GER
bryons. Ces
~moryons
deviennent autsot de fe menees
srrondies,
&
renfermées daos une capfule qui a fervi
de calice
a
la fleur. Les Heurs oailfent dans les aiiTel–
les des feuilles,
&
oot un calice en forme de tuyau •
Tournefort,
inft. rei herh. Voy.
PLAN T
1!. (
l)
Les Boraoifies
compt~nt
une vingtaine d' efpeces de
germandrle
,
entre lefquelles
il
fuffira de décrire la
principale , comm¿e
chamd!dris minor
,
repem,
par C.
Bauh.
pag.
148.
Hift. oxon.
3·
422.
Tourn.
inft.
205.
Boerh.
i11d.
a.
182.
Ses racincs font tibreufes, fort traotanres ,
&
jc!!eot
de wus córés des riges
couch~es
for terre, qoadrangu–
laires, branchues, longues de neuf
1
dix pouces ,
&
velues. Sur les
ti~
es nailfeor des feuilles conjugées
&
oppofées , d' un verd gai, loagues d' un demi- pouee ,
larges de quelques lignes, étroires
a
leur bafe , crene–
Jées depuis leur milieu jufqu'a lcur exrrémiré, ameres,
&
un peu aromatiques .
Ses fleurs naitJem des ailfelles des feuillcs; elles font
d'une feule piece en gueule
&
purpurines; elles n' onr
point de levre fupérieure, mais elles portent
a
la place
des étamines recourbées, un pifiil foorchu: la levre in–
férieure , ootre fa parrie fupéricure qui fe termine en
deux appendices aigues, e!l
a
trois lobes.
Le calice e!l d' une feule piece en cornet, pnrtagé
en
cinq parties,
&
conriem quatre graines fphéro'ides ,
&
formées de In bafe du pifiil .
Oo cultive en Angleterre par curiofité quelques e–
fpeces de
germandrée
;
fur quoi nous renvoyons
a
Miller.
Nous renvoyons de meme le leéleur
a
M.
de Reaa–
mur, au fa)et des galles de In
gumandrh.
Nous re–
marquerons feulement que tandis que les galles des au–
tres plantes font produites fur les feuilles , celles de la
geo·mandrlt
le foor fur la fleur ;
&
pour furcrolr de
lingularité, par une punaife, le feul infeéle conou de
fa claffe, qui fe forme
&
croiiTe daos ces fones de
tubercules monllrueOJ< . Cot infeéle e!l niché en naif–
fant daos la fteur toute ¡aune du
cbam.edris
,
&
il
la
fuee avee fa trompe . La tleur fucée crolt beaucoup
fans pouvoir s'ouvrir; paree 4ue fa levre qui devroit fe
dégager du calice fa ir par
le~
autres pétales,
y
re!le re–
tenue
a
caufe qu'elle a pris trop de volume.
&
la pe–
tite nvmphe de punaife
y
coaferve fon logemenr clos •
(D. ']
)
G
E R M A N D RE' E
ou
pE T 1 T
C
R /!.N
1! , (
Mat,
med.
)
cene plante doit erre rangée dans la claile des
arners aromariques ,
&
erre regardée par coaféquent
fi;
comme
ro
nique, Clomachiqae , fortifinme , apéritive ,
vermifuge
&
emménagogue . L' expérience confirme
toures ces propriérés . On la preferir tres- utilement
dans les obHruélions des vifceres , la jauoilfe , la fup–
preffion des regles,
&
l'hydropilie
commeo~ante.
La
germandrée
paiTe pour fpécitique contre la gout–
te . ]'ai conou un vieox medecin qui avoit été fu;et de
bonoe-heore
a
certe maladie,
&
qoi prenoit de l' info–
fion de
g<rmandrtt
IOUS
)es matins
a
JeUD depuis qua·
rante aas. dao! la vue d'en éloigoer nu-moins
&
d'eo
mo¡féret les acci:s,
&
a
qui l'ofage de ce remede avoit
réuffi parfaitemenr .
