•
GEN
Jo frontiere les ambaff.1dears ex1raordinaires, ou de l'er–
fe' ou du grand-feígneur ;
il en chargé aux depcns
du Roi, de toutes
les eho fes qui regardmt le traite–
m ent, entretien ,
&
les
au
~res
foins qui lui font ordou –
n és pour lefdits ambalTadeurs ;
&
il
les accompagne
d aos leurs vifJres, aux
fp~élacles,
promenades, (oit dans
Paris o u
a
la campagne , m eme JUfqll'a léur embarque–
m ent pour le départ.
L orfq ue Sa M ajdlé va
a
l'armée , quatre
gentilr–
hommu ordinairu
de chaque femenrc ont
l'hooneur
d'~tre
fes aides-de-camp,
&
de le faivre to01es les fois
qu'il monte
:i
cheval.
Le R oi
régnant ayaot jugé a-propos de dooner un
ceintaron
&
une fort belle épée de guerre
ii
ceux qui
J'onr fu ivi d1ns
Ces
glorieufes campagnes; ceue faveur
de diflinél:ion fut précédée
&
annoncée par une lettre
de
M.
le comte d' Argenfoo. m ininre
üt
fecréraire d'état
de la guerre, écrire
a
chacun en particalicr,
&
con,üe
en
ces te,·me;:
.11 .11/oft,
fe
f
.llo1lt
1745'·
,
J e vous donne avis, 1-lonficur, par ordre du Roi,
, que Sa Maj e{lé a ordonné au fi eur Antaine fon porte–
" arquebufe, de vous délivrer uno épée de guerre;
&
, Elle rn'a chargé en meme tems de vous m arquer
,
la fatisfaél:'on qu'Ell"
a
des Cer vices qoe vous lui
a·
,
vc•t
rendus pendant cette campagne,. Je fuis tri:s–
parfnitemeor, Monlieur,
&c.
11
y
a
eu dans ce corps des períonneYlllunces par
]epr nailfance , leur. gra1es m ilitaires , ou d'un rnérice
dilling ué : tels qne le conn.!table de· L•ynes, MM . de
T airas
&
de M arillac,
mar échau~
de France
&
cheva–
l iers des ordres do roi;
iVIJV'J.
Malherbe , Racine, de
V oltaire.
Article
d" 111.
D
1'.
Mi\
P.
GEN
e~,
G entil·
bfltnmt!
o,.din~-Úre
.
G
E N T
r
L S H O M M
e
S 5 E R vA NS , (
Hifl.
¿,
Fra
n–
u.)
Ces gentil>hommes ,
fi
xés a
u
nombre de rrente·
lh,
fonr journellernent :\
la
rabie du
Roí
le< fonél: ions
que fonr aox gra!ldes cérémonies le grand-panneti<r de
Fraoce, repréfenté par dou7>e de
ces
genrít>hummes;
le
grand-échaníon
&
le graod-écuyer·lranchanr, repré·
fenté
auffi chacun par dou-¡;e de ces
geneiiJ-hommes
fer'lwns:
cependant
ils font
indépendans de ces rrois
grands-o fficiers ; car loríqu'il arrive
a
ces grands-offi·
~iers.
d'exercer leurs
charge~
, comme
a
la cene '
les
gentdshommo
[erva11s
fervent con1ointement avec eux,
&
font alrcrnacivement lenrs fonél:ion• ordinaires: il
y
o:n a
neuf par quarcier , trois de chaque
~fpece
.
l is fo nt nommés
gmti/Jhommu
(erv~ns
le
Roi,
paree
qu'ils ne fervent que
S3
M aJeflé , les
t~tes
couron–
n ée< ,
ou les prince1 du fang
&
les
founrains , quand
le R ni
les rraire,
le
prernier malrre d'hi}re l o u les ma1-
rres d'h6tel de quarticr
y
fervant alors avec le batan
d e cérémonie .
Le j<>ur de
In
cene ils fervent conjoiotement avcc
les fils de Frnnce, les princes du fang
&
les feigneurs
de la .cour , q ui préfentent au Roi
les plats que
Sa
M•J erlé fert aux trcize enfans de la cene. lis out rang
aux
~;randes
cérémonies : ils
fervem
toil jolns l'épée
au
c6té ,
&
ont féaoce immédi:nement Jpri:s les mal–
tres d'hil tel. lis prerent fcrment
de
fidélité au Roi entre
l es mains du grand-m1trre, ainfi que les douu m altres–
d'h6rd .
