GIR
tudes du chameau, il fe couche fur le vcntre ,
&
il
a
des callofirés
a
la poitrine
&
aux cuitres ; loríqu'il pa1t
l'herbe, il dl obligé d'écarter les pmbes de devanr;
cependant il
3
beaucoup de peine
a
bailfer )a tete JUÍ·
qu'i rerre ; mais au conrraire
il
a beaucoup de facilité
pour aueindre aux branches des arbres , paree que
les
Jambes de de1•anr
&
le cou font fort longs . Sa hau–
teur étoit de feite piés depuis les piés jufqu' au- detrus
de la rére,
&
il
a1·oir depuis la queue JUÍqu' au
fom–
mer de la r¿te dix-huit piés de longueur; celle du cou
étoit de fcpt piés .
Obfer. liv.
11.
chap. xljx. Voyn.
QUADRUPEDE.
G 1
R ANDE,
f.
f. (
Artific.)
eO un terme em–
pruoté des Fonratniers, qui appellenr ainli un
faifc eau
ou amas de plufieurs jets d' eau qu' on
imite daos les
feux d'artitice par une prompre fuccellion de plulieurs
caiiTes de fufées volantes , qui les JCI!elll par milliers
daos les ré¡oüi!Tauces d'une cenaioe fompruofir é.
G
1
R
ANDE
o'E A u, (
Hydraul.)
e'
eO un faifceau
de pluGeurs ¡ers qui s'élevent avec impéruolité,
&
qui
par le moyen des vents renfermés, imirenr le bruit du
tonnerre, la pluie
&
la neige, comme les deux de Ti–
voli
&
de Mnnredracone
a
Frafcari , pres de Rome .
G 1
R ANDO LE , f. f. (
Hidrattliq.
)
eO une e–
fpece de gerbe que quelques-uns appellem
girande,
qui
par
In
blancheur de
fo.n eau , imite
la neige ; on en
voit plus en lralie qu' en Frnnce.
l'oy. ci - dejJuJ
G
1-
R
ANDE .
(K)
G
1 R A N D
o
L E ,
m
terme de Metteur
en
Cl!uvre
,
eO une efpece de boucle d'oreille, compofée d'uo corps
qui n'eO le plus fouvent qu'un limpie oread ou
1'
on
peur fufpendre une ou trois pendeloques .
Voy.
PE N·
DELOQ.UES.
G
1
R
ANDo LE
S,
(Artificier)
il n'y a de différen–
ce entre les foleils 1ournans
&
les
girando/a
que daos
h
pofition qu'on leur donoe pour les rirer, qui en les
meuant daos un au1re poinr de vile, paroit en changer
J'clfet. On les nomme
foleiiJ
,
lorfqu' ils foot placés
verticalement ;
&
girando/u,
quand leur plan efl parai–
Jele
a
l'horiftlO .
Un foleil 1ournant eO une roue que le feu d'une ou
de plufieurs fufées qui y font auachées fait touroer, a–
giffant comme daos les fuíées volantes par l'aélion du
rdfort de la matiere
eoBammé~
contre l'air qui tui ré-
1ine .
On n'en fait guere
~
plus de cinq reprifes , srtendu
qu'il faudroh donner un trop graod diamerre
a
la roue
pour vaincre la réfiOance que
la pe[anreur d' un plus
grand nombre de fufées occaliooneroir .
On peor bien garnir une roue de vingr fufées,
&
d'uo
plus grand nombre ; mais il faudra pour In faire toor–
ner que quarre de ces fufées partent a-la-fois . Savoir,
la premiere, la fix ieme, la onzieme
&
la feizieme, qui
en fini!Tant donneronr feu ;\
la deuxieme. a la feptie–
me, ;\
la douxieme,
&
il
la dix-feprieme fufée,
&
ainli
d<S autres; de forre que la roue , qooique garnie de
v in~;t
fuíées , ne íera tOGJours qu'a cinq reprifes. On
fa ir communiquer le feu de 1' extrémiré de 1' une
3
la
gorge de l'aurre par une éroupille,
&
ces communica–
tions doivent erre bien couvertes d'un papier collé d'un
jet
a
l'autre .
