Table of Contents Table of Contents
Previous Page  604 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 604 / 922 Next Page
Page Background

576

GIB

fus; \'un d'une femme,

&

l'autre d'un homme, qui en

font des démonOratioos.

Dans le fqueleue de la femme bolfue,

n°.

tl6. la

plus grande tortu<>fité e(\ dans

la colonnc vertébrale;

la portian qui compofe les vertebres des lombes

&

les

dernieres vertebres du dos, eO inclioée

3

droite: la dl–

~ieme,

la neuvieme

&

la huitieme vertebre dorfale,

forment une courbure qui retourne

a

gauche; la feptie–

me , la fixieme, la cinquieme

&

la quatricme,

íuive~t

la meme direétion fur une ligue horiíontale . Les trots

premieres vertebres

forment un corrtour oppofé. Le

--point de la

gibbo{ité

étoit

a

l'endroit de la huitieme,

neuv ieme

&

di~ieme

vertebre du dos. On

con~oit

cam–

bien la poitrinc étoit déformée par les

finuofités qu'a–

voit l'épine. Le cóté gauchc du íquelette e(\ plus fail–

lunt que le droit,

&

l'épau)c droite beaucoup plus éle–

vée que In gauche. En fin les

ve~tebres

des Iombes, en

s'inclinant du c6té droit, font batffer le baffin du me–

me cllté.

D aos

le

íquelette de l'homme,

n°.

127. les vertebres

des lombes íoot renveríées en-arriere,

&

un peu

a

gau–

che; deíorte que la colonne qu'elles forment, au lieu

d'étre venieale, e(\ preíqu'oriíontale au-detlus de 1' os

facrum . Les trois

d~rnieres

vertebres du dos formen!

une autre finuofité qui

retourne

a

droite. Les quatre

premieres vertebres du dos, avec cetles du cou, repren–

neot la ligne vcrticale . L'endroit le plus íaillant de la

gibbofitl

étoit íur les di><icme

&

on·¿ieme vertebres du

dos . L'extrémité poOérieure des quatre dernieres fauf–

fes-cótes contribuoit auffi

a

former la bolfe; car les ver–

tebres íont tournées

a

droite daos cet endroit.

Palfyn a remarqué daos les íquelettes d'enfans dont

les vertebres étoient courbées peodant leur vie, que les

corps de ces vertebres,

a

l'endroit de leur courbure ,

étoient fort applatis,

&

que les cartilages qui font en·

ue-deux, étoiem fort

mince~ .

C'e(\ ce qui c'efl auffi

trouvé daos le íquelette qu'on vient de décrire,

&

c'efl

:vraiffemblablement ce qui fe rencontre daos la plOpart

des fqueleues de boffus.

J'ai v(l, comme bien d' autres, daos le cabinet de

Ruyfch, huit vertebres du dos attachées eníemble, qui

écoient tellemenc courbées en-dedaus, que la íupérieure

louchoit

ii

\'

inféricure: la

gibbofiti

devoit etre prodi–

gieuíe.

Quelques períonnes ont obíervé dans des fujets qui

avoient long· tems vécu avec c;eue forre d'incomroodi–

té que plufieurs vertebres étoteot réuntes en une feu le

m~ffe

offeufe, les cartilages fe trouvant offifiés daos les

intervalles; mais cene obícrvation n'efl point particulie–

re aux íquelenes des boCfus morls

~gés ,

elle efl toO–

jours l'etfct de la vieilleffe. Daos ceue derniere faiíon,

Jigamens, canilages , vai(feaux, tout s'offifie, tout an–

nance le paCfage de la vie

a

la more; l'incervalle qui

les fépare n'dl qu' un point : accoOtumons- nous

a

le

penfer .

(D .

'}. )

G

1

BE C

1

ERE,

(Are

mlchan.)

eípece de grande

bourle ou de petit bilfac ordinsirement de cuir,

&

quel–

quefois de cuir cou ven d' étotfe; mais cene derniere

forte de

gibeciere

ne

fert · gucrc qu' aux bacelcurs

&

joüeurs de gobclcts, pour les

tours d'adrelfe dont ils

amufeot le public .

