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GEO

(<nfible

les autm ont ooe médiocre élévntion,

&

foot

bordées' de rochers

a

fleur-d'eau; 3°· les dones formées

par des Cables que

la

~er

accumulc .

.

C'eil e1 core une fulle de la flroéture eiiéneure du

globe héritfé de montagoes, qu' il fe croo ve entre les

tropiques beaucoup plus d'iles que par-tout aillears: noas

ávons de meme remarqué fur les continens les plus hao–

res montagoes daos cene partie do globe; enforte que

lés plus grandes inégalités fe trouvent eo effet daos le

voilioage de l'éqbateur.

Ces graods amas d'iles qui préfentent une

multitu~e

de pointes peo éloignées les unes des autres , foot vOl–

tios des contiocns ,

&

fur-tout daos de grandes anfes

formées par la mer. Les iles folítaires font

a

u milieu

de I'Océan.

Si nous examinons ce que I'Océan nous offre en–

care, naos y découvrirons différeos mouvemens régu–

liers

&

confiaos qui agitent la matfe de fes eaux.

Le principal efl celui du flux

&

reflux , qui daos

vingt-quetre heures éleve deux fois les eaux vers les

elites

&

les abaifTc par un balaocemeot alrernatif;

il

a

un 'rapport conflant avec le cours de la luoe; l'iom–

mefceoce des eaux efl plus marquée entre les tropiquos

que dans les 'LOoes tempérées,

&

plus feofible daos les

golfes ouvetts de l'ell

a

l'otiell' érroits

&

loogs' que

daos

les plages larges

&

baffes; elle

Ce

modifie enfin

fuivaot le gifemeot des tcrres

&

la hauteur des elites.

ll

réfulte de ce premier moovement une

teodance

cootinuelle

&

générale de toute la malfe des eau

x

de

J'Océao de l'e(l

3

l'oii<ll; ce mouvemcot fe fait íen–

tir ooo-feulemeot entre les !ropiques, mais encare daos

toote l'érendue des 'I.Ones tempérées

&

froides ou l'oo

a

navigué.

Oo remarque certaios mouvemens particoliers

&

ac·

cidentels daos certains parages ,

&

qui femblent fe fou–

firaire au mouvement géoél'al do flux

&

reftu x; ce foot

les couraos : les uns font conliaos

&

éteodus taot en

Jongueur qu'en largeur ,

&

íe dirigeot en ligoe droite;

fouveot ils éprouveot plofieurs llnuofités

&

plufieurs di–

re&ions; d'aucres font rapides, d'autres leots. lfs pro–

duireot des efpeces de tourooyemens d'eau ou de gouf–

fres, te,ls que le Maelllroom, pres de la

N

orwége: cet

effet ell la faite de l'affiuence de deux courans qui fe

rencootrent obliquement. Lorfque plufieurs couraos af–

flueor, il

en réfolte ces grands calmes , ces tornados

oU 1'eau oe paroit

atTujeUie

3 aucun mouvemrnt.

Une derniere obfervation que naos prétell!e I'Océan,

el!

e

die de ía falure; route l'eau de la mer ell falée

&

mélée d'uoe huile bitumin<uíe; elle contient en vi–

ron la qoaraorieme partie de fon poids en

fe! ,

avec

quelques différences pour les golfes, qoi

re~oivenr

beau–

coup d'ean douce que les fleuves y verfeot des con–

tinens .

Cette obfervation naos cooduit oarurellement

a

ela–

mioer ce qui coocerne les eaux qoi féjouroeot

&

cel–

]es qui circulene fur

la íurface des cominens, pour eo

faifir les phéoomenes les plus géoéraux.

