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520

GEN

p~cher

l'ean

de

la

pénérrcr . On fait fondre du fuir,

&

avec u

o

gros pinceau de poil de porc, on

en

cou–

vre emieremeor les

gcnor.illeres,

elles fonr alors en é–

rar

d'etr~

employées en garnirures ou ci'erre rirées

a

la

maio.

Le fourreao fert

a

foílrenir for l'eau la parrie fur Ia–

quellc

il

efl

auaché; quanr

a

la gorge

elle

ell foOre-

C

OM POS IT IONS

por¡r genouil/crcJ de

Co

M

Pos r

T

r o Ns. SALP E

T

RE. PoussrER.

Uv.

•nt.

J.r.

liv.

onc.

gr.

FEIJ ANClEN ...

1

o o

o

o o

FEU CoMMUN . .

o

o

o

1

o o

FEO CFIJN

015 ..

1

o

o

o

o o

G E N RE ,

f.

m.

terme de Grammaire

.

Genrc

ou

tlajfe'

daos l'ufage ordinairc, four a-peu-pres fyoony–

mes,

&

íignitienr une colleél:ion d'objers réuois !ous un

poinr de v(ie qui leur efl commuo

&

propre:

il

e(l af–

fez narurel de croire que c'ell daos le meme feos que

le mor

genre

a été inrrociuir d'abord dans la Grnmmai–

re

,

&

qu'on n'a voulu 'rnarquer par ce mot qu'une

cla!fe de noms réunis fous un poim de vtte commun

qui leur ell cxclullvemeot propre. La dillinélion des

fexes femble avoir occallonné celle des

genres

pris daos

ce feos, puifqu'on a di!lingué le

gcnrc

mafculin

&

le

gmre

féminin , & que ce fonr les deux feuls mem–

bres de cwe dillriburion dans prefque

toutes

les lan–

gues qui en onr fair ufage. A s'eo tenir done rigoureu–

femenr

~

cetre confidération, les ooms feuls des ani–

maux devroient avoir un

gen

re;

les noms des males

feroieor du

genre

maículin; ceux des fe melles, du

gen–

re

féminin : les aurres ooms ou ne feroieot d'aocun

gmre

relatif au fexe , oo ce

genre

n'aoroit au fexe qu'

ur1 rapport d'exclullon,

&

alors le nom de

genre

ncll-

1re

lui conviendroir affe1. : c'e(l en effer íous ce oom

que l'on déíigne le troilleme

genre,

daos les

langucs

qui en oot admis rrois .

Mais

il

ne faur pas s'imaginer que la diflinélion des

fexes air éré le morif de cette diflriburion des noms ;

elle n'en a été roor·au-plus que le modele & la regle

jufqu'a un cerrain poinr ; la preuve en efl

íeofible .

11

y a daos routes les langues une infiniré de noms ou

mafculins ou féminins, door les objers n'onr & ne peu–

venr avo;r aocuo fexe, tels que les noms des érres ina–

oimés & les noms abflraits qu'il ell

fi

facile

&

fi ordi–

naire de moltiplier : mais la religion, les mreurs, & le

génie des différens peuples fondareurs des langues, peu–

veot leur avoir fair appercevoir daos ces ob¡ers des re·

)ations réelles ou feintes' prochaioes ou éloignées '

a

!'un ou l'autrc des deux fexes; & cela aura fuffi pour

en rapporter les noms

~

l'on des deux

genres.

Aioll les Latins, par exemple, door la rr:ligion

for

décidée avam la langue, & qui admettoient des dicux

& des dée!fes, avec la cooformarion, les foiblefTcs

&

les furcurs des fexes, o'ont peur-erre placé da

m

le

gen–

re

mafculin les noms commuos

&

les noms propres des

verm,

wntm, Artfter,

Zephyr~ts,

&c. ceux des !leoves,

f/~tvittJ,

Garrnnna, Tiberis,

&c. les noms

aer, ignii,

fol,

&

une infiuiré d'aotres, que paree que

leur my–

thologie faiíoit prélider des dieux

a

la manutenrion de

ces erres. Ce feroit apparemmcnt par une raifon con–

traire qo'ils auroienr rapporré au

genre

fémioin les noms

abflrairs des paffions, des verrus, des vices, des rnala–

dies, des fciences,

&r.

paree qu'ils avoienr érigé pref–

qoe rous ces ob¡ets en aurant de dée!fes, ou qu'ils les

croyoienr fous le gouvernemem immédiar de quelque

divioité femelle.

Les Romains qui fureot laboureurs des qu'ils furent

en fociété polirique, regardereor la rerre

&

fes parries

comme aotanr de meres qui nourri!foieor les hommes.

Ce far fans doure une raifoo d'analogie pour déclarer

féminios les noms des régioos , des provioces, des iles,

des villes,

&c.

