S90
GIR
En échange, la
gi•·oflét
des Alpes
a
feuilles étroites
&.
á
doubks fieurs, d'on ¡aune pale, nnmmée
lwco•um
anguflifolium alpinum, flor. plmo, [ttfphtireo
,
&
par
les an¡¡lois,
the firaw-colo'!r'd
wa/1-fluwt~,
eO
trcs–
corieole par le tou!lu de fes Jets de fteuro, qUJ néanma!DS
foot étroites
&
d'une foible odeur.
11
femble que la grande
giroflle
double, jaune, cn–
dedans, rougdtre en-dehors,
leucoium majut, flore m4-
jore , pleno, intits./tt.teo, txti't.s ftrrugineo;
que les
An~
glois nomment
the doubft ravenal-flower,
\'emporte fur
tomes par le contraOe des deux cou\eurs oppofées, la
grandeur des f!eurs
&
leur odeur admirable.
Prefque tous les fteuriOes prétendent que la plus fl1re
méthodc pour multiplier les
giroftlet
doubles, eO de_ le
{aire par marcottes ou par boutures.;
&
cela eO tres–
vrai: msis les
girofllrs
doubles qui s'élevent de marcot–
tc, font roO¡ours mains apparentes que de graine,
&
ne produifent jamais ni de
fi
belles ni de
ti grandes
fieurs: c'eO pourquoí le bon moyen eO d'en femer cha–
que année de nouvelles'
&
de troquer en me me tems
fes graines avec celles d'un autre amateur qui cultive
ailleurs de femblables
gircflles
.
Cene découverte dOe
au hafard
&
doot on a long-tems doU!é, mais qui eO
aéluellement reconnue de tout le mondo, nous prouvc
cnmbien le changemellt d'air
&
de fol peut contribuer
~
perfcélionner plulieurs efpeces de plaores
(D.
J.)
G!ROFLIER DES MOLUQUES,
(Bot.
txot .) 1/oyn
G
1
Ro
F LE.
G
1 R
o
F L 1 E R ,
ort
V
1
o
r.
1 E
R ,
lturoi11m;
genre de
plante ; fteur crnciforme compofée de quatre pétales ;
le piflil íort du ca\ice
&
devient un fruir ou une filique
longue, applatie, divifóe en deux
loges par une cloifon
3
laque! le les panneaux font adhérens de part
&
d'autre:
cette fi\ique efl remplie de íemeoces piares, rondes,
&
bord ées pour
l'ordioaire , Tournefort ,
i'lft.
r~i
lurb.
/7oy_ez.
p
L A N
T
E • (
f)
On
compte tr<nte-quatre eípeces de
giroflier,
toutes
e~t remement
cultiv ées par le< curieux, a caufe de leurs
tleurs que l'on nommo
girofllu,
&
dont par cette rai–
fon
il
a
fallo donner un arucle
a
pan'
Voy.
G
l
Ro–
~
LE'E.
11
n'y a que le feo\
giroftier
iaune qui ait attiré íur
luí
\e<
regads de qutlqoes medecins.
Le
girufli.r
o
u le
viofier
1aune, efl
e
ette efpece de
_gir~JjlttJr
nommée
letu oi11m
luteu"f<J,
vulgar-e
t
par
C. B.
·p.
202.
Tourn<fort,
inftit,
22t.
BoeJh.
ind.
A .
2. 18.
Sa racine ell épaiile, ligneule, recourbée, de couleilr
blanchfitr<; il en part plut>eurs tiges
li~neuíes,
fragiles ,
entou rées de feuille> ob\ongues étroites ,
&
pnintues:
ce< uges purtent
o
leurs fommets pluGeurs tleurs jaunes.
affel larges, compofáes de quaue péta\es d'une odeur
fuave
&
duuce ; elks Cont
íuivies de
longues cofres
foibles, ou
r,
l'o11 veut de vailfeaox féminaux qui contien –
nent uoe petite fi:mence plate
&
rougeatro .
Ce
girof/ior
crolt volontiers íor les bAumons, les rempart>, les ma–
fores ,
&
les vieilles murailles ; il Heurir en Avril
&
M ai; on le cultive dans les Jardins.
Cene p\an1e ell amo1e
&
d'un goCtt herbeux íalé;
elle rougit alTeo
le papier bleu; el\¡: donae du fe! volati l
coocret, beaucoup d'hoife
&
de terre: .ainli l'on voit
qu'el\e aban
de
~~~
fe\ ammoniac , en íoofre,
&
en
panies
terreu
fe< .
