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GEO

·cmaines figures

&

lo

ii•lidné de certains corps, Cam·

m' l'iutlni empluy¿

a

In

maniere de Cavalerius é<Oit

a.lor~

nuuveau en .

G;omhrft,

&

que ce rcligieux

crai~

gnolt des cnntrad1élcur. ,

11

13 ha d'adaucir ce termc

par c;lui

d'rndlfint

,

qui nu

fond ne figoi6ait eu cette

acc~l'?" ~ue

la meme chofe. MJigré cctte efpece de

paiiJauf , 11

trouva beaucaup d'adverCaires , mais il eut

aulli des pan1fans; ceu•-ci en adoptant l'idée de Cava–

ler~us

la

reo~irent

plus exaét<,

&

(ubllituerent aux lignes

qo1 campofo1ent les plans de Cavat.rius, drs paralléla–

grammcs iofinim•nt pc1irs ;

au~

plans lndiviriblcs de

Cavalerius, des folidcs d'uoe épai!fcur infiuiment perite:

!ls cc,>nlidérerent les courbcs camme des po\ygoncs d'une

rnfinné de CÓiéS,

&

parviorenl par ce mayeo

a

lrOU–

ver, la furfa ce de cenains ei'paccs curviligncs, la reébfi·

cauao de cenaines courbcs, la mefure de cenaim foli·

de~

1

les centre< de gro v11é des uos

&

des aurre<: Gré·

goire de Sa in1- Viocen r,

&

fur-laur Pafcal, fe dilliogue–

rcnr !'un

&

J'a01re en ce genrr; le premicr, daos fon

tr~iré

in r;tulé,

'fttadrntura rircttli

&

byptrbold!,

1647·

au 11

m ela

3

quelques

paralo~ifmes

de rres-beaox théa–

rcme•; & le fecoud' par

fon

traité

dt la rottlttit

au

ryc/o

i

/t

(

f/,

C

Y C LO

'j

DE),

qui paroir HOir deman dé

les plus grands elfurts d'eí.prit : car on n'a,·oit poim

encare rrouvé le mnyen de

r<odre la

Glom/trie

de

l'infini beaucou p plus iacile en

y

appliquanr le calcul.

Cependaor le moment de cene heureufe décou verte

approchoit; Ferma1 imagina le premier la méthod!' des

tangente

par

les dilférences ; Barrow la perfeélinona

en imaginant fon petir

triangle dif!'érenricl ,

&

cn fe

ferv ant du calcul analydque, paur déca uvrir le rappa rr

de> petits c6tés de ce triang le ,

&

par ce moycn la

fau,-tangenre deo courbes .

V o¡•cz:.

D

1

F

p

n' R E N T

1

a,

L .

D'un aurre cllré· on

fir

ré~exion

que

les plons ou

folides inñni menr perits, done

furfaces ou les foli–

lides pouvoient erre fuppofés formés. croilloient ou

décroiffoient dans chaque furfacc ou falide, fuivanr dif–

féren tes \oís;

&

qu 'ainr, la

recherchc de la mefurc de

ces furfaces ou de ces fo lides

J'e

réduifoit

a

conno lue

la fomme d'une (érie ou fuite iofinie de quandtés oroif–

fanres ou décrai!f.tntes. On s'appliqun done

a

la recher–

che de la lomme des

fo ires ; c'ell ce qu'an appella

l'arithm/ti'{Ut do infinis

;

on pat\•inr

a

en fommer

plulieurs,

&

on appliqua au• figures géomérriqucs les

rJ!Iultot

de cene médwde, \Vollis, M ercatar, Braun–

cker, Jacques Grégori, 1-luyghe ns,

&

quelques aurres

fe figoalcrenr en ce gen re ; ils fircnr plu ; ils réduifi–

renr cc'rtains efpaces

&

cerrains ares de caurbes en féries

c onvergemes,

c'tn.3-dire

dont les termes :tlloiem

wíi–

j ours en dirninu1n1;

&

par-13 ils donnerent le mayen de

uauvcr la valeur de ces efpace

&

de ces ares, linon e–

xaétement, au-moins par

appro~iR'lJtion:

car on nppro–

choir d auranr plus de la vraie valeur , qu'on prenoit un

plus grand nvmbrc de termes de la fui1c ou férie infinie

qui l'exprimoit.

Voyrz:.

u

1

rE,

S

6 R 1 E,

A

P

v

Ro–

XIMATION ,

&c.

Taus les marériau x du ca 1cul d'lf!rentiel étoienr prets ;

il nc relloir plus que le deru ier pa<

a

faire . M . Leib·

nitz publia le pr<mier en r684 les

regles de ce caleu!,

que

M .

