GEN
m~ler
au llylc fimplc
&
noble qu'exige l'billoire, ces
termes populaires, ces cxpreffiom triviales que la bieo –
fc!aoce réprnuve. On trouve rrop fouveot dnns Mc?,e–
ra•,
&
meme daos Daniel qui ayaut écrit long-tems
apees luÍ, devrOÍI etre plUS corrtét;
'fU'tm
glniral {ur
e<
S
mtrefaie~s
f• mit aux lronffes de
l'ennm•i ' qtt'il
firivie fa poinee,
'ftt'il
le baeeie
J
piate <olllttre.
O
ne voir poiot de pareilles baffeffes de
llyle daos T ite–
Live, daos Tacire , daos Guichardin, daos Clareodon.
R emarquons ici qu'on auteur qui s'ell fair uo
gwre
de
11
y
le , peur raremeut le chaoger q uaod
il
change
d'objet. La Fonrainc dans fes opéra employe ce
m~ m e
genrc
qui lui ell li oaturel daos fes cantes
&
daos
fes fnbles. Benferade mit daos fa rraduélion des méra–
m orphofes d'Ovide, le
genrc
de plaifanterie qui l'avoit
fair réuffir
a
la cour daos des madrigauK. La perfe–
étion conli!leroir
:l
favoir afforrir tOilJaurs
fon
llyle
a
la mariere qu'on rraite; mais qui peu r étre le matrre
de fon habirude,
&
ployer
:l
fon gré fon génie?
Arti–
cle
de
JIJ.
DE
V
O L T A 1 R E ,
G
1!
N
RE ,
m R hétorit¡tte,
nom que les rhéreurs don–
neor aux claffes géoénles auxquelles oo peut rapporrer
toures les ditférenres efpeces de difcours; ils dininguenr
rrois
genres,
le démonflratif,
le délibératif,
&
le ju–
diciaire.
Le
genre d<monflratif
a pour objet la loüange ou
le blame, ou les fu1e1s purement oraroires; il
renfe r–
m e.
le< panégyriq ues, les difcours académiques,
&c. Vo–
ycz.
D
to.'
M
o N
S T R 11 T
1
F •
Le
dflibcratif
comprend la
perfu:dioo
&
la diiloafion.
JI
a lieu dans les caufes qui
regardent les affaire< publiques, comme les philippiques
de D émo(\hene,
&c. Voyez.
D
e.' L
1n
t'R
A
T 1 F •
L e
judiciaire
roule fur l'accufatiou ou la demande
&
la
défenfe .
fl'oytz
J
11 D 1
e t A
1 R
1!. (
G)
GEN
R
1!,
m ll1u./irru.
On appello;t
g•~r.s
daos la
m ufique des Grccs, la maniere de parrag<r le téttacnr–
de ou l'érendue de
In quatte, c'ell-a- dire la maniere
d'accorder les quarre cordes qui la cnmpoloknt.
La bonoe con!liturion de cet accord, c'eil-l.-dire l'é–
tab•dfement d'un
gtnr~
réf:{ul ier, dépenduit
dt!S
uois re–
gles fuivantes que J• tire d' Arilloxeue ; la premkre éroit
q ue les deux cordes ex tremes du rétracorde devo'ent
toO¡ours re!lcr rmrnobiles , afio que l•u r ÍtHervalle
fO t
lOOjours cel ui d' une quarte JU!Ie ou du dinteiJaro'l.
Quaot aux dcux. cardes moyennes ' elles vanoienr
a
la
v¿rité; mnis l'intervalle du
lrchtmos
a
la
mlj'e
(
voy,
z
ces mots
)
nc devoit ¡amais palfer deux tuns, ni dimi–
nuer au ·delñ d'un ron; de Corte qu'on avoir précile–
meor l'efpace d'uo ron pour varier
l'accord . de
Ji
eha–
nos,
&
c'dl la leconde regle. Lo troilieme éroir que
l'in rervnlle de la parhypate ou fecoude carde
a
l'hypa–
te, ne pafsSr ¡amais celui de la me me parhypare au li–
chanos.
