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592

GIV

communémcnt qu'il a tombé do

givr<;

eKpreffion trcs–

peu exaft<

>

fi

J'

Otl

Cntend par-

Ja

que k

S

particuics

d'eau qui compofent le

givr•,

fe fom gelées dao; l'atr:

011

dit de la mémo maniere,

il a tombi de

la gcli•

blaiJ<hc.

11

nc faut pos

toO¡ours chercher dans

le di–

fcour> ordinaire la précifion des Mathématiciens.

On doir ropporter au

givrc

cene cfpece de neigc qui

s'auache aux muraillcs aprcs de

longues

&

fones ge–

lócs : la raifon

de

cet etfet efl que

les corps

folides

s'éch3utfent moins promptement que

1'

air,

&

que ces

muroilles confervent encorc quelque tems aprcs le dé–

gel

une grande partie de la froideur qui lcur a été au–

paravatu impriméc. Si ccue froidcur va au

terme de

la glnce ou au-del3 , les particules d cau dont

1'

air efl

chargé venant

s'

attacher aux mucailles

&

s' y accumu–

lant, y formcm une croO te de glace rare , fpongieu–

fe,

&

dom les partics font

pr~fque

dis¡ointes.

Ce feroi t une erreur de crotre que cene efpece de

tteige v1nr de

1'

humidiré qui fort du mur : commeot

en l'ortiroit-elle, puifqu'il cfl plus froid ou auffi

froid

que la glace,

&

que rout ce qu'il a d'humidité au-de–

dans,

n~y

pcur-i:rre que congelé?

Les réfeaux de glacc qu' on obferve quelquefois aux

vitres des fenetres , foot encore une cfpece pnrticuliere

de

givrc

.

Pendnnt

la gelée,

1'

air de

la chambre efl

chaud ou rempéré ; la 1•itre efl froide par

1'

impr~ffiou

de la gelée cuérieure,

&

la vapcur qui s'y ntt3che du

cóté

de la chambre

s'

y congele fubiremenr . Pendanr

le dégel, fi

l'air de la chambre cfl encore tres- froid ,

&

que l'adouctffement vienne de !'air extérieur, ce fe–

ro l'humidité du d•hors qui s'attachcra

~ux

carreaux

&

qui s'y gelera. M. de M airan ,

dif!crt. Jur la gla<e,

part

1/. feO.

cb.

'IJj.

&

vij.

D aos

toutcs ces congelations oo voit regncr con–

lhmmenr le mcme principe: des corps folides refroidis

3

un certain degré, glacent les particules d'eau qui s'ar–

rachenr 3 Icor furface ;

&

ces particules d' eau , e' elt

l'air qui les fourn ir .

Tour corps plus froid que l'air qui

1'

environne, Jui

communique en partie fon exces de froideur : cet air

ainfi refroidi en devienr moins propre

a

foOtcnir les va–

pcurs qui y font fufpendues; il en laiffera done préci–

piter uue partie;

&

fi

le corps

e•ou

oalr le refrOidiffe–

m enr, a la propriété d' anirer l'eau, il fe

couvrira de

molécules aqueufes qui fe convertiront en

gla~ons

a un

dcgré de froid fuffi Caot poor produire cet effer .

Ceci s'applique naturell;menr

&

aux murs des mai–

fons

&

aux carreaux des vitres, qui daos les cas donr

il efl ici quellion, font toíl¡ours plus froids qu' un air

immédiarernent conrigu. Si l'on demande pourquoi l'air

en fe refroidilfanr nbandonne une parrie des vapeurs a–

queufes qu'il renoir auparavanr fufpendues, nous ferons

d'ab<lrd remarquer que cene queftioo n' efl point pani–

cu liore au fu¡er que noos trairons , puifqu' elle fe pré–

fente nécdlairemenr dans l'explication de tour méréore

a•¡ueux. Nous dirom enfuire, fans entrer da

m

un grnnd

détail, que

les

panicules d' eau invifibles daos

1'

atmo–

fphere y fonr daos l'étar d'une vérirable diffolution; qu'

ainli l'élévatioo

&

la rufpenlion des vapeurs

dépend~nt

prcfque entieremcnt de la venu diffolvanre de l'air . Or

ceue aélivité d'!Tolvanrc cfl d'autalll moindre, que l'air

a

moins de chaleur ; ou, ce qui efl In mi! me chofe ,

qu'il

~fl

plus froid ,

fel&n la lo! commune 3 wus

les

m enflrues :

