)
532
GEN
(ut fondé par
l~s
ducs de Venife, Ange
&
Jullinien
Partiapace, en
8rg.
GENTILHOMME, f.
m.
(Jurifp.) nobi/is
genere,
fignitie celui qui ell noble d' extraélioo,
a
la
ditférence de celui qui efl aonobli par cbarge ou par let·
tres du prioce' lequel efl noble fans etre
gmtilhomme;
mais
il comrnunique la nobleife
a
fes enfans, lefqucls
deviennent
genti!JhommeJ.
Quelques-uns tireot l'étyrnologic de ce mot du latín
g entiles ,
qui che?. les R omains figoifioit ceox qui é·
toient d'une meme farnille' ou qui prouvoient l'ancien–
neto! de leor race. Cette aocienneté que l'on appelloit
gcntilitnJ,
étoit un titre d'hooneur; mais elle ne for–
moit pas une noblelfe, te!le qu'efl parmi nous la no–
ble!fe d'exuaélion: la nobleife n'étoit
m~rne
pas héré–
diraire,
&
oe palfoir pas les petits·eofans de celui qui
avoit éré annobli par
1'
exercice de quelque magiflra–
ture.
D'autres veulent que les
titres
d'Ec"yers
&
de
ger.–
"ti/shommu
ayent été emprumés des Romains, ehez
Jefquels
il y avoit deux tones de u oupes en confidéra–
tion, appellées
fmtnrii
&
gentiles.
11
en efl parlé daos
Ammian-Marcellin, fous le regne de
J
ulicn
1'
Apoflar ,
qui fut affiegé en la vil le de Sens par les Sicambriens,
lefquels favoieot
fct~tarios
11or. adr.fTc nec gentiles, per
mTtniopia dijfributos.
Enfin une rroi!i me opioion qui paroit mieux fon–
dée, efl que le terme de
gentilshom
mes vicntdu latín
gentis homines,
qui lig<lifioit
les gens
dlvoü.IJa11
Jer–
'Vict! de f'ltat,
ttls qo •cwient autrefois lt>) FrRncs, d'otl
en
veoue·
la premierc nableíTe d'extraétion. T acite par–
lant
des Gaules, dit que
J~s
compagnoos du priocc ne
tra'rem d"aucunes aff.1ires qu'ils n'aycnt embraíTé la pro–
feffi on clcs armes; que !"habit miliraire efl pour eux
la
robe virile ; qu'ils ne font jufque-Ji que membres de
farn illes paniculieres' mais qu'alors ils appartienoeot
a
la
patrie
&
a
la narion, dont ils devicnncnt les me¡¡¡–
bres
&
les lléfeofeurs.
D aos les aociennes ordoonances on
trou~c
écrit
t~n
tór
gentishommes,
tantór
gentilshommes.
L es
genttlshommcs
JOÜiileor de plufieurs priviléges
qui feront expliqué>
au mot
N
os LEs.
(A¡
GEN
T
1 L
Ho
M M
E
1\'
D rl ApEA
u, (
Hijf. mod.
&
Art mili
t . )
c'étoit autrd"ois dan; le régimen t des
gardes,
un
Jeune homme de conditioo qui portoir l'ha–
bir d'offici<r daos chaque compago ie.
11
n'avoit point
de paye; c'éroit une efpece d'officier furnumérairc, de–
fliné
a
remplir les places d'eofcigoe daos
le
régimeot
lorfqu'dles deveooien t vacantes.
11
n'y a plus aUJOUr–
d'hui de
gentilshommes
n
drapea"
dans ce régiment.
(Q.)
GENTJLHOMME DE LtGNI! ou DE SANG,
c'efl celui qui ell noble d' exrraétion .
f/oyez
ci-p~e1
GENT I LHOMME
DE
QUATRE LI GNES,
&
GENTILIIOMME DE SANG.
(A)
G
1
t!NTILHOMME DE NoM I!T n'ARMl!.S: l'o ·
pinion la plus naturelle
&
la plus fuivie, efl que c'efl
un noble d'ancicone extraétioo , qui JUflifie que fes
an–
cetres pi.\noient de tcms immémorial le meme nom
&
les m
O
mes arrnoiries qu'il pone.
