Table of Contents Table of Contents
Previous Page  573 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 573 / 922 Next Page
Page Background

GEO

ollines, des vallons, des plaines. Nous appercevrons

que les diverfes porrions des conlineos ntfeé'tent des peo–

res a!fez régalieres depais leur centre, oa depais les fom–

mers éle"vés des chnlnes qai ks traverfent, jufqae lur

les c6res de la mer, ou le terrein s'abaitTe fous

l' ea

u

pour former la profondear de Con bnffio:

réciproque–

menr,

en

remontant des rivages de la mer vers le cen–

tre des cenrinens, nous trouvons que le terrein

'éleve

jufqu'il cerrains poims qui dominen t de taus c6tés fur

terres qui les eovironnem .

Ofons fonder la profóndeur des mers nous trouverons

qu'elle augmente a-rnefure que nous nous éloignons. da–

vantage des c6tes,

&

qu'elle diminue au contraire il–

mefure que nous nous en approchons dnvantagc; en–

forte que le fond de la mer gagne par une élevation in–

fenfible les terres qui s'élevent au-deffus des

Rots .

Dans

le rneme examen nnus découvrons que la vane étendue

dn balfin de la mer oous otfre des inégalités correfpon–

danres

a

celles de> contioens; il a fes vallées

&

Ces

mon–

tagnes: les raches

a

Oeur d'eau, les !les, oe Cont que

les Commets les plus élevés des chaines montueufes qui

tillonnent par diverfes ramificarions la partie du globe

que la mer recouvre.

Je remarque que les eaux de In mer, en fe répan–

dant daos de grandes vallées oií le

terrein en afiu¡eui

a

des peores plus rapides' ont formé les

golfu

'

les

mers Méditerranées;

&

que récipro4uemen t les rerres

éprouvaor une irrégularité daos leur abaiiiement vers les

cOtes de la mer,

&

Ce

preraot moins

a

la courhure des

terreins qui Ce plongent fous

les

Rots,

s' avancent au

m.lieu des

ca

u¡,

&

forme

m

des

<apJ,

des

promol'tQi–

reJ

,,

des

prtft¡

u'

i

In

.

Eurrons maiutenant daos un plus grand dérail,

&

e–

xaminaos de plus prcs chaque objet dont les dilféren–

tes particularitb nous ét:happoient daos le lointain ou

ils ont été préfenrés .

Nous reconnoiiions d'abord que routes les montagnes

formen! différentes chaines principales qui fe lient, s'u–

nflfent,

&

embraiTenr taot pnr leurs

trenes principaux

que par leurs rami6 carions collatérnles

la furface des

conrineos. Les ffi <'ntngoes, qui foot proprement les ri–

ges principales, préfcorent

des

maiies rri:s-coufidérables

&

par leur hauteur

&

par Icor volume; elles occupent

&

rraverfent <>rdinairement le centre des conrioens: cel–

}es de moindre hauteur oaitTent de ces chaines prin–

cipales ; elles dirninuem infeotiblement il-mefure qo'd–

les s'éloignent de leur tige,

&

vont mourir ou fur les

cOt~s

de la mer, ou daos les phines: d'aotrcs fe foíl·

tiennent encare le

long des rivages de la mer, ou

a

une certaine diflance de ces rivages.

Dans une marre de momagnes priíe en une portie

détermioée d'un continent, il ell toO¡ours un poiot d'é–

levatioo extreme d'oií les fommets des autres t;¡>rou–

vent uoe dégradation fenfible,

&

dans In direé'tion du

prolongement de la cha1ne de part

&

d' nutre ¡ufqu'il

une certaioe diOaoce,

&

fuivant les panies collatéra–

les .

Les plus hautes mootagnes font entre

les rropiques

&

daos le milieu des 'l.Ooes rempérées,

&

les plus baC–

fes avoilioent les poles. On a entre ou proche les !ro–

piques les Cordelieres au Pérou, les pies des Canarios,

les montagnes de la Lune, le graod

&

le _petit Atlas,

le mont Tauros, le mont

1

maüs , les mooragnes du

]apon. Les Cordelieres ont prefque le double de la

hauteur des Alpes. L'ancien ce>ntioent elt traverfé de–

puis l'Efpagne jufqu'a la Chino pnr des chalnes paral–

leles

3

l'équateur; mais elles ¡etrent des branches qui

fe dirigeaot nu midi, traverCent

&

forrnent

ditfér~ntes

prefqu'lles, comme l'ltalie, Malaie,

&e.

Les Alpes fe

ramifient dans le nord de I'Europe,

&

le mont Cau–

cafe daos cdui de !'Afie. Le graod

&

le perir Atlas

font de m8me paralleles

a

l'équateur; mais il en

a

pré–

fumer qu'ils fe Jient aux autres cbalnes qui voor Ce di–

riger auffi vers le midi, pour former la pointe du cap

de Boone-Efpérance. Daos

l

'Amérique, le gifement des

momagnes efl du nord au fud •

Les pentes des mooragnes, Coit daos la direé'tion de

leurs chaines' foil par rapport

a

leurs adoffemeos col–

latéraux, font beaucoop plus rapides du cóté du midi

que du c6té du nord

&

beaucoup plns grandes vers

l'oiiefl que vers l'eil ;' les précipices lont plus fréquens

yers

~e

m

id~ ~

1'

oüen;

&

les plaines .ont une pe11te

10fenhble, amh que les fommets

vers

1

efl

&

le nord.

Si

1'

on examine en partioulie'r la coofiguration de

e"'

ditfércnres monragnes, 9ue naus veuons de, pren–

dre en grand, on obrervera des phénomenei tres- cu–

rieox.

'l'om

t

{/

Il.