N cwron nvo't dép trouvées de

fon córé :

naus nvans d1lcuré nu

m•t

D

t

F F E'R E N T

1

EL ,

la

quell iao

fi

Leibnirz peu1

~rrc

regardé comme inven–

teur . Les Jilullres freres Banaulli rrou verenr les dé–

m on llrations des regle donuées par Le ;bni1z;

&

J ean

Bm1oulli y a¡oOra qudques années aprcs, la mtthode

de différenrier les quautités eipooentielles.

f/oy .

Ex

Po–

N6NT1Pf. .

M . N ewran n'a pas moins cantribué au progres dc

la

Glomltrit

pure plr deux nutres ouvrage'; \'un ell

fon tr:Iité

de qutldraturti

c11rvarran

,

oU il enfeigne la

m aniere de quarrer

le> courbcs par le caleu\

inltgral ,

qui ell l'inverlc du diif•reoriel; au de réduire

la qua–

drature des C<>urbes,

lt~rfque

cela efl pollible ,

ii

celle

d'nurres courbes plus limpies, principakmenr du cercle

&

de l'hypcrbale: le fecoud ou vrage

c:Jl

fon

mumerntio

ltnearum

ttrt1i

ordiniJ

.

oO appliqunnt heureurement

le calco\

au~

courbes door l'équarion cll du

3•

degré,

il

divife ces courbes en genres

&

efpeces ,

&

en fait

J'énumération .

f/oy<Z

C

O U R

n

E .

M 1is ces écrits ·,

~uelque

admirables qu'ils foient, o

e

fanr rien, pam ainfi

~ire,

en comparaifon de l'i!nmortcl

ouvrage du meme aureur, intitulé

P /Jilofophtd! nattt·

raliJ prin,ipia mathtmtttietl

qu'o~

peut regnrder coro–

me l'npplicntian la plus éren'due ,

In

plus admirable ,

&

. la plus heureufe qui air ¡amais éré faite de la

Gloml–

trtt

a

la Phyfique: ce Jivre ell aujaurd'f10i rrop cannu

pour que nous enrrians daos un plus grand dé1ail;

il

a

Tome f/11.

GEO

SS5

itt! l'tlpoque d'une révolotion daos la Phyfique: •1 a fair

de

ce

!le Jcience une

fc~ence

nou velle, toure fondee rur

l'obrcrvarion ,

J'exp~ricnce,

&

le calcul.

f/o)'<Z

N • w–

T

o

N 1 11 N 1 S " E'

G

R 11 V 1 T 11 T 1

o~.

A

T T R 11•

e

T

ro

N,

&<.

Nous ne parlan; poinr de

l'optrqru

du

me!me auteur, ouvrage non mnins d1gne

d'élo~c!l,

mais

qut n'apparticnt point

a

cct nrticle. ni de

~udques

au–

tres écrirs

~éamérriques

moins cunfidérables, mais 1ous

de la premiere force,

ro

u< brillans de fngacué

&

d'in–

vention ; comme roo

ana/yfi¡ ptr tf't¡tlatio'ltJ nJtmtro

ltrminorum

infjniJaJ;

ton

ana!YfiJ

p~r

tt>t¡rwtion¡,m fe –

ria

,

jlux•oneJ

&

dtj{crtntias

;

la

mttb•dt da

flu–

xiowr;

fa

mlthode dijfirentiellt,

&e Qunnd

un

conli·

drre ce; monumens unmonels du gén'e de lrur aureur,

&

qoand an fCJnge que ce grand humme avoit f::ir

a

vingl-qualre ans fes principalcs décauverrcs, ao

en

pref–

que telllé de foufcrire

a

ce que dir Pope, que la !3ga–

cirt! de Newwn .!tanna les inlelligenc.s céklle;,

&

qo'ilS Je regardertlll CPtnffie

Ull

erre moyen entre J'hom·

me

&

el los : on efl du.mnin. bien

Iondé

á

>'écner,

bomo homini 'luid pr.rjla• !

qu'il

y

a de diltance entre

un homme

&

un a

urn·

!

L'édifice élevé par N rwron

3

cene hauteur immcnfe,

n'étoir pourrant pa; encore acbevo!; le calcul iu1égral

n

été depuis el!!emement

augmcn r~

par

M

M Bernoulli,

Cores, Maclaurin,

&r.

& pnr

les ma1hémalic1ens qui

font veno

apees eux.

f/oycz

1

N

T h GRAL.