JI
y a néanmoins di·
verfcs opinions fur !'origine de ces termes
noins
&
ar–
mes,
qui font rapportées par de la Roque en
{on
trai–
tl
de la nobleffe, ehap. v.
(A)
~E
N
T
1 L
H
O
MM
ll O E
p
A
R AG
E,
étoit celui qui
étolt.noble par
fo~
pece. Le ptivilége de ces fones de
gmttlshommes
é!OJt de pouvoir i:tre faits chevaliers;
3.
la
d1fférencc de ceux qui n'étoient
gentih!Jommes
ou no–
bles que par .la mere, lefquels pouvoient bien polféder
des ticfs, mars non pas etre faits chevaliers: ce qoi efl
tres-bien expliqué par Beaumanoir,
chap. xlv. pp.
2p.
&
2í).
G
E
NT
l
L
H
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E D E
11
A
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A RA
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efl
celu i qui dcfcend d'une famille illufire.
'
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T 1 L
H
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M~~
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DE
B A S
p
A R A
G
1!,
efl celui
qui defceod d'une famille moins nnble.
//oye::.
la Ro–
que,
traiti de la nobleffe, ehap. xj. (A)
G
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1
L
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o
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Q
u
A T
R
1!
L
¡
GNE
s ,
efl
celui qui efl en état de prouvcr fa nobldfe ar les qua–
ICe ligoes parernelles
&
autant de ligues da cóté ma–
teroel; ce qui fait huit quarriers.
11
en cll parlé dans
Ir trniti de In nobleffe
par de
la Roque,
ch. x. (A)
G
E N
T
1 L
FJ
o
M M E D E
S
A N G
.,. D E
L
1G N E '
efl
la mt:mc cbofe que
noble d"extraélion.
Les
llaruts
de l'ordre de la Jarretiero, taits par Edoiiard
111.
roí
d'Anglererr': en 1347, portent que oul ne fera él
O
com–
pagnon dudu ordre s'il n'efl
gwtilbommt de fnng
ou
~·
ltj.IIC.
(A)
GEN
G
1!
NT 1LSHOMM
1!
S DE LA C HA MBRE, (
Hi[l.
de France)
ils
foor ao nombre de quatre,
&
ferv ent
par année. L es deux •prem1cres charges de
gmtilshom–
mes ordinaires de la cbambre
fureot inllituées par Frao–
~ois
l.
qui fupprima en
l f4í
la charge de ch1mbrier.
Louis
X111.
a créé les deux autres chnrgcs de
gm–
ti!Jhommes de la chnmbr•,
ce qui a continué
¡ul~u·a
préfent.
Les quatre prcmiers
gmti!Jbommes de la cbambre
e·
xiflaus font,
M. le duc de G.Cvres, depuis 171
7.
M. le duc d' Aumont, dcpuis 1723.
M. le duc de Fleury, depuis
1741.
M. le maréchal·duc de Richelieu , depuis
J744,
qui
a
pour furvivnncier depuis
l7fÓ,
M. le duc dt Fron–
fac fon fils.
Les premiers
grn&iiJhommes de la chambre
pretent
ferment de fi déhté au Roi : ils foot tout ce que f.1i t
le grand-chambellan ; eu fon abfence ils fervcot le Roi
toutes les fois qu'íl maoge dans fa cbambre; ils don–
nent la chemife
a
Sa Majeflé, quand
il
nc fe
trouve
pas quelques tils de France, princes du fang, princcs
Jégitimés , ou le grand-chambellnn . lis re,oivent les
fertnns de tidélité de rous les officiers de la chambre,
Icor donnen t les certificar
S
de fervice: ils donnent l'ordre
ñ
l'huiílier, par rapport aux perfonnes qu'il doit lailfer
entrer.
