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570

GER

changement pres daos In

fyntaxe ; on dit égalemént ,

t•mpus eft Jcribendi epiflolam,

&

fcribend<C epiflolá!;

on dit de méme

fcribmdo epiflolam

,

ou

in Jcrtbendá

e

pifio/á;

&

enfio

ad fcribend,.m •piftolam,

ou

tJd

Jtr~bmdam epiflolam; Jcribcndum eft epiflolam

,

ou

(en·

flenda eft epiftola

:

ce foot probablement ces expreffions

qui auroot

fa

ir croire que les

glrondifJ

oc foor. que c.e

participe employé íclon les regles d'une íyntaxe paru–

culirre.

Mais en premier

lieu , on doit voir que la meme

fyntaxe n'efl pas obfervéc daos ces deu'l< manieres

d'~x­

primer la me me phra(e; ce qui doit faire au · m01ns

foupc;onner que les dcux mors verbaux n'y íoor pas

e xaétement de meme nature'

&

n'expriment pas pré–

cifemeot les mémes poitm de víle. ·Eo fecond lieu ce

n'efl jamais par le matérie l des mots qu' il fact juger

do feos que l'ufage y a attaché, c'efl par l'emploi qu'

en ont fait les mei!leurs auteors. Or dans tous les paf–

lages que nous avoos cités daos

le cours de cer arti–

cle, nous avons víl que les

ghondifs

tienneot tri:s-foo–

vent lieu de l'infinitif aétif.

En

cooíéqoence oous con–

cluoos qu'ils oot le feos aél if,

&

qo'ils doivcot y e–

tre ramenés daos les phrafes ou l'oo s'efl imaginé voir

le fens paflif . Certe

io tcrprétatioo efl

toOJOU rs poffi–

ble, paree que les verbes au

glro11dif

n'érant détermi–

oés en

eux-m~mes

par aucun Íujet, on peut norant les

déterminer par

le fujet qui produit

1'

aélion, que par

celui qui en rec;oir

t·effet: de plus cette imerprétation

efl iodifpenfable pour fuivre les erremeos indiqués par

J'ufage; on trouve les

gl rondifs

remplacés par l'infinitif

aélif; oo les trouve avec le régime de l'aétif,

&

nul–

le pntt on ne les a vc1s avec

le régime du paffif; ce–

la paroit décidcr leur véritai>le état. D'ailleurs les ver–

bes abfolos, qu'on nomme communément

'IJ•rbeJ nw–

tres,

ne peuveot ¡amais ovoir le feos paffif,

&

cepen–

danr ils ont des

glrondif•; dormimdi, dormiendo, dor–

mia:dum

.

Les

glrondifJ

ne foot done pas des participes

pal!ifs ,

&

n'en

font poior formés; comme eo¡, ils

vienneot immédiaremen t de

l'infinitif aélif, ou pour

m ieux dire, ils ne font que cet intinitif méme fous dif–

férentes termioalfoos relatives hl' ordre de

1'

énoocia–

tion.

Ceux qui fuppléent le nom général

negotittm,

en re–

gardant le

glrondif

comme adjeélif ou comme patti–

cipe, tombent done daos une erreur avérée ;

&

ceux

qui fuppl éent l'infinirif

m

eme; a¡ofirent

a

cene erreur

un véritnble pléouafme: ni

les uns ni les

a

utres n'ex–

pliqueot d'une maniere fatisfaifante ce qui concerne les

girondifJ.

Le gramroairien philofophe doit conflater la

nature des

rnors, par l'analyle rnifoonée de leurs ufa–

ges. (

E. R . M . )

G E'R O N TE, (

Hift.

a11c.

)

membre d11 fénat de

Lacédémo ne . Le fénat de S parte fe oommoir

Geru–

fia,

&

étoit cornpofé de vingt-huit fénateurs qu'ils ap–

pelloient

glromu.

Lycurgue créa vingt ·hoit

gironteJ

;

ils ne pouvoient etre rec;u> daos ce corps qu'

a

l'age

de foi >ante aos,

&

qu· ils n'eu!Tent donné toute Jeur

vie des preuves infignes de leur probité . lfocrate com–

par e leur prudence' leur gravité'

&

leurs fonétions. a

celles des .1\réopagifles.

