5
so
GEO
ehis, ou autres qui les difperfeot dans les plaines voi·
fines .
Les montagnes contribuent tellement 3 cette difiri–
botion des eaux, qu'une feo le chaine de montagnes dé–
cide de l'été
&
de l'hyver entre deux parties d'une pref–
qu'ile qu'elle traverfe. On con9oit auffi que le fol du
terrein contribuant
a
l'état de J'armofphere' il
y
aura
des pays oii il ne tambera aucune pluie, paree que les
nuages s'éleveront au-delfus de ces contrées en fe di-
)atant.
•
Entin nous concevons maintenant pourquoi nous
~vons trouvé certains points de partage pour la difir!–
butioo des eaux qui circulent fur la furfacc des conu–
nens: ces poiots de partage font des endroits élevés
&
n érilfés de momagnes
&
de pies qui raccrochent, con–
<lenfent, 6xeut
&
refolveot les nuages en pluies,
&c.
Loríque des vents comraires íoufll ent contre une cer–
taine maífe de
nua~es
condenfés
&
prets
~
íe réfoudre
en pluie, ils produtfent des eípeces de cylindres d'eau
continués depuis les nuages d'oii ils wmbent jufque
fur la mer ou la terre : ces vents donnent
a
l'eau la
forme cylindrique en la relferrant
&
la comprimam
par des aébons contraires. On nomme ces cylindres
d'eau
trombes,
qu'il ne faut pas confondre avee le
ty·
phon
ou la trombe de mor. On peut rapporter
a
ces
etfets ceux que des vents violens
&
contraires produi–
fent lorfqu'il s élevent des tourbillons de f.1ble
&
de ter–
re,
&
qu'ils enveloppent daos ces tourbillons les mai·
fans, les arbres, les animaux.
Telle efl l'idée générale des objets dont s'occupe la
Clographie ph;fi'{rte,
&
qui feront développés dans les
diltérens articles.
11
en aifé de voir par cet cxpofé,
qu'un fy(lc!me de
Glographi< phyjiqu<
n'eil autre cho·
fe qu'un plan méthodique oii l'on prc!fente les faits a-
1
vérés
&
confiaos, oii on les rapproche pour tirer de
leur combinai(oo des réfultats géoéraux: opérations aux–
<¡uelles préfide cette f.1ge fTe, cette bonne foi qui lailfe
entrevoir les intervalles oii la contiouation de J'enchai–
nement en interrompue' qui ne fe contente pas tel–
lement des obfervations déJ<l faites, qu'elle ne montre
le befoin de nouveaux faits
&
les moyens de
les
ac–
quérir . Daos les théorie1 de la terre on fuit d'aurres
víles; tous les faits, toutes les obfervations (ont rap–
pellées
a
de cercains agens principaux' pour remooter
&
s'élever de l'état préfeot
&
bien difcuté
:i
l'état qui
a
précédé; en un mor des etfets aux caulh. L' objet
des théories de la terre etl grand, élevé
&
pique da–
vantage la curiofité; mais elles ne doivent étre que les
conféquences généralcs d'un plan de
Géographie phyjiqu<
bien complet .
Crt
~rtide
<fl
de
M .
DEs
MAR
E
S T.
G
E·O
G
R A
P
H 1
QUE, adJ. fe dit de tout ce qui
appartient
a
la Géographie; ainfi on dit
m<{ures glo–
graphiqrus, opérations glographiqrt<J,
&c.
