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S68

GER

nom apptllatif énonce

l'anr~cédent:

tmzpttJ fcribnzdi,

rapport du rems

a

1' événement;

fati/ita' jeribmdi,

rapport de

la

puilfance

a

l'aéle;

caufa Jcribendi,

rap·

port de ls caufe a l'dfet. Dans ces trois phrafes,

Jcri·

bendi

dérerminc la figni6cation des noms

trmpzu, fa·

cililas , cauJt•,

comme elle feroit déterminée par le

gé·

nitif

Jcriptio.,is,

Íl

l'on difoir,

ttmpus f<riptionis, fa•Í·

litaJ fcríptionis, caufa Jcriptionis. VoytZ

G

E' N 1T 1 F.

1

l.

Le

f~cond

gér•ndif,

doot la terminaifon

cft

la

mt!-me que celle du datif ou de l'abbtif, fait les fon·

élions tant6¡ de l'un

&

tant 6t de l'aurre de ces cas.

En premier liet1, ce

glrondif

fair dans le difcours les

fonélions du datif. Ainli Pline, en parlan! des différen·

te! efpeces de papier,

(lib.

XI

!l.)

dir,

emporetica ;,,.

tiliJ fcribendo'

ce qui efl la meme chofe que

inuti/iJ

fcriptiopi,

au moins quant a la conflruél\on: pardlle·

ment comme on

dit,

alieui rti operam dare,

Plaute

dir

(

Epidic. aél.

jv.)

,

Epidicum qu.erendo operam

dabo.

En fecond lieu, ce meme

glrondif

el! fréquemment

employé comme ablarif dans les meillrur< autcurs.

·1°.

On

le

trouve fouvent joint

a

une prépofition

do

m

il

<

fl

le compiement:

In qr;o ifli nos juruonfulti

impedir;nt,

..l

d;fcendoque detcrrent.

(

Cic.

de orat

l.

/l.)

'l'11

qzúd cogites

de

tranfeundo in Epirum fcire

(a ne velim,

(id.

ad Attic. lib.

/X,)

Sed ratio reél;

fcribmdi junéla wm loquendo

e{f,

(

Qu intil.

lib.

l .)

Rert fe

ne

x, p

ro vapulando, hercle ego

t~br

te mercedtm

per.am!

(

P.au<

.

aulrd.

ffél .

iij

)

On voit dans tous ces

ex

emp les

le

g

irondif

Cerv ir de complément aux pré·

pofitioos

fl'

de'

Cllm,

&

pro;

J

difcendo'

comme

n

{ludio;

de

t rtJn(n1ntl9 ,

comme

de

tre.nfitu; cum

loruen·

do,

de

m~me

que

eum loeutione; pro vapulando,

de

m eme que

pro verber•bzu.

2.

0 •

On trouve ce

girondif

emplové comme ablatif,

a

caufe d'une prépoliti>>O fous-eoteodue dout il efl

le

complément. On rit daos Q uintilien (

liv.

xj.) ,

me·

moria cxeolendo augttttr;

c'eil la meme choJt que s·il

avoit d\r,

memoria culturtÍ augetur.

Or

il

cfl évident

que la co11llroéHon pleine exil(< que l'on fupplée la pré·

poli

don

d;

m#moria att¡,etur

d

cttftttrá:

on

doil

done

dire aulii,

auget~tr

ah txeolendo.

3°.

Eufin

ce

glro~dtf

o(\

cmployé auffi comme

blatJt abfolu' c'cll a-dire fans etre dans la dépeodance

d'aucuoc prépulitíon ni exprimée ni fous-enreodue. Ce·

ci

médte une attention patticuliere, paree que pluúcurs

grammaitiens célebres prétendent que tout ablatif fup·

pole

ro~¡ours

une pr ép<•Íi tion: M. do Marfais lui·mc!·

me

a aéfendu ccttc upiuion dans

1'

lincyclopldie (voy.

As

L 11

r

1

F 11

n

sor.

u ) ;

rnais nous oIom avancer que

c'dl une erreur daos laquelle

il

n'

di

tombé que pour

avoir perdu de vOe fes propres príncipes

&

les princi·

pes les pi u> cenaius.