1/oye:o:.

ARE'

oPA

G E.

Piaron

d it qu'ils étoienr les tnodérnt<urs de l'autoriré royale ;

mais Poi ybe définit leur pouvoir en trois mots, quand

il dit,

per ipfos

&

mm ipjiJ omnia adminiflrari.

( D.

J·)

GE'RONTHRE'ES,

f.

f. pi.

(

Littlrat.)

fe–

tes gre<JUCS qui fe célébroient IOUS les ans daos une des

Hes Sporades en

l'honoeur de Mars, par

les Géron–

thrécns, che'l.

le(qoels ce dieu par eurnordinaire

avoit

un temple célebre , ou il n'étoit permis

a

aucun; fem–

me d'entrer peodant la folennité. Paofanias

i11 Lacon.

(D.

J·)

*

G ERO

Uf

N,

f. ":'· (

Comm.

)

efpece de quin–

tal donr on fe fert au

Ca~te

pour évaluer le poids des

marchaodifes d'uo grand volume . Le

gtrouin

efl

le

plus lourd de toas les quintans.

JI

efl de deux cents

diK-Ícpt roralis do Caire, donr

les cent dix eo

font

cent huir de Marfeille .

f/oyn

Q

u

1

N TAL.

Di

él. dn

Comm~rc~

&

de Trlvoux.

G

E

R S

1\

U ,

f. m. (

Marine

)

c'e!l la carde dont

le mouie de la poulie efl eotouré,

&

quí ferr

a

l'a–

marrer au lieu o u elle doit étre placée.

1/oye:o:.

E

T

Ro-

PE. (

2)

'

G E R S A\V, (

Giog.

)

b'>urg de Suilfe , prcs du

Jnc de Lucerne , entre ce canron

&

celui

de

Schwirz.

C'efl une et!>ece de petite républiquc fou•·eraine , qui

ne dépcnd de perfunne depuis un rcms imm.!morial ,

privilége trap lingolier pour oe pas m¿riter qu'on trao-

GER

fcrive ici le norn du lieu qoi efl alfoz heureut pour en

joüir.

Long.

26.

2.

lat .

47·

6.

(

D.

)

*

GERS,URE, r. f. (

Gramm.)

il

fe di1

e~Ar­

chiteél,re

des fenres ou crevarres qui re font daos

k

pHi tre, lorfqu'il a été noyé ou

)\~ché

avec trop d'eau;

&

en

Chirurgie,

des ouvcrtures que

le froid

&

d'au –

trcs caufes occaliooneot

a

la peau, fur-toot aux endruirs

ou elle e!l délicate, comme ao bord des

levrcs . On

l'ernploye aufli

en

llgrimltllrf;

la fécherelfc

g<rfe

quel–

quefois la terre ;

il

y

a des arbres , des plantes qui re

gerfmt.

G E R TR

U 1

DE

N

BE RG,

G<rtrudmbaga,

(

G<og.

)

nncieone

&

forte ville des pays·bas, au Bra–

bant hollaodois , un des principanx bnule vnrd, de la

Hollande . Le$ confédérés la prirent en

1

f73

fur

les

Efpa~nols;

le Prioce de Parme la reprit en

1

r89;

mais

le prmce Maurice s'en rendir ma1tre en

1

f93,

&

de–

puis ce tetns, elle appartient aux H ollaodois. Son oom

figni6e le

mont Saint-Gertmde;

on peche

aux

environs

de la c6re une quaotité étonnante -de

faurnons , d' e–

llorgeons

&

d'alofes,

&

Gertrnidmberg

joüit du droit

d'ttape pour

IOUS

ces poillons . Elle dl ror la tiviere

de Dungeo, qui tombe daos le

Bi~s· Bofch,

a

4

lieues

N.

E. de Breda,

f

S.

E. de Dordrech1,

3

S. O. de

Gorcum.

Long.

22 d.

2.4'.

la

t.

p.

44· (

D .

