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616

GLA

do fer , do charbon de

terre ,

&

beaocoup de bois ;

Glatz

en latín modernc

Glatinum,

elt la ville capi–

tale,

&

a pour fa défenfe un bon chatean fur la mon–

tagne. Elle efl au bor<t de la N eiífe

&

aux frontieres

de la Soiéúe,

a

ícize lieues S. O. de Breslaw, trente–

ti><

N. O. de Prague,

cinquante-deu~

N. de Vienne.

Lonxit.

34·

¿1..

latit.

;o.

2).

(D. '].)

GLAU

HEN,ott

GLAUCHAU,(Géog .)

petite ville d'AIIemagne, en partie daos la Mifnie

&

en

partie daos le Voitgland fur la Mulde,

a

neuf milies

de Leipfick.

Long.

30. 10.

latit.

;o.

.í4·

Gwrges Agrícola a bien autrement illuflré

Glauchm

fa patrie, que le chateau des barons de Schonburg, qui

a

été batí pour décor<r cette vil le. Non- feulcmeot

Agricola a furpaífé tous les anciens daos

la

fcience des

métau

s,

mais il a fra yé aox modornes la route des con–

noinances daos cette partie, par foo admirable ouvrage

de re metallicá,

doot la premiere édition e(\ de Bale,

eo t)Ót,

in-fol.

&

la

meille~re

en t6f7. Ce profood

minéralogifle mourut

a

Chemmt7. le

2

t Novembre

1

í5i,

. agé de foíxante-un ans.

(D. '].)

GLAUCO

1

DE S,

C.

m. (

Hi[f. "at. Bot.)

geore

de plante

j

fleur en rofe, compofée de

fix

pétales ar–

rondis, difpofés en rond,

&

foí'uenus, comme dnns la

falicaire, par un calice fait en forme de baffin: ce ca!ice

efl g•and

a

proportion de la fleur ; il e(\ ,découpé en

douze rayons,

&

il

a

deux petits appendices

il

l'eX!érieur

de la bale. Le piflil

(on

du milieu de la fieur,

&

de·

vient daos la

íuite un fruit ou uoe coque arrondie for–

rnt'e por une petit< membrane tres-mince

&

traofparente.

Le fruit efl divífé en deux loges par une cloiíon ;

&

il re.nferme des femences tres-petites pour l'ordinaire

&

triangulaíre> , q uí rclfemblent en quelque

fa~on

a

des

t~tes

de vípere,

&

qui íont attachées au placenta: ces

fieurs

&

ces fru íts ont été obíervés

a

u microfcope.

Nova

plan~.

amer. gen.

&c.

par

M .

MicheP. (

1)

G

LA

U C O M E ,

C.

m. (

Medecine.)

-y•~•·"P."

,

,.>..rt.JIC.,~rtc

,

glaruoma,

de

)').rLuxlllt,

giaucuJ,

qua fignitic

Ull<

couleur me lée de Verd

&

de blanc,

OU

ce qu'on

appelle

la coulwr de mer,

c'efl le oom d'uuc ma iadie

des yeux, (ur le fiége de laquelle les auteurs ne s'ac·

cordent point.

Les uns prétendent que c'ert une lénon particuliere

du cryllalliH, qui conlírle dans une forte de· deiTeche–

ment de cet organe: de ce nombre efl Ma1tre-Jan, a·

vec la pi ílpart des anciens , qu i regardent cette maladic

comme une Corte de cataraél:e faulTe .

L es au tres veulent que ce (oit un vice du corps vi–

Iré, qui efl devenn opaque de tranfporent qu'íl efl na–

turellement: enfone que l'épaiffifit menr de l'humeur con·

tenue dans

le~

cellules de ce corps, le rend dífpo(é

a

réHéch;r

les rayons de lumiere gui devroicnt le traver–

fer, pour poner leurs impreffions fur

la rétine ;

&

de

cette réftexion contre nature réfulte la couleu¡ meo·.

tíonnée, qui donne foo nom

a

cctte maladie.

