GEO
cetTi•·ement,
&
elles conrribucor encare
:1
~endre
la
r~put3tion du bureau géographique de Stockholm .
L1
R11gic
o'a guere commencé
a
cuhiver
la
Glo–
gr"phic
avcc fucces, que vers la fin do dernier fiecle:
un avoit pourranr dé¡a drefft! une carre fous
le czar
Michd F ederowit7.; mais
il
falloir un Pierre le Grand
pour fairc entrer les Scicoces daos
fes érars . Ce mo–
uarque deftroir conooltre l'érendue de foo empire .
ll
lit lever des plans
&
des carres; en t 71
f,
le f'¿nat fur
chargé de recevoir les rapporrs des arpenteurs employés
pour ceree eorreprife. Sous ce regoe, In mer Cal'pienne
changca de figure .
M. Kyrillow premier fecrétaire du fénar, avoie com·
meneé
a
faire rédiger
&
graver fou' fes yeox les plans
que les arpenreurs apporroienr. Une carre générale de
ce vafie empire, la premiere qu'on efir vae dans ce
pays, fur les prémices do fes rravaux. Voulanr fecon–
dcr les incentions de
Con
prince,
il
publia un recueil de
carieS particulieres fous le tirre
d'atlas· d< l'empire des
Rrtlfn,
daos
le delfein de l'augmenrer
&
de le perfe–
élionner de JOUr eo ¡our ; mais ce n' éroir qu·un effai
encare impnrfair.
A ce rravail Cuccéda celui que
l'acadómie de Pé–
tersbourg avoir réfolu de faire de nou veau . M.
J
ofeph
Dcli,le y fue appellé, non -feulemenr en qualité d'aflro–
me, mais cucare comme géographc. 11 mit la main
a
cer ouvrage, des qu'il fue arrivé
a
Petersbourg en 1726.
PluCteurs membres de l'académie fe ¡oigniretu
a
lut en
1740 , pour accélé'rer l'entreprife dont
l'exécutiotJ fur
achevée en 174f·
Tel efi l'état de la
Géographú
daos les dilféreos pays
de l'Eorope. ll ne refle plus qu'ii parler des progrcs
que cetre fcience a faits en France depuis
Fran~ois
pre–
mier, fous le regne duque[ les Sciences commencereor
a
fieurir
o
L'on
y
remarque daos
le fáz.ieme
fiecle des ama–
teurs de la
Giographi<.
Quelques provinces dfirent aux
travaux de plurteurs ravaus' les canes qul en furenr pu–
bliées. Fran9ois de la Guillotiere natif de B<JUrdeaux, fut,
pour ainfi dire, le premier qui profirant des lumieres dos
Ca
vans anrérieurs
&
contemporaios,
&
des
ti
eones pro·
pres ' publia en
l
r84
une carte générale du royaome
o
ll en avoie daos Ces mains
toutes les carres particulie–
res, prétes
a
etre miles au JOUr,
Celul qui s'efi le plus dillingué daos le fiecle fuivnnr,
fut Nicolas Sanfon d' Abbeville, né en
1600
d'une fa–
mille diilinguée de la Picardie. Ses ouvrages font trap
conoos pour vooloir les détaillcr ici, Ses fils Nicolas,
Guillaume
&
Adrien, coururenr la ml!me cardero,
&
foOtiureor avec honneur la réputation de leur pere. Pier·
re Monlnrd Sanfon, perir-fi ls de Nicolas Sanfon, oo–
tra autTi daos les vOes de Con aycul . Le reproche que
l'oo a fait
~
ces favans, a été de n'avoir pas m s en
ufage les obfervations nOronomiqoes; mai; elles étoient
trap rt'contes pour Nicolas Sanfoo qui mourur en c66o,
&
elles demandoient encore
il
~ere
confirmées par d'au–
lrCS,
pour obliger les fi(s
a
refondre fe corps complet
de
glographie
llmi de leurs mains. Héririers
&
foccef–
fturs do ces favans géographes, naos tAcñons mon pe–
re
&
moi, de réparer l'objet de ces reproches par
la
grande entreprife du
11ot<vef
at/a,
que nous faifoos ,
&
dunr on peut voir
le fondemenr daos
I'<JJai fi.r l'hi–
Jloir< dt la Glographie.
Du tems des Sanlons, Pierre Duval d' Abbeville leur
parent , ñt nutTi
Ion unique occoparion de
la
Giogrn–
pbit;
mai
fts ouvrages étoienr négligés,
&
n'étoienr
pour la plOparr que des copies des cartes des Sanloos.
Le P. l3riet Jéfuite, contemporain
&
compatriore de
Nicolas
nnfon, aimoie beaucoup la
Glograpbie.
ll en
publin un eicellenr ouvrnge , intitulé
para/le/e de la
Glogmphie antim>u
&
mod<rn<
.
Le commeucomttH de norre Oecle doir l!tre
reg<~rdé
comme 1' époque d' un renouveilemenr général de
la
Glographu
eu France,
&
pour aiuli dire, daos rous les
nutres pa7s de
1'
Europe ,
nu~quels
il
femble que ce
roynume ait donné le ton. L'académie des Scicnces
é–
tablie rous le feu roi,
&
protégée par fon augufie ruc–
celleur ; les rnvans donr elle a été compofée ,
&
les
obfervation
fattes daos dilférens
,,oyages encrepri; par
ordre du roi, furent fn vorables
a
In perfeél;no de la
G!ngrapht<,
&
procurerent la conn<lilfancc prefque géo–
JO~trtquc
do globe terre!lre . ]ufqu'alors oo ne con–
noilloir guere l'applicat'oo qu'on pouvoit faire
des
ob–
f~"':ntion~ •Oro~omiques
a
la
G;ographi< .