Ce philofophe dit d'une part, que les cas foot les

fi.

goes des rappurts,

&

indiquen! l'ordre fucceffif par le·

que! feul les mots font un lens; que les cas n'indiqoenr

le feos que relativemenl

a

cet ordre;

&

que c'efl pour

cela qu·il n'y a point de ca. daos

les langues donr la

fyntaxe luit cct ordre, ou ne s'en écar te que par des

inverli<>ns léKeres que l'elprit

apper~oit

&

r~tablit

aifé·

ment.

f/oyez

CA

S .

li

dit ailleurs, que ce n'ell que

par un ofage arbitraire, que l'on ·donue a

u

nom déter·

mioanr d'u1ie prépolition, la•terminaifoo de l'accoi1uif,

ou bien du génilif comme en grec; paree qu'au fond

f'

ce n'dl que

la valeur do oom qui dét<rminc le fens

~ppellatif

de la prépofition; mais que l'ofage de la lan·

gue latine

&

de la greque donnaot aux noms différen·

tes terminaifons, il falloir bien qu'ils en priffent une

i

la fui te de la prépofition,

&

que l'ufage a confacré ar–

bitraircmeot !'une aprh telles prépofitions

&

une autre

apres relles autres.

Voy•z

A

e e u s

11 T

1

F.

Cette do·

élrine efl vraie

&

avouée de tout le monde : mais ap·

pliq uons-la. La principale conféquence que oous dcvons

en tirer, c'tll

qu'au~uu

cas n'a été inflitué poor fervir

de complément aux préporitions , paree que les cas

&

les prépolitions expriment égalemcnt des poims de v(}e ,

des rappl>rlS relatifs

a

i'ordre de i'éoonciation,

&

qu'il

y

auroir un double emploi dans l'iollitution des cas o·

niquemeut deilinés aux prépofitioos. D' ailleurs fi

1'

on

s'éto

t avifé de delliner un cas

l

cet ufage particulier,

il femble qu'il y auroit eu quelque iocooféqueoce

a

en

rmployer d·autrcs daos les m<'mes circonrlaoces;

&

l'on

fair

qu'il

y a en

latin un bien plus grand nombre de

prépolition, Jont le complément re met

a

l'accufatif.

qu'il n'l' en a qui régi!Tent

l'~blarif.

On doa dnnc dire de la tcrmioaifon de l'ablatif

~

la

fui te d'une prépolition, ce que M. du Marfais

a

dit de

GER

eelle de l'accufarif en pareille occl>rrence; que

c'ell

pour

obéir

a

un ufage arbitraire' pu•fqu'on o' a bel•:ln al.ur_s

que de la valeur du mor;

&

que cene tcrrn1uatlu" lpe·

cialemenl propre a la langoe latine' a uue ddtmauon

ori¡(inelle, analogue

i

celle des amres cas,

&

égale·

ment indépendaote des prépolltions. Eíf.1yuns d'c11 fai·

re la

recherc~e.

On trouve quelqoefois dans one période, des éoon–

ciations, des prop0litions partielks, qui n'oot touveot

avec la principale qo'uo rapport de tcms;

&

c'ell

com–

mooément un rapporr de co-eHirlence ou un ••prorr de

pré-exiflence. Par exemplc;

tandis

que

Cl(ar A11gujle

rtgnojt

>

J . C . prit naijfanet:

VOiia

~<UX prOpOlll l~IIS

>

Cl(ar Augu[le régnoit,

&

J. C. prtt naijfanee;

11

y

a

entre les deux faus qu'elles éoo11cent, un rapport de

co-exilleoce indiqué par

t.:zndiJ que,

qui des deux pro–

pofitioos n'eu fait qu'unc feule. Aurre

e~emple

quand

lo temJ fuY'nt aaomplis, Jefus-Chnfl prit naijjan<e;

il

y

a encare

irí

deox

propolitions,

In ttmJ furtr;t a, ..

compliJ

&

JefuJ- Cbrifl prit naiffance;

la prenrierc

a

a.