L es quatre premiers
gmtilsbommes de la Chambrt,
chacun dans fon année. fonr les feuls ordonnateurs de
toUte
la dépeofe ordináire
&
extraordinaire employée
fur
les états de l'argenrerie pour la perConne du Roi,
ou hors la perfonoe du Roi; comme auffi fur l'état des
menos plaifirs
&
affaires de la chambre . lis ont fous
cu x les inteodnns
&
les rhréforie•s géoéraux
des
menos ,
&
les
autres officiers de In ch•mbre .
C'efl aux premiers
gentilshomm"u de
la chambre
a
faire faire pour le Roi les premiers habits de deuil, tous
les habits de marques' ballets
&
comédies' les rhéatres ,
&
les habirs pou
les divenrtferneos de Sa majdlé.
GeNr)LSHOMMl'.S oRD J NAIRES
n~
L A
M
A 1
so N
n u
Ro
1 ,
(
Hifl. de
F~a>JC<)
ou limple–
mentgenti!JhommeJ tJrdinaires.
Quuiqn'1ls foient réduits
préfentemenr
a
vingt-lix, oo fait qu' Henri
111.
k'
avoit
créts au nombre de quaran re-cioq:
rnai~,
commr
M.
de Volrnire le remarque, il ne faut
pos
les confondre
3Vec
lt:s
gtntibhtJmmes
nomm~s
k'
t¡Jlanmet-
'inq
,
qui alfaffinereot le duc de Guife; ceux-ci éto1ent urre
compaguie nouvelle formée par le duc d"Epcrunn,
&
payée nu tbréfor-royal fue le> billets de ce duc. Encore
moins iaur-il dire avec le
P.
Mainbl)urg, que L•>gnac
chef des alfaffins du duc de G uifc , fur premia genril–
homrne de la chambre du roi ; le maréchal de R(tS
&
le duc de Villequier étoient feuls premiers gentils–
hommes de la chambre, paree que daos
ce
rem.-13
il
n'y eo avoit que deux; L ouis
X III.
en créa deux su–
tres.
Voyez ci-devant
GeN
T 1 L
s
H
o
M M E S
o
1!
LA
CHAMBRE.
( D .
'J.)
L es
gentilshommes ordinnires
fhvenr par fcmeflre;
ceux de (ervice doivent fe rrouver au lever
&
au cou–
cher do R oí tous les JOUrs; l'accompagner daos rous
les
lieux , afir¡ d'erre a-portée de recevoir
fes com–
mandemeos. C'efl au R oi feul qu'ils rendcnt réponfc
des ordres qo'ils ont exécotés
de
fa pan: ih font
a
cet
efii:t inrroduirs daos fon cabinet. Leurs fooét ions font
uoiquemeut renfermtes daos le ferv ice
&
daos la per–
fonne du Roi . S'il y a qoelquos afiaires
ii
négocier
daos les pays étraogers, Sa MaJeflé quelquefois les
y
cnvoyc avec le ritrc
&
la qoalité de
miniflrc
ou d'w–
vo:,i extraordinnire.
Elle s'en fen aulli
s'il
faur con–
duire des rroupes
a
l'armée , clu les établir dan> des
quartiers d'hyver; pour poner fes ordre> daos les pro–
vioces , daos les parlemens
&
daos les cours fouverai –
ncs.
Le
Roi fe
fcrt de fes
gentilshommes ordh1aires
pour
notifier aux cours érraogeres la oailfance du dauphin
&
celle des princes de la famille royale,
&
lorlqu'il dcfirc
témoigocr aui rois, aux princes foovcrains, qu'il prend
pnrt
&
s'iutéreiTe aux motifs de I(UC ¡oie ou de leur aflli–
étioo .
Ce font les
gentilsbommu ordi>Jaires
qui invitent de
la pan du Roi, les princes
&
les Princetfes de fe rrnu–
ver aux nóces du dauphio,
&
d'zffiJier au banqoer royal
&
aui ditférentes fétes quí
fe
fuil'tOt. Le roi le> charge
d'aller fur la fronriere recevoir les rois ou priuces fou–
verains, pour les accompagner
&
les conduire rout le
teJJlS
de
l<ur fé¡o11r eo Fraoce.
C'efl uo
zmei/bomm• ordinQirt
qui va recevoir fur
la