GIT
cnr elle doir fon origine
a
un cMreau que fir b!rir Guil–
laume le RQuX, roi d'Anglererre & duc de Norman–
die, l'ao
JOS)7,
comme l'afsüre Ordéric Vital, qui nom–
me cwe place
Gi[ort,
&
au génirif
Giforth .
L.s écri–
vains qui font venus npres lui, l'on t appellé
Gifortium:
elle efl fur I'Epte , daos un terrein fertile en excellent
blé,
a
cinq licues de Gournay , quarorze de R uüen ,
&
fei7.e de París.
Long.
19d. 18'.
latit.
49d.
•3'·
(D.
J.)
G
1
S S
E M
E N T ,
(.
m.
(Mar
in•
) Les marins
délignent par ce mol
In
maniere doot une córe git &
efl fitoée, eu égard aux rumbes de vent de la bourfolc.
Ondit,
ctlle
<ÓU
gít nord
&
fl•d,
pour dire, qu'e//e
c.ftfitule
&
qu'elle s'ltend d11 nord 014 fud;
on dit la
meme chofe de deux lies ou de deux lirut éloignés
J'un de l'aulrc;
cos dn<:c Flo giffint (ud-efl
&
flord–
OJi~fl
ti
t¡uin~~ lie~tes
de diflanre,
c'erl-3-dJre que
i'unt!
efl fieule o11 fl•d-efl de l'aJttre
,¡
quinu
lieues.
(
Z)
G
1
TE, f. m. (
Gramm.)
lieu ou l'on 1'arrete pour
coucher
a
la fin de la JOurnée, lorfqu'on
di
en vaya·
ge: on a un peu étendu l'aeception de ce mot,
&
il
liguitie fouvrnt ea général
le liw ou /'o,. &otube:
ainG
on dir,
de retour au gfte, noui fimes,
&c.
il
fe dit fur–
tOUI de l'endroit ou le licvre a coOtume de fe repofer.
G
l
T
E, ( D R
o 1T
DE- )
Hifl. de Fronce
; daos les
titres ce droit s'appelle
jtu gifli, gijt11m, ju1 fubvent io–
nii,
ou
procuraeionii.
Vo)'ez.
Ducange, au mot
giftt•m.
Ancieo droit que
les ro'> de Prance levoient dan> les
vil!es, bourgs, évechés, & abbayes , pour les indemnifer
des frais do voyage , palfage ou féjour qu'ils faifoien t
fur
les lieux .
Quand les rois de la prcmiere race
&
quelqoes-uns
de la feconde , voyngeoienr , ce qui leur arrivoit fou–
' 'ent, ils logeoient avec leur faite pendant un e nuit,
a
u
x
dépens des villes, des bour
g<,
& des villages qui
éroient fur leur route. O a leur fourniOoit tour ce don!
ils avoient befoin , & ils éroiem magnitiq uement défra–
yé,;
car leurs hótes ne manquoient JBmais d'y joiodre
a
u départ quelque préfeot eu argenterie. Peu-á-peu cet
établirTe ment devint un droit royal, qu'on nomma
droi&
de gíte;
& perfoooe n'en fut e Kempt. Jeao le Coq rap–
porte
UD
arret qui déciare les villes données en doüairc
a
la reine' fulettes
a
u
droie de gfte.
Les
év~ques
&
les abbés payoie01 ce
droie de gite
pour la vithe de leur églife; & quaod nos rois fe dé–
goOtereot de mener une vie errante , ils contiouerent
d'etiger leor
droie de gíu
des éveqoes, des abbés, &
aurres prélars . Lors meme que ces éveques & abbés
furent affranchis do fervice militaire,
ils rdlerent loO–
mis au
droit de gitc.
Louis V
11.
en e1empta la feo le
églife de Paris, e11 reconnoiOaoce de
1'
éducation qu'
elle loi avoit donnée.
Ce
droi& de gíte
étoit tiré
3
une certaine fommc
pour chaque
év~ché
ou abbaye,
toutes les fois que le
roi veooit vifiter
1'
eglife ou
1'
abbaye do lieu
:
p. ex.
l'abbé du grand mooaflere de Tours étoir taxé
3
foi–
nme livres du pays ;
abbaJ mojorii monaflerii 'I'uro–
nenfis debet tlntun
gijl1tm,
taxatr4m
[exaginta libras
luromnfeJ, levandat t¡uolibtt onno,
ji
re
:e
vifitaveril
uclefiam.
