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sso

GIM

llin,

&

étoient chanoines,

&

·tes femmes celle de faint

Benolt.

L e fondateur ne batit qu'un monaflere double, ou

pliltót deux mooafleres difterens qui fe touchoient; !'uo

pour

les hommes,

&

l'autre pour les femmes , mais

féparés par de hautes murailles .

Cet ordre eut des monafleres

femblables ,

ou

l'oo

compra daos la fu ite jufqu'

fept cents

religieux ,

~

plus d'une fois autant de religicu[es . Mais

il

fut abolt

a•ec tous le¡ autres fous le regne d'Henri V

111.

Di -

8ionn. de T rlvoux

&

Chambers.

(

G)

G 1 L G U L, f. m. (

Théolog.

)

mor qui fe trouve

fouvent dans les écrits -des juifs moderoes ,

&

fur- tout

dans leurs livres allégoriques . ll fignitie

roulcment

;

m ais

les auteurs foot panagés fc r le vrai

fens qu'

y

donnent les

rabbins . L es uns croyent que tous ceux

de lcur nation qui font difperfés daos le monde,

&

qui

mcurent hors de la terre de Chanaao, ne rea ufciteront

au jour du jugemeot deroier que par le moyen de ce

gi/g,t/

c'efl-a·dirc , felon eux, que leurs corps roule–

ront par les fentes de la terre pratiquées par Dieu me–

me, jufqu'a ce qu'ils foieo t arrivés en Judée, ce qui

porte plulieurs d'eotr'eux

a

fe rendre avaut leur mort

dans le pays qu'ont habité leurs peres, pour éviter ce

roulument . L es rabbim oe fo nt pas eux-memes d'ac–

cord fur la maniere don t les cadavres feroot ce voya–

ge , quelques- uns les faifaot relfufciter dans le lieu me–

me ou ils aur<Dnt été eofevelis; d'autres imaginan! que

D ieu leur creufera des cavernes

&

des fofiterreios, qui

de toutes les parries du monde abouriront au monr des

Olives _ C'ell ce que Bustorf rapporte daos fon diétion–

naire chaldaí'co-rabbinique. L'opi&ion de L éon de Mo–

dene efl beaucoup plus vrailfemblable. 11

ar~ore

qu'Jl

y

a des juifs qui, comme Pyrhagore, croyeor la traof–

migration des ames d'un corps dans un autre; que cet–

te maniere de penfer , quoiqu'elle ne foir pas uoiverfel–

loment re<;ue, a parmi eux fes défeofeurs

&

fes advcr–

faires,

&

que c'efl cette efpece de mérempfycofe qu'

ils nommeot

gilgttl.

Quoique les Juifs préreoden t foo –

der ces différeores explicarions du

gilg11i

fur divers paf- .

fag es de I'Ecriture , oo doit regarder leurs idées

a

cet

égard comme tao t d'autres vifions extravagantes dont

Jeurs liv

rcs fo

n t remplis- Léon de Modene,

clrfmo–

,,;,s de '

Jtti.fs,

part.

V.

chap.

x .

(

G)

G

1

L

L

E S, (S

A 1N T -)

Sané!i-/Egiáii villa

,

Glog.

petite ville de F raoce au bas Laoguedoc, un des deu

x

grands prieuré's de Malte daos la Laogue de Proveo–

ce,

a

f

licues O. d'Arles, rr N. E. de Monrpellier.

L ong.

:u.

8.

lat.

43·

40.

( D .'].)

G

1

L O LO, (

Glog.

)

grande tle d'Afie avec une

capitale de meme nom daos

1'

Archipel des Moluques.

Elle efl

fous

la !igoe , corre !'!les de Celebes

&

la

terre de Papous , dont elle n'efi féparée que par un pe–

tit canal ; cette ile efl fort irréguliere. On lui doooe

cent milles du N . au S.

&

auraot de l'E.

a

1'0.

L 'air

y

efl fort chaud,

&

la terre fertile

en

ril

&

en fagu.

L a mer qui l'environne , lui fournit quanrité de ror–

rues.

Long.