On

3

fait

des applications encare plus fubtiles, & li

on

J'a{( dire,

plus difficiles, plus hcureures

&

plus cxaéles de In

G/o·

mflri•

a

la Phyfique. On a beaucoup n¡oOré

3

ce

que

N ewron avoir commencé fur le

i'ylleme du monde:

c'efl for-taul quan t

a

celte partie qu'on

3

Corrigé

&

perfcélionné

fi>n

grand auvra)(e des

Prrncipn mntbl–

mati¡utJ ,

La

plilparr dcs mathémnriciens qu1 oor contri–

bué

a

enrichir ainli la

Glomitrrt

par leurs Jécouverres,

&

a

l'oppliqu«

a

la Phytique

&

a

l' t\Oronom ie, érant

au,oord'hui

vivans,

&

noo~-mé me

ayant

p~ut-etre

eu

queique porr

a

ces 1ravaux, nou s laillorons

~

la poll<'ri1é

le fain de rendre

il

chacun lo ¡ullice qu'il mérire :

&

nous rerminerons ici coue petile h. ll oire de la

Glomi·

trit

;

ccux qui voudront

s'~n

inHruire plus 3 fund,

pourronr coni'ulter les divers 3\Jtcurs qui o nt écri1 fur

ce fu¡et. Parmi ce; auteurs

iJ

en

rll qui ne fonr pas

toO¡nurs exaéls, entr'aurres

'vVallis , que fa parriali1é en

faveur des Ang lais , doit fairc lire avec précaution ,

•uoy

AL G E oRE.

Mnis nous croyans qu'on rrouvcra

tour ce qu\' n pcut delirer fur ce !ÜJtl dans

l'hifloire

dtJ Mathl m.7tÍ'futJ

que

pré~are

M. de M mnucla, de

l'académie ro yJie des Sciences

&

des BeJJc,. Lwres de

Pru!le, d¿¡¡ connu par fon

biftoirt de

1"

quadrnlur~

dtt

ttrclt,

pubtiée en r

7í4,

&

que naus avons citée

au

mot

J)

u

P L 1

e

A

r

1

o

N •

L'h.floi re abrégée que nous venons de donner efl plus

que fuflifante dans un uuvrage rd que le o&'ue, ou

nnus devons principalement nous attacher

a

fa irc can·

nolrrt:

les

inventcurs , non

les

in,~emeur~

t:n détail

~

qui

13

Glomitrit

doit quelques propoti1'an s paniculieres

&

ifo\ées , mais les efprits vrnimenr createur>, les in ven·

teors , en

~rnnd

qui ant ouven des roure<, perf,él'an–

né l'in!lrument dcs découvenes,

&

imaginó des mé–

rhodes . A u refle en

fioiffant

ce

ue hill oire, nous ne

paUVaOS nOUS d1fpeofcr de remarquer

a

J'honneur de

norre natiun , que fi

la

Giom/trit

nauvcllc e!l prin–

cipalement dQe aux Anglois

&

aux Allcmand', c'dl

aux Franr;-ois qu'on

di

redevable des deu · grandes idées

qui onr conduit

1

la 1rauver. On doi1

a

Deic anes J'ap–

plication de

1'

A

lgebre

a

la

G;omitrit,

tur Jsquel\e le

colcul ditl'érenriel efl to n

dé;

&

'

F

ermat, la premiere

application du calcu l aux quJotité< dilférentielles, pour

trouver

les rangenr('(¡: la

Glr1mltrit

non \le le n'ell qtJe

ceue derniere méth•1de gt'néralif'éc . Si an "J''Qre

3

cda

ce que les Franr;-ois aéluellement vil•ans oot fail en

Glomttrit,

on conv it'udra peut

étre

que cette

fdence

ne doir pas

mnin~

3 notre nnt:on

qu'aux

~utre~t.

Objct dt la Glomitrie .

N

~us

prierunl d'nbord

le

le–

éleur de fe rappeller ce que nnu avons dit fur ce fu¡et

daos le

Di[<ourr pr/limiw.

N ou; commenrrall> par con–

lidérer les carps avec toutes Jeur1 prnpriété> feulibles;

nous faifon s enfuite peu-o-peu

&

par J'efprit la fepara–

rion

&

l'abfiraélion de ces d t!éremc< proprit'1ó; & nnus

en vennn;

a

confidérer les corps

~omme

des portions

d'étendue pénétrable<, divilibles ,

&

tigurées. Aínfi le

carp1 géom<'rrique o'cll propremenr qu'une partion d'é–

tendue terminée en tout fens . Nous conlidérons d'a–

bard

&

comme d'une va c générale, ceue portian d'é·

rendoe quant

i

fes rrois dimenlion ; mais enfuite, pour

en déterminer plus facilemem les propriétés , nous

r

Aaaa

;¡,

cou-