il

n'efl done pas étnnnant que l'air reti"lidi

laiiTe échapper une parrie des vapeurs qu'il foOtenoit au–

paravam; c'efl ici une vraie précipitation chirnique. On

dir communémenr que le froid en condenfant l'air con –

denfe aut11

les vapeurs dont l'air efl chargé ; mnis on

le dit fans

le

prouv~r,

&

ccue explicarion efl moins

naturelle que celle que oous veoons de donner d'aprcs

quelques phyficiens modernes. Les

obfer~ations

de M.

le

R oi, de la focit'té royale des Sciences de Monrpel–

lier, ont répandu un tres- grand ¡our fur

roo te cene

matierc .

V oye::. l'arti&lc E'v

A

PoR

A

T

1

o

N,

compofé

par e<t académicieo .

f/oyt:t. att[Ji

Hu~~

1 D 1

TE'

&

EXPA N S l Dt L

[TE'.

Les congelations qui s'anachent aux vitres des fené–

rres, fúnt quelquefoís tr/:1-remarquables par

la fingula–

rité des figures qu' elles affcélent . D : petits brins de

glace

s'~rrangent

de maniere qu'

il

en

rét'ulte di ver fes

tigures curvilignes femblables

á

la broderie: rico ne pa–

roit fi conuaire

a

la dircélion rtél'iigne

&

convergen–

re , que

les panicules de glace fuivcnr conflamment

lJUand elles fon t en plcine liberté. Autli M. de Mai–

rao avoue-t-11 que ce

phénomcn~

l'embarraffa long tems:

3

1~ ~n

ayaot fair réflexion qu'il ue l'avoir •O que fur

des vures réccmmenr neuoyées; il crut pouvoir con-

GIV

jeaurer que les contours donr il s'agit nvoient éré for–

més par la main meme du vmier. qut pour locher les

vitre> qu' il

venoir de 1aver , y avoir palié une brolle

avec du fable fin. Sclon cette idée ,

le> parucul<s de

glace fe foroienr

logt'es daos

les

petits

fillon> que les

grams de fable auroitut gtavt's pa;

l<ur.

Qot~~mctn

JVJ.

de Mairan penfc auffi que l'ou\fter

qutlabnq~e

Jc Hr–

re en remunnr avec une bagueue de

fa

la

m~fícre

I'Í·

treufe aéluellcmen t

en

fulion, fnir nnitre par ce moo –

vcmcnt diverfes figures curvilignes qui fubfiflcnr aprcs

le

refroidtllcment . On pourroit done aprerce1 mr

le

phénomene en queftion ,

indépendarnmcnt des circon–

flances que nous

a

vons rapponées . Ceci demanderoit

un examen plus approfondi . M. de Mairan ,

drjf<rtn–

tion Jttr ¡., glacc.

L • ioduflne des Phyficiens s' applique fouvenr avee

Cueces

:1

iroit<r la narure: on peot

en

roure faifon faire

naitre du

givre

artiticicl fcmblable

3

celui qui

fe for–

me narurellcmenr . On m ele, pour cet eflcr, de

la

g lace pilée ou de la neige avee du fel dans un vailfeau

de verre mioce bien e!Iúyé en-dehors,

&

que l'ou tiene

environ un quarr-d'hcure dans un lieu frais: ce mélan–

ge prooutt un

refroidirl~menr

confidérnb1e;

&

on voit

bien-tót tous les dehors du vailleau

(e

couvrir peu-

:i–

peu d'une efpece

de

frirnar ou de neige qui ne diffúe

poinr du

givrc

ou de

la gelée blnnche ordinaire .

//o–

ye:¡_ dans les lc¡ons de Ph¡,/ir¡uc de M .

Nollet,

t

JI!.

p.

362.

tour le dt'tail de cene expérience, dont uous

· avons par avance donné l'explicnrion.