14fd. (

D. '}.

)

*

G I LOT l NS,

f.

m. pl. (

Hift. mod.)

jeu–

nes gens dont on foit l'éducation daos une commuoau–

fondéc par un eccléíiaílique appellé M.

Gillot,

&

micux connue fous le oom de

Sainte-Bnrbe.

Les mal–

tres

&

les écoliers de cette commuoauté oor joüi d'une

grande répu1arioo de fcience

&

de mreurs depuis

fon

établilfemeot,

&

les changemens que les a!faires du tems

oor apportés

a

cette maifoo, o'en oor point affoibli la

régularité

&

l'amour de l'étude.

G I MBLETTE,

f.

f.

c'efl un ouvrage de

Con–

fiferie

fait en forme d'anneaux,

de

chiffres,

&c.

d'une

pare

mel~e

avec_ du vio d'EI'pagoe, ou du vio blanc

commun , des reufs, de la farine,

a

laquelle on don–

ne te!le odeur qui plait.

G

1M

M A , (

Hifl. nqt.)

nom donoé par quelqucs ,

aureurs

il

la pierre compofée d' un aíTemblage de co–

quilles

&

de diftereos corps marins pérritiés.

G 1M MOR, (

Glog.

)

moo tagne de Suilfe dans le

cantan d' Appen?.ell. On

y

rrouve quantité de pierres af–

fe~

curieufes , dont les unes font blanchi\rres

&

fans

couleurs étrangeres ,

&

les auttes foot

rrnnfpareotes,

avec des trairs noirs qui les coupeot

a

nngles droits; ces

pierres pourroient bien n'étre autte chofe qu'une efpcce

de tale .

Voyez

TA

r, c.

( D .'},)

G

l

N D

1

ou

D G

l N

D 1 ,

f.

m. pi. (

I-lifl.

mod.)

efpece de cavaliers rores extri:mcmem adroits. On lcur

attribue des tours de forae

&

de louplelfe rres-floguliers.

~ls

ramalfent,

~it-on

, en courant une lance qu'ils on t

¡ettéc

il

terre; tls galopent quelquefois tena

m

un pié

for

GIN

un cheval

&

un pié fur uo surre ,

&

en cet état tirent

des oifeaux qu'on

a

placés exprcs fur les plus haurs ar–

bres. D 'autres feigoem de romber, fe laiiTent gliiTer fous

le ventre du cheval , puis fe remettent en

felle. On

ajoO te qu'Amurath

IV.

voulant un ¡our fe divertir,

leur commanda de courir l'uo contre l'autre les deux

piés fur la felle , ce qu'ils exécu rerent apri:s plufieurs

ehO tes. Un italien qoi avoit été dix aus efclave

a

Con–

flantinople, ou il avoit appris de pareils exercices, les

donoa en fpeétacle

il

París

ea

1

r85' , a

ce

que rappor–

tc Vigenere . Ricaur,

de l'empire ottoman.

(

G)

G

1

N

G

E M

B RE ,

f.

m. (

B ot. cxot.)

plante exo–

tique doot

la fleur

imitan! celle de nos orchis , fort

d'une maiTc écailleufe,

&

s'ouvre par lir pétales qui la

compofent; l'ovaire devient en fui te un fruit triangulaire

a

trois loges, qui conricooeut plufieurs graines .

Le détail

fuivaot fera mieux cooooltre cette plante,

diverfement nommée daos les

livrcs de Botanique; el–

le efl appellée gingembre fernelle

a

feuilles étroires ,

zingiber angufliori folio fremina

1

utri~tf'f"'

Indi"' alu–

mna,

par Pluk. Alm. page 397·

iris la&ifo/ia, tubero–

fa, zingiber- di8a flor e albo,

H.

Oxoo ;

mangaratia ,

par Pifon;

gingibil,

par Bontius ;

chil/i lndi.e oricn –

talis,

par Hernandes;

infchi

ou

infchi-kua,

H. M alab .

La racine, felon le

P.

Plumier , a du rapport avee

celle du rafeau; elle eft tendre , écailleufe, branchue ,

blauche en-dedans,

p~le

&

jaunatre en-dehors , d'un

goOr tres-piquaot _ Cette racioe pouiTe trois ou quarre

perites riges , aylindriques , épailfes d' un demi-doigt ,

renflées

&

rouges

a

leur origine , mais eotierement ver–

tes dans le refte de. leur longueur.

