GIE
G
1 B R
A
L T
A
R,
Colpa,
(
Glog.)
vi!le d'Efpagne ,
daos
1'
Andaloulie, lituée pres d'une montagne efcarpée
de wutcs parts, du fommer de
laquelle on découvre
plus de quarantc tienes en mer,
&
fur la cOte fcptcn–
uionnle du dérroit de m eme oom, qui fait la commu–
oication de
1'
Océan
&
de la Méditerranée. So
o
port
elt défondu par pluGeurs forts. Les anglois prirent cette
ville en
1704,
&
elle eil demeurée
á
I'Angleterre par
k
miré d'Utrecht. Elle eil
a
deux licues N. de Ccu–
ta,
18
S. E. de Cadix: on voit
a
une lieue de cette
ville
Gibraltar Vijo,
qui n'ell autre chofe que les rui–
nes de l'ancienne
Hlraclet<.
Le no m de
Gibraltar
;
'elt
fait par corruption de
Gibe/ Tarif,
terme arahe qui li–
gnifie
monta~ne
de Tarif;
&
ce nom vient des Mau–
res. Ce fu t
'en
1303
que Ferdinaod
1 V.
leur enleva
Gibraltar,
qui
u'
étoit pas
1i
difficile
a
conquérir qu'
OUJOUrd'hui.
Long.
12.
3f·
lat.
36. ( D. '}.)
G lE N,
Giemamm,
(
Géog.)
ville de France daos
J~
Hurepoix, fur la Loire,
a
trois
licues au-dcffous de
Briare,
il
dis d'Otléans,
a
trenre-quatre S.
E.
de Pa–
ris . C'ell un comté qui appartcnoit autrefois aux fei·
'gneurs de Donzy;
&
relevoit des éveques d' Auxerre.
Gim
elt taCtJOnrs do dioccfe d' Aoxerre ; mais qnatH
au comfé, Louis
X IV.
l'a vendu ou engagé an chan·
celicr Segnier.
Longit.
lO.
'7·
42.
lat.
47·
4· 8.
(D.
J:)
GlENGEN,
Gienga,
(
Glog.)
pctite ville libre
&
impérialc d'AIIemagne, daos la Soüabe,
fur la ri–
viere de Breurz, entre Ulm
&
Nordl ingen.
Long.
28.
2.
lat.
48. 38.
(D.
'J.)
G lE N
Z
O R, (
Géog.
)
vil le . ouvene d' Afrique
daos la Barbarie, au royaume de Trípoli, dont elle eft
a
quatre licues.
Long.
)6.
35'·
lat.
34· r8 .
(D. '].)
G l E R A C E ,
Hiera<ium
ou
Sanlla Hieracia
,
(
Giog.)
vil le d'ltalie au royaume de Naples, daos la
Ca labre oltérieure, avec un
év~ché
futfragan t de Reg–
gio. Elle eil fur uoc monragoe pres de la mer ,
3 13
licues N. E. de Rcggio,
11
S. E. de Nicotera.
Lon·
git.
34· 18.
lat.
38.
t).
(D.'].)
G I ESSEN,
Gieffa, (Giog.)
víl!e forre d'Aile–
magne daos la haute Heffe, avec "une uoivedité fondée
en
1607,
un chAteau
&
un arfeoal; elle eil dans
le
partage de
la maifon de D armaadt, daos un
terreio
fertile, fur la riviere de Lohn,
a
deux
lieu~s
de Wetz·
lar,
a
quatre S. O. de Marpurg, neuf S. E. de Franc–
fort.
Voyez.
Zeyler,
Harjid!. topog. Long.
26. 26.
lat.
)0. '30.
Hertius ( Jean Nicolas) juriCconCulte, mort en
17
ro
a
5'9
ans , éroit de
Gieffm
.
ll
ea connu par quelques
ouvra~es
efiimés,
&
entr'autres par des opufcules écrits
eo !atto fur
1'
hilloire
&
la géographie de !' ancienne
Germaoie.
(D.
'J.)
G
J
F
T ·M EH L,
(,
m. (
Métall11rgie)
ce mot ell
allemand,
&
Ggnifie
farine empoi{onnie
.