Comme en générnl cet accord pouvoit fe diverlificr
de rrois
fa9oos, cela con!lituoir rrois principaux
gm–
o·a, qui éroient le diaronique , le chromatique
&
l'eo–
hlrmonique;
&
ces deux deroiers
gmres
od les deux
premiers iotervalles du tétracorde failoient rofiJours en–
femble une fomme moindre que le troifleme íntervalle,
s'appclloien r
a
cnu fe de cela
genres épais
ou
dm{u
•
Voyez
EPA IS.
Dans le distonique la mod ularían précédoir par un
femi-ron, un ron
&
un aurre ton,
mi, f", fol, la;
&
comme les rons y dominoient , de-la lui venoir fon
nom. L e chrormrique procédoit pH
deu~
femi-rons
c oniecutifs,
&
une tierce mioeure ou un ton
&
demi,
mi, ¡;,,fa dilfc, la.
C ene modu13rion tenoit le milieu
entre celks du
diaroniqu~
&
de l'eoharmonique, y fai–
farlt pour uinli dire fentir diverfes nuances de fans, de
méme qu'entre deux coulcurs principales on inrroduit
plulleurs nuances
inrermédiaires;
&
de-13 vien t qu'on
appclloit ce
genrt
chromati'jiiC
ou
color/.
Dans l'eohar–
m onique la modular ion procédoir par quart de too, en
divilanr, felon
la doéhine d' Arilloxene ,
le femi-ron
m aJeur en deu
parties égnles ,
&
un diron ou tierce
ma¡eure, comme
mi, mi dilfe
enharmonique,
fa
&
la;
ou bien , leloo les Pyrhagoricicns, en divifaor le
fe mi–
too ma¡eur en deux iotervalles ioégaux qui forrnoien t,
l'un le f'émi-ron mineur
c'ell-a-dire corre
di•f•
ardí–
naire,
&
l'aurre le complément de ce mcme fémi-ton
~ioeur
nu fémi-ton ma 1eur ;
&
cnfuite le diron comme
c r-devant,
mi, mi drt{e
ordioaire,
fa, la.
Dans le pre–
m!er cas les deux
ínter valles égaux do
mi
au
fa,
é–
tOJent tous deux enh:trmooiques on d'un quart de ton;
dam le fecood cas il n'y avoit d'cohnrmonique que le
paff~ge
du
>~i
di<(•
au
fa ,
c'ell-á-dire, la différence du
fém r· ton mmeur au fémi-ton majeur , laqutlle ell le
GEN
diefo
pythagorique door le
r~pporr
ell de
ns
a
12
S;
Vo,Xe:G
J)
1 E' S E.
Ce11e derniere divifion enharmonique du rérraoordc
dont nul auteur moderoe n'a fait mcntion,
fCmble
con~
tirmée par Euclide meme , quoique
Ari!lo~enien;
car
daos fon diogramme ,;énéral des truis
gmres,
il i•,rere
bico pour chaque
genre
uo lichanos parriculier, mal< la
parhypare y ell la meme pour
rom
le<
troh;
ce
qui
ne peut fe fnirc que dM1s le ('y fleme de> PyrhagJridens:
comme done cette modulation, dit M. Burene, fe re–
noir d'abord tri:s-ferrée , ne parcourant que de pcrits
inrervslles, des intervalles prefqu'infenlibles; on la oom–
moir
mbarmoni'{tte,
cnmme qui diroir bien 10it1te , bien
affemblée,
probe coagmentata.
Ourre
ces genres
principnux, il y
en avoir d'nutres
qoi réfultoient rous des divers partages du
,¿rracorde,
o u des
fa~ons
de l'accorder différente< de celles dont
oo vient de parler. A ri(\oxene fubdivife le
gmr<•
chro–
matique en mol, hém éolieo
&
toniquc;
&
le
gcnre
diaronique en fyntoo ique
&
diatonique mol, dont il doa–
ne tonres les diftéreoces, Arillidc-Quintilier• fJit men–
rion de plufleurs aurres
genrcs
parricnliers,
&
il en com–
pte fix qu'il donoe pour tres·nnciens; favoir , le lydien,
le dorien, le phrygien, l'ionien, le mixolydieo
&
le
fyoronoly dien . Ces lix
ge;,res
qu'il ne fau r pa<.
c_on~on·
dre avec )es tOOS OU modtS de meme no m
1
drffér01ent
en érendue; les uns o'arrivoient pas 3 l'oéla,•c, les nu–
tres la rempliiJoient, les nutres excédoient: on en pem
voir le détail daos le muticien grcc.