Comme la Géographie en général, qui efi la defari–
ption de la terre, a fous elle deux parties qui lui font
fu~ordonnées,
la
Chorographie
qui etl la deícription d'un
pays de quelqu' étendue comme une province ,
&
la
Topographie
qui etl la defcription d'une partie peu éten–
due de terrein; il y a auffi ditféreotes efpeces d'opéra–
tions
giograpbiques:
celles qui fe font pour lever la
carte d'une partie conlidérable de la terre, par exem–
ple, de la Frauce, de I'Angleterre, demandeut plus de
précifion que les autres, paree que de petites errcurs
qui ne íonr ríen fur une partie de rerrein peu confidé–
rable, deviennent trop fenflbles,
&
s' accumulent íur
un graod efpace; ainfi ces carees fe levent pour l'or·
dinaire en liant les principaux points par des triangles
dont on obíave les anglcs avec uo quarc de cercle,
&
en ca lculanr enfuite les cóté; de ces triangles; en
faifant en un mot les mémes opérations que pour me–
fure' un degré de la terre , opérations qui s'appellent
auffi
glographi'fr«s. Voy.
Fr
G
u
RE DE
t.
A TER RE
&
DE
G
Re· . C'efi ainfi qu'on a travaillé
a
la carte
de la France dont on publie aéludlement les feuilles.
Quand il ne s'agit que de canes chorographiques,
&
que l'on
ne
cherche pas une grande précilion, un bon
graphometre fufiit pourvíl qu'il foit d'one plus grande
étendue que les graphnmetres ordinaires;
&
quand on
ne veut faire qu'une carte topographiqne, on peut fe bor–
ner
a
la pJanchette.
1/oyez
pLAN eH ET TE
&
G RA–
p
HO
M
ET
RE .
f7oye:t
auffi CA RTE.
Carte glographi'{Ht
fe peot drre en général de roo–
tes les cartes de géograpbie , puiíqu"clles
n~préfentent
tOOJoors quelque partie de la terre; mais on ne déli–
gne
~e~tatnes
cartes par le mnt
giographirue,
que pour
les
d 1~rnguer
des
_ca~tes
qu'on appelle
hydrographi'futS,
I:J.
qur ferveut pnnc1palemcat aux manos . Daos celle-
GEO
ci
on ne repréfente guere que les rivages, le gifément
des cótes, les iles; dans les autres on détaille l'rrué–
rieur des terres .
Voyez
H
v
D Ro
G R
A
P li
r
QuE
&
CARTE.
(0)
G E OLA G
E,
í.
m. (
']urifprud.
)
ou
droit de
geol<,
efi un droit en argent qui
di
dO au guol1<r ou
concierge des prifons par chaque prifonnier, pour le
foin qu'il prend de le gardcr,
&
ce
a
raifon de tatlt
par jour, fuivant la maniere dont le prifonnier e(l tenu.
Les droits de glte
&
geolage
font reglés par chaque
parlement daos leur re!Tort.
Suivant le tarif fait par le parlement de Paris en
t
717.
les prifonniers
a
la paille payent un fol par ¡our
pour gite
&
geolag<,
fans aucun droit d' enttée ni de
fortie .
Ceux auxquels le geolier fournit un lit payent cinq
fols par ¡our s'ils font feuls,
&
ttois fols s"ils couchcnt
deux dans un lit.
Les penfioooaires ne doivent payer pour nourriture,
gite
&
gtolag<
au plus que trois Jivres par JOUr, s'ils
ont pour eux feuls une chambre,
&
s'il y a une che–
minée' le droit en augmenté
¡¡
propnrtion .
Les prHonniers des chombres deflinés
a
la penfion,
quand il u'y a point de penfionnaires, payent pour un
lit oii ils couchent íeuls pnur gire
&
geolage
quinze
fols par jour;
&
on voit
p~r-la
que le ,droit de
ge•la–
ge
eil
ditférent de la nnornture
&
do gue.
Les geoliers
&
nutres
prépo_í~s
a_
la garde des pri–
fons ne peuvent recevoir des pnfonnrers aucune avance
pour nourriture ;-gite
&
geologe,
ni empécher l'élargif–
fement des priíonniers pour le
pay~ment ~es
.
m~
mes
ob¡ets, mais doivent íe contenter d une obllgatJoo pour
fe pourvoir fur Jeurs biens feulement,.
f/oyez l"ordonn.
de
1Ó70.
tit. xiij. art.
u .