Un fimple papier ne fuffit pas pour le feo chinois ,
il
feroit auffi-rllt percé par le fable de fer mis en fu–
fion, il en faut deur,
&
qu'ils foient collés avec de la
calle de terre glaife préparée de ceue maniere . Prenez
de la fleur de farine, faites- en de
la
colle ordinaire ,
pnffez ceue colle par nn ramis, ajoOrez fnr une livrc
de farine, une poignée d' alun en poudre ,
&
aurant
d'argille détrempé qu'il y a de colle.
JI y a deux
fa~ons
de pofer les JCIS fur la roue pour
la fa ire touroer, l'uoe d'auacher un ou plufi eurs ¡ets
fur
fa circonférence : daos ceue poti1ion ils doivent
jener leur fe u par la gorge ; l'autre en 'de les auacher
fur les rayes ou rayons de la roue ou fur les branches
d'un rourniquet, fuivant leur longueur; daos celle • ci ,
ils doivenr jeuer leur feu, non par la gorge, mais par
uo rrou que l'on perce avec une vrille fur la ligoe la·
térale un peu au-deffous du tampon qui bouche
inr~rieurement le trou de la gorge . Ce rrou latéral doir
é–
tre d un quarr du diamerre inrérieur do JCI .
Voyn
ce
qui el\ dit
:1
1'
article des
fu S E'ES DE T A
8
LE
pour la pofirion do rrou laréral . Loríque les foleils ou
girando/a
ne font que d'un ou de deux JCIS, on pré–
t~re, e~
mme plus limpie, de les auacher fur ,u.n rour–
Diquet a une ou deux branches
mnis lorfqu 1ls
font
compnfé• de trois, de quatre
o~
de ciuq ¡ers, on fe
fert d'une roue tail lée
a
aura~!
de pans •
&
pour un
T ome VII.
GIR
plus grand nombre on
forme la
roue avec un ccrcle
cloué fnr le bout de chaque rayon.
Une rroilieme maniere de
faire des
girando/u
eft
celle que l'on nomme
a
pivot .
E lle a cela de com–
mode que les plus petirs Jets peu1·em la faire 10urner,
&
qu'au moyen de
e rre
facilité
~
erre mife en mou–
vemenr, on peut les garnir de beaucoup plus d'ar utice
que les roues ordinaires; le corps de la machioe el! un
ruyau de bois d'une longueur proportionnée
a
l'srrificc
que l'on veut y placer,
&
communémenr de neuf pou–
ces ; il eO fermé par en-haut d'une plaque de fcr , au
milieu de laquelle il
y
a
un perit enfonccmenr pour re–
cevoir la poinre du pivor fur lequel il doit 10urner . On
perce au milieu du tuyau fur fa circonférence rrois 1rous
a
écwu
a
égale d nance. daos chacun defquels on y
vitfe un porte-Jet en forme de
T,
garni d'uo jet cou–
ché
&
lié fur
la
longueur des bras do
T.
Ces jets
prennent feu par la gorge,
&
l'on auache un porte·feu
de
)'un
a
l'autre. pour que le prernier en finiO"an t don–
ne feu au íecond,
&
celui-ci au troilieme .
La piece étant garnie, on la place fur une verge de
fer pointue qui lui fert de pivor, fur laquelle elle rour–
nera tres· rapidemenr •
On peut garoir le 1uyau de deux ou trois rangs de
jers,
&
ehaque rang de trois, quatre
&
ci nq Jets; lorf–
que les
rangs font de plm de rrois jets , comme la
circonf~rence
du ruyau ne ferou pas affez grande pour
y percer plus de uois rrous, on les perce alternative–
menr, l'un un peu au-detrus,
&
l'amre un pe u au-def–
fous de
la
ligne circulaire fur
laquelle on les auroit
percés, s'il
n'y
en
avoit eu que troi; ; on difpofe les
¡ets de
fa~on
, en
rournant la gorge de ceus do
fe–
cond raog dans un
feos conrraire
a
celle du premier ,
que la machine apri:s avoir tourné
a
droite retourne
a
gauche .