GEO

54-5

Les c6tés de ces chaines préfentent des adofTcmens

conlidérables de terre, ou des avances angulaires donr

les pointes font aogle droir avcc l'nlongcrneut de la chal–

ne monmeufe: ainli la chnine aynnt fa direé'tion du uord

au fud, les angles s'éteodron t d'un c6té vers l'orient,

&

de l'autre vcrs l'occident.

L orfque deux cbaines giCent

&

courenr parallelement

J'une

a

l'autre. elles formen e dans l'entre-detlX des gor–

ges alongées

&

des vallons figurés, camme

les bords

d'un canal creufé par les cnux courantes; enfone que

J'aogle faillant de !'une

Ce

uouve oppoCé

a

l'angle ren–

trant de l'aurre.

Les avances angulaires ou adoffemens fnnt plus fré–

quens daos les gorges ou vallons profonds

&

étroits ,

&

leurs pointes angulaires plus aigues : mais lnrlque la

peore en plus don ce, l'adaffemeot s'appuyant alors fnr

onc bnfc plus large, les aogles lont plus obtus ; ils fonc

auffi plus él oignés les uns des nutres :

e'

en ce qui

a

lieu daos les vnllées qui aboutiffeut

a

de

large; plai–

nes.

En général on diflingue plufieurs parties daos une maf–

Ce momueufe; les porties les plus éievée

foot des e–

fpeces de pies ou de eones dégnrnis ordinnirement de

terre; au pié oo rrouve des plaines ou des valloos plus

ou moins étendus,

&

qui font propremem les fommcts

applatis d'nutres monragnes , lefquelles préfenteot

tur

leurs croupes ditférens enfoncemens,

&

font ndolfées

par des collines dont les avances angulaires voor enfin

(e

perdre daos les plaioes érendues. 1\ipfi nous voyons

qu'il y a deux Cortes de plaioes, des plaines en pays

bas,

&

des plaines en montagnes.

Si une chJ\ne de montagocs aprcs avoir couru daos

un contioent fe dirige en fe rontenant encare

a

une mo–

yenne haoteur ver$ une certninc

tner,

elle s'y continue

tous tes flot•,

&,

va rejoindre

&

former par

fe

pointes

les plus élcvées,

les

iles qui

Cont

ordinoirement daos

la fuite de fa premiere direél ion. Les panies de la coo–

tinuation de ces cbaines marines, form t:nt des ba -fonds

des écueils ,

&

des rachees

o

fleur-?'eau: en forre

qu~

ces terres proémioentes nou

tracent leofiblemenr la roo–

te que

fuivcnt

les ch•ines mootueufes

lous

les

flo¡;:

il

y

a quelque apparence

qu'i~

y

a peu d'interruprion.

E o conféquence, les détrom ne font que

1'

abaiffe–

ment natUrel

o

u bien la ruptUre forcée des montagnes,

qui formen! les promonroires: auffi leur pcolongemtnt

fe

r~trou

ve-t-il dnos

les

t

les feparées par les détroirs;

&

leurs appendices Cont connamment affuJettis

a

l'nil–

gnement des chaines qui uaverfent les contioens. Par

une luire de la méme difpofition,

les détroirs Iom les

endroits ou

la mer a le moins de profondeur ; on

y

trouv~

une érninence comiuuée d'un bord

a

l'nurre;

&

les deux bnffins que ce détrolt réunit, augmenteot en

profondeur par une progrdlioo coutlante; ce qu'on peut

voir daos le Pas de Cnlais.

Cette correfpondnnce des momagnes

Ce

rrmarque bien

fenliblcmem dans l'es ilcs d'une cenaiue étendue

&

voi–

tines des continens; elles fom f¿parées en deux parties

par une éminencc trés-marquée , qui les travetle dans

la direé'tion des nutres 11es oo de; cnntinens ,

&

qui

<n

diminuant de hauteur depuis le centre ¡ufqu'a leurs ex–

trémités de

part

&

d'au tres, s'abaille iofenliblemen< lous

les enux: il en en de

m~me

de tous le promontoires

&

des prefqu'tles; les ehaloes de mooragues les traver–

feot daus leur plu, grande longucur

&

par le milteu ;

tellcs fom l'ltalie,

1:.

prefqu'11e de Malaie,

&c.

'

Ce qui fépare deux mers

&

forme ks i!lhmes, efl

affujetti

a

In meme régularilé. Les illbrnes ne lont pro–

premenr que le prolongemenr des chaines de morltni(Ues

Codtenues

a

une cenaine hnuteur

avcc leurs !\vanees

angulsires ou adolfemens

collatér~ux,

mais moins coo–

lidérable• que les malles érendues ou le> continens s'é–

lnrgilfent

&

écartent les flots en s'arrondilfant davanta–

ge: l'iilhme de Panamn etl ainli forme par l'abnilfement

&

le retrécilfemenr de la chaine des Cordeliere>, qui

va fe conrin.ucr du Pérou daos le l\IJesique.

C'en par une fuite de la dépendance des conligura–

tions du banln de la mer nvec le prolongemenl

&

le

gilemcnt des monragoes , que fa profondcur

a In

cOre

efl proportionnée

a

In hauteur de cene meme cOte;

&

que

la plage efl baffc

&

le terreio vlat'

la prot(>n–

deur en petite; il efl nifé d'en fentir le> rallan .

Un

promomoire élevé s'abaiffe fous les ftots par une pen–

te brufquée.

On

di!lingue trais efpeces de cótes;

1°.

les

~Otes

é–

levées qui i'oot de rache ou de pierres Jures conpées

ordinairement 11-plomb

a

une hautenrconlidérable; 1°.les

~alles

c6tes , dont les unes fout unies

&

d'une pente in-

Zzz

fen-