El le a été vanrée auffi conrre les écroüelles, le fcor·
but
&
les lie\•res rcbelles.
Oo ordonne les fommités de cene plante en infufion
oans de l'eau' par pincées.
a
la fa900 de thé; 011 les
fait macérer auffi daos du vin blaoc; c'e(l de ce der–
nier diilolvaot dont on fe fert quand on veut emplo–
ycr la
germandri.
contre la fuppreffioo des regles . On
peut employer dans ce cas ;ufqu'
a
deux poignées de
feuilles
&
de fnmmités par pinte de vio . Cette teintu–
re qae
1'
oo donne par cuillerée , ell peu inférieure au
vin d'abfynrhe .
/7oyez
A
u s
y
N T H E •
O o fait un extrait de feuilles de
germandrée,
qu'on
ordonne depuis un gros ;ufqu'a deo¡ daos les cas ex–
poíés ci·delfus.
Cette plante entre dans les prépnrations fuivnntes de
la pharmacopée de Paris ; favoir le firop d' armoife
compofé, l'orviéran, l'eau générnle, la thériaque, !'hie–
re de coloquinte,
1'
huilc de fcorpion compofée,
&
la
poudre arthririque amere . (
b)
GERMANDRE'E D'I!AU, (
Pharm.
&
Matiere
med. )
ceuc plante poffede
~-peu·pri:s
les memes ver–
tus que le petit cheoe · elle en ditfere foulemenr en ce
q.o'elle efi un peu moins amere
&
un peu plus aroma·
t1que · Les ufages magillraux des feuilles
&
des fleurs
de celles · ci , font les
me
mes que celles des fommités
&
des feuillcs du petit chéne.
C'e!l du nom ¡:rec de cette plante
que
tiro
le lien le
GER
fameux antidote de Fraca!lor , nppe\lé
diaf<ordi:m•
•
f/oye::.
D
1 A
s e o
R D
o
u
M .
L a
germandrlt d'eall
entre dans un tri:s-grand nom–
bre de compolitions officinale' : on en prépare une eau
di!lillée, une teinrure nvec l'efprit- de· vin , un exrrait
&
un lirop fimple: toas ces remedes font
pref~ue
ab–
folument inufités parmi nous. Au re
!le
cette plante ert
plus connue fous le nom de
[<ordir<m
que fous cdui–
ci.
(b)
GERMANICOPOLIS,
(Giog. anc.)
il
ya·
voir trois villes en Afie ain!i nommé<>, qu' il ne fnut
pas confondre enfemble. Celle dont Pline parle,
t
11/.
cbap. xxxij.
étoit au coucHant de la Birhyme • aux
contins de I'Hellefpoot . La feronde , dont Ammren
Marcellin fait memion
liv.
X XVI / .
cbap.
JX.
éroit
daos l'lfaurie, bien loin de la premk re, vers le midi.
La troifieme, qae Ju!linien nomme dans fes novelles
(novel/e
29.
cbap . j . ),
étoit dans la Paph ngonie pro–
pre, au levanr de la Birhynie;
&
ceue rroilieme étoit
épifcopale.
(D. '].
)
G E R
M
A N
1
E,
f.
f. (
Glog. hift.)
ce nom a été
commun
á
la
Germanie
proprement dire,
&
a
ooe par·
tie de la Gaule belgique . La
Germanie
proprement di–
te a éré auffi nommée
la Grande- Germanie,
la
Ger·
manie tran{rhlnane
.
La
Gumanie belgique'
fe
nom•
moir autremcnt
Gtrmanie ctfrhénane.
La
Grande Germanie
dont il s'agit ici, étoit un va–
lle pays de l'Europe au centre de cene partie du moa–
de, autrefois habirée par divers peuples , auAqoels le
nom de
Germaim
étoit commun. Ce pays n'a pns toO·
jours eu les mPmes bornes,
&
les anciens géographes
lui ont dooné fucccffiverneot plus ou moins d'étendue.