Ce dernier fentiment er1 adopté par

la plílpart des

modernes, tels qu'Heifler

&

les

plus favans ocolífles

de nos JOUrs: il

paro1t ne devoir érre fufceptible de

fournir aucun lieu de doute, n

1'

on fait a[tenlion que

tous les allteun tant anciens que modernes, fe réunif–

fant en ce point de regarder C<[te maladie comrne in–

Cilrable • Íor·tollt par

les

fecours de la Chírurgie, ce

jugement ne peut tornber que fur

le corps vitré, qui

ne peut point é1re enlevé: au

lieu que daos que! que

état que foir le cry!lallin, il íemble qu 'on peut toajou rs

temer de l'abaurc, o

u mieux

encore d'en faire

J'esna-

8ion,

&

de rétablir la vfie qui peut fuoflfler fans luí,

pourvíl qu'il n'y att poim de communication de fes lé-

1ions avec la partie du corps vitré dans lequel

il

efl en·

chftífé.

D'ailleurs le

gla11come

íemble ctre to[,jo urs facile

ii

dil1ioguer de la cataraél:e, en ce que la couleur cen–

tre natore qui le caraél érife, efl réfléchie d'une fllrfa–

ce profonde, éloignée dariere la pupille: au liell que

les couleurs de la catara8e íont fuperficielles

&

rout

proche des bords de l'uvée.

Quoi qu'il en foit, la maladie carJI8érifée par le fym–

ptome eífeotiel do

glatuome,

e!l preCque roílJoors une

maladie incurable; paree qu'on s'apper<;oit raremenr de

foo commencement; tems auquel on pourroir combat–

tre l'épaiffi lfcment qui fe forme, par

les fondans mer–

curiels

&

les nutres remedes appropriés, pour rendre la

tloidíté au• humeurs viciées ou les détourner de la par–

t ic alfe8ée'

17oyez

OE

1 L'

e

R y

STA

L L 1 N,

V

l'

R E'

(

C

O R P 5·).

(d)

Ceux en quí cene maladie cornmence

a

fe forrner,

6'irnagincm voir les objcts a·travers d'un nua¡¡e ou de

GLA

lo

fuméc;

&

quand elle efi •eotieremeut formée, ils. n'ap–

per<;oivem allcune lumiere,

&

nc voyent plus nen.

Les ancíens qui peofoient que la cataraél:e n'éroit qu'

une pellico le formée dans l'humeur aqueufe, regardoient

le

glaucome

ou opacité du cryOallin comme une mala–

die incurable . Aél:uellement qu'on a des connoilfances

pofitives f11r

le caraél:erc de la cataraél:e, on donne le

nom de

glatttome

ii

l'induration contre nature

&

a

l'o·

pacité du corps vitré.

Elle peut paffer pour incurable daos tes perfonnes

a–

gées,

&

m eme daos d'autres circonl1ances elle eO ex–

rn!mement difficile

a

guérir, les remedes eueroes o'é·

tant d'aucuoe lllilité

&

les internes n'offraot pas de gran–

des reífourccs :

ce~x

qui paroiiTent convenir le plus,

foot ceux dont on fe ícrt daos la goutte fereine.

!/oye::.

G ouT

TE

S

1!

RE¡ NE.

Julios Ca:far Claudinus,

con·

fu/t.

74·

donne un remede pour le

glatttome.

Ma1tre-Jao, daos foo

traiti do maladits de J'a?il,

diflinÍue ainfi

le

glautome

de la

cat~raél:e.

Le

glarteo·

me,

eloo

luí,

el\

une altération toute particulierc dn

cryllallin, par laquelle

il

fe de!feche, dimioue de vo–

lume, chaoge de couleur,

&

perd fa

tranfparenqe en

confen•aut fa figure natllrelle

&

devenant plus folidc.

Les flgnes qu'il donne pour diflinguer cette altération

d'avec la cararaae, font fort équivoques; ce qu'il af·

sil re le plus p9fitivernent,

c'e(l

que da

m

le

glaruome

la membrane qui recouvre le cryOallin n'efl point alté·

rée ; de-la les carara8es luifantes tui font trcs-fufpc8es,

daos la crainte qu'elles ne foient des

glaucomes

ou fauf–

fcs cataraél:es, ou pour

le

moins qu'elles n'en partici–

pen! . Cer auteor afsOre que les

glaucomes

font abfolu–

ment incurables .

