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GLA
do fer , do charbon de
terre ,
&
beaocoup de bois ;
Glatz
en latín modernc
Glatinum,
elt la ville capi–
tale,
&
a pour fa défenfe un bon chatean fur la mon–
tagne. Elle efl au bor<t de la N eiífe
&
aux frontieres
de la Soiéúe,
a
ícize lieues S. O. de Breslaw, trente–
ti><
N. O. de Prague,
cinquante-deu~
N. de Vienne.
Lonxit.
34·
¿1..
latit.
;o.
2).
(D. '].)
GLAU
HEN,ott
GLAUCHAU,(Géog .)
petite ville d'AIIemagne, en partie daos la Mifnie
&
en
partie daos le Voitgland fur la Mulde,
a
neuf milies
de Leipfick.
Long.
30. 10.
latit.
;o.
.í4·
Gwrges Agrícola a bien autrement illuflré
Glauchm
fa patrie, que le chateau des barons de Schonburg, qui
a
été batí pour décor<r cette vil le. Non- feulcmeot
Agricola a furpaífé tous les anciens daos
la
fcience des
métau
s,
mais il a fra yé aox modornes la route des con–
noinances daos cette partie, par foo admirable ouvrage
de re metallicá,
doot la premiere édition e(\ de Bale,
eo t)Ót,
in-fol.
&
la
meille~re
en t6f7. Ce profood
minéralogifle mourut
a
Chemmt7. le
2
t Novembre
1
í5i,
. agé de foíxante-un ans.
(D. '].)
GLAUCO
1
DE S,
C.
m. (
Hi[f. "at. Bot.)
geore
de plante
j
fleur en rofe, compofée de
fix
pétales ar–
rondis, difpofés en rond,
&
foí'uenus, comme dnns la
falicaire, par un calice fait en forme de baffin: ce ca!ice
efl g•and
a
proportion de la fleur ; il e(\ ,découpé en
douze rayons,
&
il
a
deux petits appendices
il
l'eX!érieur
de la bale. Le piflil
(on
du milieu de la fieur,
&
de·
vient daos la
íuite un fruit ou uoe coque arrondie for–
rnt'e por une petit< membrane tres-mince
&
traofparente.
Le fruit efl divífé en deux loges par une cloiíon ;
&
il re.nferme des femences tres-petites pour l'ordinaire
&
triangulaíre> , q uí rclfemblent en quelque
fa~on
a
des
t~tes
de vípere,
&
qui íont attachées au placenta: ces
fieurs
&
ces fru íts ont été obíervés
a
u microfcope.
Nova
plan~.
amer. gen.
&c.
par
M .
MicheP. (
1)
G
LA
U C O M E ,
C.
m. (
Medecine.)
-y•~•·"P."
,
,.>..rt.JIC.,~rtc
,
glaruoma,
de
)').rLuxlllt,
giaucuJ,
qua fignitic
Ull<
couleur me lée de Verd
&
de blanc,
OU
ce qu'on
appelle
la coulwr de mer,
c'efl le oom d'uuc ma iadie
des yeux, (ur le fiége de laquelle les auteurs ne s'ac·
cordent point.
Les uns prétendent que c'ert une lénon particuliere
du cryllalliH, qui conlírle dans une forte de· deiTeche–
ment de cet organe: de ce nombre efl Ma1tre-Jan, a·
vec la pi ílpart des anciens , qu i regardent cette maladic
comme une Corte de cataraél:e faulTe .
L es au tres veulent que ce (oit un vice du corps vi–
Iré, qui efl devenn opaque de tranfporent qu'íl efl na–
turellement: enfone que l'épaiffifit menr de l'humeur con·
tenue dans
le~
cellules de ce corps, le rend dífpo(é
a
réHéch;r
les rayons de lumiere gui devroicnt le traver–
fer, pour poner leurs impreffions fur
la rétine ;
&
de
cette réftexion contre nature réfulte la couleu¡ meo·.
tíonnée, qui donne foo nom
a
cctte maladie.
