GEN
•t•
en latin ,
J<
en
fran~ois
, font mnfculins dnns
la
buuche d'on homme,
&
témm'ns daos celle d'une tem·
me:
ille
EGo
"
v 1
qttondam,
&c.
afl
EGo
!¿_vvt:
Ji–
t'Hm 11ueáo
r~gintJ,
&c.
J~
{t!ÍJ
ctrt,1tn,
jt
jttu ctr–
taltl<.
L' ufage en a détermint! quelquos • uns par des
formes <ICiutivement propres
a
UU
genre
difl:na:
il/e
1
a
,
ud;
i/
,
elle.
,
Ce
efl fouvcnr fubflantif, dit M. du Marfais, c'ell
, 1<
hoc
des latins; alors, quoi qu'on difcnr les gram·
, mnniens ,
ce
efl du
genre
neutro : car on ne peut
, pas dire qu'il foit mafculin ni qu'il foit í",!minin,.
Ce
neutre on
fran~ois
1 qu' cfl-co done que
les
gen·
res
l
Nous croyons avoir (uffifamment établi la not·on
qoe nous en avaas donnée plu> haur ;
&
il
en ré(uhe
tri:s-clairemenr que
1:1
langue
fran~oife
n'ayaot nccord.i
a
fes adjedifs que deux terminairons relatives
a
h
di·
fliocrian drs
gc>1rer,
elle n'cn admet en effet que deux,
qui font le wafculin
&
le féminin;
rm
bo>1 citoytn,
tt·
tu bonnt mtrt.
c.
doit done appartenir
a
l'un de ces denx
!(tnrts;
&
il
e!l effcaivoment mafculin , puifqu' on donnc la
terminaifon mafculine aux ad¡eaifs corrélatifs de
ce
,
eomme
CE
qrtt
j'avnncc
cft
CE7\,TAIN.
Quelles pnu·
'oicn t done
~tre
l<s dlcs de notre illuflrc a01eur, quand
il prétendoit qu' on ne pouvoit pa
dirc de
ce
,
qu' il
fü
mafculin ni qu' il ftlt feminin ? Si e'
e!l
paree que
e'e!l le
hoe
des Latins , comme il fernble
1'
infinuer ;
difons done auffi que
temple
ell nentr<, comme
tem·
plrtm,
que
mont,•gne
tfl
rnnfculin comme
mom.
L'in–
fluence do
!:1
langue latine fur
la oótrc , doit érre
In
m~
me dJns tou' les cas
pardl~,
ou piOtót elle e!l nb·
folnmcnt null< dam celui-ci .
Nous ofnns cfpérer qu'on pardonner1
a
n"tre amour
pour In vérité ccttc obfervntion cririque,
&
ton tes les
nutre~
que nous pourrons avoir oecalion de filire par
In
fuite , fur
les anicles de
1'
habilc gramm1irien qui
nous a précédé: cette libmé cll
n~cdhhe
a
la porte·
élion de
cet
ouna¡¡e. Au furplu< e' cll rendre une e–
fpece d'hommage ""' grnnds hnmmes que de critiquer
l<ur; écrits:
li
In critique
e
O
mal fundt!e, die ne leur
fnit nucun tort aux ycux du publie qui en JUJ\e ; elle
ne fen
m~me
qu';\ mcure le vrni dnn1 un plus grond
¡our:
fi
elle ell lolide, elle empeche In contaginn de
J'exemple, qui cfl d'autant plus dangcreux, que les au·
teur< <¡ui le donncnt ont plus de mérite
&
de poids ;
Dlnis
dans
\'un
&.
daos l'autre
cas , e' efi UO aveu
de
l'cllnne que l'on
a
pour eux; il n'y a que les écrivnins
mt:Jiocres qui puilfent crrer fan< conféquence .
Nous termincriono;
ici
ootre anicle des
gtnrts,
fi une
remarque de
l'vl .
Duelos, f"ur
le
chap.
'V.
de la
iJ.
pnr·
tic
de
la.
Grammatre
g¡"¡,.aft
,
n'
t:xig~oit
encore de
llOUS quel<¡ues réflexions . ,. L'inflitution ou In diflin–
" a ion des
gmrcl,
dit CCI illullre académicien,
e(l
U·
ne chofe purement nrbitraire , qui n' efl nullemcnt
,
fondée en raifon , qui ne pnroit pns avoir
lo moin–
" dre
a
vantngc,
&
qui a benucoup d'inconvéniens,..