(Y)

G LA

U C U

S,

f.

m. (

Mythologie

)

daos

b

F~ble, c'efl un dieu marin tils de Neptune

&

de Na'is,

felon Evaote,

&

(eIon Athénée d'Eubée

&

de Polybe,

tils

de Mercure. Daos l'hifioire,

G/auttts

n'étoit qu'

un habile pécheur de la ville d' A othédon en Boétic :

il favoit

li

bien plonger, qu'il alloít fouvent fou> l'eau

aborder dans des lieux écartés, pour

s'y

cacher quel–

quc tems;

&

lorfqu'il étoír de retour,

íl

fe

•·antoit

d'ai'OÍr paflé toot ce t•ms-la dans la compagnie de Thé–

tis, de Neptnne, d'Amphitrire, de Nérée, des

N é–

ré'I'des ,

&

des Triton> : cepe1tdant il eut

le

malheur

de fe noyer, o u peut-erre d'etre dévoré par quelquc

poillon; mais cet éveoement fervit

a

l'immortalifer.

Üll

publia daos tout le pays, qu'il avoit été chaogé en dieu

de

la mer;

&

cette merveille fut confacrée

d'~ge

en

ag~.

PhiloOrate efl prefque

le

feul qui mette

Glaruus

au

nombre des Td10ns ,

&

qui fe plai(e

a

le peindre fous

cette derniere forme, , Sa barbe, dit-il, ell hllmide

&

blanche;

(es

chevcux tui Hntteot fur les épaules;

fes fourcils épais fe rouchent

&

paroiífeot n'en fairc

, qu'un feul: fes bras font en maniere de nageoircs;

r.~

poitrine efl couverte d'hcrbes marines:

tout le reflc

de fon corps (e termine en poiiTon , dont la queue

fe rccourbe jufqu'aux reíos,

&

les alcyons volent fans

,

celfe autour de luí .

Ccpendanr la v.itle d' Anthédon pla<;a

Glaruus

au nflm·

brc des dieux m•rins, luí batit un temple,

&

luí oflfit

des facrjtices. Ce temple rendit des oraeles qui furent

confultés par les matelots;

&

l'endroit

m~me

ou

Glau–

c111

périr, devint

li

célebre, que Paufanias raconte que

de fon

toms on montroit encare le (aut de

GlaJScttt

c'efl-ii-d ire le rocher du haut duque! il

(e

jettOÍt dan;

la

mer.

Tant de reoommée engagea

les Poetes

&

quelqucs

autres auteurs,

:i

débiter for

GlartmJ

un grand nombre

de fables mutes merveílleofes. Euripide af.Ore que ce

dieu éroít l'interprerc de Nérée,

&

qu'íl prédifoit !'a–

venir avec les Néréi'des; c'e!l de lui-meme, aJOt'lte Ni–

cander, qu· Apollon apprit l'an de prophétifer: ce fut

luí, feIon A pollonius, qui fort ít du fond de< eaox fous

la figure d'oo die u m ario , pour aonancer aux A rgnnau–

tes que le deflin s'oppofoir au voyage d'H crcule dans

la Colchide ,

&

qo'il avoir bien faít de l'abandonner.

Ovide ne pouvant enchérir fur le don de prophétie donr

on avoit honoré

Glaums,

fe mit

ii

hroder l'hirtoire de

fa métamorphofe:

il

nous dít

:i

ce fu¡et que ce famcux

pecheur ayaot prís un jour quelques poiífons, íl les pofa

(ur le ri"age,

&

s'apper~ut

que 1' attouchemeot d' une

certaine herbe leur redonooit leur premiere vigueur,

&

]es faifoit fauler daos la m er: curíeu

1

de tenter fur lui–

méme l'expérience de cene hcrbe, il en eut

:l

peine

maché, qu'il (eotit un

li

grand defir de chaoger de na–

tore. que ne pouvaor

y

réfiOer , il

(e

précipita (ur le

champ ao food des eau!. L 'Océan

&

Thétis le vo-

yaor