&
30. (
11)
G E O LE,
C.
f. (
]r<ri[prud.)
lignifie
prifon. Voy .
PRtSON.
( /1)
G E O
L 1
E
R,
C.
m. (
']uriferud.)
celui qui
a
la
garde, les clés
&
le foin des prilons
&
des priíooniers.
1/oyez
G
E
OLA
G
E.
GE'OM
A
NT
1
E,
í.
f.
( Hijl.
ane.)
rfpece
de di–
'IJination
par In rerre; de
,... ,
terr~,
&
de
p.•~,..;,.
,
di–
vination.
Elle confifloit tantót a tracer par rer re d.s li–
goes
o
u des cercles par la rencontre deíquel s on \ima–
ginoit dcviner ce qu'on deliroit d'apprendre, tanrót en
faifant au hafard par terre plulicurs points fans garder
aucun ordre; les figures que le hafard formoit alar> fou–
doient le préfage qu'on tiroit pour l'a venir; taotót en
obfervant les feotes
&
les cre,·alfes qui re font naturel–
lement
a
la ter re' d'oii fortoient' difoit-on' des exha·
laifons prophétiques cornme de J'antre de D elphes.
D'autres prétendent que la
gtomantie
conlille
a
mar–
quer au haíard íur le papier plufieurs petits points fans
les compter,
&
que les figures qui íe rencontrent
a
J'exrrémité des lignes fervent
3
former le
jug~ment
qu'
on veut poner fur !'avenir.
&
a
décider de l'éveoe–
meot de toute quefiion propofée. lis ajontent qu' elle
a confervé Con ancien oom de
g(omantie
qui fau allu–
fion
3
la
ter.re, paree que daos !'origine on fe fervoit
de petits caillous qu'on ¡ettoit au haCard fur la terre,
au Jieu que main renant on fe fert de points.
Polydore Virgile déñnit la
giomantie
une divínarion
par le moyen des fenres
&
des crcvaffes qni íe font
(ur la íurface de la terre,
&
il
eroir que les mages des
Perfes en ont été les invcnteurs:
de invmt. rerum.
liv
l .
cap. xxiij.
Olivier de Malmesbury, Gerard de Cremone, Bar–
thelemy de Parme
&
Gafpard Peucer ont écrit des trai–
tés fur la
géomantie.
Corneille Agrippa avoit auffi tra·
vaillé fur la mémc ma1iere; mais il écrivit depnis pour
convenir que rien n'étoit plus vain
&
plus uornpeur
que cette prétendue fcience. Delrio,
dif'l· mag. lib.
11/.
car,.
2 .
qu«ft. vij. Jet!.
3·
p.
)Ó2 .
(
G)
G E
O
M E'T
R
AL, adj. (
Opt.)
On appelle ainfl
la repréfentation d'uo Objet fai te de maniere que les par–
ties de Cet Objet y ayent entre elles
k
tnetnc rapport
qu'eJies Ollt réellement daos l'oh¡et teJ qu'iJ efi;
a
la
diltérence des repréfentations en
perfp<élive,
oii les par–
ties de l'objet font repréfentées daos le tableau avec les
prnportions que la perfpeélive leur donoe .
Voy.
PE
R–
s
pE
e
r
1
ve.
11
efi clair par cette définition qu'il n'efl
poffible de repréíenter
glomltral<mmt
que des furfa·
ces planes, comme la
bal~
ou le frontifpice d'un biti–
ment;
&
cette
repréí~ntation
retombe daos le cas des
projeélions orchographrques.
Voyn
PLAN
<lE'
o
M E'·
T R A L ,
a11
mot
p
L A N ,
0
R I H O G R A
p
H
t
Q
u
E
&
PRo¡ee
rro>~.
(0)
'
GE'OMET
RE,
í.
m.
(Mathimatir¡.)
fe dit pro·
pre·