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GEO

cent prt:s des iles dont ils font la cootiouation

&

les

~ppeodices.

Ces volcaos fou-marins élevent quelquefois

des malfcs de rerre éoormes qui paroilfeot au-deffus des

flors,

&

vom figurer par mi les

JI

es; ou bien ces ma–

ticres enflammées ne trouvant pas daos

leurs explofioos

des malfes cootre lefquellcs elles puilfeot agir, élevent

les fiots,

&

forme

m

des jets immenfes , des Typhons

ou rrombes affreufes . La mcr eCl alors daos une gran–

de ébullirion, couverte de pierres calcinées

&

legeres qui

y

flottetll fur un efpace trcs-éreodo,

&

l'air efr rempli

d'eshalaifons fulphureufes.

Tous ces effets fom ordinairement accompagoés de

trembltmtm

de rerre, phéoomene qui porte no loin la

defolation ou les alarmes . On peut en diClinguer de

deux forres, des tremblemens locaus

&

des tremble–

mens éteodus : les tremblemeos locaux circonfcrivent

eurs commotions, s'étendent en to9s fens autour d'un

volean ou de lcur foyer . Les autres fu ivent cerraines

bandes de terrein,

&

fur-tout celles qui foot parfemées

de momagnes ou compofées de matieres fa lides; ils s'é–

teodeot beaucoup plus en longueur qu'en largeur: ces

convullions dt'fallreufes s'annoncent par différcns mou–

vemens. Les uos s' exécutent par un

[or<levement

de

haut en bas;

les

autres par uue

inrlination

telle que

l'éprouveroit un plan incliné, foulevé par la partie la

plus haute

&

tixé par

le bas; en fin d'aurres, p3r un ba–

lanccment qui porte les objets agités vers les ditférens

poinrs de l'horifon,

&

par des reprifes marquées. De

ces ditférentes agitarioos réfultent les commorions meur–

trieres, irrégulieres, brufq uées , fuivies

de

grands de–

fallre>,

&

ces fecouffes tranqu11les qui balance

m

les ob–

jets fans les détruire. On peur mettre par mi les ef!\:ts

des tremblemens de rene, les atfaillemeos

&

les ébou–

lemrns de cerraines mooragnes, les feotes, les précipi–

ce;

&.

les abyl'mes .

Les fecoufles fe propageant par les mootagnes

&

les

chaine< qui fe ramitieor daos

le

fond de la mer, fe

rendenr fenlibles aux navigareurs,

&

produifenr par voie

de retenrillement des commorions violentes aux vaif–

feaux fur la

furface de la mer uoie

&

plailible : l<m–

venr la mer fe deborde dans les rerres , apres que les

el\tes ""' éprou,·é des convultions violenres. Entin les

ci:Jtes de

la mer ("¡,mblenr plus expofées aux tremble–

rnens de terre que les centres des continens.

Phlnomenes dlpmdans de l'atmofpbere

&

de l"afpet!

dt<

folei l .

Cette dtvilion nous otfre beauc<>Up de faits

&

peu de réfult•lS géuéraux ; un peut réduire

a

trois

poi"ts ce qui

nou~

rc:l\e 8

y

d!fcUler. Le

pr~mier

com–

prend la co!llidérarion

de

la diverfe rempérature qui re–

gne d>ns les dttféreores parties du globe: le íecond les

agirauons de l'atmofphere

&

leurs dfelS; le trailleme la

circularion

&

les moditicarions de

vapeurs

&

des ex–

halail<•ns qui 6nttenr dans l'ar mofphere.

La rempérature qu'épr<>uvent les dif!"órentes portions

de In rerre pcut fe repr¿fenter avec alfn de régularité

par les

'Looes comprifes emre les degrés de larirude ;

cependanr il fuut y corriprendre la confidératiou du fol,

du féjour plus ou moius long du foleil fur l'horiron,

&

des venrs. Tootes ces circooClaoces modifienr beau–

coup l'dl<r de la direélion plus ou moins ioclinée des

rayons du foleil daos les différens pays.

L'intervalle qui fe

trouve entre les li mites du plus

graud chaud

&

du plus grnod froid dans chaque cen–

trée, crolt 3-mefure qu'on

s'éloign~

de l'équareur,

a–

vec quelques exceptions toíljoors dépendao{eS du fol,

&

fur-rout du voiliuage de la mer. Un pays habité,

culttvé·, delféché

di

moins froid: un pays maritime ell

rnoins froid

i

méme larirude,

&

peur-etre auffi moins

chnud.

A: mefute qu'on s'éleve au-delfus des plaines dans les

haute• montagnes' la chaleur diminue

&

le froid me–

me fe fair fenrir. Sur les mooragnes des Cordelieres la

neige , qui recouvre le fomrner de quclques·uoes, ne

fond pas

3

la haureur de

2440

roifes au-deffu du niveao

de la mer,

&

la chaleur refpeéle oerte limite! daos roo–

te l'!!tendue de la Cordeliere. Daos les zones tempé–

rées, les pays monragneux onr auffi des fommets cou–

verts de oeige'

&

me

me des amas

mooClrue~x

de gla–

ce que la chsleur des étés ne fond point enueremeor;

feulemenr la ligoe qui fert de limite

a

la neige qui ne

fond poinr el\ moios élevée daos ces

'I.ones que fous

la rorride.

