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G IB
les plamer ell dilférente auffi , felon
1'
ufege qu' on en
veut faire .
Voy.
R
1!
M 1 S E.
On peut ctre 1ur que daos un pays ainfl difpofé
&
gardé, on aura beaucoup de perdris; mais
1'
aboodnn–
ce étant une fois établie, il ne faut pas vouloir la por–
ter 2 J'cxces. 11 faut rous les ans
llrer une partie des
pcrdrix, fans quoi elles
~·embarrnffcroient
l'une J'eorre
au tem$ de la ponte,
&
la multiplicadon en Cernir moin·
dre .
e·
ell un bien dont
00
ell contraint de ¡oüir pour
]e cooferver. La trap grande quantité de coqs ell fur–
tout pernicieufe. Les p•rdrix grifes s' apparient: les
coq~
furabondaos noubleot les ménages établis,
&
les
empécheot de produire; il ell done néceffaire que le
nombre des coqs oc foit qu'égal
a
celui des pautes; on
peut meme lailler un peu moins de coqs: quelques·ons
fe chargent alors de dcux poules ,
&
leur fuffi fent; el–
les pondent chacuuc daos un nid féparé, maL fort pres
l'uue de
1'
nutre ;
leurs petits éclofent daos le m eme
tems,
&
les deux familles
fe réuni!Tent en une com •
pagnie
(ous
la conduire du pere
&
des
d~ux
meres .
Voilá ce qui conceroe la confervation des perdris gri–
fes .
Les rouges cherchent naturellernent un pays difpofé
d'one maniere différente; elles fe plaifent dans les lieux
élevés, fecs
&
pl~ins
de gravier ; elles cherchent les
bois, fur-rout les jeuncs taillis
&
les fourrés de toute
efpece. Daos les pays ou la nature feo le les a établies,
on les trouve fur
les bruyercs , daos les
raches ;
&
qunnd on u'a d'elles que dos foins ordinaires, elles ne
paroilfent pas fe mulriplier beaucoop. Les perdrix rou–
!ies font plus fauvages
&
plm !entibies ao froid que ne
lont les grifes : il
leur faut done plus de rerraires qui
!es rafsOrent ,
&
plus d' abris qui pendant
1'
hyver les
garantilfeot do vent
&
du froid . L es perdrix grifes ne
quiuent point la plaine
lorfqo'elles
y
font en sOreté ;
elles y couchent
&
font pendant tout le ¡our occupées
du foin de chercher
:l
vivre . Les perdrix rouges ont
des heures plus marquées pour alter aux gagnages; el–
les fortent le foir deux heures avant le foleil coochant ·
le matin lorfquc la chaleur fe fait fentir, c'ell-
a-
dir~
pendanr l'été vcrs neuf heores, elles reurrent dans les
bois
&
for-tout daos
les
taillis , que nous avons dit
leur etre nécetfaires.
11
faot done que le pays ou l'on
veot multiplier les perdrix rooges, foit métc de bois
&
de plaines; il faot encare que ces plaines, quoique
voifines des bois, foient fourrées d'un a!fez grand nom–
bre de perites remiles, de boi!fatiS, de haies , qui éta–
bli!fenr la sureré de ces oifraux narurellcrnenr
faroo–
ches. Si quelqu'une de ces chafes manque, les perdrix
rougcs delertent. Les grifes font tellemem atrachées au
lieu ou elles font nées, qo'elles y meurent de faim plfi·
tór que de l'nbandonncr; il n'y a que la crainte e> tre–
me des oifeaux de proie qui les
y
oblige. Les perdrix
rouges ont befoin d"one
fécorité plus grande ;
ri
vous
les faites parrir fouvent de leurs rerraires, cet etfroi ré–
pété les cha!fera,
&
elles courront jufqu'a ce qu' elles
ayent trouvé des
lieux
íoacceffibles . On voir par -la
que le pro¡et de multiplier dans une terre
les perdrix
rouges d un cerrain point, entralne beaucoup de dépen–
fes
a
de foins. qui peuvent
&
dniven t pcut- &tre en
dégo!lter;