11
nous femble que cctte décilion peut recevoir
a
cenains
égnrds qu<iques modificatiom.
Les
grnra
ne pnroiCTent nvoir
ét{
inflitués que pour
rendrc plus fenlible la corrélation des noms
&
des ad–
j~aifs;
&
quand il Ceroit vrai que la concordnnce des
uombres
&
colle des cns, daos les langucs qui en ad·
mel!ent , auroient fuffi pour caraélérifer nottemen t ce
rnpport, l'efprit ne peut qu'
~tre
fatisfait de rencontrer
dnns la peintur< des penfées un coup de pinceau qui
Jui donne plus do tidélité, qui In déterminc plus fate–
mcnt, en un mot, qui éloignc plus infailliblement l'é·
quivoqu<. Cet acceffoire étoit peut·etre plus nécellaire
encor< daos les langues ou la conllruaion n'efl n!Tu¡et·
tie
3
aucune loi méchanique,
&
que
M.
l'abbé Girard
nomme
tra11[po/itiv<r
.
La corrélalion de deut mots
fou' ent tres- doignés, feroit quelquofois difficilement
spp<r~ue
ram la coucordance
des
gowcr
,
qlti
y
pro·
duit d'ailleurs , pour la
fntist":taion de
1'
or<ille , une
grande variété daos les fons
&
daos
la quantité des
fyllabes .
Voy.
QuA
N T 1
T
1!
11
peut done y nvoir <¡uclqu' e¡ngération
a
dire que
l'intlitutinn dos
genreJ
n' efl nullem<nt fondt!e en rai·
fon ,
&
qn'cll< ne parolt pa
avoir le moindre avantn·
ge; el! e oll fondée fur l'intentinn de produire les etfets
m~
mes qui <n fonr la fuire.
l\lais, dit·on, les Grecs
&
les Latins avoienr trois
gmro;
nous n'en avous qu< dcux
&
les Anglois n'en
oor point: c'efl done uno chol"c pu'rcment arbitrairc.
11
faut en convenir ; mais quelle conléquence ultérieure
tirera-t·on de colle·ci?
D
os les langues qui admeueot
des cas, il faudra raifonner de la
m~me
maniere con·
T,,, VIII.
GEN
523
tr< lour iollitution, elle efl auffi arb"tra:re que c<lle des
!(tnrtr:
los Arabes n'ont qu< trnis
e
as, los o\llcmnnds
en ont quatrc, les Grecs en ont cinq , les
L1t111~
IÍ¡,
&
les
Arménico< Jlllqu"1 d1x , tnndis <¡ue
les
languos
mod<rnes du midi de I'Europ< n'cn ont point.
On repliqueta peut· ctre que li nous n'nvons point
de cas, nou< en
rempí a~ons
le fen•ice ptr celui des
prépolitÍOOS
(
1'0)'.
CA
S
&
p
R
E'l'
O>
1
r
1O
N),
&
par l'ordonnance rel"pet1h'e des mots (
'110)'<::0
e
o~S
T
R
u
e
T 1
o
N
&
R
~·
G
t
~~
6 ) ;
mai< on peut appli·
quer
b
m~m<
oblen·ation au fervice de
genrer
,
que
los dnglois remplacen! par
la pofition, paree <¡o'il
dl
indifpenfablc de marquer
la relntiun de
1'
adJe<~l
f
au
nom.
11
ne rellc plus qu':\ obJeéler que de toutes les ma–
ni<res d' indiquer
In
relation de
1'
ad¡t·a'f nu nom, la
nunier< angloife ell du moins In meilteure ; elle n' a
!'embarras d'aucune terminaifim : ni
gtnro
,
ni
twtn–
bres , ni cns, ne ''iennent arréter par do< difficultés
fa–
aices , les progrcs des étrangers qui V<Uient app1cUJrc
ceue langue, ou me me t<ndre des piégc< aux natio–
naux , pour qui ces \•ariétés arbitraires font des OCC3·
liaos continuellos de fautes .
