GIN
<!es efprits caufé par
les plailirs de l'a.rtJour , par des
remedes ou des ma iadies.
On donne cene racine en poudre ou en infufioo dans
l'eau bouillante, depuis un fe
m
pule jufqu'a une dragme;
ou bien oo preod, par exemple, deux
fcrupules de
gim-eng
;
~coree
d'nrangc
&
de cirron , ana quinze
grains; de caftoreum, cinq grains: le tour érant pulvé–
rifé , on y a¡oCtc quelque conferve , pour en former
un bol.
Son odeur agréable, fa faveur douce un peu acre
m~lée de quelque amen
u
me, femblc indiquer
~u'elle
doit
potféd er des venus analogues
a
celles de l'aogélique
&
du méum.
Le P. Jartoux afsGre avoir éprouvé fur lui, pendant
qo'il étoit en Tanarie, ks verrus falutaires du
gim-eng,
apres un ttl épuifement de travail
&
de fatigue, qu'il
lle
pouvoit pas
m
eme fe tenir
a
cheval 'je fais me! me
que d'aurres perfonnes prétendenr avoir fait daos nos
ctimdtS
avec un fucccs furprenanr, Ja meme expérien·
ce. Ma'is de> medecins e<lkbres, fur le rtmoignage def–
<¡.uels on peut cerrainemenr compter
&
je deis memo
Boerhaave
a
la rere, m'onr dit qu'ils avoient donoé,
répété , prodigué en bol, en poodre, en infotioo, juf–
qu'a deux ooces enriere; de
gins-rng
du meilleur
&
do
plus cher, daos les cas ou il pouvou le mieux réoffir,
á
des gens qui le ddiroient
&
qui efpéroient beaucoup
de l'dfi cace de ce remede, fans oéaomoins en avoir
va
prefqoe d'autres ctfets marqués' que ceux d'une aug–
menration de force
&
de vivaciré daos le pouls.
Si l'on a de la peine
a
imagioer que
~es
peuples en–
tiers fa(J'en r
a
la longue un
fi
grand cas de certc raci–
·Oe, en s'abufanr perpétuellement fur le fucce;, il fau–
dra conclure qu'elle agir plus puirTamment rur leur corps
.que fur
les nórres , ou qu'elle po!Tede quand elle eft
fralche, des qualirés qu'elle perd par la véru
ilé,
par le
tranfport ,
&
avaot que de oous par venir . D 'ailleurs,
un
grand inconvénient de
li>n
urage en Europc , eft
<¡u'il
ell
rare d'en avoir de bonne lans vermoulure. Je
)te parle pas de foo prix, paree qu'il y a bien des gens
en ér ar de le payer,
fi
fc111 dficace y réportdoit.
M. Réneaume, dans
J'hift. de i'Mad. des Sciences,
mm.
17
t
8,
fait grand fond fur
l'hépatique, pour nous
coofoler du
gim-eng:
mais
ceue
plante vulnéraire eu·
ropéeooe ne r¿pund poiut aux propriérés amiboées a la
racine d'Afie.
.
De Jon dibít
a
la
Chi~te
&
en Europe
. Tour le
gins-eng
qu'on ramatfe en Tarrarie chaqoe aooée ,
&
donr
le
monr~nt
nous efl
incoooo , doit étre porté
a
la doüane de l'empereur de la Chine, qui en préleve
deux onces pour les droits de capitatioo de chaque tar–
tare employé
1i
cerre récolte; enfoite l'empereur paye
le furplus une
cert~ine
valeur,
&
fait
rev~ndre
tour ce
qu'il ne veut pas
a
un prix beaucoup plus haut dans
fon empire, od il ne fe débite qu'en fen nom; ce
dé
bit
cfl totl¡ours afsOré.
C'efl par ce mnyen que les nations européennes trafi–
quanres
a
la Chine , s'en p'ourvoyent,
&
en parriculier
Ja compagoie hollandoife de, l11des orientales, qui
~chete
prefGue tour celui qoi fe confomme en Europe.