JI
ell uflté
daos les atteliers od
1'
on grille le cobalt pour en dé–
gager l'nrfeoic : cet arfenic re diffipe en fumée'
&
ea
re~u
daos une longue cbeminée horifontale , aux parois
de laquelle
il
s' attache fous
la
forme d' une poudre
blaoche ou d'une farine legere. On la recueille au bout
de quelques tems, pour la mettre
:1
lublimer
&
en fai–
re foit de l'arlenic cryllallio, foit de l'orpiment
&
do
réalgar , en y joignanr do
foufre .
Voyez.
COBA
L T
CS
S
A F F R E ,
0
R P
r
M E N T ,
R
E'A L G A R . (-)
G ! GANTESQUE,odj. qui elt d'unc tailledé·
meCurée ou de
géant. Voyez.
G
E'A N T.
L e P. Bou–
hours
rapporte qu' une des principales fourberies
des
Brames, ell de perfuader aux Gmples qne les pagodes
mangent comme nous;
&
afio qu'on leur préfente beau–
cnnp de viande , ils font ces dieux d'une figu re
gigan'
trique,
&
leur donnenr fur· taut un gros vemre.
D ill.
de
Tdv.
&
Cbamb.
(G)
G JGANTOMACH lE,
f.
f. (
Litterat.)
de–
fcription du combat des géans coture les dieox fnbu·
\eux de l'antiquité.
Voy. ci·dev.
G
e'
A N
s, (
Myth.)
Plufieurs poeres ont compofé des
giganthomachiet
;
celle de Scnrron elt alfe?- conn tle.
G
1\.i
L
t
O,
/Egilittm
ou
lgili11m,
(
Géog.)
petite
lle d' ltalie fur la cOte de Tofcane, nvec un chfttenu
pour la défendre des coríaires . Elle eft lituée au N.
O. de l'ile d'Eive,
&
fait partie de l'étnt
de
Siet~ne.
Le portulan de la Méditerranée dit qn'elle elt cnvtron
a
1
'.milies S. O. de la poi
u
te de
1'0.
d' Argentara ,
&
!ut donne
6
~
7
milles de longucur.
Long.
28. 3)·
Jat.
41. 24.
(D. '].)
G ! GOT,
f.
m.
(Bor~eherit
&
Ctti.fine)
c'clt la
cuiffe du mouton, qu'oo appelle auffi
l'édanchc.
G 1G
O TE', adj. (
Mantge)
cxpreffion baífc, mais
'I'ome f?Il.
GIG
~79
néanmoins reqüe poor défigner un cheval qui
a
de
I'é–
tolfe, dont les membres fom parfaitemeot bien fotJrois
&
dant
(a
partie appel!ée COtnOlUI\étnent
&
impropre:
meot
la mijfe,
répond exaétement par 'fon arrondilfe–
ment
&
par Ion volume ,
ii
celui· de
la croupe. Ce
che1•al eil bien
figoté,
il
doit avoir de la force.
(e)
G
1G
o
Te'
,
Vlnerie.
)
Cbien bien gigoté,
c'elt
qunnd un chien a les cui!fes rondes
&
les hanches lar–
ges ; c'eil ri,gne de vitdfe.
G
t
G U E, l.
f.
(
Mr4i'{tte
)
air qui fe marque or-
dinairement d'un:, qui
íe
bat
a
deux tems
in~gaux
&
vifs,
&
qui commence ordinairement en
levant . La
gig11c
n' elt proprement qu' une efpece de
loure dont
le mouvcmen t dl nccéléré.
Voyez.
Lo
u
R E.
ll
y
a
meme daos les onciens opéra
fran~ois
des
giguu
defi -
gn~es
par le mouvement
~
de la loure , comme daos
le prologue de l'opéra de Ro!and. La
gig11e
efl trcs–
commune daos nos opéra, paree que cet air par fa vi–
vacité
&
ron
{autillement
ell rres-propre
a
la dan
fe ;
011
lui
a
meme donné plus effentiellement ce
caraét~re parmi nous par la maniere dont on l'a foUI'ent no–
té. Chez les ltaltens la melure de la
gigue
ell de lix
croches qui
fe
pa(fent de
trois en
trois ;
la premiere
plus vire, la fecondc un peu moins, la troilieme en–
care un peu moins. Che•¿ nous, au Iieu des trois eró–
ches oo !ubilirue trois aurres notes équivalentes ; mais
dont la premiere fe paffe trcs-vite, la feconde une fois
moins, la troifleme deux fois moins: ce Cont une dntJ
ble croche, une croche Gmp!e,
&
une croche pointée-.