'J. )

G

E'R 1

O N,

(.

m. (

Myrholog

)

il efl fameux daos

la Fable; c'etoit le plus fort de rous les hommes , dit

Héfiodc,

'/J.

98.

) ) avoit trois teteS

1

~1,.¿1!'",

&

trois COrps

1

a

Ce

que

préteod Virgile apres

E

utipide:

•.•.••. ,

Ee forma tricorporiJ ttmbrá!.

Oo ne convient pas uop du

);eu

ou il faifoit fa de–

meure; feion quelques·Úns c'étoit en Grece; fe ion le

plus grand nombre, en Efpogne; felon d'autres auteurs

paos ks iles de Ma¡orquc, de Minorque,

&

d'lvice:

)Dais íeloa Héfiode, le plus ancien d<S

écrivains qui

ait parlé de

Géryon

c'étoit daos l'lle d'Enrythie,

qu'

on appelloit auffi

¡•¡¡'e

de.

GadeJ,

aujourd'hu1 l'ile de

Cadix.

Quoi qo'il en foit, il avoit de nombreux troopeaur

gardés, par uo pnt'e appellé

Eurythi011,

&

par le chien

Orthus, frere de Ccrbere, qui par cerre railoo aura ron

article daos )'

EncyclopMie

.

Herculc , pour obéir

aU>r

ordres d'EoryOhée , palfa

daos les états de

Glryon,

roa le chien, le p!tre ,

&

le

maltre,

&

emmena les rroupeaul

a

Tirymhe.

Plufieurs auteurs préreodenr que ce qui a donoé lieu

aux Pactes d'anribuer uois corps

&

rrois retes

3

Gl–

ryon

,

vient de ce que fes états étoient compofés

de

trois provioces

&

de trois lies; d'aorres croyeot que

ces trois tetes étoieot rrois vaillans amis qui lui éwient

également attachés,

&

qui s'oppoferent

Hacule; d'au–

tres enfio nous difent que c'eO paree que

G<ryon

étoit

l'atné de deux freres

&

que tous trnb étoieot

h

unis

entre eux, qu'ils fembloieot n'avoir qu'une ame, mais

qui, malgré leur unioo , fureot

tous

u

oís défaits par

Hercole.

Si l'oo íouhaite en fuoir davaorage for

Glryon,

que

l'on confulre Héliode daos

ía

thlogonie

,

&

l' on ap–

prendra que ce roi moollrueux eut poor pere Chryfaor,

&

pour ayeule la

tere de Médufe : voici comme ce

pacte coore la chofe. Apres que Perfée cut coupé la

tére de la Gorgone, il fut !OUt furpris d'eo voir éclor–

re un géant armé d'une épée, qu'on appella par cene

raifoo

Chryfaor,

&

un cheval alié qui fot Pégafe. Or

dans la fuire Chryfaor devint fenfible aux charmes de

Cal lirrhoc , filie de I'Occ!ao ;

&

de cet amour naquit

Glryon.

Il réfulte de-la que

Giryon

étoit petir-tils de la réte

de Médufe, fils de Chryfaor,

&

neveu de Pégafe.

Cene généalogie ouvre un beau champ auK conje–

&ures de ceux qui fonr perfuadés que les aocieos pac–

te< ont enteodu finelfe

a

(00( '

&

que fous leurs

6-

étions les plus abfordes ils ont caché d'importanres vé–

rités : en tout cas, ils les onr li bien cachées, que les

plus habiles mythologues ne

les découvriroot Jamais •

J

e

o'a¡oGte plus qu'oo mor hiflorique.

JI

y avoit amrefois en lta lie pres de Padoue on ora–

ele de

Giryon,

doot parle Soérone daos la vie

de

Ti–

bere; cet ernporeur le confu ha en

al~an1

en

lllyrie,

&

Cluvier en conclud qoe

Glryon

avo¡¡ aoffi un 1emple

daos ce Jieu-13, par la rai fo•1 qu'il n'y avoir poiot d'o–

racle de quolqu'un fans un temple en roo honneur. On

pe•H

conliJI!er

l'hal. antiq.

de ce favam,

/ih.

JI.

tap.

nitj.

(

D.

'J.)

GES-