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GEN
p~cher
l'ean
de
la
pénérrcr . On fait fondre du fuir,
&
avec u
o
gros pinceau de poil de porc, on
en
cou–
vre emieremeor les
gcnor.illeres,
elles fonr alors en é–
rar
d'etr~
employées en garnirures ou ci'erre rirées
a
la
maio.
Le fourreao fert
a
foílrenir for l'eau la parrie fur Ia–
quellc
il
efl
auaché; quanr
a
la gorge
elle
ell foOre-
C
OM POS IT IONS
por¡r genouil/crcJ de
Co
M
Pos r
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r o Ns. SALP E
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RE. PoussrER.
Uv.
•nt.
J.r.
liv.
onc.
gr.
FEIJ ANClEN ...
1
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FEU CoMMUN . .
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1
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FEO CFIJN
015 ..
1
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G E N RE ,
f.
m.
terme de Grammaire
.
Genrc
ou
tlajfe'
daos l'ufage ordinairc, four a-peu-pres fyoony–
mes,
&
íignitienr une colleél:ion d'objers réuois !ous un
poinr de v(ie qui leur efl commuo
&
propre:
il
e(l af–
fez narurel de croire que c'ell daos le meme feos que
le mor
genre
a été inrrociuir d'abord dans la Grnmmai–
re
,
&
qu'on n'a voulu 'rnarquer par ce mot qu'une
cla!fe de noms réunis fous un poim de vtte commun
qui leur ell cxclullvemeot propre. La dillinélion des
fexes femble avoir occallonné celle des
genres
pris daos
ce feos, puifqu'on a di!lingué le
gcnrc
mafculin
&
le
gmre
féminin , & que ce fonr les deux feuls mem–
bres de cwe dillriburion dans prefque
toutes
les lan–
gues qui en onr fair ufage. A s'eo tenir done rigoureu–
femenr
~
cetre confidération, les ooms feuls des ani–
maux devroient avoir un
gen
re;
les noms des males
feroieor du
genre
maículin; ceux des fe melles, du
gen–
re
féminin : les aurres ooms ou ne feroieot d'aocun
gmre
relatif au fexe , oo ce
genre
n'aoroit au fexe qu'
ur1 rapport d'exclullon,
&
alors le nom de
genre
ncll-
1re
lui conviendroir affe1. : c'e(l en effer íous ce oom
que l'on déíigne le troilleme
genre,
daos les
langucs
qui en oot admis rrois .
Mais
il
ne faur pas s'imaginer que la diflinélion des
fexes air éré le morif de cette diflriburion des noms ;
elle n'en a été roor·au-plus que le modele & la regle
jufqu'a un cerrain poinr ; la preuve en efl
íeofible .
11
y a daos routes les langues une infiniré de noms ou
mafculins ou féminins, door les objers n'onr & ne peu–
venr avo;r aocuo fexe, tels que les noms des érres ina–
oimés & les noms abflraits qu'il ell
fi
facile
&
fi ordi–
naire de moltiplier : mais la religion, les mreurs, & le
génie des différens peuples fondareurs des langues, peu–
veot leur avoir fair appercevoir daos ces ob¡ers des re·
)ations réelles ou feintes' prochaioes ou éloignées '
a
!'un ou l'autrc des deux fexes; & cela aura fuffi pour
en rapporter les noms
~
l'on des deux
genres.
Aioll les Latins, par exemple, door la rr:ligion
for
décidée avam la langue, & qui admettoient des dicux
& des dée!fes, avec la cooformarion, les foiblefTcs
&
les furcurs des fexes, o'ont peur-erre placé da
m
le
gen–
re
mafculin les noms commuos
&
les noms propres des
verm,
wntm, Artfter,
Zephyr~ts,
&c. ceux des !leoves,
f/~tvittJ,
Garrnnna, Tiberis,
&c. les noms
aer, ignii,
fol,
&
une infiuiré d'aotres, que paree que
leur my–
thologie faiíoit prélider des dieux
a
la manutenrion de
ces erres. Ce feroit apparemmcnt par une raifon con–
traire qo'ils auroienr rapporré au
genre
fémioin les noms
abflrairs des paffions, des verrus, des vices, des rnala–
dies, des fciences,
&r.
paree qu'ils avoienr érigé pref–
qoe rous ces ob¡ets en aurant de dée!fes, ou qu'ils les
croyoienr fous le gouvernemem immédiar de quelque
divioité femelle.
Les Romains qui fureot laboureurs des qu'ils furent
en fociété polirique, regardereor la rerre
&
fes parries
comme aotanr de meres qui nourri!foieor les hommes.
Ce far fans doure une raifoo d'analogie pour déclarer
féminios les noms des régioos , des provioces, des iles,
des villes,
&c.