Ses Heurs font regardées comme diícuffives, déterti•
"es,
&
apéritives: on en fait une conferve dont le fuere
couil i1ae
le plus grand mérite , un fyrop plus
vant~
poor fa bonne odeur que pour fes venus;
&
qoelque–
fois an en
tire_ une eau difli!lée :· mais
Con
huile par
iofuflon eO la le ule préparntion d'ufage; elle palfe poor
onodyne
&
r~folutive.
(D. ) .
)
G 1RO N,
ou
G U 1RO N ;
f.
¡n.
tp terme do
Blafon
,
efl uoe
figure
tnangul~ire
qui a une pointe
lougue faite comm• une marche d'efcalie¡
a
vis,
&
qui
ñnit au ccaor de l'éqo.
·
'
Ce mm l>gnilie
á
la lottre l'efpace qui eO depuis la
ceioture ¡ufqu'oo_x
genous ,
fin tu gremium,
3
caufe
que
.quand Otl eft
af!•s
les genoux un peu écanés, les 9eux
(1}
Nicol:u Eymerio Dorninicain.
&:
Inqq.ifitenr gén6ral
du
Roy,1o.
roe d'Aragonoe fut un trC• f.1.vant flomroe
aat('Ur
de XXXV. on.
vragc.s
rc¡ia
par
le:
puhlic :1vcc be.aucoup d' applaudi!Tcmcm, dont
on
fait
mcmion
diRinaem.:pt
par
les PP. Quietif
&
EcharJ
d:ms les l!crivains Domtnicains (
Tom.t.
pag
709 ) On compte
entre
ceqx-ci
le
dirtlfoirc áts /rl(:
¡uifitts.rJqui
aprC1 l'édition
de Bat-
lonn~
de l'annéc •503
a
été
mU aujour
plulit.·ors
autres
foi•
~ans
d1vera pa)'s,
&
deux fois
~
Rome
par
Fran~ois
J>egna a.vec
'es note-1
l'an IJ]IL
&
1f8j. dont fait menrion
Piere Baylc
cbn1
fon dillionnaire,
GIR
cuilfes
&
la ligoe qu'oo imagine paiTer d'un genou a
l'autre, formeut une figure remblable
a
celle doot nous
parloos.
On dit qu 'un écu
e
O
gironné,
quand il
a
fi
x,
huit,
oo dix
g~roni
qui fe JOignent par leur< poiotos
a
l'ablmé
de l'écu .
V oye;:.
G
1
Ro
N
N~·.
Chamb<rt.
G
1
RO
N E,
G.runda,
(
Glog .)
aLicienoc, f:>rtc,
&
conlldérable vi\le d'Efpague, cap>tale d'uné Jlrande vi–
guerie dans la Catologne , avec
év~ché fuílra~ant
de
T3rragnoe, érigé en \'an
;oo,
fuiva11t l'abhé
d"
Com·
manvil\e;
elle
ell fur le Ter,
~
fept lieucs de In mcr,
feiu de Perpignao, cinq nord-oüefl de PalnmO'>,
.li~neuf nord-efl de Barcelonne .
Longit.
lod.
;¡¡'.
latrt.
41d.
r6'.
C 'ell la patrie de Nicolas Eymeric , qui
y
mourut
inquiliteur général le
4
Janvier t
399:
le principal oo–
vrage de ce fnmeux dommicain eO intitulé'
l.
dire8oirt
dn
im¡r.ifite"rs;
oovrage digne des pays ou
le
tribunal
,
qo'i\s nommont
la fainte im¡uijition
exerce fon crud
empire . (
D
'J.
) (
t)
G
1
RO N
N E,
adj.
en terme de Blafon,
fe dit d'un
écu divifé en p\ufieurs giroos qui font alternativement
de métal
&
de couleur .
Voy. no! Planche! de B/,.fon.
Gironni
de fix, argent
&
lable ,
Quand il eO
gironné
de huit pieces, on l'appelle ab–
folument
gironnt!;
quand
il
y
a
plu s ou mnins de gi–
raos, il en faut ex primer le nombre:
gironni
de quatce,
de quatarze,
&
e.
D'autres l'appel\ent
parti, cottpl
,
tranchl,
&
tail–
¡¡,
paree qu 'il eO fait par ces divillons de l'écu; y a–
yant quatre girons qu i for ment un fautoir,
&'
les qua–
rre autres une croix.
Vnyet.
S
A
u
T
o 1R.