Eo finiO'anr cet anicle, ¡e ferai obferver qu'a Mont–

pellier

ou

¡'écris,

&

daos la pld> grande panie do bas

Languedoc,

il

efl tres-rare de voir du

givre;

c'efl que

le froid

&

la gelée

y

font

rar~ment

accompagnés d'hu–

midiré

&

de brouillards: le pays e!l naturellemem

f~c,

&

l'air n'y efl humide jufqu'ii un ccnain degrc!, que

quaod les venrs de lud

&

de fud -efl chafTeot vers noos

les vapeurs qui s'élevenr en abondance de

la Médircr–

ranée: or les venrs de fud donnenr en hyver le

rems

doux . )e n'ni vO

3

Mootpellier qu'une Ceule fois

des

réfeaux de glace fur les vitres des fen€tres; c'ótoit pen–

dant les forres gelt'es de t

7ff

:- le therrnvmctr e de M

de Rt'aumor étoir ;\

fix ou lepr degrés au - delfous de

la congdation de

1

'eau .

Articlc de

fo1.

D

~

R

A

T T

E ,

fur/tairc pcrpltuel de

la Jo<iitl ro)alc da Somcct

Jc Montpcllicr.

G

1

v

RE, f. f. grotTe couleuvre

a

la queue rorrillo!e;

il ne fe dir gucre qu'm

ttrmc de Blafon:

on dit

grvrc

rampante

lorfqu'clle efl en face. On dtt auflt

guit•rc.

G

1

V

RE', adj. on appelle,

en tcrmc de Blufon,

croix givric,

celle qui eft tcrminée en ttte de gi•·re.

f/oycll.

G

1

v

RE .

Quelques-uns dérivent ce mot d'

an–

guis,

fcrpent;

&

d'aurrcs , de

vivrc,

en changeant la

1ettre

v

en

g,

&

vivrc

de

vipera

.

G 1U S C H

O N

ou

G 1U

S - C

H

A N , fubfl m.

(

Hift. mod.)

nom qui en langue turque

fi~nifie

/dlwr·

de l'nlcoron;

il y en

a

trente daos les mofquées roya–

les, qui lil'enr chacon par ¡our une des trente feél ions

de l'alcorao :

en

forte que chaque mois on fair une

le–

élure entiere de ce livre de la loi.

Gius

veur dire

por–

tion

ou

ftélio n;

&

chon

ou

cban, ldlwr ;

c'tfl-3 dire

ldlmr d'rmc fcEJion

.

Le but de ceue leélure ,

felon

eux, c:fl de procurer le repos des

am~s

de> Mufulmans

qui font quelque legs 3 ceue inrention : c'ell poo11.¡uoi

les

giru-chous

lifenr proche des fépulcres dans les mo–

fquées,

&

aurres lieui

de

dévotion. Ricaut ,

de

1'

em–

pire ottoman. (G)

G 1U

STAND

1L, (

Glog.

)

nurr~ment

d'te O–

C

H

R 1DA , c'efl

l'llebridtu

des anciens qui fut en–

faite nommée

Jufliniana primn;

forte villc de la Tur–

quie européenoe daos la Macédoinc,

ave

e un arche–

vequc grec,

&

on fangiach. Elle efl fitute pri:s du lae

d'Ochrida,

ii

28

licues fud -ell de Durano,

f2

nord–

oüefl de Lariffe.

Long.

38.

2f.

lat.

4t

10.

Giuflandil

ell

la patrie de l'crnpereor

J

ullinieo dont

on

a

tanr fait de bns éloges; mais fon ioconflance daos

fes projets, fa mauvaife conduite, fon 7.clc pcrfécu–

teur, fes vcxations , fes

rap'nes, fa fureur de baur, fa

foibleffe pour une femme qui s'étoit long-tctm prntli–

tuée

fur le théatre, peignent fon vrai cara

él

ere .

U

0

regne dur

&

[oi~le,.

mélé

a..

beauco~p ~e

vainc gloire

&

a des fucces rnuules, qu ti devotr a

la foptriOr'té

du génie de Bélizaire! fu.reot

des

malh~urs

réels qu'on

éprouva fous fa dommauon; en fin ce princc faflueux,

avid: de s'arroger le ritre de législateur , s'avifa dans

un

t~ms

d< d<.'cadence de voulo'r réformcr la ¡urifptu–

dcnce des ricclcs éclairés. mais outre qo'on faic a(f,z

la mnnirte dont il

s'y prit , c'ell aux JOOrs de

lum~<-

res,