Quelques églifes s' abonnerent
:l
payer
re
droie de
gít~
a
une certaine fomme, foil que
le
roi
vine
ou
non les viGter;
l'archeveque de Tours prit
ce
parti,
&
compoía pour cen t fraocs . Pafquier rapporre
a
ce
fujer u
o
grand paffage qu'il a tiré des archives de
la
chambre des compres, & don! voici le précis:
L .
an–
no Domini
138~,
domin14J
P .
Ma:urii, tpiftuput
JI.
tr~baeenfiJ
,
pro
jur~
procurationii
.. ......
com-
po[tue
tn
dt~ceneii
&
quadragima frnncii auri, fran–
co fexduim folidorum, pro eo quod debebat
;
de qui–
bui [aei¡foll11m
,
dominttJ lltrebotenjii babee penh fe
litt(ras rtgiaJ.
r~ná
cum
litttrÍJ quitaeioniJ fareta–
riorum.
Le !ario de ce tems-Ia n'ell pns élégant, mais
le !ens en erl clair. Ce paOage dit qn'en
138~
l'év€–
qoe d'Arras traita
a
deux cents quarante fraocs d' or ,
chaque franc de feize
fous, pour ce qu'
il
devoit
do
droit de gíte;
qu' il paya cette fomme,
en
prit l'écrit
do roi,
&
quiuance de fes fecrétaires.
Ce meme paffage nous apprend pofitivemeot que
l_e
drott de _J{Ítt
fublirloit encare en 1382.,. Enfin_,
d~t
, Paíqo1er rn foo vieux gaulois, le rems a depUIS fBII
, meure en oubli , tant
les fervices rnilitaires , que
,
droier de gite
; au lieu defquels on a inrroduit
1'
o–
" étroi des décimes fur tou t le
clerg~,
n'érant demeu–
" ré de
c~tle
ancieoneté, que la preilation de fermen t
, de fidéllté au roi , qui doit étre faite par
tous
les
/
1
!
GIV
591
, prélats de France, lors de leurs avénernfn>, .
( D.
'J.
) •
r
1 (
JI
'1'
r
G 1TEs, '· m. p.
rt nutt.)
ce •ont des pieces
de bois don! on fe fen pour
la conllruét;on
de>
pin–
tes-formes des bauerits fnr
lefquclles on po!'e lc1 ma–
drier< .
Voy.
P
L
ATE-FORME. (
Q)
G l TE , (
Bot~tbu,ie
&
C,.ifi,e .)
Le
gite
erl le bas
de la cuitfe du bceuf;
on
y
d1llin~u
e troi> par1ie1 , le
bas ou tll le murceau á la noix, & le derriere du
gi·
te;
la levée & le
giee
~
!'os.
G
1
V
E
T,
Givetum,
(
Glog.)
perite ville de Fran–
ce aux Pays Bas, divilee en deux par la M eo fe, dont
!'une s'appclle
Givet Saint- Hilaire,
& l'au1re,
Gtvet
Notre Dame;
il
y
a de bonne1 fortifications & de be l–
le, cafernes, ouvrag,·s du maréchal de Vauban .
Givct
el! pres de Charlernno r ,
a
neuf licues fud • oüdl de
Namur, huil unrd·dl de Rocroi.
Long.
u
d. 22'.
lar.
rod. r·.
e
D
J.
l
G
1U
LA,
Julia, ( Glog
.) vil!e forte de la haute
Hongric aux fronriercs de la Tranfylvanie; elle fut pri–
fe par
les
Torcs en
1
s66:
les
impériaux
la
reprirent
en 1í9í, & la conferverent par le rrairé de Carloww1.:
elle e!l fur les Kéres blanc,
a
dou1.e lieues nord- erl
d'Arad, douu fod ·uÜ•fl du graud V31adio.
Long.
39·
36.lat .
46.
l.:f.
(D.].)
G
1U
N D, (
Géogr.
) ville d' AGe daos la grande
Tartaric ao Turquerlan, vers le S1hon, qui efl le
Ja–
xarre des ancieos: Abulféda lui donnc 78d. 4'.
de long.
elle a, felon quelques-uns, 43d. 30'.
de lottt. [<ptm–
Jrionale
.