]'e

remarque d'abord que les principales [ources des

fleuves,

&

!'origine des caoaux qui verfent

l'eau des

cootinens dans la mer, íe trouvenr placées ou daos le

corps des chalnes principales qui

traverfeor les conti–

nens, ou pres de leurs ramifiéations collatérales . )'ap–

peryois daos ditfércntes partits d<s contineos des con–

trée& élevées qui fom comme des points de partage

pour la dillribution des eaux qui fe précipitent en

lili–

'vaot différenres direétioos daos la mer ou daos des lacs :

j'en vois deux priocipaux en Europe , la SuitJe

&

la

Mofcovie; en Alíe , le pays des Tartares Chinois;

&

en Am!rique, la provioce de Quito: outre ces princi–

paux,

il

en ell d'autres affu¡euis tOÚJours aux moma–

goes collatérales. En fin cenaioes rivieres prenoem leors

fources au pié

&

daos les cul-de-facs des momagnes

qui s'érendent le long des cótes de

Ja

mer.

L es fources ou fontaines peuvent fe dill ioguer' par les

phénomenes que préfente leur écoulement ,

&

pAr

les

propriétés des eaux qu'elles verfeot: par rapport a leur

<!coulement

on en dillinguc de

rrois Cortes;

r

0 .

de

conti11uelleJ

,'

qui n'éprouveot aucune interruprion ni di–

mioutioo rapide;

2°.

de

plrioáiqttes

in:tfr&alairtJ

,

qui

fom alfu¡etries

a

des diminutions réguliercs taos inter–

~Uption; .

3°. de

plriodi~u!s

intermittaztn,

qui o

m

des

mterrupttons plus ou moms loogues.

Voy.:z:.

F

o

N T A

t–

NE .

Par rapporr

a

la oature de leurs eaox ,

il

y en a de

minérales, chargées de particoles métalliques , dé bito–

mineufes,

~e

lapidifiques charg¿cs de particules térreo–

fes, de cla1res

&

de troobles, de froidcs

&

de chao-

GEO

des: d'aotres ont une odeur

&

une Caveur particoliere.

Voye<.

H

Y D R O L

o

G 1

1! •

Lorfque plulieurs fources ne trouvent pas une peme

fn vorable pour former un canal,

lrur~

rau s

>

'amatlent

daos un baffin tims

ilfue,

&

il en rélu lte un lac, cet–

te rau franchit quelquefois

les

bnrds

du

balhn,

ót

íe

répand

ao-d~hors;

ou bien une riv1tre dan> fou cours

ne trouvam pas de peme jufqu'a la

me~,

l<nu

qu'c_ll,e

fouroit recouvre un efpace plus ou

mom1

étenJu

lUI–

vam Con abondance,

&

forme un

lae . D 'ap•

b

ces

confidératioos

nous dillinguons qoatre forre> dt loe>;

¡

0 ,

ceux qui

~e rr~oiveot

fenlibl,•menr

l~urs

caux d'au–

cun canal ,

&

qui ue

les

v~rfent

pomc au ·

d~hors

;

2.

0 •

cenx qui ne

re~oivem

pomt de canal,

&

qu• four–

niJfent des enux

ii

des rivieres,

3

des fteuve>;

ccux

qui rc,oivcm des fleuv<s tilos interrompre leur cou";

4°.

ccux qui re,oiveot les enox des ri,•ieres

&

les raf–

fembleor fans les verfer au· dehors : tels font

la mer

Cafpienoe, la mer Morte ,

1~

lac M<>rago,

e~.

Perle '·

Tnacaca en Amérique,

&

pluheurs lacs do

1

Atnque qut

re~oivcot

les rivieres d'une afTez grande éten ,lue dt pays;

ces'rerreins formen t une exception

a

la pente

niT"7.

gé–

nérale des continens vers la m<r.