Chamberi,
Dos Armoifes en L orraine ,
gironnl
d'or
&
d'awr
de dooze pieces.
*
61
RO
V
AGUE,
f.
m.
(Hijl. eccU{)
efpece de
moines, la
quatri~me
dont S.
Bena~t
falle mentían dans
fa regle; ces
giro'Uaguo
ne s'attachuient
a
aucune mai–
fon; i\s erroient de manaflere en monaflere, genre de
vie que l'indépendance leur faiíoit préforer
a
celui de
Cénobites. S. Benolt n'aimoit pas ces cnovens-lá. Mais
le ml!me oom
1
de
giro1.1ague
ne ..conuicmdroit-il pas éga–
Jement á ces moines qoi n'habi1ent
leur c\oltre que le
IJ10ins qu'i\s peuvent, qui fout plangés d8nS les embur–
fas do monde
&
les diffipations, qui intrigu<nt, qui caba–
lent ,
&
qu'on rencontre daos tons les quarticrs, dans
tomes les maifons de la vi
\le?
Si
S.
Benolt pouvoit
éle ver ía voix de deffous fa tombe , ne leur crieroit-il
pas
: "
Girovagtus.
vous étcs pires que les Sarabtü tes
, . •
G
1
RO
U
E T TE,
r.
f. (
llrer
)
plaque de fcr–
blanc qui
dl
mobile fur une queue ou pivot qu'nn met
fur les clochers, les povil\oos, les tnurs,
&
autre~
éditi–
ces, pour conooltre de que! cóté le vent íouffie: auffi
quelques auteurs l'ont appellé
ventilogittm,
qu4i
index
venti
.
t\ndronic de Cyrrhe fit é\ever
a
Athones
une
tour oélogone,
&
fit graver fur chaque cóté des figures
qui repréleotoient les huit vents pdncipaux ; un triton
d'airain tourooit fur Con pivot ao haut de la tour ; ce
tritan tenaot une baguette
a
la
main, la pofoit JUfle fur
le vem qu i fouffioit. C'efl peut-etre d'aprcs ceue idée
ingénieofe, que nos coqs
&
nos
girorlettct
oot
été
groí–
llerement imagioées ;•car \eur exécutian ell toote enriere
gothique
&
barbare. (
D.
J.
)
G
1
Ro u
E
T
TEs,
(Marine)
ce Cont de perites pie–
ces d'éto!le, íoit toile ou étamine, qu'an mer ao haut
des mftts des vaiffeaux; elles forveot
a
marqver d·ou
vient le veot. Ordinairement les
giroüette!
ont plus de
llauanr qne de guindant, c'efl-a-dirc qu'elles font plus
longues qae larges, en prennnt le guindont pour la :ar–
geur,
&
le banaot pour la longueur.
11
y
a des
girorltttes
quarrées qui
(ont
fait"s de plu–
fieurs coeill<s,
&
qui ont la figure d'un qoarré long.
Les
giroüettes
a
l'ongloife font longues
&
étroitcs.
G 1S O R S, (
Glog.)
petite vil le de France en Nor·
rnaodit,
capita ie
du
Ve~io~Norm~md,
avcc
titre
de
comté
&
ba'l\iage, qoi eO un des fept gronds baillia!(es
ee Nonnaudie. Cependant la vil le o'eO pas furt anciou-
ne;
Si
Ct!
livr(t
{f,'t
di~"'
tln
p-,71
,;:,
Jt
tn'''"'A/ qu'iiJ
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1
J•intt
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lt:
lectcur
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pourra
Jugc;
en
rcm3.rquant
leJ
Jouangt=~
que Ju,
Jonnent
non.fculrment
JefJiu
écriv!!ins
de
(on
ordr~, m:~h
Raynaud en
1j71.
nomb. dernier.
8c
er~
1
37~·
nomb.
X X X V.
le Sponde .
l•otfcvin ,
auffi
bíe~
que l' Oudin
.
&
Cave .&.c.
J~ .
ne fer3.i
~ut:
tr •nfcrire l'c!logc du
J:élebre
Anrome-Augufhn
i
vo1C1
comme
11
p;:¡rle
du dírell-oire d.e
N1colas Evmeric
Lrbrr
t¡ufi pror11
,
&
pNppiJ
tft
4~!1
7
;,
11
4
4
[Arflllm kq4m
¡rlflMd•m fidtl purit•wn
ntttff•ri~tl,
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Bi.ltflh.
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Hí[p. Lit. 9· "P· flll.
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