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560

GEO

peut y acquérir

il

moins de frais? D'ailleurs cambien

de recherches géométriques auxquelles

la fcule analyfe

peUl aueindre? Les Anglois, grands parlifans de la fyn–

rhefe, fur la foi de Newron qui la loüoir,

&.

qui s'en

fervoit pour cacher

fa

roure, en employ101 l'aoaly fe

pour fe conduire lui-meme; les Anglois, dis-Je, femblent

par celte railon n'avoir pas fait en

Glomltrie,

depuis

ce graod homme, toas les progres qu'on auroit pu ar–

tendre d'euK- C'ell

a

d' autres nalions. aui

Fran~ois

&

aux Allémands,

&

fur-rour aux prcmiers, qu'on ell

redevable des nouvelles recherches fur

le

fyni:me du

monde, fur la figure de la rerre, fur la

rh~orie

de la

!une, fur

la préceffioo des équinoxes, qui onr prodi–

gieufemeot érendu l' Afironomie-phyfique. Qu'on eiTaye

d'employer la

fynrhcfe a ces recherches , on fenrira

combieo elle en en

incapable. Ce n'e(l qu'a des géo–

merres médiocres qu'il apparrienr de rabailfer l'analyfe,

comme il n'apparrienr de décrier un arr qu'a ceux qui

J'ignoreor. On rrouve une efpece de confolatioo

a

ra·

xer d'inuriliré ce qu' on oe fair pas. Nous avoos, il

e(! vrai, expofé ailleurs quelques inconvéniens de l'Al–

gebre.

Voy<z le mot

E

Q_

u

A T

ro

N ,

page

71 7·

tome

f/.

Si la f'ynrheíe peut lever ces inconvénieos dans les

cas ou ils out lieu, nous conviendrons qu'on devroit

préférer la fynrhHe

3

l'analyfe, du·moins en ces cas–

Ja;

mais nous doutons, pour ne rien dire de plus, que

la

fynrhHe air cer avanrage ;

&

ceux qui penferoicot

2Utremenr, nous obligeroienr de nous defabufer.

3°. ll

y

a cerre dilférence en Marhémarique enrre

I'Aigebre

&

l'Analyfe, que l'Algcbre efi la fcieoce do

calcul des grandeurs en général,

&

que I'Aoalyfi: etl

le moyeo d'<mployer l'i\ lgebre

a

la folurioo des pro·

bli:mes. Je parle ici de

l'anal¡f• mathlmatique;

l'em–

ploi qu'elle fa ir de

l' Algebre pou r rrouver les incon–

nues au moyen des connues, efi ce qui la diniugue de

l'analyfe logiqHe,

qui n'e(l aurre chofe en géoéral que

1'

arr de découvrir ce qu' on ne connoit pas

par

le

m

oyen de ce qu' on connolr. Les anciens géomerres

avoienr fans doure dans

leurs

recherches une efpece

d'aoalyfe ; ma1s

ce n' éroir propremenr que l' analyfe

Jogique . Tour algébrifie

s' en

fert pour commencer

le calcul ; mais eufu ire le fecours de

l'Algebre facilite

cxrri:memeur l'ufage

&

l'appl icarion de ceue analyfe

3

la

folurion des probli:mes. Ain fi , quand oous avons

dir

au mot

A

N A

L

Y sE,

que

l'analyfc

mathtma–

tique

enfeigne

,a

réfoudre

les probll:mes, .en

les

rl–

dtu[ant

do

n¡11attons,

nou s croyons avorr donné u–

ne définirion ui:s-julle . Ces derniers mor

foor le cara–

élere etfenriel qui d11lingue

1'

analyfe marhématiq ue de

toure aurre;

&

nous n' avons

fait d' ailleur; que nous

conli>rmer en cela au langage univerfellemenr

re~u

au–

jourd'hui par rous les géomerres algébrifies.

4

°.