M.

Eccard dérive ce mor

ave e af–

fc7. de vrailfcmblance, de l'allemand

f<hiben',

cacher,

ferrer ;

&

de

becher,

gobelec.

A

l'égard des

gtbecierrs

de cuir, terme qui peut ve–

nir du mot

gibier,

les unes íont rondes ,

&

íont pro–

pres aux chalfeurs, qui les ciennent anachées svec des

ceinture.s de cuir; ils y meuent leur poudre, leur plomb,

leurs pterres-a-fufil, leur bourre,

leur tire - bourre

&

généralement tour ce dont ils ont befoin pour la chaí–

fe . Les

a

utres

gtbecieret

íont quarrées

&

íervent aux

grenadiers, íoit

a

cheval, foil

a

pié,

po~r

y mettre leurs

grenades,

&

ces

gibecieres

leur pendent en bandoulie–

re . Le reOe de l'infanterie fe íert auffi de

gibuieres

attachées au ceimuron, ce qui leur tient licu de l'an–

cicnne bandouliete o

u

pendoit leur fourniment.

Les

gibeciern

dont on fe fert daos le Levant, font

compQieos de tuyaux de caune affemblés ordinairemcnt

a

double rang, a0<7. íemblables aux anciennes ROres de

Pan, o

o,

pour

m~

íervir d'une comparaiíon plus intel–

ligible, aux fiffi cts de ces chauderonniers ambulans qui

Vont chercher de l'ouvrage de province en province.

Ceue

gibecicre

des Ortclltaux en legere, coorbe.

&

s'accommode ail"ément lur le c6té. Ses tuyau>< íont hauts

de

4

a y pooces,

&

couverts d'unc peau

a

!fez propre.

Chaque

cuya~

cootient fa charge,

&

cene charge ell un

tuyau de pap1er rempli de

la quantité de poudre

&

de

ploll}b nécelfaire poor tirer un coup. Quand on veut

GIB

chargcr un

fu~l,

on tire un de ces tuyaux de la

gi –

buitrc;

avec un coup de dent on ouvrc

te

pap:er

<lU

c6ré o

u

e(\ la poudre; on la vuide en mémc tem' d?ns

le canon du fufil,

&

on laiffc couler le plnmb entcr–

mé daos le rene du tuyau de papier: la cha gc

di

fa i–

te avec un coop de

baguen~

<¡ue

1'

on donuc pa1

-e

el~

fus;

&

le méme papier qui rtnfermoit la poudrc

&

le

plomb, íert de bourre . ]e la'ffe aux experts

a

¡ugtr

li

cette invention vaur mieux que la nl\trc.

(

D .').)

G

1BE

e

1E R

1!, (

tourJ de) llrt d"cfctlmotnge;

ter·

me général qui comprend rous les tours de gobelets ,

ks tours de main, les tours de cartes,

&

autres de

ce

genre. On les nomme

tours de gibeCiere

,

paree que

les faiíeurs de ces

fortes de rour out

.1

leur cdnture

une eípece de gibeciere,

fchibl:cktr,

commc diltlll les

Allemands ou une cfpece de fac defliné a ferrer lcurs

gl"-belers, 1durs bailes,

&

le re!le de

l'ani~ail

_nécerraire

:i

!eur efcamotage.

Voy .

T o

u

R S

de matn,

ro

u

R S

de cnrtes,

TouR

S

degobclcti. ( D .'}.)

G 1

BE L,

(LE)

.!Etbna, Glog.

la plus haute moo–

tagne de la Sicile,

&

une des plus célebre de !'Euro–

pe . On fait alfe

"L.

que cous les anciens géographes

&

hi–

fl oriens en ont parlé íous

le

nom de

mont Ethnn.

C'ell

fous cene montagne que les Poctes ont feint que Jupi–

ter écrafa le géant Ty phon,

&

que

V

ulcain tenoit fes

forges. Les Siciliens ont changé le nom latín en cclui

de

Gibe/,

qu'ils oot vrailfemblablement pris de< Ara–

bes, dans la langue defquels

ce

mot fign ifie

ttne mon–

tagne;

il défigne en Sici le

In montngne par excellcnce.