Par cette maniere dq, noter
&
de joüer, la
gigue
de –
viem plus vive, d'une mefure plus marquée
&
plus pro–
pre pour la dan fe; elle ell aum en cet état tre s·propre
a
recevoir des paroles gaies,
&
quelquefois
fufceptible
d'une expreffion tres-heureu!e . Telle ell
la
gigue
de
'I'h;fle
chantée en duo par deux vieillards,
Pour
le
pae
de
bon
Pems qui noru
reflc
,
&e.
Cer
a
ir, plein de
ca–
ra&ere
&
de vérité, elt bien préférable
a
un grand
nombre d'autres airs du m<'me muGeien qui n'otH pas
ce mérite, mais qu'on admire encare che2 notJs par
préjogé
&
par habitude.
L es !taliens fon t aum beaucoup d'ufage de la
gigru,
me me daos leurs pures íymphonies;
&
on fait que Co–
relli entr'autres a excellé daos ce genre . Mais ils
n<>
bornent pas le
mouvem~nt
de cet air
a
des fonates,
ni meme
a
des airs de cftant gai; ils l'emp! oyen t quel–
quefois tres-a-propos daos des airs vifs de dilférenre e–
fpece , d'amour , de fureur, de douleur mGme . La ma–
niere dont nous notons nos airs de
gigru
,
ne les rend
propres qu'il
rendre des pnroles gaie; ;
la perite ditfé–
rence daos la maniere de no ter des ltaliens' les met
a
portée d'exprimer par ce mouvemeot beaucoup plus que
nous. Nous ne pouvons, il ert vrai, nous perluader,
graces
il
la finefie de notre taét en Mulique,
&
aux
modeles que nous en avons, qu'un mouvement vif
puiffe exprimer autre chofe que la joie
comme
G
lllle
douleur vive
&
furieufe parloit
lentet~ent.
e·
efi en
coníéquence de cette perfuaGon que les morceaux vifs
dn
Stnbat,
cxécutés gaiement au caneen fpiritu el, otlt
partl des contre·fens a plufleurs de ceu x qui les ont
entendus . Nous penCons lur cet artic!e il-peu- pre• com–
me
OQUS
faifloos
il
y
a
tres-peu de tems lur l'ufage
des
cors·de·chaiTe . On lait , pour
peu qu'on nit entendll
de
~eaux
aits italiens
~athétiques,
l'etf<t admirables que
cet tufirument y produtt; avanr cela nous n'aurions Ja–
mais _imaginé qu'il pO.t ette placé ailleurs que une fere
de Dtane.
A u refie, pour en revenir
il
la
gigt<e
,
comme elle
fe bat
a
deux tems, les
l~ran~ois
&
les
ltaliens l'ont
quelqucfois marquée d'utJ
2
au lieu d'un
~
, en
y
con –
[ervan t d'ailleurs la maniere de noter que nous avoos
dite.
(O)
G
1
HU N, (
Glog.
)
Les Arabes appellent ain!i
I'Oxus
des anciens, grande
&
célebre riviere d't\lie ,
qut prend fa
fource daos la province de TokhoreOan,
nu
pié du mont Imaüs . Elle
a
fon cours géoérnl du
couchant au levanr;
&
apres avoir coupé la Chowa–
refme en deux ,
&
Cépnré In Perle du Turkellan, elle
[e jette dnns la mer Cafpienne.
( D.
'J.)
GILB ERT!NS,
f.
m . pl.
(
Hift. ecclljiaft.)
ordre de religieux ainfl nommés de leur fondaretir Gil–
ben de Scmpringhand, daos la province de LineoIn ,
qui inltitua cet ordre l'an
1
148.
On o'
y
recevoit que des gens qui eulfent été ma.–
dés •
L~s ~ommes
luivoient
la regle de faim Augu,-
Dddd
:¡,
llin
1