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GLA

nitre: mais J'art confilie

a

la charger d'one matiere

c~pablc de la rtduire en

glaco

fans ahérer fa tranfparen –

ce

el<

fon

inHammabilité;

&

c'ell ce qui arrive daos le

procédé qu'on vient d'indiqucr. (

D

'].)

G

LA

e

E ;

on appelle ainfi un verre poli

1

qui par le

rnoyen du teint

1

fcn daos les appartemens

it

réftéchir

la lumiere

1

a

repréfentcr tidelemool

&

a

muhiplier les

objcts: ce verre ell difpofé par miroirs ou par pan–

nea•Jx,

&

l'on en fait des Jambris de revetement . On

a trouvé depuis peu le fecret d'eo fondre

&

polir d'uoe

tr~s·grande

hauteor.

f/oyo:.

la fabrication des

glaces, au

mot V

E R R

1!

R

t

1! •

GLAel!,

m

terme de 'Joüaillitr,

fe dit de certains

défaots qui fe reocontr<ot dans le diamaos

1

pour avoir

été tirés avcc trop de violence des

veine~

de la mine.

Lorfqoe les

gla<es

Cont

trop contidérables daos

les dia–

mans, on e!l obligé de les fcier ou de les cliver.

V

o–

ye<.

D

1 A M A N T

&

eL 1 V E R.

D iil. de Comm.

G

L ACE'

1

adJ. (

Phyfi'l'")

zone gl:u!t

o

u

froide;

c'ell le nom qu'on a dooné

a

deux panies de la ter–

re , l'une méridiooale, l'autre feptentrionale, dont les

poles occupcnt

le milieu ,

&

qui s' étendent de-

\;1

:1

vingt-trois degrés

&

demi environ de part

&

d'au tre .

M.

de Maupenuis

1

daos fon

dif<ot~rJ

(ttr la figure de

la terre

1

oous a donné une idéc du froid qu'on éproo–

ve dans ces •wnes; l'ayant éprauv é lui·m!me peodant

l'hyver de t

736

a

1737 ,

qu'il pana

:l

Tornea en La–

ponie, fous le cercle poiaire, avec MM. Clairaut, Ca–

mus, le M onnier,

&(.

D es le

19

Seprerobre, on vit

de

la

glace

1

&

de la neige le

2 1 ;

pluoeurs endroits du

grand ft,·uve qui palfe

a

Torneo

1

étoient déjl glacés;

le premicr Novembre • il

commen~a

a

geler tres-fort;

&

des le Jendemain tout le grand Heuve fut pris,

&

la

neige vint bieu tOl convrir la glace .

Pendant une opération qai fu t faite fur

la

~lace

le

:1.1

Décembre,

le

froid fue

(j

grand que les do1g ts ge–

krent

:1

plufieurs

de

ceur qoi la faifoient; la langue

&

les levres fe colloicnt

&

fe geloient co111re

la

talfe ,

lor(qu'on •·oulolr boire de l'eau·de-vie, qui étoit la feo–

le liq ueur <¡o

1

on pQ r conf<rver alfez liquide pour la boí–

re,

&

ne s'eo arrnrhoieot que fanglantcs. Si on creo–

foil des poits profnnds dans la glac c pour avoir de

]

1

eau, ces puits étoient prefque auffi-tót •efermés ;

&

l'cau pouvoit a-peine parvenir liquide ¡ufqu':l la bouche .

Les maiíons ba!Tes de Torneo fe tFouvoient enfon–

cées jufqu'au tolt daos les neiges;

&

ces neigcs roQ –

jours tombantes ou pretes

a

tombcr ' ne pertnettoieot

guere au foleil de fe faire voir pendant quelques mo–

rnens

a

l'horifon vcrs le midi. L e froid fur

Íl

grand

dans le mois de

J

aovier, que eles thermometres de roer–

cure

1

ces

thermometres qo

1

oo fut furpris de voir de–

fcen dre en

1709

a

Paris

a

quatone

de~rés

au-deffus de

la eongelation , defcendirern alors

a

treote-fept degrés;

ceo~

d'efprit·de·vio gelerent. Lorfqu'on ouvroir la por–

te d'une chambre chaude

1

l'air de dehors couven ilfoit

fur le champ en neige la vapeur qui

s'y

trouvoit

1

&

en

formoit de grm tourbilloos blancs: lo fqu'oo fortoir, l'air

femb loit déchirer la poitrine; les· habitans d'un pays

fi

dur y perdent

quelqo~fois

le bras oo la jambe.