Elle ell proche de la elite orientale du val de Démo–

na, entre le cap de Faro

&

le

cap de Palfaro,

a

qua–

tre licues des ruines de Catania vers le couchant. On

lui donne deux grandes licues de hauteur,

&

eoviron

vingt de circonférence. Son pié efl ucs-cuhivé, tapilfé

de vignobles du cóté du midi,

&

de foréts du cllté du

feptemrion.

Son íommet, quoique toíljours couvert de neige, ne

lai(fe pas de

jener íouvent du

ti:

u, de la fuméc , des

flammes,

&

quelquefois des cai lloux calcinés; des pier–

res-ponces, des cendres bril lantes,

&

de> leve>

de

matie–

re birumineufe, par une

ouvenure

qui, du

te

m~

de

Bembo,

&

fri ao íon calcul, étoit large de

24

llades ;

le fiad e contient llf pas géomérriques,

&

par coníé–

quent les

24

font t10is millcs d"ltalie.

Si l'idée d'un fi prodigieux gouf!i-e fait

frémir,

les

incendies que le

Gtbel

vnmit lont encare

plu~

redou–

tables. Les fafles de la Sicile moderne

OHI

fur-tout con–

Caeré les ravagcs caufés par ce redoutable volean daos

les années

tf3],

'íf4,

tíf6, tf79,

166g,

&

c6g2.

Lors de l'embrafement de cette montagne , arrivé en

lf37,

&

décrit par Fatelli, les cendres furcnt portées

par le vent

a

plus de cent licues de diOance. Quatre

torrens de flammes íulphureufes découlcrent du mont

Gibe/

en

t 669,

&

ruinerent quinze b<>ur¡;s du terriroi–

re de Ca tania. En fin

le volean de t

692

fur fui vi d'un

tremblement de cerre qui fe fit fem ir en Sicilc avec

la

plus grande violence, les 9, ro

&

e

1

Janvier r693 ;

reo vería les villes de Catania

&

d'Agou(\o; eudomma–

gen celle de Syracuíe , plufieurs bourgs

&

villagcs,

&

écrafa fous

le

ruines plus de

40

mili e ames. JI

y

cut

alors fur le

Gibe/

une nouvelle ouvenure de deux mil–

les de circuir.

Je n'entrerai pas daos d'autres détails; j'en íuis di–

fpeníé par la

Pyrologie

de Bouooe Leoutini,

a

laque! le

¡e

renvoye le leéteur. Cet intrépido naturalifle, curieux

de conuoitre par

fes propres yeux

la conflitution do

mont

G ibel,

a eu la hardidlc de grimper íur fon fom–

met juíqu'a trois différentes repriíes; !ávoir en

t f33,

lf40 ,

&

'í4í:

ainli nous devons

;i

fon couragc la plus

exaél:e topographie de ceue mootagne,

&

de fes vol–

caos. Son livre, devenu tres-rare, efi imprimé en Si–

cile íous le titre de

lEthn~

topographia, incendiomm–

'1'"

~tbn.eorum

hijloria.

(

D '}

)

G 1BE

L 1

N,

C

m. (

/1rfl

mod.

)

nom de

la

fa –

étion oppofée

a

cellc des

Guelphes.

Quelques-uns

6-

xent le commencemcnt de

CC>

de

UX

faétrons

a

l' atl

1140.

On fe rappellera fans dome que le<

Gibelins

éroient

attachés aux préteotions des empereurs , dont 1'

em

pi–

re en ltalie n'étoit qu'un va

m

titre,

&

qne les Guel–

phcs étoient roa mis aux volontés des pont fes régnaos.

Nous oe remomerons po nt

a

!'origine de ces deux

partís; nous ne crayono<rons point 1: tableau de Ieurs

ravages, encure mutns rapporterons -nous les con¡eétu–

res odieufrs des favans fur l'étymologic des noms

G

1

ul–

pht

&

Gibrlin

;

c'cfl affe1. de dire, avcc

1'

auceur de

l't.f!ai {ttr

I'Hijlorre ginlrale,

que

ces

deux f.1étions

de-