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594

GLA

miere JUfqn'a -,. ou 3 lignes de dirtanc:e en-dedans; nHis

dftns le relle de fon exrérieur ,

&

fur-tonr \'ers fon mi·

lieu, elle

dl

inrerrompue par une grande quantité de

bulles d'air,

&

la furface fupérieurc qui d'abord s'étoit

torméc plane , fe

trouve élevée en bolfe

&

tou te ra–

Loteufe.

Une prompte congelation répand inditféremment les

bulles d'air daos toute la ma

!Te,

qui par-la ert plt1s opa–

que que daos le prcmier cas ; la

f~rface

fupéri<ure ell

aufli

&

plus convexe

&

plus inégale.

Les bulles d'air dont nous parlons, font pour la plit–

part

de figure fphérique,

&

de la groffcur

ii -peu-prcs

d'une tete d' épingle ; elles devicnnent bcaucoup pllls

gro!Tes quaod le froid continue. Affn fouven r on en

obferve d'autres oblongues , vers le fond do vaitTeau

&

pres de fes parois

in réneures , d'ou elles femblenr

quelqucfais partir pour fe réunir a

o

centre; celles- ci

1om

toUJOUrs en maind re nombre que les prcmieres.

Ces

bulles qu'on apper<yoir

a

la vil

e

fimple, ne font

pa> les feulcs qui interrompen t la contÍOllité d'une mar–

fe de

glace ;

en examinant la

glace

avec

h

!aupe, on

en diltingoe encare une infinit é d'aurres beauconp plus

petites

&

plus pres les unes des autres.

On peur par des ébullitions réirérées,

&

fur-t out par

¡,

moyen de la machine pneumatique , priver l'eau de

la plus grande panie de l'air ,

&

des nutres fluides éla–

lliques, qui y font narure!lemenr contenus. Ceue cau

ain~

purgée d'air, étanr expofée daos

la machine du

vuide

a

un froid conlidérable,

[e

gelera comrne l'eau

ordinaire par

ti

lets

&

par lames, qui formeranr par leur

réunion une ma!Te de

glace

mains interrornpue par des

~u

!les d'air que la

glace

ordinaire,

&

don! la furface

fupérieure fera ion unie.

Ceue nouvel le

glacc

contiendra d' aurant moins de

hu!les, qu'an aura

e

u plus de foin de bien purger l'eau

qui aura fervi

il

la former. En fuivant avec exaétim–

de le procédé indigoé par M. Muffcbenbroeck, an pourra

parvenir

a

fa ire de la

glace

[en~blement

hamogene

&

fans

aucune b

ulle vifib

le.

EJ!ai

de Phyfir11e , 1om.

l.

ch.

x:<v.

'I'mtam.

Flor.nt.

&c.

] e dis

f

anJ attwne b:dle vijible;

car toutes

les

pré–

cautions qu'on prendra daos cette expérience, n'empe–

cheront poinr qu'il n'y ait roOjours daos

la

glace

de

,ces

bulles qui échappent

il

la ,.('¡e fimple,

&

qu'on

ne

décauv re qu'avec

la

!aupe; elles y feram quelquefois

en

fi

grand nombre, qu'elles rendronr la

glace

faite a–

vec de J'eau purgée d'air , moins rranfparente que la

glace

ordinaire. Ainfi M . l'abbé N o!le t ue dir rien que

d'exaétemen r vrai •en un feos, quand il afsílre qu'il n'a

pm1is pt. fai re de

glace

qui ne com1nr des bulles d'air .

L e¡:om

de P hyfi'l'"

tom. IV pag .

104-

Cer air raflemblé en bulles daos la

g lace,

y

en cam–

munémen t plus candenfé que daos

l' érar natorel; ce

qui le prauve, c'ell qu'an le voi r prefque toCtJaurs s'é–

chapper avec précipiratian quand a n percc la

glace

pour

faire jaur aux bulles . Quelquefois aufli on n'obfc rve

ríen de femblable,

&

l'air danl naus parlons ne danne

:oucune marque de condenfation extraardinaire. Marior–

tc,

rt1ouvement des eaux, premier difcourJ.

