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GEO

des

momagoes comme fous les plaioes ; au milieu des

contioeos, commc daos les iles; daos les prem1ers lits,

c omme daos les plus profonds; depuis le fommet des

A lpes, ¡ufqu'a ceot piés fous terre daos le terrein d'Am–

flerdam; daos toure la cbaioe qui traverfe l'ancien con–

tinem depuis

le Portugal jufqu'a la Cbioe; daos les

marieres les plus legeres , comme daos les

fubOances

Jes plus dures

&

les plus compaétes. Ces foffiles y (ont

incorporés, pétrifiés,

&-

remplis connamment de la (ub–

flance meme qui les enviroone. On trOUVC en fin des

coquilles legeres

&

peCantes dans les memes matieres;

daos un feul endroit ,

les efpeces les plus dif"parates;

daos les endroits les plus éloigoés, les efpeces les plus

relfemblanres,

&

door les analogues, foit végéraux foir

animaux , •font ou daos des rners éloignées ou daos des

parages voifins, ou ne font pas enca re coonus.

11

f> ut remarquer qu' il

y

a plus de coquillcs

&

de

p étrifications daos les matieres calcaires, daos les mar–

Des, daos les pierres a cbaux,

&c.

que daos

les rna·

tieres vitrifiables: oo en

trou ve de difperfées daos

i<s

fables . On n'a poiot encare vu de coquilles daos les

gres

&

le roe vif en perites rnaffes: en fin on n'a pll

découvrir de coquil ks au Pérou daos ks momagoes des

Cordelieres .

L a difpolition de roures ces coucbes donr nous ve·

oons d'examioer les formes

&

la fubnance, fert a re–

cueillir

&

a

dinribuer régulierement les cau x de pluie ,

ii

les contenir en différens eodroirs,

a

les verfer par les

fources, qui ne font proprement que

1'

interruprion

&

J'extrémité d'un

aqu~duc

narurel formé par drus lírs de

matieres propres

3

voimrer

l'eau: car les eaux

tomban t

fur ces

coo cbes ,

fe

ti lrrent par lés irfues

&

par les fré–

quentes interruptions qu'elles éprouvent íur-tout dans leurs

courbures, elles fe cbargent fou vent des molécules de fub·

flances ou terrcllres ou métalliques qu'elles peuvent dif·

foodre ,

&

acquierent par cette opération les dilférentes

qualités que nous avons remarquées ci-devant . Les cou–

c bes de glaife

&

d'arene qui regneot dan1 une grande

éteodue do globe, contienncnt les

eau~;

la peore des

c oucbes leur procure un écoukmen t;

&

(uivan t la pro–

fondeur de ces couches, les eau¡ féjou rnet1t ou pre• de

la furface de la terrc ou

a

de wandes profondeurs .

un

lac oe íera précifément que la réunion des eaux qui cou–

lenr eotre les coucbes qui vienoent fe termioer a Con baf-

1io,

&

le form er par leur courbure.

PhJnqm~nes

t¡tti

indir¡runt un tra7Jail pQ(lérieur au

p remier'

&

c¡ui tendent

a

changer la face du ¡¡lu6e

.

L es coucbcs du globe mem e k' plus C<>lldes'

ÍOIII

in–

rerrompues par des feot<s de difte reote largeur, depuis

u n d• mi-pou ce ¡ufqu'a plulieurs toifes; el les ron t per–

pendicula'res

a

l'borllon dans ks matieres calcaires' o–

b liques

&

irré~ulieremenr

pofées daos les carriere1 de

gres

&

de ro.: vif: oo les trouve arTez élnignées les u–

n es des autres,

&

plus étroites dans les fubllances mol–

les

&

daos les lits plus prot<•nd¡ : plus fréqu enres

&

plus

larges dans

les matieros compaétes , comme daos

les

rnarbres ou les aurres picrres dure1

&

daHs les premie–

r es couch<S; fouvent elles defcendent

ju(qu'

a

la bafe

depois le íommet des maffes; d'au tres fois elles péne–

trent jufqu'aux lits

ioférieurs. Les unes vom eo dimi–

nuant de largeur; d' autres oor une meme largeur daos

toure leur étendue.