e'
en un nb¡et ouqoel il
faut facrifier beau–
coup,
&
n'en ¡oüir que rarement. L es perdrix
rouges
s' apparient comme les grifes ,
&
il ell elfentiel au!il'
que le nombre des cnqs ne foir qu' égal
a
celoi des
poules. On peut tuer les coqs daos le courant de l'an–
née,
a
coups de futil : avec de l'h•bitude, on les di–
llingue des poules ea ce que celles-ci onr la rere
&
le
cou plus petits,
&
la forme 101ale plus legere: fi
l'on
n'a pas pris ceue précaution avant le tems de la pon–
te, il faut au-moins la prendre pendaot ce tems pour
l'année fuivante. Des que les femetles couvenr , elles
font abaudonnées par les males • qui
fe
réuniflent en
compagoies fort nombreufes . On les voit fouvent vinar
enlemble. On peut tirer hardiment fur ces
compa¡;nie~;
s'il s'y
trouve quelques femelles melées , ce fi>nt de
celles qui onr palfé l'age de produire. Cette opération
fe dnit faire depuis la fin de
J
uin jufqu'¡\. celle de Se–
ptembre : aprcs cela, les vieilles perdrix rouges fe
m~Jent avec les compa_gnies ooovelles,
&
les méprifes de–
viennent plus
~
crarndre.
Les faifans fe plaifeor affez daos les lieux humides ;
mais avec de l'attention on peut en retenir par-rout ou
il y a du bois
&
do grain. 11
faut aux faifaos des tail–
lis qui les couvrent , des arbres fur lefquels ils fe per–
chen!, des plaines fertiles qni les nourriffeot , daos ces
plaioes des
huilfo~s
qui
les aísüreot,
&
autaot que toot
cela une uanquilhté profonde, qui fe ule peut les 1iKer.
GIB
Si je voulois p6upler d' une grande quantité de. faifans
un pays nud , je
plnnteroi~
des bofquets de vmgt ar·
p~os,
a
trois cc:nts
toifcs les ons des nutres . Ces bo·
fquets feroient divifés en quatre parties , dont chacunc
feroit coopée
a
I'Sge de feize ans, afin qu'il
y
cOt toO–
jours des taillis fourrés
&
deqooi percher . Le; eutre–
deui de ces bofquets feroient cultivés comme la terre
l'ell ordioairement · une parrie feroit femée en blé; l'au·
tre en mars , pendant que le uoifieme relleroit .en ¡a·
chere. ]e voudrois outre cela planter
il
cenr totfes de
chacun de ces grands bo(quers, des
b~i!Tons
alongés
e!l
haies
qui étnbliroient la sO rer¿ des faríans dans la piar–
oc·
&
ces
boitfons íerviroient
a
les
faire rucr. Le rer–
rei~
ainO diípofé, on ne
rourmente
~o.irjamai_s
les
fai–
fans daos les graods bofquets dont
J
a1 parlé; 1ls
y
trou–
veroient uo afyle afsOré, lorfqu'on les auroit chalfés
a
la favcur des buiffons . Si vous faites partir dcux ou
trois fois les faifans, ils s'effrayeot
&
defertent. On e–
fpere en vaio d'en retenir beaucoop par- rout ou l'on
chalfe [ouvent. Ce feroir dans ces haies intermédiaires
dont nous avons parlé, qu'on dooneroit
a
manger oux
faifans pcodaot l'hyver. L'orge
&
le farra fin
font lcur
nourriture ordinaire; ils íoot tres·friands des féverolles: ·
on peut auffi· !eur planter des topinamboors; e' el! une
efpece de pomme de tcrre qu'ils aiment.
&
qoi fcrt
a
les retenir, paree qu'il leur fau t beaucoup de tems poor
la déterrer. Des qu'on
s'apper~oit
que la campagne ne
fournit plus aux faifans beaucoup de nourrirure ; des
· que les coqs commencen t
a
s'écarter,
il
faut leur J<t·
ter du graio : on ne Jeor en donne pas beaucoup d'a·
bord ; mais en plein hyver
il
ne faur pas moins qu'uu
boi!Teau mefu re de Paris par ¡our, pour une centaine de
fsifans; s' il vient de la neige ,
il en faut davantagc .