]e
o'ai jamais pO
favoir la quanriré qu'elle en apporte
chaque aonée pour le débit. Les cnurri<rs d'
El
mllcrdam
auxquels Je me fui1 arlrerTé ,
&
qui pc>Uvoitm en
~tre
ioflruits. n'ont pas voulu
ft:
donner la pei11e d'tn faire
la re cherche:
ce
n'étoir-13 pour moi qu\m limpie objet
de curioliré ftérile; mais il y a telle connoi(fance de la
c onfommation de ccrraincs drogues propres
á
produire
)'exécution des proJets avanrageux au bien de l'érat, fi
ceux qiJi
le gnuvernenr prenoient
a
cceur ces
forres
d'objcts de commerce.
1
-
Autwrs fur
1~
gins-eng
. Les curieux peuvent con–
folter la
leme du
P.
J artoox, qui
eil
inférée daos les
lettres ldifiant. tome
X.
cutre que la figure qu'il
a
don–
née de ce
u
e pla11te eft vrai(J'emblablement la meilleure.
. L e P. Lafiteau,
mlm. fur le gim mg, Paris
1718,
111·12.
Kcempfer,
(Zmamitates exot. Lemgov
,
17 12,
¡,'4°.
Brey~ius
el
trar!l. de gins-eng. radi.e, Lug4.
Batav.
l706,
tn-4
.
Andr. Bleyer,
tphimtr nat. mrivf. dee. ij. obf.
1..
Chrift. Menrzelius ,
ibid. dec. ij.
ann.
5'·
obfervat.
:xxxjx.
avec des figures tirées des herbiers chinois,
&
amres aoreurs.
Sébaft ien
V
aillant ,
établi(fem. d'un genre d. plante
nommi
arialatlrum ,
4ant le gim- eng eft rme efpec.
.
Hanovre,
1
718,
in-4°.
Bernard Valentioi ,
hiftoria fimp/i{jt<m
rcformae~
1
firan&of.
1716,
in-fol.
GIN
Plocknet, dans fa
phytographie, Lond. 1696. in fol.
en a donné une a(fez bonne repréfcutation ,
tab.
t
o r
,..,m.
vij.
celie de Bontius efl
fauífe: celle de Ptfon ,
mantijJ arom.
194. n'efl pas exaae: celle de Care1by,
Lond.,
1748 ,
in-fol.
el1 d'une grande beauté.
f/oyez attffi la eh(fe de
Jacques
Fran~ui~
Vancer–
monpe, oo J'exrra•t de ceue thi!fe qui eft dans le
jor.r–
>Jal des Javam, Ol!ob.
1736.
Je n'ig1lore pas que nos voyageurs
a
la Chinc , ou
ceux qui úot écrir des defcriptions de ce pay;- la, oot
autli beauconp parlé du
gim-mg;
entr'
auues Jean
0-
gilby,
hi/1 . de la Chine, L ond.
I67.S,
tn- fol
eo an–
glois; 1• P. Martiní, daos loo
atlas;
le P. Kircker ,
dans fa
Chine i/l¡¡ftrfe;
le P. Tachard , daos fon
vo–
yage de Siam
; l'allreur d'e
1'
ambaf!ade deJ HollandotJ
a
la Chine, part.
11.
ch. iij.
k
P.
le Comte, dans
fes
mém_
de la Chine
,
tome l . p.
496.
&
beaucoup
d'aurres . Mais prefttue rous
les détaus de ces divers
aurenrs fonr faotifs, ou pour mieox dire, pleins
d'
er–
rcors.
(D.
'J.)
G
1O
D
DA H , (
Gfog.
) Quelques- uns écrivent
G.dda,
&
d'aurres
'Jedda,
&fe.
vil le
&
port de mer
an bord oriental de
la
me<
Rou~e
eo Arabie ; il s' y
fait un graod commerce, puifqo'on la regardc comme
le pon de la Mecque, dóm elle n'<fl qu'a la diflance
d'uoe demi· journée. Tour y eft cher JUfqu'
a
l'eau,
:l
caufe du grand abord de plufieun nations d¡tférenres ,
cutre que rous les environs fonr fablonneux, íncultes,
· &
flérilcs .
El
u refle la rade eft aífe'L !Ore, fuivant le
rapporr du medecin Poocer (
lett. •dif. tom.
lV.):
les
petits vai(J'eaux y font
a
flot, mais les gros ront obli–
gés de refler
a
une lieue.