C'en dans ces feotes que fe trouvent

les méraux ,

les minéraux, les crylllux , les foufres, les fucs épaif–

fis;

elles Cl>nr

inrérieuremenr garnies daos

les

gre~

&

les matieres vitrifiabks , de crynaux , de cailloux

&

de rninérau.x de 10\l!e elpoce: daos les carrieres de ,;,ar–

bre ou de pierres

a

chao

X,

elles font remplies de fpa tb

d<

~ypfe,

de gravier ,

&

d'uo fable terrcu¡. D ans

le~

argillt; , dans

les crait:s, daos

les marnes, oo

trouve

ces feotes ou vuid<S ou remplies d<

ffiJtiere dépoféc

par les eaux de plu ie .

On peur ajoarer

a

ces feotes d'aurres dégradarioos coo–

fid érables qu'offren t les rochers

&

les longucs cbaines

de mo•Hagnes:

relle~

fon t ces coupures énormes, ces

Jarges ouverrures produites par des éboulemens ou par

des arfailfemeos qui rem pliCTeot

les plaines de débri< é–

nor mes de montagnes dnnt les bafes manquen t ;

&

ces

débris olfrenr des gres irrégulieremcot femés

a

la fur–

face des terres éboulé<s, ou bien de

longues

coucbe~

de terre bouleverfées fans ordre. c·en de cette forte

que fe prélement aux yeux des obfervareurs les portes

qu'on trouve daos les cbaines de montagnes

&

daos les

ouverturcs de cerrains détroits · cornme les Tbermo–

pyles , les portes du Caucafe

'des Cordelieres

le dé–

troit de Gibraltar entre les m'oots Calpé

&

Abyla, Ja

GEO

porte de I'HellefpoOI,

les détroits de Calais , de Pa–

lerme,

&c.

Lorfque ces affaiffernens n'ont agi que fur ks cou–

cbcs intérieures , ou que I<S eaux

feul<>

ayant miné

profoodément les terres, otH enrraioté d< l'lmc!rieur des

mooragnes les fab les

&

les abtres maueres de p<u de

confi(ieoce

o'om laiOé que le

voOtel formées par les

rocbers

&

ies baucs de pierre,

il

réful re de toutes ces

dégradations des. cavernes: c:en dalh ces conduit< foü_–

terreios que cerrams Aeuves dllparotlleo t, comme k N r–

ger, l'Eupbrate . le Rhonc.

en daos

CC<

cavernes

form ées daos le

feio des monragn« , que (ont les ré–

fervoirs des fources abonda11tes;

&

lorfquc

les voilres

de ces cavernes s'aflaitJent

&

les comblent,

les

eaux–

qu'elles contiennen t fe répauden t au- dthors

&

produi–

fem des inondations fubites

&

imprévurs.

Les eaux de pluie produifent auffi

a

la furface exté·

rieure de grands cb1ngemens. L es monragnes diminuent

de bauteur

&

les plaines fe remplillent par leur travail

journalier;'

les

cimes des monragne> le dégarnillent de

rerre

&

il ne rene que les pies. L« terre> entrolnées

par

l~ s

rorreos

&

par les fteuv es daos les plnines, y ont

formé des couches exrraordinaires de gravier

&

de Ca–

ble; on en trouve de lorges amas le long des rivieres

&

daos les vallées qu'elles tra veríent. Ces couches ont

cela de particulier, qu'elles épn1uvenr des interruption<;

qu'elles n'anooncent aucun

parallélifrn~

ni la

m~me

é·

paiífeur;

&

par !'examen des amas de gravier, on re–

coonoit qo'ils ont été lavés, arrondis,

&

dépoles ir–

régulieremen t par

les rournans d'eau,

&c .