Pendant la oeige, la confervation du
gibitr
en général
demande beaucoop d'arteotion .
JI
faut découvrir le gafon
d~s
prés pour les perdrix
grifes . !?out cela on fe fert de
tr~ineau x
triangulaires
qui doivenr etre fort pefane'
&
armés par-deva
nt d'u–
ne efpece de
[oc
de fer qui fende
1•
neige . On
y.at·
tele
un nu deux chevaux,
&
on arrnche fur
le
dcrrie–
re,
pn.urfnire 1' office du balni; une bourrée d' épines
fort
rudes, qu'ou a foin de charger .
JI
faut qa< des
hornmes balayeot ,
le long des buiffons au midi , des
places, pour donner d manger aux perdrix rouges .
11
faut pour les faifans répandre daos différentes places du
fumier, fur lequel on jette du grain . JI
en nécelfaire
qu'ils foient long· tems
:l
le trouver. Si on ne leur d!ln–
noir pas de cette maniere, il feroit dévor¿ fur le champ;
&
apres cela leur oiflveté
&
leur inquiétude narurellc
les feroienr defcrter . Malgré tous ces foins on perd
encare beaucoup de faifans, for-tout pendaot les brouil–
lards qui font fréquens
a
la fin de l'automne. Voila
ce
que naos conooi!Tons de plus effeutiel pour la confer–
vation du
gibier.
Les dérails de prarique ne pcuvent
point
~tre
écrits; mais ils ne ferout ignorés d'aucun de
ceux qoi voudront s'en infiruire par l'ufage. Nous en
avons
peut·~tre
rrop dit, vfi le peu d'imporrance de
la
matiere . Le nombre de ccux qu'intérelfe
la cooferva–
tion do
gibier,
ne peut pas erre comparé
a
la
foole
d'honn~tes
gens qu' elle rourmenre . Nous ne devons
pas fin ir fans avenir ceux-,ci, qu'en fumaot leurs terrcs
un peu plus,
&
en femaot lcurs blés quioze ¡nors plíl–
tll t, les faifnns
&
les pe rdrix ne Jeur fcront qu'uo leger
dommage. A l'égard des lievres
&
des lapins, leur a–
bonda nce fait un
tort auquel
il
o'
y
a point de
reme- .
de; on ne les multiplie qu'aux dépens des aotrcs efpe–
ces de
gibier,
&
:i
la ruine des récoltes . Ce projet ne
peut done apparteoir qu'il des hornmes qui ont oublié
ce qu' ils
(ont
,
&
ce qu' en ceue qualité ils doivenr
aux autres.
Cet articl< efl de M.
Le
Ro
Y,
Liwte·
nant
des
e
haf!es dt<
pare
de {/
erfai/la
.
G l BR A L T A R ,
(
D
I!'T R
o
1 T D E)
Htrcrdmm
1
fretum,
ou
Gadiemmm frumn,
(
Glog.)
c'ell un des
plus célebres dérroirs du vieux monde ;
il en entre
1' AndalouOe en Eípagne ,
&
le royaume de Fct en
Barbarie .
S
a longueur ell d' enviran díx li<ues; fa
lar–
geur de quatre ,
&
il
JOint lo mer Médíterranéc avcc
J'Ücéan atlanrique. On voir
a
l'endroit le moins large
de ce détroit, da cOté de
1'
Efpagne,
la montagne de
Gibraltar
qui Joi donne le nom;
&
do
e
lité de ¡•Afrí–
que, la montagne des Singes . Les aociens onr pris ces
deux mnotagnes poor les deux colonnes d'Hercule ·
&
c'ell par cene
raifon qu' ils ont donné au détroit' le
nom do
dltroiJ d' Her<11le
.
La baie de
Gibraltar
ell
fort grande; elle a enviran 7 mil les d' ouvertorc
&
pres de 8 d'enfoocement . La pointe de l' oüell eO ie
cap Carnero,& cclle de l'ellle mont
Gibraltar. (D .'}.)
Gt-