E1at
de la
Frnnce.
G E N
r
l
LE' ,
f.
m. (
Gramm.)
terme latio, que
l'ufage
a
francifé pour exprimer le nom
qu'o~<
donne
~ux
peuples par rapport au pays ou aux ville• dout ils
font habitans.
Le
genttlé
d'un feul homme peuc erre de trois ma·
nieres
&
de rrois [orces de dénominatious : le
gmtili ,
par exernple, du peintre Jean Rochénamer e{lallemand ,
b~varois
&
municbien; allemand fi gn'fie qo'il e(l d' Al–
lemogne; bavarois, qu'il efl du cercle de Baviere ;
&
munichien, qu'il efl· de Munich .
L e diélionnaire d'Etieune de B ifaoce enfeigne le
gm–
lilé
des habitaos des villes,
&
des pays done
il
pa•le .
N otre langue manque fouvenr de cette raree de rich"ITe;
ce qui nous oblige d'employer des circonlocutions , paree
que nous n'avoos point de dénominatioo drée
Juno~
de plufieurs villes. On feroit bien embnrrnffé de déll–
gner le
g<;zti/1
des habirans d' Amiem, de Saint-Omer,
d'Arras
&
d'autres lieux · il el[ vrai cepcndaut qu'il
Y
a plulieurs pays
&
villes 'qui oot leur
genti/J
dé¡a fait,
&
que tour le monde ne connoir pn
: rels foor les
hnbitans de 1' Artois , de Sal é
&
de Candie, qui s'ap–
pcllen t
areiji,ns, faletins
&
candiots.
M ai on trouve
cucare daos les auteurs le
zentili
de> peuples de cer·
GEN
533
taiOeS prOVioces, qu'i} e{l pJus difliciJe de
deVI()~f
cnm –
rne berruyers , guefpins
&
hennuyers. La
plílp~"'
des
Franc;ois ignorene que ce !out ks habiram de B<rri ,
d'Orleans
&
du Haínaut.
Je erais que l'on pourroi( former avec fucc!:s le
gentilli
qui nous manque
de
plu!ieurs de nos villes
&
provinces,
0t
que ces forres de
déoe-1minntions
faites dans
la regle,
&
rranfpon ées enfoite daos les li vres de Géu–
graphie, prendroi«H faveur.
( D.
J.)
GENUFLEXION,J.
f.
(Hift. eccl. )
fféchif·
femen c de geno
u.~.
Rorweid, dans fon
onomafiieon,
prétend
~ue
la
glm<–
fi•xion
dans la priere e!l un ulagc trb-a dcleU dan> i'E–
glife,
&
mcme dans l'aocien Totlameur; que cet
ula~e
s'obfervoit tour e l'ann ée, excepté le dimanche ,
&
que
pendaot le tems qui ell depuis Pilques ¡ul;.¡u·, la Pente–
c6re, elle étoit défendue par le concite de N icee.
Dautres ont prérendu que cette dilf¿rencc veoo11 des
apócros, comme cela parolr par S. lrénée
&
T ercul–
lieu. L'églife d'Ethiopie quien Ccrupu leufemenr auachtfe
aux anciennes coutumes, a reten u celle de ne poin t récirer
le fervice divin
a
genoux .
Les RuJies regardent comme une chofe indécen te de
prier D leU
a
geuoux. L es J uif priem lOllJOt\rs debout.
Rosweid tire les raifons de la défenfe de ne point fair e
de
gmujl.exi011
le dimanche, de S. Barile , de S . Atha–
nafe
&
de S . Jufl in.
Baronios prétend que la
glnufiexion
n'étoit point éra–
blie l'an
;8
de Jefus-Chri!t,
a
cau Ce de ce qu'on lit de
S.
Paul daos
les
Alfes xx.
36:
mais d'autres ont críl.
qu'oo n'eo pouvoit ric:n conclurc .