(D. J.
)
G
r
v
RE,
011
F
R
r
M
A
T,
f.
m. (
Pbyjit¡ll<
) fone
de gelée blanche, qoi en hyver, lorfque 1'a11 erl froid
& humide rout enfemble,
s'au~che
a
dittereos corps,
aux arbrcs
1
aus: herbcs,
nux
che\•eut
~
&e.
Le
gi'l,rt
oo
frimnl
oe di!fere pas etfemielltmeHt de
la
gel~e
blancbe propremenr. dite : ces deux congelations fe ref–
femblent parfaitemcllt, fe formcnt de la méme manie–
re, & dépendenr do m<'me príncipe. Ce qui, dans l'u–
fage
fert
a
les diOinguet ,
e'
efl que le nom de
gelle
blan;he
n'efl gucre donné qu'a la rofée
d~
matin con–
gelée; au lieu que ce qu'on.
ap~elle
g_ivre
doit loo ori–
gine non
~
la rofée du ma11n, ma1s
a
tour es les aotres
vapeurs aqueules, quellcs qu' elles foient, qoi réunies
fur la furface de cerrains corps en molécules (entibies,
dirlinéles & forc d¿liées , y rencootrtnt un froid !'uffi·
faot poor les glacer .
La tormalion do
givre
foppofant toujours , comme
oous venons de le dirc, la réunion do iroid
&
de l'hu–
midité , on détermio<ra fans peine les circonllances par–
ticolieres daos lefquelles ceue cfpece de congelarion
doit fe manifc rlcr . Qu' un grand brooillard foit 1épnn·
du daos l'a•r & fur la furface de la terre,
íl
mouillera
contidérablement la piQpart des corps folides expofés
a
foo aétion :
fi
1'
on foppofe en méme tems dans ces
corp> uo rcfroidillemeot ¡ufqu'au rerme de la coogela–
tioo & au-deli,
il
n'eo
f~udra
pas davantage poor gla–
cer les parricuks d'eau répandues lur la furface de
ces
memes corps, & qui y four adhérentes . Ces premiers
gla~ons
auireroot
d
1
autres molécules aqueu(e; qui per·
drO!ll de meme leur liquidité,
&
aiofi de fuite ; IOUS
ces petirs corps gelé; conOiruent
le
givrc
. Ce qu' on
a dit ailleurs de la gelee blanche proprement dire , qu'
elle erl cornpofée de pnrticules d' cau glacées féparé–
ment, uoies en un corps rnre
&
leger, ti>rmsnt des
fi.
lers obloogs diverfemenr inclines ; rout cela rrouve ici
foo 3pplicnlioo.
f/oy.
GEL E'li
B
LA
N C H
1!.
Le
givre
s' atrache aux arbrcs en tres-grande quanri–
ré; il
y
forme rouvenr des KIB\OilS pendan; qoi
fati·
guent beaucoup les branches par lcurs poids; c'erl que
les arbres nttirent avec beaucoup de force l'hUmidité de
l'air & des b.rouillards.
Les poils des animaux font de
ro<
me
~res-
fuJers
a
s'humeéter contidérablemenr
~
l'air libre: ainli
il
o'
erl
pas fitrprenant qu' eo cennins pays le
givrc
s' attnche
fréquernment aux cheveux & au meuwo des payfans
& .
des VO}'ageurs, a
u~
chapeaux, aui
fourrure~
, aux
cnns des chevaux,
&c.
11
fuur remarquer au Ju¡et du
givrc
qu'on
appcr~oit
litr les hommcs &
f~r le~
ani–
maux, que !es panicules d' cao nuxquellos
11
dou fon
origine, ne viennenr pas routes de.
1'
armofp.h,rc: les
vapeurs aqueufes qu'eshalenr
les annnaux par la
refpi·
rarion ' fe glacenr de la mem_e maniere
dan~
de fem–
blables circonllances;
&
ce qu1 le prouve év1derno1enr,
c'erl que le
givre
s' amarre nuronr de la booche
&
des
nadnes en plus grande quautiré. Daos
les
villes, quand
un
voi< !'ur les perfonnes qui vienncot de In carnpa)lne
l'efpece d'cau glacifc dont il en ici queflion ' on dir
com-