GES
G E
S
N ERA, f.
f.
(
Hift: nat. hot.
)
genre de
plante dont le nom a été dérivé de celui de Conrad
Gefner, fameux naturalifle. La fteur des plantes de ce
genre cfl mooopétale, faite en forme de mafque
&
ir–
réguliere:
il
s'éleve du fond
d~
calice un pifiil qui tieot
comme un clou
ii
la partie pofiérieure de la fteur. Le
calice devieot dans la fuite un fruit membraneux, cou–
ronné, divifé en• deux loges,
&
rempli de petites fe–
menees . Plumier ,
nova plantar. amtrÍ<. gm. Voyez
PLANTE . (/)
G E S O LE,
(
Mar
in..
)
Voytz
HA D 1T A eL E.
• G
E S S ATE,
ore
G E LATE ,
r.
m. (
Hifl.
an<.
)
c'efi aiofi qu'on appelloit che¡ les Gaulois des
hommes braves qui fe
loüoie
nt ~l'étranger, en qualité
de g<·ns d'armes , quand leur
pa.ysétoit en paix .
lis
étoient nommés
g•.f!aus,
du
long dard qu'ils portoient,
&
qu'oo appelloit
gi.f!um
.
11
y a plulieurs autres fcn–
timens fur les
ge!JateJ;
mais celui-ci efi prefque le feul
Vr3iffemblable .
G E
S
S E ,
f.
f..
lathyrut,
(
Hift. na&. bot.
)
genre
de plante
a
fteur légumineufc, dont le pifitl e(! entou–
'ré d'une eoveloppe mcmbraneufe;
il
fort du calice
&
il
devient une filique cylindrique dans certaines efpeces
&
piate daos d'autres: cette lilique renferme des femen–
ccs cylindriques ou anguleufes. Les tiges de la plante
font applaties
&:
ont une c6te longitudinale relevée
&
feuilletée . Les fcu illes naiffent deux
a
deux fur un pé–
dicule terminé par une main . Tournefort ,
injlit. rei
hubar.
&
élément de Botanique. Voy<z
PLANTE.
(/)
Les Botanifies comptent plufieurs efpeces de
g•.f!•,
dont
nous ne décrirons ici que la communc cultivée par–
tout;
lathyrm fativzu,
C Bauh. Ses racines font ñbreu–
fes ; fes tiges font branchues, applaties ou un peu anguleu–
fes, hautes d'env iron lix pouces, garnies de feuilles lon–
gues , étroites, d'uo verd paJe
&
pofées deux
ii
deux
au bout d'une cóte que term¡ne une vrille ou main, par
le moyen de laquelle la plante s'accroche aux corps
voifins . Ses
ft eurs qui font blanchatres
&
tachées au
rnil ieu d'une cnuleur de pourpre brun, donnen t des·gout:
fes compofées de deux cotfes qui renfermem des temen–
ces anguleufes
&
blanchatres qu'on maoge ,
&
qu'on
nomme en
fran~oi
ge!Jo
au pluriel. Crtte plante fleurit
a
u mois de
J
uin,
&
produit des graine1 rnilres en
J
uil–
!et
&
AoOt .
On cultive daos des jardins de curieux diverfes efpe–
ces de
g•.f!•,
qu'on mnlriplie de graine ou de racine,
&
qo'on fi.Jtl lient avec deos rames E les foot trCs-propres
3 ctre plantées contre des haies martes' qu'elles couvri–
ront
1
fi
l'on veut, daos uo
été,
dooncront quantité de
fleurs,
&
fubfillero.l[ plufieurs années ; de plus, elles
vienneor daos toutes fortes de terreius
&
d'expofitioos .
La petite
g•./!•
a
grande fieur,
lathymt minor flore
ma;ore
,
Boerh.
ind.
orne un jardín , paree qu'elle ne
s'ék ve pas au-deClus de cinq piés ,
&
qu'elle produit
des bouquets de larges fteurs
&
d'un beau rouge fon–
cé . Mais la
g•!Je,
que les Anglois appellent
the {we–
<t[<enttr peas
,
mérite le plus d'ctre cultivée
ii
caufe
de la beauté
&
de 1' agréable odeur de fes larges fteurs
pourpres .