Nollet

,

le¡om de Phyfique, tom. IV. pag.

I

17. Hales,

ana/y–

fe de l'air,

a

la fin.

L'augmentation du volume de l'eau, quand elle ap–

proche de [a congelarion ,

&

fur-tour lorfqu'elle fe gc –

Je,

ell un phénamone des plus impor tans, dont naos

n'avons poinr encare parlé,

&

de la réalité duque! il

en facile de fe convaincre. On mer pour cet etfet de

J'eau dans un long tuyau,

&

on marque l'endroit ou

fe trouve fa furface' lorfqo'elle en daos on lieu tem–

réré : on ex pofe enfui te

le

taut 3 la gelée, J'eau de–

fcen d tres -fenfiblement; mais lorfqu'elle approche de fa

coogelation , fa furface

s'arr~te

&

demeure fiarionnaire

pendant quelques momens ; apres quai elle remonte

zlfez promptement,

&

s'élcve au-deffus de l'eodroir oii

elle éro."t d'abard. Ceue expérience ne laiífe aucun licu

d~

dooter que l'eau qui approche de la congelation,

&

celle qui

[e

glace aétuellement, n'occopem plus d'efpa–

ce ,

&

ne faient par-la plu s legeres qo'un pareil volu–

me d'eau médiocrement fraide .

Cette augmemation de valume n'ell pas mains fen –

lible daos l'eau aétuellernent gelée. O

o

fait que la

gla–

ee

nage toOjours fur l'eau,

&

que

les

gla~ous

qu'aa

met au food d'uo vailfeau plein d'eau au au fond d'une

riv iere, montear toujours vers la fuperficie.

Une faite

&

une nauvelle preuve de la dilatation de

J'eau convenie en

glace,

c'ell la ruptore des vaiffeaux

OU

e\le efl Caotenue; ropture trcs-ordioaire daos le

C3S

d'une prompte congelation, larfque ces vailfeaux fout

GLA

.:'rroits par ie haut'

&

que l'épailfeur de leurs paroi¡ en

trop peu confid¿rable pnur réfiller

3.

l'eñort que fait la

glace

en fe dilarunt.

Cer ctlorr en plulieurs cas ell immeufe. Tour le mon–

de a emcndu purlcr de

la fameufe expérience de

1\1.

Huygheos, répétéc pnr

M.

Buot, daos lnquelle un ca–

non

de

fer épnis d'un doigr, rempli d'eau

&

bien fcr–

mé,

ayanr été cxpafé

a

une fone gelée, ereva en deux

endroits au bout de douze hcures. M"· de l'académie

de Florence ont fait rompre par ce méme moyen plu–

fi eurs vai!Teaux, foit de verre, foir

de

dilférens mé–

taux,

lo

rlupart de figure fphérique;

&

M . Mu ífchen·

braeck ayanr calculé

1'

ef!ort néceífnire paur faire ere–

ver un de ces vairleaux, il a trauvé qu'il avoit faliu u–

ne force capable de foulever un poids de 2772a livres ,

Teneam. png.

I 3i-

ll

nc faut plus s'étonner apres cela que la gelée fou–

leve le pavé des roes, qu'elle ere ve les tuyaux des fon–

taines, quand ou n'a pas la précamion de les tenir vni–

des, qu'elle fcndc les pierres

&

les arbrcs, qu'elle dé–

truife en pluGeurs circanflanccs tout le titTu des végé–

:aux ,

&c. Ce

íont des íuires néceiTaires de la dilata·

don

&

de

la

force expaofive dont naus venons de par–

ler.

Vo)'•Z

GEL¡;:'¡;:.