De ces riges , les unes fonr garnies de feuilles , les

autres fe rermioenr en une marre écailleufe; celles qui

font fcuillées fonr en graod nombre, alternes, épanoüies

en tout feos, femblables

a

celles du rafea

u,

mais plus

perites

&

plus molles, longues d'environ uo derni-pié,

pointues ,

&

ayant un peu plus d'u n pouce daos leur

plus grande largeur. Elles fon r lilfes, d'uo verd gai,

&

partagées par une perite córe faillanre en-delfus;

l~s

perites riges qui fin ilfeo t en malfe oot

a

peine un p1é

de haureur; elles font enrourées

-&

couvertes de peri–

tes _feuilles verdatres,

&

rougeíltres

a

leur pointe . La

malfe qui termine

e

baque rige , platr par fa beauré; car

elle eft toure compofée d'écailles membraneufes, d'un

rouge doré, ou bien elles fonr verdíltres

&

blanchíltres.

De 1' aiaelle de fes écailles fortent des

fleurs qui

imitent cclles de nos orchis,

&

qui s'ouvreot en lix pie–

ces aigues, en partic pilles,

&

en partie rouges foncé,

&

tachetées de jaunarre. Le piflil qoi s'éleve du cen–

tre

~fl

tres-meou, court, blanc, térmioé par une poin–

re blanche recourbée ,

&

rouge

a

l'e~trémité.

Sa ba(e

'devien t un fruit coriace, ovalaire, triaogulaire'

a

trois

lages,

a

trois panneaux rempli> de plufle urs graines . Les

malfes oat u_ne vive odeur; les fleurs qui en forteor du–

rent

d

peine un jour ,

&

s'épanoüilfeot focccffivement

1'

une apres l'autre.

Quoiqu'on cultive cette plante en

i\

mérique,

elie

~e

parolt pas originaire de cette partie du monde;

&

l'oo

a lieu de croire qu'elle y a été apportée, de

rnt!me

qu'au Brefil, des Jodes orientales ou des Philippioes.

La feconde cfpece de

gingembre

appellée gingembre

mílle,

z.ingiber fylveftre mas,

par Pifoo Mant. Arom.

anchoas

ou

z.ing_ib.,- mas,

par Hernaodes ;

&

katon–

in(chi-kt~t~,

par Commellin. H. Malab. ne differe de la

précédeote, qu'en ce que fes feuilles font rudes , plus

épailfes

&

plus larges, fes racines plus groiTes , d'un"

odeur moios forte, d'un gofit moins brillan!

&

moins

aromatique;

&

c'efl auffi pour cette raifon qu'on n'en

fair pas auranr de cas-

11

y

a

une troifieme planee qui efl nommée gingem–

bre fauv;¡ge

a

larges feuilles,

zingif,er majm latifolium

jj>lvc.ftre,

par Hcrman. C'efl celle qui doone la raciue

de zérumberh ; nous

la décriroos

a

fa place .

Voyez

Zé'RUMBETH .

(D.J.)

G

1 N G E M

n

R

1!, (

Agrimlt. )

Cene plante ,

a

caufe

du grnnd débir de fa racioe, fe cultive daos les deux

Indes,

&

meme en Europe par des curieux _

Les habitans de Malabar confervcot d'une aonée

a

l'aurre des racines noüeufes

&

filandreufes de cette plan–

res . Aprcs avoir fait pluíieurs creux d'uoe cerraine pro–

fondeur

&

a

cerraines

difian~es

dans un

terreio grns,

bien fumé

&

bien labouré, tls eofoncent des

tranches

de racines dans chaque creux, les couvrent d'uo peo de

terre ,

&

les arroCem plus ou· moios, felon que ·le rer –

reio efl plus o

u

moins

fec.

lis contiouent les arrofe–

mens JUfqu'nu rems de la récolre qui fe fait ordinaire–

menr en

J

anvier,

&

qui efl

indiquée par les feuillcs

fan·