Les lacs qui fe

trouvent daos le cours des fteuves,

qui en font voifins, ou qui verfeot leurs eaux au-de–

hors, ne foot poi

m

falés : ceux

au

conrraire qui recoi–

ven! les fleuves fans qu'il en Corte d'autres, lont falés;

les fleuves qui fe Jettent dans ces lacs, y ont amené

fuccetlivement tous les fels qu'1ls ont détachés des ter·

res . Ceux qui ne

re~oivent

aucuo fleuve

&

qui ue ver–

fent poiot leilrs eaux au dehors, Cont ordinairement

Ca–

lés s'ils foot voifins de la mer; ils Con

e

d'eau douce,

s'ils en foot éloignés.

La p!Opart des lacs fcmbleor auffi difperfés en plus

grand nombre pres de ces efpeces de points de partagc

que nous avons obfervés fur les contioens:

en

Suilfe,

j'eo trouve jofqu'a trente huir ; il- en ell de m¿me daos

le poiot de partage de Rutlie,

&

daos celui delaTar–

rarie Chiooife en Afie,

&<.

Mais j'óbíerve généralemeot que les lacs des monta–

goes (ont tous rbrmooré< par des terres beaucoop plus

élevées , ou font au pié des pies

&

fur

la cime de¡

rnonragoes inférieures.

Les rivieres fe portant toOjours des

lieu~

élevés Vers

les lieu¡ bas,

&

des croupe> de montagoes ou princi–

pales ou collatérales vers les c6tes de la mer ou daos

des

lacs; c'dl ooe cooféqucnce naturelle que la dirc–

étion des fomrnets

&

des chaloes aloogées foil mar·

quée par cene íuite de points ou tous les canaox des

eaux couraotei prennent leurs fources ,

&

par cet efpa·

ce qu'ils lailfeot vuidc entre eut en fe dlllribuanr vers

dífférentes mers.

Ainfi les cretes des chalnes principales, des ramifi–

cations collatérales, des collines 01émes de moyenne

grandeur' ferveot

a

former ces partages des C'aox que

nous avions découverts

&

iodiqués en général : c'dt

ainli que les Cordeliores dillribuent les eau¡ vers la

m~r

du Sud

&

daos les valles plaines orientales de l' Amé–

rique méridionale . Les Alpes de méme dillribuent leors

eaux vers divcrfes mers par quatre canaux dilterens,

le

Rhin, le Rhone, le Pll ,

&

le Danube .

On voit (ennbletneor, d'aprcs cesobfcrvations géné–

rales, que les rivicres

&

les fl<uves

Ion! dos

canaux

qui époiíent l'<ao répandue for

le> continens .

J

obJer–

ve qu'au lieu de fe ramifier en plulieurs branches , ils

réunifTent au contraire leurs eaux,

&

les vom poner en

maJTe daos la mer ou daos les lacs.

J

e ne vois qu'uoe

exceptioo

:l

cette difpolition géoérale, c'dl la cnmmu–

nicatioo de

1'

Oréooque avec une rivíere qui

íe Jette

daos le fleuve des Amazones : les hommes onr

lenti

l'avamage de cette efpece d'anollomofe, en liant les lits

des rivieres par des canaux. Que oous diront fur cela

les feétateurs des caufes finales?

La direét;on des fleuves dans tour leur cours ell af–

Cujcnie aux configuratíoos des momagnes

&

des. val–

lons o

u

ils coulenr; de íorte qu'une des montagues qui

borde un vallan

ayant

une peote moins rapid< que l'au–

trc

qui luí etl oppofée , la riviere prend fnn cours plus

pri:s de celle qoi a une croupe plus

roide

&

plus e–

fcarpée,

&

oe garde poiot

le milito do vallon : elle

o'occupe le milieo qoe lorfque la peore ell égale. Les

6cnves oe fuívent les montagnes principa les d'ou ils ti–

rem leur origine, que tant qo'ils font reiTerrées entre

deux chatnes ; mais des qu' ils fe

répandent daos les

plaines collatérales' ils coolcot perpendiculairemeot

a

la

direétioo des chaln:s, en fuivant les valloos des mon–

tagnes de la fecoude

&

troiliemc grandeur, ou Jls

trou-

vent