Des vOes particolieres tiserent les
genreJ
d'uoe
iofi–
niré d' autres noms. Les ooms des arbres fauvages,
oleafier, pinafler,
&c. furent regardés comme mafco–
lins' paree que femblables aux males' ils demeorenr en
GEN
nue par le vnide qui fe fair daos la
fof~e
a
mefure que
la mariere eoOammée en fort, la coudore do fourreao
leur dorme un mouvemeot inégal
&
rorrueux ,
&
le
pouffier dont on a mis une dcmi·charge, aprcs rrois
charges de compolition, les_ fait élancer en l'nir, lorf–
que le feu parvieot
a
cene matiere.
MaiJuel de l'arti–
jhier.
di.-. ligncs de
diam~tr~
int.éricur.
SOOFRE. CHARDON. SAn LE des
2.0
&
3•
ordres .
lit!.
one.
gr.
li'P.
onc.
&•·
Uv.
1nt.
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3
4
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3
4
o
7
o
quelque forre flériles,
fi
on ne les allic avec quelque au–
tre efpece d'arbres froiriers. Ceux-ci au conrraire por–
renten eux·mcmes leurs fruirs comme des meres; leors
noms d(lrcnt érre feminins . Les minéraox
&
les moo–
llres foot produirs & ne prodoifent rien; les uns n'ont
poior de fexe, les aurres en ont en vain: de-la le
gen–
re
neutre pour les noms
metallttm, tmmm,
''" ,
&c.
&
pour le nom
monflrum,
qui e(! en quelque forre la dé–
norninarion commuoe des crimes
fluprum
,
furtum
,
mendacirtm,
&c. paree qu'on ne doir efleél:ivemenr le>
envifager qu'avec l'horreur qui e!l dOe aux. mooflres,
& que ce fonr de vrais mon!lres daos l'ordre moral.
D'aurres peuples qui auronr envifagé les chofes foos
d'aurres afpeéls, auronr réglé les
gen
res
d'uoe maniere
toare différente; ce qoi fera maículin daos une langue
fera féminio daos une aurre: mais décidés par des con–
Gdérations puremenr arbirraires, ils ne pourronr tous é·
tablir pour leors
genres
que des regles fUJettes
il
quan–
tité d'cxceptioos. Quelques eoms fcronr
d'
un
gcnre
par la raifon du fexe, d'autres
J.
caufe de leur reroni–
naifoo , un grand nombre par por caprice ; & ce der–
nier príncipe de dérermination fe manifefle afTe'L par la
diverllté des
genres
attribués
a
un m.!me nom daos les
divers
~ges
de la
m~me
laogue.
&
íoovenr daos le me–
me age.
/1/'IJus
en !ario avoir éré mafculin daos !'ori–
gine,
&
devint enfuire féminio; en
fran~ois
na'l!ire
,
qoi éroir aurrefois fémioin, ell aujourd'hui mafculin ;
d~tehé
efl encare mafculin ou féminin .
Ce feroit done une peine ioutile , daos quelque lan–
gue que ce fOt, que de vouloir chercher ou érablir des
regles propres
a
faire conno?rre les
genres
des noms :
il n'y a que l'ufage qui pui!fe en dooner la connoi!fan–
ce ; & quaod quelques- uos de nos grammairiens out
fuggéré comme un moyen de reconnoirre les
gmrcs
,
J'applicarion de l'article
le
ou
la
au oom dont cfl que–
flioo, ils n'onr pas pris garde <jo'il falloir déja conno1-
rre le
gcnrc
de ces noms pour y appliquer avec JO!leC–
fe l'un ou l'aurre de ces deux arricles.
.Mais ce qu'il
y
a d'urile
a
remarquer fur les
gm–
rn ,
e'e(! leur vérirable deflinarioo daos l'art de la pa–
role, leur vraie fooélion grammaticale, leur fervice ré<l:
car voila ce qui doit en confliruer la narure & ·en lixer
la défioition. Or un flmple coup-d'reil fur
les
parries
du difcours 3!fUJeltÍeS
a
l'inflUeOCC des
genru,
Ya nOOS
en apprendre l'ufage,
&
en meme rems le vrai molif'
de
leor inflirurion.
Les noms préfentent
a
l'efprit les idées des objets
confidérés comme éranr ou pouvanr étre les
fujers de
diverfes modificarions ,
m~is
fans aucone attenrion dé–
rerminée
a
ces modilications .
Les
moditications elles–
memes peuveot
~rre
les fu¡ets d'autres modificarions ;
&
envifagées fous ce poinr de vüe, elles ont auffi lcurs
noms comme les fubflaoces.
Les adJeétifs préfentent
a
l'eíprit la combinaifon du
moditicatioos avec leurs fujers: rnais en déterminanr pré–
ciférnenr la modificarían renfermée dans leur valeur, ils
n'indiquent le fojer qoe d'une maniere vagoe , qui leor
lai!fe la liberté de s'adaprer aux noms de reos les obJers
fufceptibles de la m¿me modificarion:
ttn grand eha–
peau, une grande diffiwlti,
&c.
Poor rendre fen6ble par une application décidée, le
rapport vague des adjeél:ifs aux noms, oo leur a don–
oé daos prefque tootes les
laogues les memes formes
ae-