Ce dernier fentiment er1 adopté par
la plílpart des
modernes, tels qu'Heifler
&
les
plus favans ocolífles
de nos JOUrs: il
paro1t ne devoir érre fufceptible de
fournir aucun lieu de doute, n
1'
on fait a[tenlion que
tous les allteun tant anciens que modernes, fe réunif–
fant en ce point de regarder C<[te maladie comrne in–
Cilrable • Íor·tollt par
les
fecours de la Chírurgie, ce
jugement ne peut tornber que fur
le corps vitré, qui
ne peut point é1re enlevé: au
lieu que daos que! que
état que foir le cry!lallin, il íemble qu 'on peut toajou rs
temer de l'abaurc, o
u mieux
encore d'en faire
J'esna-
8ion,
&
de rétablir la vfie qui peut fuoflfler fans luí,
pourvíl qu'il n'y att poim de communication de fes lé-
1ions avec la partie du corps vitré dans lequel
il
efl en·
chftífé.
D'ailleurs le
gla11come
íemble ctre to[,jo urs facile
ii
dil1ioguer de la cataraél:e, en ce que la couleur cen–
tre natore qui le caraél érife, efl réfléchie d'une fllrfa–
ce profonde, éloignée dariere la pupille: au liell que
les couleurs de la catara8e íont fuperficielles
&
rout
proche des bords de l'uvée.
Quoi qu'il en foit, la maladie carJI8érifée par le fym–
ptome eífeotiel do
glatuome,
e!l preCque roílJoors une
maladie incurable; paree qu'on s'apper<;oit raremenr de
foo commencement; tems auquel on pourroir combat–
tre l'épaiffi lfcment qui fe forme, par
les fondans mer–
curiels
&
les nutres remedes appropriés, pour rendre la
tloidíté au• humeurs viciées ou les détourner de la par–
t ic alfe8ée'
17oyez
OE
1 L'
e
R y
STA
L L 1 N,
V
t·
l'
R E'
(
C
O R P 5·).
(d)
Ceux en quí cene maladie cornmence
a
fe forrner,
6'irnagincm voir les objcts a·travers d'un nua¡¡e ou de
GLA
lo
fuméc;
&
quand elle efi •eotieremeut formée, ils. n'ap–
per<;oivem allcune lumiere,
&
nc voyent plus nen.
Les ancíens qui peofoient que la cataraél:e n'éroit qu'
une pellico le formée dans l'humeur aqueufe, regardoient
le
glaucome
ou opacité du cryOallin comme une mala–
die incurable . Aél:uellement qu'on a des connoilfances
pofitives f11r
le caraél:erc de la cataraél:e, on donne le
nom de
glatttome
ii
l'induration contre nature
&
a
l'o·
pacité du corps vitré.
Elle peut paffer pour incurable daos tes perfonnes
a–
gées,
&
m eme daos d'autres circonl1ances elle eO ex–
rn!mement difficile
a
guérir, les remedes eueroes o'é·
tant d'aucuoe lllilité
&
les internes n'offraot pas de gran–
des reífourccs :
ce~x
qui paroiiTent convenir le plus,
foot ceux dont on fe ícrt daos la goutte fereine.
!/oye::.
G ouT
TE
S
1!
RE¡ NE.
Julios Ca:far Claudinus,
con·
fu/t.
74·
donne un remede pour le
glatttome.
Ma1tre-Jao, daos foo
traiti do maladits de J'a?il,
diflinÍue ainfi
le
glautome
de la
cat~raél:e.
Le
glarteo·
me,
eloo
luí,
el\
une altération toute particulierc dn
cryllallin, par laquelle
il
fe de!feche, dimioue de vo–
lume, chaoge de couleur,
&
perd fa
tranfparenqe en
confen•aut fa figure natllrelle
&
devenant plus folidc.
Les flgnes qu'il donne pour diflinguer cette altération
d'avec la cararaae, font fort équivoques; ce qu'il af·
sil re le plus p9fitivernent,
c'e(l
que da
m
le
glaruome
la membrane qui recouvre le cryOallin n'efl point alté·
rée ; de-la les carara8es luifantes tui font trcs-fufpc8es,
daos la crainte qu'elles ne foient des
glaucomes
ou fauf–
fcs cataraél:es, ou pour
le
moins qu'elles n'en partici–
pen! . Cer auteor afsOre que les
glaucomes
font abfolu–
ment incurables .