la feconde un rapport de pré-exiflence qui ell défi·

goé par

q•and,

&

qui efl le feul lko de ce. deux é·

oonciarionl partielle1. On voit que ce rapprm de l'é·

nonciatioo circooflancielle

a

la propoliti<>n principale ,

peut s'exprimer par le Cecours des con¡onéHons pério·

diques; mais kor emploi trap fréquent ne peor

~tre

que

monorone: la monotonie augmente par la rellemblan·

ce des tonrs de

la

phrafe circon!lanciclle

&

de la prin·

cipale. Ceue reffemblance d'ailleurs, en multiplianr les

propofitioos fous des formes pareilles, partage l'arren–

tion de l'e(prit

&

le fatigue: enfin celle circonlocution

oe peur qu'énerver le flyle

&

le faire langoir. L'ima–

ge de la penfée oe faoroir trop (e rapprocher de l'o·

nité indivifible de la penfée

m~me;

&

l'efprir voodroil

qo'un mor rout-au-plus f1it employé

a

I'Hpnffion de

l'idéc unique d'une circou!lunce. Mais li une langoe

nle fl pas arTe¡ riche pour fournir a tout ce qu'ex ig<roi[

tfne

li grande précilioo, elle doit du· moim

y

tendre par

tous les moyens que fon génie peut lui (oggérrr;

&

el·

le y reod en etfct, indépendammenl meme de

(OU[t

ré–

flexion préalable: c'efl vraitremblablement

1'

origiue de

l'ablarif larin.

Au lieu d'exprimer la conjonélion périodique,

&

de

rntllre

a

un mode tioi le

verb~

de la phrafe circonfian·

cielle, on employa le participe , mode effentiellement

conJOrrél if,

&

propre en conféquence

á

faire difporohrc

la conJor.élion. (

floyez

PAR

T

1

e

1

PE).

Mai> commc

il a avec la nature do verbe la na1ure

&

la forme du

fim ple ad¡eélif, il ne pcut

qu·~tre

en concordaoce de

genre, de nombre,

&

de cas avec foo fuJet. Le fuJel

lui-m~me

doit pourtaot poroitrc fous qoelqoc lerminai–

fon : au oomioatif, on puorra le prendre pour

le

Cu¡et

de la propolition principale; au génir1f, il palltra pour

le détermioatif de quelque nom; au datif,

3

l'accufa·

fatif, il donoera lieu

ii

de pareilles méprifes . C<pen–

dam le fu¡et de

l'~nonciation

circonflancidlc n'a réelle·

mene avec les mots de la propolition principale, aoco

o

des rapports grammaricaux indiqués par les cas qui font

communs a la Jangue larine

&

a

la langue greque.

Il

oe rdloit done qu'a iollituer on cas parricolier qui in·

diqoh que le nom qui en feroit reveru' o' a avec

la

propofition principale aocune relation grammaticale, quoi–

que fu¡et d'une éoonciarion liée par un rapport de tems

a

ceue phrafe principale. C'efl jullement

l'ablatif,

dont

l'étymolngie femble s'accorder parfaitemeot avec cene

deflination:

ablatif, d'ablatum,

fu pio

d'auferre,

(

6ter,

enlever );

ablatif

qui

len a

óter,

a

enlever, cumme

nominatif,

qui fert

a

nommer'

datif,

qoi fert

a

don·

ner; c'efl la fignification cnmmune a tous les termes

fcientifiques rerminés en

fran~ois

par

if,

&

en !ario par

ivus.

Cene

terminaifon pourroit bien avoir quelque

liaifon avec

juvar.,

(

aider, fen·ir

a).

En dfet l'abla·

tif, avec la deOination que noos lui donnoos ici , fert

¡¡

enlever

a

la propofirion pnncipale on nom qo'on pour·

roit croire lui appaltenir, s'il paroilfn;t fous une autre

fot me,

&

qoi ne lui app,aniem pas dfcélivement , puif–

qu'il efl le fujet d. u11e phrafe circonllancielle qui n'a

avec elle qu'un rapport de rems.

Si l'on n'avoit emplnyé

ce

cas qu'a fa dellioation

primiri••e, oo ne le conuoitroit que fous

le nom d'a·

blatif;

mais l'ufage arbirraire de la langoe latine l'ayaor

attaché accidentellement au fervice de qoelques prépo·

fitioos, quand on l'a trouvé employé :\

fon ufage na·

turel,

&

conféqoe~m~nt

fans .Prépofitioo, on l'a ap·

pellé

abfolu,

poor rndrqoer qu'tl y efl degagé de tolfS

les liens qoe la fyntaxe peot impofer aox parties inté·

~rantes

eje la propolitioo principale. Vooloir done re·

gar·