Des vOes particolieres tiserent les

genreJ

d'uoe

iofi–

niré d' autres noms. Les ooms des arbres fauvages,

oleafier, pinafler,

&c. furent regardés comme mafco–

lins' paree que femblables aux males' ils demeorenr en

GEN

nue par le vnide qui fe fair daos la

fof~e

a

mefure que

la mariere eoOammée en fort, la coudore do fourreao

leur dorme un mouvemeot inégal

&

rorrueux ,

&

le

pouffier dont on a mis une dcmi·charge, aprcs rrois

charges de compolition, les_ fait élancer en l'nir, lorf–

que le feu parvieot

a

cene matiere.

MaiJuel de l'arti–

jhier.

di.-. ligncs de

diam~tr~

int.éricur.

SOOFRE. CHARDON. SAn LE des

2.0

&

3•

ordres .

lit!.

one.

gr.

li'P.

onc.

&•·

Uv.

1nt.

!:'·

o

4

o

o

4

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o

f

o

o

o

o

o

3

4

o

3

4

o

7

o

quelque forre flériles,

fi

on ne les allic avec quelque au–

tre efpece d'arbres froiriers. Ceux-ci au conrraire por–

renten eux·mcmes leurs fruirs comme des meres; leors

noms d(lrcnt érre feminins . Les minéraox

&

les moo–

llres foot produirs & ne prodoifent rien; les uns n'ont

poior de fexe, les aurres en ont en vain: de-la le

gen–

re

neutre pour les noms

metallttm, tmmm,

''" ,

&c.

&

pour le nom

monflrum,

qui e(! en quelque forre la dé–

norninarion commuoe des crimes

fluprum

,

furtum

,

mendacirtm,

&c. paree qu'on ne doir efleél:ivemenr le>

envifager qu'avec l'horreur qui e!l dOe aux. mooflres,

& que ce fonr de vrais mon!lres daos l'ordre moral.

D'aurres peuples qui auronr envifagé les chofes foos

d'aurres afpeéls, auronr réglé les

gen

res

d'uoe maniere

toare différente; ce qoi fera maículin daos une langue

fera féminio daos une aurre: mais décidés par des con–

Gdérations puremenr arbirraires, ils ne pourronr tous é·

tablir pour leors

genres

que des regles fUJettes

il

quan–

tité d'cxceptioos. Quelques eoms fcronr

d'

un

gcnre

par la raifon du fexe, d'autres

J.

caufe de leur reroni–

naifoo , un grand nombre par por caprice ; & ce der–

nier príncipe de dérermination fe manifefle afTe'L par la

diverllté des

genres

attribués

a

un m.!me nom daos les

divers

~ges

de la

m~me

laogue.

&

íoovenr daos le me–

me age.

/1/'IJus

en !ario avoir éré mafculin daos !'ori–

gine,

&

devint enfuire féminio; en

fran~ois

na'l!ire

,

qoi éroir aurrefois fémioin, ell aujourd'hui mafculin ;

d~tehé

efl encare mafculin ou féminin .

Ce feroit done une peine ioutile , daos quelque lan–

gue que ce fOt, que de vouloir chercher ou érablir des

regles propres

a

faire conno?rre les

genres

des noms :

il n'y a que l'ufage qui pui!fe en dooner la connoi!fan–

ce ; & quaod quelques- uos de nos grammairiens out

fuggéré comme un moyen de reconnoirre les

gmrcs

,

J'applicarion de l'article

le

ou

la

au oom dont cfl que–

flioo, ils n'onr pas pris garde <jo'il falloir déja conno1-

rre le

gcnrc

de ces noms pour y appliquer avec JO!leC–

fe l'un ou l'aurre de ces deux arricles.

.Mais ce qu'il

y

a d'urile

a

remarquer fur les

gm–

rn ,

e'e(! leur vérirable deflinarioo daos l'art de la pa–

role, leur vraie fooélion grammaticale, leur fervice ré<l:

car voila ce qui doit en confliruer la narure & ·en lixer

la défioition. Or un flmple coup-d'reil fur

les

parries

du difcours 3!fUJeltÍeS

a

l'inflUeOCC des

genru,

Ya nOOS

en apprendre l'ufage,

&

en meme rems le vrai molif'

de

leor inflirurion.

Les noms préfentent

a

l'efprit les idées des objets

confidérés comme éranr ou pouvanr étre les

fujers de

diverfes modificarions ,

m~is

fans aucone attenrion dé–

rerminée

a

ces modilications .

Les

moditications elles–

memes peuveot

~rre

les fu¡ets d'autres modificarions ;

&

envifagées fous ce poinr de vüe, elles ont auffi lcurs

noms comme les fubflaoces.

Les adJeétifs préfentent

a

l'eíprit la combinaifon du

moditicatioos avec leurs fujers: rnais en déterminanr pré–

ciférnenr la modificarían renfermée dans leur valeur, ils

n'indiquent le fojer qoe d'une maniere vagoe , qui leor

lai!fe la liberté de s'adaprer aux noms de reos les obJers

fufceptibles de la m¿me modificarion:

ttn grand eha–

peau, une grande diffiwlti,

&c.

Poor rendre fen6ble par une application décidée, le

rapport vague des adjeél:ifs aux noms, oo leur a don–

oé daos prefque tootes les

laogues les memes formes

ae-