(Y)
G LA
U C U
S,
f.
m. (
Mythologie
)
daos
b
F~ble, c'efl un dieu marin tils de Neptune
&
de Na'is,
felon Evaote,
&
(eIon Athénée d'Eubée
&
de Polybe,
tils
de Mercure. Daos l'hifioire,
G/auttts
n'étoit qu'
un habile pécheur de la ville d' A othédon en Boétic :
il favoit
li
bien plonger, qu'il alloít fouvent fou> l'eau
aborder dans des lieux écartés, pour
s'y
cacher quel–
quc tems;
&
lorfqu'il étoír de retour,
íl
fe
•·antoit
d'ai'OÍr paflé toot ce t•ms-la dans la compagnie de Thé–
tis, de Neptnne, d'Amphitrire, de Nérée, des
N é–
ré'I'des ,
&
des Triton> : cepe1tdant il eut
le
malheur
de fe noyer, o u peut-erre d'etre dévoré par quelquc
poillon; mais cet éveoement fervit
a
l'immortalifer.
Üll
publia daos tout le pays, qu'il avoit été chaogé en dieu
de
la mer;
&
cette merveille fut confacrée
d'~ge
en
ag~.
PhiloOrate efl prefque
le
feul qui mette
Glaruus
au
nombre des Td10ns ,
&
qui fe plai(e
a
le peindre fous
cette derniere forme, , Sa barbe, dit-il, ell hllmide
&
blanche;
(es
chevcux tui Hntteot fur les épaules;
fes fourcils épais fe rouchent
&
paroiífeot n'en fairc
, qu'un feul: fes bras font en maniere de nageoircs;
r.~
poitrine efl couverte d'hcrbes marines:
tout le reflc
de fon corps (e termine en poiiTon , dont la queue
fe rccourbe jufqu'aux reíos,
&
les alcyons volent fans
,
celfe autour de luí .
Ccpendanr la v.itle d' Anthédon pla<;a
Glaruus
au nflm·
brc des dieux m•rins, luí batit un temple,
&
luí oflfit
des facrjtices. Ce temple rendit des oraeles qui furent
confultés par les matelots;
&
l'endroit
m~me
ou
Glau–
c111
périr, devint
li
célebre, que Paufanias raconte que
de fon
toms on montroit encare le (aut de
GlaJScttt
c'efl-ii-d ire le rocher du haut duque! il
(e
jettOÍt dan;
la
mer.
Tant de reoommée engagea
les Poetes
&
quelqucs
autres auteurs,
:i
débiter for
GlartmJ
un grand nombre
de fables mutes merveílleofes. Euripide af.Ore que ce
dieu éroít l'interprerc de Nérée,
&
qu'íl prédifoit !'a–
venir avec les Néréi'des; c'e!l de lui-meme, aJOt'lte Ni–
cander, qu· Apollon apprit l'an de prophétifer: ce fut
luí, feIon A pollonius, qui fort ít du fond de< eaox fous
la figure d'oo die u m ario , pour aonancer aux A rgnnau–
tes que le deflin s'oppofoir au voyage d'H crcule dans
la Colchide ,
&
qo'il avoir bien faít de l'abandonner.
Ovide ne pouvant enchérir fur le don de prophétie donr
on avoit honoré
Glaums,
fe mit
ii
hroder l'hirtoire de
fa métamorphofe:
il
nous dít
:i
ce fu¡et que ce famcux
pecheur ayaot prís un jour quelques poiífons, íl les pofa
(ur le ri"age,
&
s'apper~ut
que 1' attouchemeot d' une
certaine herbe leur redonooit leur premiere vigueur,
&
]es faifoit fauler daos la m er: curíeu
1
de tenter fur lui–
méme l'expérience de cene hcrbe, il en eut
:l
peine
maché, qu'il (eotit un
li
grand defir de chaoger de na–
tore. que ne pouvaor
y
réfiOer , il
(e
précipita (ur le
champ ao food des eau!. L 'Océan
&
Thétis le vo-
yaor
•