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5

30

G-EN

pour !e roi, chacon dans les atfaires de

leur

territoire

qui l'intéreffoknt.

Depuis ce tems

1

on trouve des preuves non équivo:

ques qu'il y avoit deux avocats

&

un procureur du

rc?l

au parlement . Philippe le

Bd

en parlan! de ces trots

magiOrats,

les nommoit ordinairement

gentu 11of1ras,

c'e!l-a-dire les

gcm dt< roi;

litre qui ell demeuré aux

avocats

&

procureurs géoéraux des cours fouveraines,

&

qui e!l aum commun aux avocats

&

procureurs do

roi des bailliages

&

au¡rcs fléges royaux .

,

.

Avant la

''éoalité des charges, ces íortes

d

offic1ers

éwieor choifis dans

1'

ordre des avocats ;

&

prdeme–

ment il faut encore qu' ils ayem

pr~té

le íerment

d'~vocat

1

avant de pouvoir po!léder uo office d'avocat ou

procureur du roi.

Les

gms dtt roi

daos les coors íouveraines font

les

avocats généraux

&

le procureur général, lequel a rang

&

féance apri:s le premier avocal général: il n'y a pas

de mcme des

gcm du roi

au coníeil '

a

cauíe que le

roi e!l préfent ou réputé préfent. L'infpeéleur du do–

maine donne foo avis,

&

fait des requifiwires lorfqu'il

y

échet dans les matieres domaniales.

Daos les

(J~ges

royaux inférieuro,

il

y

a ordinaire–

ment un avocat do roi ; daos cenains fiéges il y en

a

plufieurs; il y a dans tous un procureur do roi

1

qui a

rang

&

J'éance apri:s le premier avocat du roi.

L'habillcment des

gens du roi

e!l

le bonnet quarré

&

le rabat, la robe

3

longues manches, la foutane,

&

le chaperon hermiué de meme que )es 3YOCaiS.

Les

gcm dtt roi

des parlemens, cours des nydes

&

s::ours des monnoies, c'ctl·3-dire

les avocats

&

proco·

reurs g¿u¿raux, porten! la robe rouge daos les céré–

monies : ccue prérogative ne

parhit

point

leur

avoir

été

accordée por aucun litre particolier; elle paroit une fui–

te du droit que les avocats au parlemcnt 001 pareille–

ment de poner la robe rouge, ainfi qu· on le dira en

fon lieu; les avocats

&

procureurs du

roi de qoelques

prélidiaux JOQi(fenl auffi du méme honncur; ce qui dé·

pcnd des litres

&

de la poffeffion.

La place des

grm d11 roi

e!l ordinairem, nt

~

la tete

do barreau; les avocats généraux du parlement fe pla–

cent encore au premier barreau dans les petites audien–

ce> ;

a

l'égard de cclles qui fe

tiennent fur

les hauts

ftéges

1

le procureur général fe meuoit de

tout tum

fur le banc qui e!l au-de!loos des prélidens

&

des con–

feil lers clercs: les avocats généraux fe

pla~oient

autre–

fois

a

ces audiences fur le banc des baillis

&

fénéchaux;

ce n'eíl que dcpuis

1

;89

qu'ils fe placent fur le banc

au ·deílous des préfideus

&

des confeillers- clercs: ce

changemcnt fUI

fait -pour

la commodité du premier

prélident de Verdun,

t¡ui tarde audiebat.

Dans les cé–

rémonies, ils marchem

a

la fuite du tribunal

1

&

Iom

précédés d'un ou deox huiffiers .

Lorfque les

gtns d11 roi

portent la parole, ils font

debout

&

coov ens ,

les deux mains gantées. Tous

ceux qui out féance apres celui d'entre eux qui porte

la parole, fe t;ennent aufli debout

&

couverts pendant

¡oUt le tem qu'il parle .

lis ont le privi lége de ne pouvoir etre interrompus

par les patlie> ni par les avocats contre defquels

ils

plaident.