Mais le. froid ne fe répand jamnis dnns les plaioes des

'I,Oil<S

IOrrtdes, comme

jJ

fait re0entir fes effetS daos

J'étendue des zones tempérées

&

glaciales. Les Beu ves

gelem

a

.la furface de; conrinens, ainli que les laes dans

uue pame

des mnpérées

&

daos toute l'étendue dei

GEO

549

'Z.ones glaciales; mais la falure en préferve les

plaine~

mers 3 ces latitudes. Ce n'cCl que vers les cOtes, daos

les parages tranquilles, daos les golfes ou détroirs des

'Z.ones glaciales, que la mer gele;

&

les glaces ne s'é•

tendcnr pas

a

une vingraine de lieues des cótes . La mer

gele fur-tout daos les endroits vers lefquels les fieuve¡

verfent une grande qunntité d'eau douce, ou charrient

de gros gla,oos qui s'accumulant

a

leur embouch(}rc'

conrribuent

a

la formarioo de ces énormes mootagoes

de glaces qui voyagent enfuire daos les mers plus mé·

ridionales; en forre que les glaces qu'on trouve dans

les plaines mers indiqtient de graods Beuves qui ont

leurs embouchOres prcs de ces parages. Par rapport

a

la température des foílterreins

&

de la mer

a

dilféren–

tes profondeurs, naos ne pouvons offrir aucuns réfultats

bien déterminés.

Les principales agirarions de l'air que nous confidé–

roos font les vents; en général les courans d'air font

fort inéguliers

&

tres-variables: cependant le vent d'ert

fouffie continuellemeot dans la méme direélion, en con–

féqucnce de

la raréfnélion que le foleil produit fuccef–

fivement dans

les difterentes parries de

1'

atmofphere •

Comme le couranr d"air qui

efl

In foire de cette dila–

tation do ir fuivre le folcil, il fournit un vent conClant

&

général d'orienr en occident, qui contribue par

Con

aélioo

a

u mou vement géoéral de la mer

d

'orient en oc–

cident,

&

qui regne

a

:bf

ou

30

degrés de chaque có–

té de l'équareur.

Les \•ents polaires fouffient auffi atTez connamment

daos les 1.ones glaciales; daos

les 1.ones tempérées il

n'y

n

aucunc uniformiré reconnue. Le mnuvement de

l'air e(! un compofé des vents qui regneot daos les z.o–

nes collatérales, c'eil-ii·dire des vents d'eCl

&

de nord.

A

cambien de modificarions ces courans nc doivent -ils

pas ctre alfujettis, fuivaot que les veots d'e(l

OU

de nord

dominenr? Le veot d'oüeCl parotr érre meme un reflux

do vent d'efi madi

fié

par quelques cOtes.

Sur la mer ou fur les cOtes les vents font plus régu–

liers que fur rerre; ils fouffictH auffi avec plus de for•

ce

&

plus de continuité. Sur les conrinens, les mon–

tagnes, les forets, les ditférenres bafes de terrein> chan–

genr,

&

alterent la dircél:ion des venrs. L es vems ré–

fiéchis par les momagnes fe font f<trtir dans tootes les

provinces voiflnes; ils

fonr tre<-irréguliers, paree que

leur direélion dépend de celle du premier couranr qui

les produir, ainli que des conrours , de

In firuarion

&

de t'ouverrure meme des monragnes . Enfin les vents

de terre fouffienr par reprifes

&

par bourades.

Au prinrems

&

en automne les vents fonr plus vio–

leos qo'en hyver

&

en été, tant fur merque fur terre;

ils fonr autli plus violeos :l·mefure qu'on s' éla,·e nu–

detTus des plaines

&

jofqu'au-delfos de la région des

nuages.

11

y a des veors périodiques qui fonl affujeltis

~

cer–

taines

f,,jfons'

ii

cerrains jours'

a

cerraines heures'

a

cerrains lieux; il y en a de reglés produits par la fome

des neiges, par le BuK

&

reBu><. Quelquefois les venrs

viennent de la rerre pendant la

o

uir ,

&

de la mer pen–

dant le jour. Naos n'avons point encare a0e7. d'obfer–

varioos pour connolrre s'il

y

n quelque rapport entre les

viciffirudes de l'air daos chnque pays. Nous favoos feu–

lement par les obfervarions du barometre, qu'il

'y

a plus

de variarions daos les zones rempérées, que daos les

"bo–

nes torrides

&

glaciales; qu'il

y

en a moins daos la ré–

ginn élevée de l'atmofphere, que daos ce!le ou nous

vivons.

En verru de la chaleur du foleil l'air ayaot acquis u–

ne certaine température, diffour l"enu

&

s'en charge;

c'eCl ce qui produit cene abondanre évaporariou des eaux

de delfus les mers

&

les cominens. Ces vapeurs une

fois condenfées formeor les ouages que ks verliS fon t

circuler daos une certaioe rt!gion de l'air dépendanre de

leur den lité

&

de la lienne;

ils

les rranlportent daus

tous les climars: lt:s nunges ainfl voirurés ou

s'él~vent

en fe dilaranr

ou s'abaillcnr en fe condenfant furvant

la

tempérarur~

de la bafe de l'armolphere qui

les fou ·

tie111;

loríq u'ils iencnnrrenr daos leur courfe

1

'a

ir plus

froid des

monra~rJe5,

ou bien ils y

rom~enr

en Bocons

de neige, en brr d't!levá. en

rofée~, f~tvaot

le u\

ét~t

de den tiré

&

dj pluies .

l

OU

bt;n

tls

S

r

fixent

&

S

y

refo\venr en pbpiques;

ce·~nt

d eCl

les drfp:rfe fur-tou t

entre les rropiqoue rorride t caufe

&

les plutes abandan–

tes de la zone qui oor let

les inondations périodiques

des fleuves qui •is

les ounfources dans ces contrées.

Quelquefois

i•en trOUYCD condeofés au fommet des

momagaes s'ea

\oignés par des vems refle-

chis.