Par mi ecs

íables

&

ces graviers, on trouve fans <>rdre, fans di–

fpofirion réguliere, des coquilles ftuv iatiles, des coq uil–

les marines brifées

&

ifolées, des débris de cailloux ,

des pierres dures, des craies arrondies, de!; os

d'aoi~

maux terreO res, des infirumens de ft:r, des mnrceao x

de bois, des feu il les, drs impreffions de maulle;

&

les

différenres parties de cet alfemblage fe lieut

~uelquefois

avec un cimen t naturel produit par la d6cornpolition de

certains graviers .

Aox

envirOO$

des érangs, des Jacs,

&

des mers,

lt!

long des rivieres, ou prCs des torrens, un

lrOO\'e

des

endroits ba

' mar<'cogeux' dunt le fond ' n un mélan–

ge de uégétaux imbibé> de bitum·r: de\ arbre< entiers y

fon t renverfés !OUS

fuivant une rn eme dirtétiou . Cer–

taioes couches limoneufes durcies

lt:

ront moulées fur

les rofeaux des rnorais qu'elle> ont rerouverts: fouven c

ceo¡ cbuches de végétaux ou en oature ou en empreiore

dans

la pierre ou dan...,

la terre durcies, font recouver–

tes par des amas de matiere qui forment une épaiC!eur

de ciuquante, foixante, cent piés; ces additions

&

ces

terres accurnulées font conlidérables , fur-tout au pie des

hautes plaines ou des montagnes,

&

paroiaent étre des

adoCTemens qui s' appuienr

&

teodent vers les monta–

goes plus élévées .

Les r' vages de la mer annoocent de

m~mc

des dé–

gradarions produires par les eaux. A l'emboucbure des

6euves nous trouvoos des iles, des amas d< Í.1bles , ou

des dépóts de terres dont les eaux d<S rivieres fechar–

gent,

&

qu'elles dépofent lorfque leur cours c(l ralenti.

Quelques obfervateurs ont prétendu que certain< fleu–

ve-, charrient le tier de rerre, ce qoi

trl

exagéré; mais

il

foffit de faire eovifsger cette caufe avec toll1es les ré–

duéti•JOS qu'oo ¡ogera convenabk< , poor conclure l'é–

tendue de fes eltets . Certaines cótes fuur mmée; par

les fiots de la mer; elle en recouvre d'aotres de íable:

elle abandonne cerrains rivages, fe Jerte

&

fait des in–

vafions fur d'autres ou pe tit- 3-pttit, ou par des inoo–

darions violentes

&

locales.

Un autre príncipe érendu de denruétion en le

feu .

Cerraines mooragnes bdllent continuellemeot; elles

é–

prouvenr par reprifes des

acc~s

violens, des éruptions

dans lefquelles elles lancen t au loin des tourbdluns de

ftarnmos, de fomée, de cendres, de pierres calcinées;

&

daos la fureur de leur embrafernent, lo foofre•, les

minéraux en fufioo re font ¡our ao-travers des flanes de

la

mon1agoe

enu'ouvens par

l't'spanlion

des vapeurs qui

redooblcot la futtur du feo.

]e

troove tous les volcarrs

daos des mooragn cs élevées; leur foyer

en

peu

pro–

food,

&

leur bouche efl au Cl>mmer

&

daos

le plan

de l'horifon. Cerraios volcaos font érdnrs ,

&

on les

reconooit alors aux précipiccs éoorm<s que des mon–

tagoes otfrent

a

leurs fommets, qui

font comme des

eones tronqués ;

&

a

u~ lav~~

ou rnarieres calcinées qoi

fonr difpcrfées (or les croupes.

Le fond de la mer n'eil pas exempt de ces roormen–

res violentes; il

y

a aum de ces volcaos dans les mon–

ragoes door le fornmet e!l fous les

flots. Ils s'annoo•

ceot