Quelquefois il

femble que le vent fooffie de toas les

cótés

1l

la fois

1

&

il lance la neige avec une telle im–

pétuofité, qu·en un moment tous les chemins fon t per–

dus.

Sur les autres phéoomeoes de ces climats pendaot

l'hyver

1

voy•<-

A uRo

RE

soR

E'A LE.

Le vent qui pendant tour J'hyver vient do nord

&

palfe fur les terres gelées de la Nouvelle-Zemble

1

rend

le pays arrofé par I'Oby

&

route la Sibérie

fi

froids,

qu'd Tobolsk

m~me

1

qui ell au cioquante-feptieme de–

gré, il n'y a point d'arbres fruitiers, randis qu'en Su

e–

de ,

a

Stockholrn,

&

rnéme

a

de plus hautes latitudes,

on a des arbres fruitiers

&

des légumes: cetre différen–

ce vient, dit

M.

de Buffo n, de ce que

la

mer Balti–

que

&

le golphe de Borñoie adoucilfent un peu la

ri–

gueur des vents du nord ; au lieu qu'en Sibérie il

n'y

a

rien qui puilfe tempérer l'aéHvité du froid : il oe fa1t

jarnais nuffi froid , cootioue - t·il , fur

les cótes de la

mer que daos l'iotérieur des

terres; il y a des plantes

qui polfeot l'hyver en picio

a

Londres,

&

qu'oo oe peut

conrerver

a

Paris.

Le pays do monde le plus

froid ell

le Spitzberg;

c'ell une !erre au

foiunte-dl>huitkme degré de latitu–

de

1

tou~e

formée de petites rnnntagnes aigues: .ces

m~:m­

tngoes r,nr compoíées de gravier

&

de certa1oes plcr–

res pl¡tes fernblables

3

des perites pierres d'ardoife

~ri­

fe , entaffées les unes fur les autres . Ces colhnes fe tor–

ment, difent l<s voyaJ!,eurs

de ces perites picrres ou de

ces gra•·i<rs que les veots

~moocellent;

elles croilfent

'I'•m•

VII.

GLA

60I

11

vOe d'reil

1

&

les matelots en décoovrent toos les ans

de ooo•·elles. On ne trouve dans ce pays que des reo–

nes qui pai!fem une petite hcrbe fort courte

&

de

la

rnou!fe. Au-delfus de ces petites muoragnes,

&

a

plus

d'uoe lieue de la mer.

00

a trouvé on mnt qui a•·oit

une poulie auachée

a

un de

tes bnu ts ; ce qui a fait

peofer que la mer p:llfoit aotrefois fur ces momagues ,

&

que ce pays ell tormé nouvellement;

i1

efi inhabité

&

inhabitable: le terrein qui forme ces petites monta–

goes n'a aucune liaifon ;

&

il en fon uoe vapeur ti froi–

de

&

fi pénétrante. qu'on ell gel¿ pour peo qu'on

y

demeure .

f/oyez

F'

R

o

1D

&

G

LA

e

1! •

Híft. na

l .

gEnlr.

&

particul. tom. l. (O)

G

LA

e

E R,

V.

a

éL

voyez

ci aprh

G

LA

e

l S •

Nous obferverons feolemcot ici,

1°.

qu'on pr¿pare

les fonds

fur

lefquels on veut

glacer,

beaucoup plus

clairs que les autres , particulicremcnt les grandes lu–

mieres qu'on fait quelquefois de blanc por .

Q ,,

laitTe

féch er ce fond; apri:s quoi on paffe detlus un

glacis

de

la couleur qo

1

0n ¡uge conveoable.

2°.

Qu'il y a une fa<;on de

glacer

qu'on nomme quel–

quefois

frottis,

plus

legere, mais dont on ne fe

(Í:rt

guere que lorfque l'on a fait quelqoe méprife , tel les

que d'avoir fait daos un tableau des parties de coukur

trop eotieres: alors on rrempe une brotfe avec Jaquel–

le on

a

pris

tr es·peu de la couleur qui convienr daos

une huile ou vern is qui la ren d extrememt nt

liq uide ;

&

on lai!fe plus ou moins de eette couleur ou

g lacis

en frottant la bro!Te fu r

les parties viciées de ce

ta–

bleau, pour les raccorder avec les autres.