On peut encare ajouter
a
la garnirure de ceue piece
des ¡ers placés droi1s pour 1e1rer du feo perpendiculai–
rement ou fuivnnt
relle
ouverture d'nngle que l'on vou–
dra, pendanr que les Jets couchés en ¡etteroot horifon–
ralement.
Les foleils tournans
&
les
girandoln
fen-ent
a
1' e·
xécution d'une intiniré de machines
&
pieces d'arrifice,
parmi lefquellcs les plus en ulage foor les quarre efpe–
ces qui fu1vent .
1°.
L e fo• guillocbl .
11
en formé par deux rones
garnies chacune de douu Jets
&
a trois reprifes qui
tourneot en feos conrraire fur un meme axe ;
le mo–
yeu de chaque roue efl armé d'une roue de fer dente–
lée qui engrenne dans une lanterne ou pignon com–
mun aux deux roues . Cer engrenage fert
a
en régler
le mouvemenr pour que 1' une ne rourne pa< plus vite
que l'aurre; quaue jets de chaque roue paneot
a-
la–
fuis ,
&
lenrs feux qui fe croifeot, forme m ce qu' oo
oomme du
guillocbl.
2°.
Le1 dicoupureJ
.
On forme des defTeins en feu
en
pla~alll
derne1e des découpures de carton, des fo–
leils rournans , renfermés emre des planches pour con–
tenir leurs feux,
&
pour qu'ils ne foien t vils qu'a -tra–
"ers les
d~coupures
. Ce1 artífice employé en décora–
tion fa ir un grand eifer.
3°.
L'ltoile.
Un loleil rournant éranr placé au mi–
lieu d'un panneau de menuiferie ,
figuré en éroile
&
bordé de planches ou de cnrtoo pour contenir fun feu ,
il en prendra la forme
&
repréfenrera une étoile,
&
de
m~me
1oute aurre fi gure dans laquelle il faoir ren fer–
mé. On accon.pagne ordinniremenr 1' éroile de
ti~
gi–
rando/o¡
formées par aurant de 10urniquers
il
deux JCIS,
placés fur chaque nngle, qui pnrrant enfembk for men!
une fi gure exagooe qui borde
&
renferme 1' érolle. Si
fon feu efl chinois
&
la bordure de feu commun , ce
conrraOe 3J00tera encore
a
fa beauré .
4°-
Lo tourbillonJ.
On a une rabie de bois bien u–
nie, parfairement ronde de quarre piés de diamrrre ,
pofée horifonralemenr comme un guéridon ,
&
atfer mie
fur un pico
il
la haureur de huir piés ; au cen tre de
ceue rabie eO un pivot íur lequel nn pofe
u11
tOurni–
que1 de bois
a
trois branches pour erre garnies •
leurs
exrrémirtl chacune d' un foleil rournaor qui d¿bnrde la
circonférence de 1• rab ie; choque branche du
tourni–
quer égalemenr dillanrc l'une de l'ourre a de longueur
un pié onte pouces; celle longueur efl prolongée par
un ellieu de cinq pouces . On enfi le daus cer eilieu un
moyeu bien mobile de bois •
&
on l'y
arr~te;
on don–
oc
a
la parrie de ce moyeu qui'ROrle fur le bord de la
rabie ,
In
forme d'u11e rotule de Sois de quatre po11ces
de dia merre ; le rene du meme moyeu • qui déborde
enrieremont
la
rabie, fert
poner les raies d'une roue
Eee e
de