O

u

peor appeller l' Algebre

~Iom/trie

[ymbolit{'U,

a

caufe des fyrn boles donr l'A lgebre fe

ten

daos tafo–

Jurion de¡ prob 1emes;

cepen~anr

le nom de

g;,.,¡trie

mltaphy/ique

qu'on a donné

a

l'A igebre

(

voyez

AL–

G E B R E),

parOII lui erre du ffiO'nS au

ffi

COn venablo ;

paree que le propre de la Méraphylique ell de généra-

1

ifer les idée\,

&

que non- feulernen r l' Algebre ex prin¡e

)es ob1ets de la

Giomitrie

par des caraéleres généraux ,

mais qu'elle pem facihrer l'applicarioo de la

Glomitrie

a

d'autres obJers. En eft'er on peur, par exemple, eo

Méchanique, répréfenrer le rappon des panies du rems

par le rapporr des parries d' une

ligne,

&

le mouve–

menr

d'un corps par l'équatioo d'une courbe , dont les

abfcllfes repréfenrent les rems,

&

les ordoonées les vl–

telfts correfpoodanres . La

Géomhri•,

fur-rour lorfqu'

elle efl aidée de l'Algebre, e(! done applicable

il

rou–

tes les aurres parries des Marhémariques, puifqu'en Ma–

thémarique il n'en Jamais quellion d'aurre chofe

que

de comparer des grandeurs enu'elles ;

&

ce n'eU pas

fans raifon que quelques géomerres philofophes onr dé–

fini la

Géomltrie

la fcience

de la grandet<r en ghzé–

rt~l'

enralll qu'elle en repréfenrée ou qu'elle peut rerre

par des lignes, des furfaces,

&

des folides.

Sur l'applicarlon de la

G/omltri•

aux dilfércores fcien–

ces,

f/o;ez

A

P P L

re

A

r

ro

N,

M

E'c

H A N

r

Q. u E,

ÜPTIQ.UE,

PHI'

I'?,UE, PuvsrcoMATnE.'–

:

MATIQ.UE,

&c.

(0)

G

E'

O

M

E'T R 1E S OUT ERRE 1 N E;

ce n'en au–

tre chofe que l'application de la Géomérrie élémenraire

il

plurieurs problemes paniculiers de l'exploirarion des

mines. Cene applicarion a trois objers pnncipaux. L3

dimcnlion des filons • leur ioclinaifon

a

l'horifon

&

leur direélioo relati•e aux poinrs cardinaut du mon'rle

formen!

le premier; la difiaoce

il

mefurer d'un poi

o;

quclcooque d'une ¡:alcrie

a

UD point qucJCODqOc de

]a

GEO

furface ou de

l'iot~rieur

de la terrc, ou

r~ciproqoé·

menr la difiance a mefurer d'un point quelconque de

la furf•ce ou de l'iorérieur de la rerre

3

un poinr quel–

conque d'une galerie, efi le fecond ; la defcription ichno–

graphique, orrhographiqoe

&

fcéoographique d une mi–

ne, efi le rroifieme.

Dérerminer les efpaces daos lefquels il efi permis

a

un paniculier de chercher de la mme; arriver aux ga–

leries par le plus coun chemin; marquer

la voie par

laquclle il convient d'éloigner les eaux; tracer la rEre,

la

queue, l'érendue, la renconrre des veines

&

des

fi–

lons méralliqoes; faire circuler l' air daos

.l~s

profon–

deurs de la terrc, en auirer les vapcurs nu1hbles; rel–

les font les fonélions principales d'un conduéleur de mi–

nes,

&

les plus grandes difficulrés de foo an.

Voy•z

les artides

M

1 N E ,

M

1 N E

u

R •

La

Glomltri• fot1terrúne

a abandonné l'ancienne di–

viflon de la circooférence en

36o

parries; elle y en

:1

fubnitué une qui lui efi plus commode, de la circon–

fóeoce en 24 heures,

&

de chaqoe heure en

8

parries.

La circonférence n'ayant par ce moyen que

192

par–

ties, chacuoe de ces panies dev ienr lenfible fur un cer–

cle qui n'auroit qu'un doigr ou qu'un doigt

&

demi de

diamerre; la pointe de l'aiguille aimanrée, ti

c'efi une

bouflole, la monrre plus dinir.élemenr,

&

cela en im–

porranr daos le fond des entraille• de la rerre, ou l'on

n'efl éclairé qu'a la lueur des lamieres arrificielles.