N ous avons C<'mme les anciens le
genre
dintonique,
le chromarique
&
l'eoh:~rmoniqlle,
mais
lan
uucuocs
fu búivilions;
&
nous coJrfidérons ces
gn~rn
fou s des
idées fort dtffércntes de celles qu'ils en avoieor. C'étoit
pour eux
aorau r
de
m:mi~res
particulieres d\! conduire
le chanr fu r certaiue< cordes prefcritts ; pour oous ce
font au tanr de m:10ieres de conduire k cnrps entier de
l'harmooie, qui forcent los panie•
a
marcha par les in–
rervalles prelcrits par ces
J!.<nres,
de fone que le
gmr~
apparrient encare plus
a
l'harmonie qui l'enge¡ldre' qu'
11
la mélodie qui le fait fenrir.
JI
faur encare remarquer que dans narre muCique les
genres
fonr prefque roQ¡ours m ix res; c.
a.
d. que le
diatoniquc entre pour beaucoup daos
le chromarique,
&
que l'un
&
l'aurre fonr nécelfairemenr melés
a
l'en–
Q.trmooique, Tour cela vient encare de> regks de l'har–
monie, qui ne pourroient fouffrir une continuo!le fuc–
ceílion enharmonique ou chromatique,
&
nuffi de cel–
les de la rnélodie qni n'en fauroit tirer de beanx chan ts;
i1
n'eo éroit pa de meme des
genres
des aoeiens. Com–
me les rérracordes éroieo t également complets, quoique
divifés dttl'éremmeqt daos chacuo des
trois fyllcmes ,
li un
genre
eur ptt emprunter de l'aurre d'autres fons
que ceux qui
fe trouvoicnt néceiT.1irement cnmmuns
entr'eul<, le rétracorde auroir eu plus de quarre cordes,
&
toures les regles de leur m ullque auroi<n r éré con–
fondues.
Voyez.
D' ATo N
1
Q.
u
E'
e
H R
o
M
A
T , _
QUE, ENHARMONIQUE .
(S)
11
efl done aifé de voir qu'il y avoit dans
le fylle–
me de mulique des Grecs
des
ca rdes communes 3 wus
les
gmres'
&
d' autres qui changeo'eo r d'un
gmrc
a
l'autre; pnr exemple, daos le premier tétra.corde
fl,
ut ,
re, mi ,
les cordes
fi
&
mi
fe trouvoient daos tous les
gew,.es ,
&
les cardes
ut
&
re
chlngeoient.
Les communes 3 rous les fyOi:mes s'appelloient
cor–
das fiables
&
immobiles;
les aurres fe nommoieor
<or·
du mobilet:
de forre que
fi
l'on rrairoit leparémem les
trois
genres
fur des inll rumens
a
cardes' il n'y avoit
autre chofe
a
faire que de changer le degré de teolinn
de chaque corde mobile; au lieu que quaod on exécu–
tQit fur le
m~me
inllrument un ai( compof'é daos deux
de ces
genret
3 la fois ou dans tous les trois, il fal .o !t
multiplier les cardes felon le befoin qu'oo en ava1t
pour chaque
genre.
Voy~z
les mlm. de
M . Burerre
d<ms le rurwl de l'acadlmie do Belln-L•ttrn.
11
ell polfible de trouver
1~
bnlfe fondamen rale dans
le
gcnr.
chromatique des Grecs; ainri
mi: fa,
fa~.'
la ,
a ou peor avoir pour baiTc
ttt,
¡;,,
re,
la.
M ars
il o'en ell pas de m éme daos le
gmr.
eobarmooique;
car ce cbanr
mi mi
die fe enharmooique,
fa,
n'a point
de baO"e fondamcntale naturelle, comme M. Ramcau
l'a remarqué.
Voy•>:.
ENHARMON tQUE . Auffi ce
graod mulicico piuoir reJetter le fyileme enharmooique
des Grecs, cnmme le croyaot conrrnire
a
fes príncipes.
Pour nous, nous oous comenterons d'obfervcr,
t
0 .
que
ce
genre
n'¿roit vrailfemblablement employé qu':l une
expreliJon enraordioaire
&
déroproée,
&
qoe cette fio–
gularité d'exprellion lui vwoit fans doute de ce qu'il
n'avoit
•