Mais l'on peut dire en géoérnl que la
G•rmanie
com–
pre<Joit rout le pays reofermé entre la Villule, le Da–
nube, le Rhin
&
1
Océan fepteotrional; qu'elle faifoit
la portioo la plus grande de l'ancienne Celtique ,
&
a–
voit au-moins deux fois plus d' érendue que 1' Allema-
gne d'aujourd'hui.
.
,.
.
Pline un de ceux q01 n taché de s mllrUJre le plus
eiJéltm'eot de la
Germanie,
renfcrme tous les peuple•
qoi l'habiroil!fH fous cioq grandes nations, qu' il nom–
me les lllrevons, les Hermions, les Viodiles, l<s ln–
grevons,
&
les Pcucins. Les IOrevons , fdon lui ,
é–
toi<nt au midi occidental , s'érendnnt eorre le Rhin
&
l'Elbe, depois la mer de
Germani<
;ufqu' aux IÍ•urces
du Danube . Les- H ermions étoienr au midi oriental ,
depuis le Danube ;ufqu'
a
In Vindilie . Le s Vmdiles
occupoieor toute la córe de la mer Baltique,
&
la
Cherfonefe cimbrique. Les lngrovons habitoienr la Sean–
die
&
la Finningie. Les Pcucios occopoient la Sarma–
tie européenne jufqu'au Tanai's, nu Palus- Méotide,
&
au Pont·Euxin. Nous oe favons rien de plus de rou–
tes ces grandes oations; la fuite de ce difcours le prou–
vera .
Les Romains ayaot trouvé leur compre
a
cooquérir
la Grece
&
l'ltalie, o
u
il
y
avoit
d'
immenfes richef–
fes, détournerent leur auention du pays des Gerrnains,
peuples qui ne polfédoient aucun héritage en pnrricu–
lier, n'avoient aucuoc demeore tixe pendant deux ans
de fuite. s'occupoient
a
la cha!Ie ' vivorent de lait
&
de la chair de leurs rroupeaux , pliltót que de pain .
L'avidité romaine ne fut poinr tentée de s'avancer daos
un pays
li
miférable, d'uo acces
u
es - ditlfcilc, arrofé
de fleuves
&
de rivieres,
&
tour convert de bois ou de
ruarais. lis n'y pénétrerent poi
m
comme ils avoieot fait
en AGe ;
&
craignant ces peuples rcdoutables , ils fe
conteoterent de s' emparer d' une liliere de la
Gama–
ni
e
,
fculement par rnpport
a
la Gaule,
&
autaot que
le voilinage les engageoir nt!celfairt'ffient
a
certe guer–
re. Une ou deux viétoire lur les bord' do pay, , ac–
qu~roient
le nom de
gamanique
au
général qui les a–
VOl!
remportées.
Nous devons
a
C .:far la premiere defcription des
Gcrmains . JI en parle h<aucou p dans fe s commenrai–
res,
lib. l f/. dt bello g"lltco, cap. j. ij. iij
&
quoiqu'
il ne nomme que
le>
Sueves ,
'1"'
étoi• nt les plus puif–
Jans
&
les plus belliqueux,
il
y
a
(u¡et de cmire
~ue
la defcription qu' il fa
u
de leurs ma:urs ' convenou
a
tous les Germains •
&
m~me
a
!OUS
les Celrcs' c'e!l–
ií·dire aux plus anciens habitans de
1'
Europe; car ces
mceurs limpies, gucrriere,
&
féroces qu'il dépeinr, oot
été générales;
il
efl fcu ltment arrivé que les Germains
les confervercnt plus long-rems que les Gaulois
&
les
1
raliens. Le meme 3Uteur obferve que les Sueves ai–
moient
i\
~tre
entourés de vafies folirudes. On remar–
q9e
encore
)a meme
chofe
chcz.
les Polonois
&
les
Ruf-