La circonférence du cercle de la

Glomttrie folit•rreint

a done

192

panics ou degrés,

la d, mi-circonf¿rence

96,

&

le quarr de

la circonférence

48

degré; ou

6

heures . Les

6

heures qu'unc des extrémiré> de la mé–

ridienoe parrage en deux, s'appellenr

hwro feptentrio–

nalo

ou

miridionales

,

felon

l' exrrémué

&

fa drre–

élion. Les

6

heures que la ligne qui coupe perpendi–

culairemem la méridienoe,

&

qui pafTe par le centre

· du cercle, divife en deux panies égales, ;' appellenr

anffi, felon l'•xrrémiré

&

la direélion de ceue Jigne ,

hettrn

oritntal~s

ou

oecidtntales.

L 'ouverture perpendiculairc

A B

(

voy•z la Planeht

fot1terr . pRrmi

ee/la

d, Miniralog.)

poufT~c

de

la

fur–

face de la rerre

a

une gale rie qm lerr a inrroduire

l'nlf,

de palfage aux ouvriers,

&

de forrie au mioerai, s'ap–

pelle

1111<

burre

ou

un

puits.

On érablir en

A

la ma–

chine connue fous

le num de

chtvre

ou de

treuil. 1/oy.

eH E

V

RE.

&c .

La largeur de la borre ou

do

puirs e(!

proponionoée

ii

foo ufage; elle varie li:lon que le poirs

ne fen que de paiTage aux ouvriers, ou qu'il

fcrr en

meme rems de

forrie auJ min&rais. Daos le premier

cas, fa largeur e(! d'uoe demi· perche mérallique; daos

le fecond

il

efi de la

m~me

dimenlion , mais fa lon–

gucur efi d'une perche enriere.

O

o

enteod en général par une

galeri•,

une caoerne

aniticielle prariquée dans les enrrailles de la rerre: il

erl

imponanr d'en connolrre l'obliquirt' , le; finuuliré>, les

dlftélions. On fui donne le nom d'

afcendante

ou de

d•fcmdante

,

lorfque fuppofaor une

ligue horifonrale

rracée au point d'ou on

la conlidere, elle s'éleve au–

deffus ou defcend au-defTous de cerre ligne; d'ou l'on

voir que

cwe

dénomioation

d'a{cendante

&

de

de{cen–

dame

n'éranr relarive qu'au point ou le mineur

pla–

cé.

&

ce poinr pouvaor vari.r d'un momem

a

l'aorre

une galerie peor d'un momenr

a

l'aurre prendre le

no~

d'afcendante

de delcendante qu' elle étoir,

&

récipro–

quemenr.

L 'aune ou

lo

perche mérallique ell divifée en

8

par–

ríe> ou piés, chaque huitieme parrie ou chaque pié

en

dix doigrs,

&

chaque doigr en dix

ligoe> , fcrupu les

ou minutes: ainli la perche mérallique a

Seo

ligoes,

minutes ou fcrupules.

ll

efi bon de remarqu<r qu'elle

n'etl pas la mC:me par-tour. Ce nombre

4.

s',

7·,

9··

tignific

4

aunes,

5'

piés,

7

doigts,

9

fcrupules .

Cela luppofé , voici quelques exemples des

regles

d'

Arirhmérique relarives a ces mefures.

Soir

_a

ajoOrer

1Íl, 7', 1· ,

6..

avec

9,

3',

s·,

8w,

• vous d1rel :

8

&

6

foor

14;

Je pofe

4

&

¡e

reriens

1 :

5'

&

1

de retenu fonr

6,

&

1

foot

i;

3

&

7

foo r

10',

ou dix piés. Mais dix piés

font une aune

&

z.

piés: Je pofe done

2';

je reriens

1 ,

qui avec les nom–

bres

9

&

18

donne

28'

ou

z.

aunes. La fomme etl

done

28,

2',

i,

4••.

Soir

a

foufiraire

IS.

7'.

¡•'

6••

de

2Íl 2'

i

..

je

dis

6

de

11,

refie

4,

&

J'écris

4·';

2

d~

7

rerte

's

&

¡'éc~is

r ;

'?

de

2

ne fe prut.

ll

faur a¡oOrer au

~

uoe omté; mars que vaut cctre uoité? une aune ou huir

piés;