfolumcnt fondu en quatrc minutes

dnns la machioc du vuiJe. On compread fnn> pdnc

que l'air contenu dnns la

glare

fai t ef!ort pour en de–

lunir

&

en féparer

les parues :

OI

cec etfort en toO–

JOUfS plus eonúdérable dnn1

k

••uide, o

u

il

n'cil point

bataneé pnr

!J

preffion

de

l'air

ext~rieur

cnvironnant.

Ln

glarc

fe fond bcaocoup plus lenrement qu'elle ne

s'dl formé

e.

L n mnti<re du feu rrnuve fans doute plus

de difficuhé

it

fépnrer de petites malfe>

liées par une

force cohélion, qu'a >'échapper d'un liquide qui fe ge–

l

e.

Quoi qu'il en foit,

le tait efl conflant : de

1'

enu

qui fe Cera geléc en ciuq

ou

lix m notes, ne reprcndr_a

13

liquidité qu'au bouc de quelqoes hemes , qudqudo1s

m~rne

de qudques Jours, d1ns un lieo dont _la

tcmpé~

rature en au·deffoos

d\.1

cerme de la congela!Ion,

&

011

Cclte eau

oc

fe leroit ¡amJi ¡;lacée _d'erle-m\'me ·. C't!l

fur ceci qu' en fondée

f'

utile inventlon deS glaCicrel ;

car ce feroit une errcur d< s'imaginer qu'a l'cnJruit le

plus profond du creox qu'on fait en l<rre pour confer–

ver la

glarc,

le froid furpatfe tOUIOUrs le degré de la

congelation: bien loin de -ti,

1'

eau qu' on

y

poneroit

s'y maintiendro•t prefque to6jours liquide; mais

il

fuffir

que la tempérarure des glacieres foit

au ·

moins un peu

au-de!Tus

du ter

me <!e

13

congclatioo: par-13 tes grolles

maiTcs de

gl.ue

qa'oo

y

a

encaOees

ne

fe

fooden~

que

tres-