La

gl.1ce

faite a\•ec de

1'

eau ardinaire non purgée

d'air,

le

dilaram nvec raot de force

&

fi

íenfiblement,

il éwir narurel d' examiner ce qui arriveroit dans

les

memes

circoufl~nces

il

de l'eau bien purgée d'air' qu'on

auroit foluuife a J'aétion de

la geléc; de voir

ti

elle

augmenreroit ou

fi elle diminucroit de volume en

fe

gelanr: on

a

fait paor éclaircir ce poinr quantité d'ex–

périences. M. Homberg par un procédé qui dura deox

ans, fir en 1693 avee de l'eau purgée d'air, de la

gf,,.

ce

qu'il jugea plus pefanre

&

d'uu moindre volume que

l'eao ordinaire,

mémoireJ de /'académie, tom. X. pag.

2f5 .

11

parolt qu'il re décida fur la [cule infpeétian

du

marceau de

glace ,

&

non par fon enfonccmeur dans

l'eau, la fcule preuve fans replique; ce qui

c(l

certaiu,

c'ell que Mrs- de M airan, Mu!Tchenbroeck , N oller

&

plu fieurs aotres phyficiens, qui onr répété

&

rourné

en

plur.eurs manieres cette meme expérieoce ' n'eo

out ;~'rnais p(\ obtenir le

m~me

réfultar. La

glace

faite avec

de l'eau purgée d'air

a

toiljours nagé fur l'eau; fou–

veot

m~me

elle a ca!Té les vai!Teaux ad elle éroir con–

tenue ' preuves inconrellables

o'

une augmentatian

de

volumc.

11

fallt néanmoins

rcmarquer que fi

la

glace

¡ faite avec de l'eau purgée d'air, etl plus legere

ii

rai–

fon de fon val ume que l'eau dnns l'état de liquidité,

cene mtrne

glacc

cll toiljaurs fpécifiquemenr plus pe–

fante que celle qu'on a faite avcc de

l'eau ardinaire:

an verra meme que

la diflerence de lcurs pefaoteurs

fpécifiq ues ert fouvetH nlfe1, confidérable.

La dilaration de l'eau qui devienr

glace

en une et–

ception apparente

il

la

loi générale, fuivanr

laqoelle

prefque raures

les

marieres qui perdenr leur fluid iré paur

devenir falidcs, loin d'augmenter de vol ume en dimi–

nuent conllamment; ainfi

les huiles en

fe gelant

&

lorfq u'elles font gelées, accupenr tnOJours moios d'e–

fpace qu'auparavant. Une aotre ob[ervation importan–

te, c'ell que les huiles ne fe gelen r painr comme l'eau

par filers

&

par lames, mais par pelotons de ditférente

figure, qui tombanr les uns fur les

a

utres, compo[ent

une maffe folide alfez peu liée daos les commcncemens ;

mais qui

a

mefure que le fraid augmenre , acquiert de

la canfiflaoce

&

de

In

fermeté.

Le vin glacé

fe

leve par fea illets a!Tez femblablcs

a

des pelures d'oignon.

Nous venons d'expofer avec a!fez d'étenduc ce qui

fe pa!Te

réellement

&

faus nos yeux daos la forma

tion de la

giMe;

voyons maintenant ce que les Phi–

lofophes ant imaginé pour reodre raifon de ces phéoo –

mcnes.

D efcarres foivi en tela d'un grand nombre de phy–

ficie ns , a cru que la cangelarion de l'eau

&

des aurres

liquides éroit une faite néceffairc de Jeur refroidi!Tement

a

un cerrain d!gu! d¿tcrminé, fam qu'il inrervint pr<!–

cifémenr paur cet ef!ú daos les pares du liquide aucu–

ne matiere

é~rangcre;

c'ell aufli le feoriment de Baer–

haave, de s'Gravefande, de Hartfceker, de l\1. Hltn–

berger, de

J'vi.

de M airan,

&c.

Tous

ces

phyticiens

re¡ettent les corpufculcs frigorifiques, la matirre conge–

l~nre

proprement dite:

fi

l'on rem&rq ue de la diverlir.:

dans le détail de leurs explications, on vait en

m€me

tems qu'ils fe réuniflenr tous daos le painr que ;e ,·iens

d'indiquer;

c'ell

un méme fond qui fe reproduit

fous

plufieurs formes_ dilféremes_.

Les Ga!fcndtlles fuppo!cnl

~u

contra;re des corpo–

fcu-