La vraie méthode pour boonifier
tnutes les variétés
de
gr!J'e
,
efi de les femer au mois d' Ao6t pres d'un
mur ou d'une haie expofée au mid i : alors
les
g<J!u
pouffent en automne, fub li fient en hyver, commencent
~
fleurir en Mai ,
&
continuent Jufqu 'a la fin de
J
uin.
Ces fortes de plantes d'automnc font bien fupérieun:s
a
ce! les qui font fem ées au printems; el les produifent dix
fois plus de fleurs
&
d'excellentes graines qui ne trom·
pent poiUt nos efpérances.
( D .
J. )
G
t!
s s
t!, (
Diett)
on mange les femences de cette
plante, comme les pois,
les féves,
&
les autres légu–
rncs; les gens de la campagoe mangcnt fort communé–
ment celui-ci daos les provinces méridionales du royau–
rne, o
ti
on le cultive dans les champs: c'efl un aliment
plus groffier que les pois, les petites févcs,
&<.
d'ail–
leurs on ne lui connoit que les propriétés génériques
des ;égumes .
Voya;
L
E' G
u
M E.
(!J.)
GESSOR!ACUM, (Giog. ane . ) leG•Qoriacrmz
de Suétone
&
de Ptolomée
ce fameux port del
Ro–
mains d'ot! fe faifnit le paffage des Gau \es daos 13 Gran–
de-Breta~ne;
ce pon décoré d'un phare magnifique ba-
7 ome f'U.
(11
l e faunt Jér6me
Mercuriale
dan
5
(on
traité
dt
t~rte
f.}Tr}nttjlicA,
Llv:
VL
tiMp.
lX. parle favarument des d•ff¿rente.s
efpece'
de
ge.
fiauon
oJ~es ~r
les anciens poar con(erver la (anté . Le mEme
autCUL
GES
S7I
ti par Caligula, étoit Boulogne-fur-mer; on n'en peut
pas donter par
l'ancienne carte de Peutioger , qui die
Gt.f!oriawm
qt~od
nun< Bononia.
Ce port étoit daos le
pays des Morins;
&
depuis
J
ules-Céfar jufqu'au tems
des derniers ernpereurs, tous ceu• que I'Hifloire dit avoir
patTé des Gau\es daos la Grande-Bretagne, fe font em–
barqués
ii
Gt./!oriacum,
c'efl-3-dire
á
Boulogne.
Voyez.
la Maniniere,
&
les mémoires dt l'acad. dts
lnfcrip.
tom.
IX. (D.
J.)
GESTA
T 1
O N, f. f.
ge/latio,
(
Gymn. medie.)
Corte
d'exercice d'ufagc chez les Romaios pour le réta–
blitTement de la fanté; il conli!loit
a
fe faice poner en
lidere' en chaife' ou
a
fe f1!ire trainer rapidemcnt' foit
daos un charriot , foit daos un bateau
liH
J'eau , afio
de donner au corps du mouvemeot
&
de la fecouffe.
Ce! fe vante beauco•>p les
avaot~ges
de cet extrcice pour
la guérifoo des maladies chroniqui:s;
Iongis,
dit-il,
&
}4m inclinati¡ morbit aptiffima •Ji gejlatto, lib..
II.
rap.
xjv.
c'efi Afclépiade qui mit le premia en pratique les
friélions
&
la
gejfation;
JEtius l'appelle .;,.;
1._,
&
en
a
fait un petit ttairé daos fon
tttrab.
1.
ferm
3·
cap.
vj.
confultez-le,
il
efl méthodiqoe
&
de b<>n kns . Nos
rnedecins modernes recomrnJndent auffi la
g ejlation
daos
des voitures un peu rudtS,
&
nou pas daus cclles qui
mollernent fufpeudues indiquen! des S.ybarites daos une
nation guerriere: toute
gtjlation
bú
l'on fe feot
a
peine
mouvoir, ne peut produire aucun cffet. La promenade
a
pié' qu'il ne faut pas confondre avec la
geflation'
s'appelloir
a
Rome
ambr•latio;
&
la plt.part des grands
la préféroient
ii
la
gefiation
for la fin de la république :
conflitttimtll
int~r
noJ,
die Cicéron ,
ut
a,mbulation~m
pomtridianam conficertmus in acadtmiá;
,
N <JUS
con–
" vio mes de faire notre promenade d'apres diner dans les
, allées folitaires de
l'académie. ,
Voyez done
PRo–
MENADE .