3°.

Que

dan~

/11

Peillture en détrempe;

en prenant

la précautioo, en

glafant,

de pa!Tc r une couche de col–

le chaude fur le food qu'on veut

glactr;

&

lorfqu'elle

ell feche, de paUer detfus le

glacil

le

plus promptement

qu'oo peut

1

crainte de détrcmper le ddfous .

4°.

Qu'il ell encore une efpece de

glacis

qo'on ap–

pelle cornmunémenr

frottiJ,

qui fe fa11 avec une bro ffe

dans laquefle

il

n'y a prefque pnin t de cuuleur, fur les

endroits ou on le croit néeeffaire . (

R )

• G

LA

e e

R.

c'ell coller

d~s

étotfos

1

&

Icor doo–

ner le lu!lre aprcs les avoir collées. Pou r les cnller on

prend les rogn ures

&

les rae lores de parehcmin; no en

fait de la col le; on palfe cene col le quand elle ell fai–

te a·travers un tamis. Jl

faut qu'elle foir bien

fine

1

bien pure

&

bien tranfparente; on en étcnd legerement

(ur l'étoffe

a

coller avec un pinceau'

00

plíltót quand

elle e(l atTet délayée on y uempe l'étot!<; on loi laif–

fe prendre la colle

1

&

en(uite on

la

litre: c'ell un rra–

vail dur

&

pénible que cdui de lifTer . La tille des ou–

vriers qui

glacmt

les étoffes n'efl pas ditférente de cel–

le des Cartiers ; c'ell une prene arboutée par en haut

cootre une folive, fe mouvan t

11

chorniere

rnifanr ref–

fort, & garnie par en bas d'un corps dur & poli com–

me une picrre, un plateau de verre qu'on fair aller

&

venir

a

force de bras fur le corps

a

lilfer' qui fe trou–

ve forterntnt prelfé entre ln

litfoir<

&

un marbre , oo

une table unie

1

fulide

&

d'un bois dur

&

compaél: .

Voy•z. e

u

artici<J.

O o

glace

les perfcs, les iodieones

les toiles pelotes,

&(.

'

G

t.

A

e

1!

R

1

111

terme de

Confifmr,

c'ell orner des

plats de delfert d'une Corte de garuiture de fu ere

&

autres ingrédiens femblables .

'

G

LA

e

1!

R ,

termt dt T'ailleur,

qui tignitie

unir une

ltoff• a'Vtc fa dou61ur• ,

en y faifa

m

d'e!'pace

a

aotre

un

balli de loie ou de 61, afio qu'elles foien t plus unies

enfomble

&

ne plilfent poinr.

G

LA C l A

L,

adJ. (

P hyfi'l·

)

fe dir de ce qui

a

rapport

a

la glace'

&

fur tour d'un lieu qui abonde en

glace; ainfi nous appellons

mer glaúale

la partie

de

la

mer du nord qui etl pleine de glace. Les zones glacées

ou froides fonr appel lées auffi quelquefois

zonu gla&ia–

ln.

f/oyn

F'

R

o

1

o.

G

LA

e

E

&

G

LA e e'.

Plufieurs anciens n'ont pas cru que la mor pOt fe

geler;. mais la rner B•ltique

&

la mcr Blanche fe ge–

lent prefque rous les ans,

&

les mer< plus feptentrio–

nales fe gdent tous les hyvers . Le Zuiderzée rneme

fe gele fouvent en Hollande.

Les

Beuvcs

du nord tran(porrent dllns les mers une

prodigieuíe quantité de gla<;ons , qui venant

a

s'aceu –

mu ler, formen! ces ma!fes énormes de glace

fi

fune–

!les aux vopgeurs; uo des endro ts de la m.-r

glacia–

lr

ou elles Cunt

fe plus abondantn

1

ell le détroir de

Wait~ats

qui e(l gelé en eorier pendant

la plus gronde

panle de l'année; ces glaces font formées des gla.,:.

10

s

que le Beuve

Üby

tranfporte prefqae coorinuellemenr.

Elles

>

1

artacheot le Joug des córes,

&

s'élevem

a

une

bauteur contidérablc des deux cótes do détroit: le mi-

G

ggg

lieu