Long.
58d. 28'.
lat.
22.
(D .
'J.)
G
[O
N U
L [ S,
f.
m. pi. (
Hift . mod.
) volontai–
res ou avamuriers daos les uoupes des Turcs, qui
les
melen t a celles des Zaims
&
des Timariots . Autre–
fois ils s'entreteooienr
a
leurs dépens ' daos l'efpérance
d'obtenir par quelqu'aa ion fignal ée la place d'uo 2a'im
ou d'un timariot morr
a
l'armée. Aujoord'hui les
Gio–
nuliJ
formen t un corps
dl'
cavalcrie
fof1mis
aox ordres
des vifirs, foos le commandernt:nr
d'
un colonel parti–
cu lier qu'on nomme
Gionuli ngnfi.
Daos les JOUrs de
cérémonie. ils porten! un habit
a
la hongroife ou
3
la
bofnienne. On croit que leur no
m
vieo t de'
gio11um
,
mor turc qui tignifie
impetuofité furieufe
, paree qu'elt
effet ils font fort inrrépides ,
&
s' npofent aux dangers
fans ménagemen r. Ricaur,
de l'cmpirc ottoman. (G)
G 1
ORA
S
H,
(
Géog.)
ville d' filie, de 1' Arabie
heureule, daos le Yemeo. Elle fubli!le par fes
taone–
ries, paree qo'elle eft lituéc daos un lieu -cooverr d'ar–
brcs do[lt l'écorce fert
a
appréter les pt8'UX.
Lat.
I7d.
(
D. '].)
G
1O V E
N
A
Z Z
O, (
Gtog. ) '}t<ve11acimn,
petire
vil le d' ltalie ao
royaome de Naples, dans
la rerre
de
Bari. Elle eft fur une montagne pres de la mer, mais
fans pon ; avec une
fimple plage
a
une
lieue E. de
Molfetta, deox
N.
O. de Bari, quatre
E.
de Trani.
L ong
34·
2s.
lat.
41. 33·
(D. '}.)
G 1
PO
N,
f.
m.
ter
me
de Corroyeur,
c'efl une
e–
fpece d' épooge ou de
lavette fatte de morceaux de
drap que les ouvriers qui s'en fervenr apptlknr
paines.
Les Corroyeurs
&
les Hongrieors employeo t
k
gipon
pour donncr le fuif
a
leurs peaux.
'
11
y a encere un au rre
gipon
dont les Corroyeurs
[e
f<J''ent pour appliquer fur le; peaux de 1' eau d' alun ,
quand ils veulent les metrrc en rooge ou
én
verd. Ces
arrifans fe
ferven t aum d' un
gipon
de ferge pour le
moüillage des peaux qu' ils appellent
vaches itirles.
f/oy_ez.
C
O R RO
Y
E R
&
C
U 1 R D
f
H
O N
C:
R 1E.
G 1R El F FE ,
f.
f.
(
Hift. nat. Zoolog.
)
gira ./fa,
animal quadrupede . Les Arabes les nommeot
z~tr7ta
pa
, les Latins l'appelloienr
&amtlo-pnrdalu,
paree que
fa peau rft parfemée de raches comme celles d'un léo–
pard,
&
qu'il a le cou long comme un chameau.
Be–
Ion a
vú
une
gi<a./fe
au Caire qui étoit tres- bclle
&
fort douce; fa tete reíTembloit
a
celle d'un cerf, quoi–
que moins groíTe; elle avoit de perites cornes moufies,
longues de
fix
uavers de doigt,
&
couvertes de poil,
celles de la fe melle font plus courtes.
Cwc
gira./fe
a–
voit les oreilles grandes comme cclles d'une vach.e
le
cou long , droit
&
mince , les crins déliés
&
les
1
a'm–
bes gréles; celles de dcvanr éroient fort loogues
&
cel–
les de derriere fort courres
a
proportion; les piés rer–
fembloient
a
ceus d'un bceuf; la queue defceodoit juC–
qu'aux jarrets,
&
étoit garnie de crins trois fois plus
gros
~u
e ceux .d' un cheval; elle avoit le corps
tres.
mincc
&
le potl blaoc
&
roux . Cet animal
a
les
ani-
to·
•