Le meme auteur
remarque que les Sainrs
avoient
porte li
loin l'exercice de la
génufiexion,
que quelques–
uns en avoient u[é le plancher
á
l'endroit ou ils
fe
met–
toient;
&
S. J ér6me dir que S.
J acques avoit par-ta
comraél:é une dureré aux genoux égale a celle des cha–
meaux. Eufebe !'aflOre
de
S. Jaeques de ] érulalem.
l)ilf.
de
T r<voux
&
Chambers.
B >ilgham, daus
fu
dntiquitls
ucllfiafiiqua,
prouve
forc bien ce que prérend R ul\veid, qu'ii l'excep!Íl111 des
dimanches
&
du rems
depui~
Pftq ues jofqu'a la Pente–
,c6te ,
les
ti
deles priuient to8joUr>
a
genouJ:,
&
prioci–
palement les JOttrs de !lalion, c'efl-a -dire les JOU rs de
jettne .
11
cire
lur
ce
fujet plulieurs peres
&
concites;
encr'autres le troi1ieme concile de Tours , qui s'expri–
m e de
la
fo rre
: Sciend11m
•fr
quod exc<ptis diebtJS
á&mini&is
& illir Jolemnit.atibuJ quibuJ tttttverfalis
t(–
dejia ob
recordatiofJ.tmdominictZ
re(urrt~élionir
fo let
jlaTJdo u-rare
1
fixi; in
tt.'t'YtÍ
genibttJ, (uppliciter clrmen–
flam
Dr:i
nobis
prof~tt-uram nofl-rorumt¡t~e
erimJHtun in–
dulgentiam
depofrendum •ft.
Bio¡(ha m ,
orig.
e« iefia–
ftiq.
tom
1/. hb. Xlfl. eh
viij .
§
4-
(
G l
GEN uF LE x
1
o
N, (
1-lrfi.
mod.}
marque exrerieure
de refpeél:. de roumilfion , de dépeuJance d'un hllm–
m e
a
un autre homrne .
L 'u!age de
lag/nufiexion
parJ:1 de I'O rienc daos I'Oc–
cidenr, incroduir pnr Conllandn ,
&
precédemment par
D iocléticn ; il arriva de-l
á
que plulieurs ruis,
a
l'oxem–
ple de l't mper«lf d' O ccident, exigeren t qu'on Hech1t
le>
~noux
en leur pnrlant, ou en les fervanr. L e> dé–
putés des CO!DOlUilCS
prirenr la et1Utull1C de parler
a
genoux au roi de France,
&
les vefliges en fublinent
roujours. Les ducs de Bourgogne tlcherenc auffi daos
leurs érats ·de conferver
l'¿ri~uete
de chefl de leur mai·
fon. L es autres fuuverains fu ·v ire11t le meme exemple.
En un mor, un vallal fe vir obligé de faire Loo hom–
mage
a
fon (eigneur les deo
X
geuou' en
terre . Tout
cela , comme dit eres-bien M
Je V olraire, o'efl aorre
cho(e que l'hilloire de
la vanité hu maine;
&
ceue hi–
flvire
n~
mérire pas que nous uous y arrt!tious plus long-
teros.,(
D .
J.)
.
G
E NU
S
U S, (
G<og.
"'"·) riviere de l'lllyne, en–
tre A plus
&
1\pollonie. CélÍir
&
L ucain en parlent.
Le
P. Briet dir que le nom m oderne de
G lnuji!
dl
l'An.enu .
(D. '].)
G
E'
O C E N
T R
1
Q
U E , adj. (
Aflron . )
re dit de
l'orblte d'une planc te eo tanr qu'on
conlidere Ct!rte
or–
bite par rapporr
a
la Terre . Ce rn"t tiguirie proprement
CtJ11Ctntriqtu
n
ltJ
Terr~;
&
c'eR
Oll
(~rmc
de:. anciens
artronomes , qni
regardm~nt
la
\ctrre comme, le. centre
du monde. l\ll aiS , i'elon Je
fylleme OUJOUrd h111
re~
a,
les orbitec; des planctes ne fOnt poinr
g;otentrrques;
il
n'y a proprement que la Lune qui le¡;,¡,.
1/oyn
P
LA–
lH. TE, L uNR,
&c.
Le moc
géocentrit[lu
n'en en uf.1ge daos la nouvel le
Ailronomie que poo r
li~nífier
1°,
la
laticudegloe<ntri–
'i.'"
l!'une planete, c'dl-á-dite fa latitude tel!e qu 'elle
Pll•