Le 21 Février 172 1, M . l'avocat général parlant

daos l'attaire du duc de la Fnrce qui étoi¡ préíent, ce•

lui-ci l'imerromp 1; M. l'avocat général dit qu' il ne

pouvoit étrc imerrompu par qui que ce loit qtte par

M . le premier prélidem.

11 n' c!l pas d' ofage que

les juge< imerrompcnt la

plaidoirie des

gmi

dll

roi

'

quo·que 1' heure

a

laquelle

Paudieucc fin it ordinairement vienne

a

íonncr ; mais

il y a des exemples que daos de grandes atfaires les

gens d11 roi

ont eux -memes panagé leur plaidoirie en

plulieurs audiences.

Daos les af!aires oii

le mini!lere public e!l appeiJgnt

ou demandeur, l'avocat de l'imimé ou du défendcur a

la replique lur les

gens du roi:

mais

i1

e!l auffi d'ula–

ge que

ceu~ · ci

ont la replique en dernier .

On dit communément que les

gem

du rui

font fo–

lidaires,

c'c!l-~-dirc

qu' ils agiffeiH

&

parlem tOí'tJOUrs

en nom colkélif; ill font préfumés fe concener entte

eux pour les conclulions qu'ils doivent prendre.

11

y a néan moins des exemples que daos la meme

af!aire un des

gem

du

roi

n'a pas J'uivi les m.?mes prín–

cipes que fon collegue ,

&

s' ell fait recevoir oppofant

a

un :lrréc rendu fur

les

conclutions

des

grJtJ

d#

roi

.

Le procureur

~énéral

ou

procur~ur

du roi pcut

luí–

mame fe faire .recevoir oppofant

it

un ¡ugemcnt rendu

fur fes conclullons .

GEN

Le miní!lere des

gtns dtt roi

eil purement gratuit ;

excepté que daos les atfaire• civiles appumtées,

&

daos

les atfJires criminelles ou il

y

a une partie ctvtle

1

lcurs

fobllituts ont des épices pour les conclulions.

On n'adjoge jamais de dépeos ni de dommagrs

&

intérér nux

g~ns

drt

ro1;

tnais

on ne

le~

cunJamne

aum Jamais

a

aucune amende, dépens ,

01

dommages

&

intérets.

Les

gau

d

11

roi

de chaque fiége ont un parquet ou

chambre, daos lequel les

avoc~ts.

&

procureurs vonr

leur communiquer les caufes ou lis dotvent porter la

parolc: e' e!l auffi daos ce mi!me lieu que 1' on plaide

devant eux les atfaires qui duivent étre vuid<es par leur

avis: les fub!l iwts y rapportem auffi au procureur gé–

néral ou au procureur du roi

1

li e' eíl dans un

fiége

inférieur, les atfairrs civiles

&

criminelle> qui leur font

diíldbuées .

1/oy.

C

o

M M

U

N

1

CA T

1

O N D

~

S G

E N S

nu

Rot

&

PARQUET DES GENS

ou

Ro1.

(A)

GENs DE

M

E

R,

(Marine)

on donne _ce .nom

i

ceux qui s'appliquent a la navtgation

&

au tervtce des

vaiffeaox.

GENS DE L'E'QUIPAGE,

(Marine) 'VOJ<:(.

E'·

QUIPAGE.

GENTE S ,

f.

f. pi.

urmr dr Charron;

pour les

grandes roues , re fon t fix pieces de

boi~

d'orme for–

man! un cercle entier,

&

jointcs enfemble par des for–

tes chevilles: chaque partie démomée forme un lhieme

de cercle . Les petites rones

fon t

a

quatre ou

a

cmq

gent<I. Voyn la fig .

2.

PI.

du Charron.

GEN Té

DE.

Ro

N

o,

ttrm< de Charr011

1

c'e!l uoe

piece de bois compolée de quatre

grntes,

&

qui forme

un rond qui ell tnchaffé fur la fel ue de l'avant·traio.

Voy .

la

fig .