(D
J.)
(t)
GESTE, f. m . r¡10uvement extérieur du corps
&
du vifage; une des premieres expreffions du fent iment
données
a
l'hornme par la nature .
V .
eH
ANT' V o
1X'
DA
N sE,
D
~-eL
A
M A
T ro N. L'homme a fenti, des
qu'il a refpiré;
&
les
Gms
de la voix, les mouvemens
divers du vifage
&
du corps, ont été les expreffions de,
ce
qu'il a fenti; ils furent la langue prirn tive de l'univcr¡
au berceau; ils le font encnre de
tous les hommes dans
leur enfaoce; le
gejle
efl
&
fera l<•uJours le langage de
too tes
les nations : on l'entend daos
tous les cl ima1¡;
la nature ,
~
quelques modifications prC,s , fut
&
fera
tPLIJt:>UCS Ja meme .
Les to ns ont fai t naltte le chant,
&
font par confé–
quent la caufe prcrniere de toutes les efpeces de Mufi–
que poffibles .
1/n)n
e
H A
N T ' M
u
S 1
Q
u
t! .
Les
g<Jiet
on t été de
la mi'me maniere la fource primitive
de ce que les ancieos
&
nous avons appellé
danf•
.
Voye'L
l'artidt fuivant.
Pour parler du
J!.efle
d'une maniere utile aux Arts,
iJ cfi necetfajre de le CooJidérer daos fes poli![> de vfte
dilférens . Mais de quelquc man iere qu'on l'env if.1ge
il efi indifpenfable de le voir tollJoUrs cornmc expreffion
~
c'ell-13 fa fonél ion primitive ;
&
c'ell par cette auribu–
tion , érablie par les
lois de la narure , qu'il em)lellit
l'art dotll il efl le tour,
&
celui auquel il s'unit
pour
en devenir une principal e panie. (
B)
'
GESTE, (
Dan(e)
la Dan fe el!
l'art des
g•Jin;
on
a expliqué
á
cet anicle daos les volumes précédens l'ob–
jet
&
!'origine de cet arr.
Voy .
DA N
sE.
11
ne refle ici
qu'une obfervation
a
faire pour aider fes progrcs ,
&
pour employrr u11lemcnt les
moyen~
qu'elle a fous f:t
main,
&
que cepondant elle
laitl~ oilif~
depuis qu 'ellc
e¡¡ille.
. Cene obfervation
fera peu du goOt de nos artifles;
tls font daos une routine contraire;
&
la routine efi en
général la boutlole dos artilles modernes qui ont acquis
quelque rép01arion dans la danft du th1atre
Ob!erver , réftéchir, ' lire , ltur paroiffent des difira–
élioos nuitibles aux mouvemens du corps, o
u
ils fe livrent
par préférence ; leurs bra' , leurs pofitions croitfent en
agrément,
&
l'art re!le Jans progri:s . C'etl done
á
_l'a.,
m our de l'art 3 ne fC point rebuter cootre une
aoc1en..
ne obll ination qui Jui etl tr rs-nuilible . Le moment vien–
dra peut-etre ot! J'efprit de réflexion entrera en que\.
que f<>ciété avec la faélure méchaniq ue des fauts
&
des
pas. En attt·ndant, la vérité fe
trouvera écrite.
Cccc
2
I1
ob(erve que Galien
,
&
Corneille Cel(u! diQingaerent
l'équit:nion
de '"
g~:fhtion,
Jaquelle
s'ufoit ,,
VlbicHI• .
ln
lt!!ittJ
1
in{tlltf, i•
l181
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0
i•
IHIJÍJ1
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•