11
flut avouer qu' il
y
a
bien de la \•érité daos ce
u
e
remarque ,
&
qu'
ii
parlcr
en général, un< langue débarra!Tée de toute
les infle·
lions qui ne rnarquem que des rappurts, fero:t plus fa–
cile
3
apprendre
que
IOU!e 3Utre qui
3
ndnpté CCilC
maniere; mnis il faut avouer aulli <¡u
e
les languos n'nnt
point été inrliruées pour
~trc
apprile< par les ttrangers,
mais pour étre pnrlées dnns la nation qui en. fait ula·
ge; que les fautcs des étrangers ne peu,·ent r1on pron·
ver con:oe une lnngue ,
&
que
1«
erreurs des naturels
foot encare daos le meme ca<, paree <¡u'clles ne lont
qu'une fuite ou d' un dét":tut d'éducntion, ou d' un dé–
faut d'attention: cnlin, que reprocher
a
une langue un
prt'cédé qui lui cfl particulier, c'ell reprocher
á
In na·
tion ron génie' fa tournure d'idées, fa maniere de con–
crvoir, lc:s circonfinnces oü elle s'efi troovée irl\'olnn·
rairement dan< les ditl"t!rws tem . de fa durée ;
toutes
caules qui ont Cur le
lnngage une influence inélifbble.
D',illeurs los vice< qui paroitfcnt tenir
á
l'inllitullon
mi: me de
e;
gcnrn,
ne vienncnt fon vent que d' un em·
ploi mal . entendu de ceue inllitution . ,
En
fémin ilont
,
nos
ndJt:a
fs, nou'
3o~memons
encorc
le nombre de
,. nos
e
mu<tS, . C'e!l une pure mal ·ndrelfe
· vou–
voit·on pas choilir un !OUt nutre cnraaere? Ne pou–
voit·on pas rappeller les terminaifon< des nd¡ea1t"s mn–
fculins
a
certaines clalfes,
&
varier 3Utant le>
termi·
nnifons féminines?
JI
ell vrai que cos précaution<, en corrigennt un
vi·
ce, en laineroient toO¡ours fubfiflcr un nutre; c'ell la
difficulté de reconnoltre le
gmre
de chaque nom, par–
ce que la di!lribution qui en a été faite ell
trop arbi·
trnire pour étre retenue par
le
rnifonnemeut ,
&
que
c'ell une affaire de pure mémoire. 1\olais ce n'ell eneo–
re ici qu'une mal-ndrdfe inMpendante de la nnture ia–
trinfeque de
1'
inlliturion des
genrcJ
.
Tous les obJCIS
de no> penfées peuvent
Ce
réduire
:i
différeutes claUes :
il
y
a los ob¡ets réels
&
les nbllrnits ; les corporels
&
les Cpirituels; les nnimaux, les vc'gétaux,
&
les mint!–
raux ; les uaturels
&
les artiliciels ,
&e.
11
n' y a\'O't
qu'a diflingucr les noms de la merne maniere,
&
doo–
ner
~
leurs corrélntifs des terminnifons adapt.!es
j
ces
dillinBions vrairnent raifonnées; les efprits éclairés au–
roi<nt aift!menr taili ces points de v<le ;
&
le peuple
n'en anroit été embarrnCTé, que paree qu'il ell peuple,
&
que tout ell pour
lui affaire de mémoire. (
E . R.
.M.)
G
F N RE,
r. m.
( liUtapb.
) notion univerfclle qui
fe forme par l'abllraélion de> qua lité> qui font le<
me·
mes dans certnines
efp~ce!s,
tnut comme l'idé<: de:!'
l'c:–
fpece fe forme par l"abllrnaion des ch•>fes qui fe :rou–
''ent femblab les dans les individus. Toutes
le>
el
peces
de triangle le reflemblent en ce qu' el k>
lont c<>mpo·
fées de troi> lignes qui
t
>r menr tn>i, nngle<; ce<
dcux
qonlités,
figur~
de rroir ltgna
&
de troir n11glu,
fuf–
fili:ut done pnur former
IJ
notion
gén¿riqo~
-lU
trl3>~·
gle. Les chevaui. les boeuf, ,
ks
ch•en> ,
&.-.(e
r<C·
fernblent par
les qultre
~·b
:
voili
1
gmrt
de> qua–
drupede< qui exprime toutes cos efpece .
Le
genre
le plu> ba
efl celoi qui ne conticnt fous
lui que des efpeces, an lieu que l<s
genra
fupér ieurs
fe fubdivifent en de nouveaux
xmrtJ.
Le chien , par
exempl<, fe plrtage en plulieurs
el
peces , épagneul<,
lévrier<,
&c.
mais comm< ces efpeces n'onr plu
qt1e
des indi ,·idu: fons elle<, li l'on veut regarder
1''
é·
du
chien comme un
gtnr-,
e'
e!l
le plus bas de tou< ; aJ
Y,.
v
2
lieu