1.

P I.

dtt C barron.

GEN

f

1A N E,

f.

f.

gentiana,

(

Hift...nat. bot.)

genre de plame

a

flcu r monopé1ale

c~mpan11orme

' é–

vafée ou 10bulée

&

découpéc . Le p ll>l ton du cali–

cc, trave rfe

le fond de la Hcor ,

&

devicnt un fruit

mcmbraneux, o••oYde ,

&

p<>intu ,

compof~

de deux

panneaux

&

d'une

cspfulc,

&

rempli de temences or–

din3irement

piare~

,

rondes,

&

c.-moort!c:s d' un

limbe,

Tourncforl ,

inft. r.i

herb

Voy .

PLAN T

1!.

(

1)

L e¡. Botani!lcs comptenl plulieor> elpeces de

gentia–

nc,

dont quelques-unes fon t cultivées dan> les Jardms

des corirux, rntr'

3Utres

la

gentranelle

,

qoi en vaut

bien la peine; Bradley dit qu elle c!l d'un

ti .

beau bi<u,

que 1' outre . mer oc 1' égole pas . On col uve auffi

la

grande

gen.tiane

¡aune ,

gcntiana ma¡or

lrttt.l

de C.

Bauh. Parkn11, Tournef. 13oerh. die efl employée des

Medecins,

&

e' ell celle qu'il nou> fu !lira de décrire .

Ses racines fom longues, charnues, ¡aunatres, un peu

branchues'

&

fort amere>; fes fieurs retfemblém

a

cel–

les de l'hellébore blanc ; elles íont en grand nombre

prcs de la racine, placées ' is-a-vis les unes des autres

le long de la tige, qu'elles embraíl'ent en fe réooi!Tanc

par leur bafe; elles ont trois ou cinq nervures , com–

me les feuillc< de plantain ; elks Com unies , luilantes

ce qui les diílingue des feoilles de 1' hdlébore blanc

~

fes tiges on t une

a

deux

coudécs,

&

quelquefois da–

vantage; elles fon t fimples, liíl'es,

&

ponent des fleurs

qui naiilent par ta, au nombre de hui! ou de dix , di·

fpofées en maniere d' anneaux ; elles font d' une feule

piece , en forme de cloche , évafées , décnupées en

cinq quaniers, de couleur d'un ¡aune-pale, gornies d'un

pi!lil de memc couleor' qui

~'é.cve

do fond du calice

a

la hameur d'un pooce'

&

perce la panie inférieure

de la fleur : ce piílil devient enfuite un

fru it membra–

neox,

ovale,

cerminé en

pointc,

qui n 'a qu'une

lnge:

cene loge s'ouvre en deux panneaux,

&

eíl remplie de

plutieurs graines rouge5tres, rondes , applatics,

&

bor–

dées d'un feuillet membraneux.

Pline prt'tend que ceue plan te doit fon nom

a

Gen–

tius roi d'lllyrie. Elle vient daos les Pyréoées, daos

les momagnes d'Aovergnc,

&

fur-tout daos les Alpes.

Haller en donne une charmame defcription poétique _

, C'e!l ici, dit·il en parlnnt des Alpes, que

la noble

,

gmtíane

ékve fa tete altiere au· dcffus de

la

foole

,

rampame des plantes plébei'ennes; 10u1 un peuple de

,

fleurs

r~

range fous fon étendard; l'm de fes Bcurs

, e!l formé en rayons, il embraile la tige; fes feuille¡¡

, peimes d'un verd- foncé, brillent du feo d' un dia–

" mant hu mide; la nato re fuit ehez elle la plus ¡u!le

, des lois, elle unit la venu avec la beauté , . 11 e!l

du·moi'ns ,vrai, pour parler plus limplement, que fa ra–

cioe eíl d un

~res·grand

ufage .

f/oyez

GEN T

1

AN

E

( Matúre m<d.)

'

Je n'a¡oOte qu'un mot fur la petite

gmtimu

d'Amé–

riqae,