}--e P .
R i~ctult ¡éfune ttaheu, \'avnir entrev"Oe: mais e efi
au~
Pc–
card, allx de. la Hire, aux Caffini,
&
aurres favans de
ceuc acadétnto , qu'ou doir la grande entreprife de
la
'fome
VII.
GEO
:S
3 9
meCure de la terre . L es opérarioos fuites pour
tracer
la rnéridienne de l'oblervatoire ,
&
la prolouger depuis
D unkorque Jlllqu'a Collioure , firenr counoltre la oé–
ceffité de lever g!ométriquemenr rout la Fraoce ; oo–
vrage important, dont on peur voir le détail daos
les
ouvrages pllbliél
a
ce fu¡er
o
Guillaume Ddislc, éleve do grand Dominique Caf–
fini ,
&
aggrégé lous ce titre dans l'academie de, Scion–
ces , fur
le premier qui 6t ulogo de< obli:rv•rions de
fes malrres
&
des aurros favans avec lefquel• il étoir en
correfpondance . ll fit un fouds conlidérable de canes
géogrsphiques, donr quelques-unes de
c;ographie
an–
cienne
.
]e ne m'érendrai pas davantage fur les géogtaphes
franc;ois;
il
me ruffit d'avoir indiqué ÍC>mmairemenr les
favans qui fe Cont difliugués dans cette fcience: ce fon t
des modeles
a
COUK
qui COUrent
Ja
tnetne carriere. 11
oe conviendroit pns de parler ici des comparriores
vi–
\'30S ;
leurs travaux fculs doivenr íervir
:l
t1tire leur é–
loge
o
11
feroir
inutile encare de palier en
revue
[OilS
les écrivains qui our travaillé fur la
Glugraphie;
Je par–
le des auteurs d'élémens
&
de méthodes, au,quels on
peor donner le nom de
giographes mltbodtj¡,.s.
Leur
nombre eO
trap confidérable; il feroit ; dctirer qu'il
s'en trouv§t un cerrain nombre d'utiles.
]
e JOindrai mon
fuffrage
á
celui do public en
faveur de M. l'abbé de
la Croix; l'on peut dire que c'e!l la mérhodc la plus
in!lruéltve,
6r
JC
ne balance pns
a
l'indtquer aux éle–
ves qui me font confiés.
ll faut conlidére r préfenremenr la
Gf•graphie
en el–
le-m~mc .
Elle doit etre envifagée fuu• truis
~gcs
dif·
férens.
1°.
G;ographi• anci<nn<,
qui efi
In de fcr iption de
la rerre, contormémem aux connoi!fances que k; an–
ciens en avoiem jurqu'a la décadenco de l'empire ro–
main.
2".
Glograpbie d11 moyen ág<,
depuis la décadence
de l'empire JUfqu'au renoul'e\lement des Lemes. Cene
panie ell rr es-difficile
:i
rratter, l'iucurtion d<S Borba–
res ayanr enveloppé tour daos une ignorancc profonde.
Cependanr le dépou;llemenl des chrooiques, des cartu–
laires,
&c.
qui fonr en ¡¡rande abondnncc, peu.t four–
nir de grandes
lumieres fur cette panie de la
Giogra–
phie.
3°.
Géograpbi• moder11e,
qui efi la defcriprion aéCuel–
le de
la
terrc, depuis
le
renouvel\ement des L euros
jufqu'ii-prérenr.
La
Gfographie
confiMrée daos l'ancien rcms, ne peut
etre trnitéc avec précilion que par le fecours de la
1110·
derne; c'cO par ce\le-ci que l'ou
rfl venu
ii-bout de
dérerminer les ditférentes mefures des anciens .
J/oyez
M
t:
S U RE S 1 T 1 N¡( R A 1 R ¡;,S.
Quelque prnvilio' que
l'on oit de leélure des anciens auttur>, li l'on n'eu faie
point une comparaifon avec ce. que les aut<ors moJer–
nes rapporrenr,
&
ti
\'on no
confulre poim les mor–
ceaux levés exaéCemortt fur les lienx'
&
reél >fiés me–
me par les obli:rvations allronomiqucs, l'on pourra bien
compofcr une carte, mats qui [era plíltot un dépouil–
lcmene de' aureurs qu'on aura lOs, que le vérirsble é–
rat du pay>
tel qu'il devroir étre convennbkmcnt au
t<Vl' puur leqllel on travaille.
Pour la
Glographie moderne,
il faot faire une dillin–
éCion entre ceus qui la
rraiteot. Les uns fe delltnent
a prendre connoi!Tance d'une partie d'un royaurne ou
d'unc provincc,
&
ils doivtnt erre regardé> comme
des :1ureurs originaux; pour lors ces
premien
font
ap·
pellés
choro7,raphes,
ou
topogr,pha
&
inglni<ttrf,
le–
Ion
la dtftéreote érendue de pnys yn'ils comprcnnent
dans leurs travaux. Les nutres embralfent dsn; leur trn–
vail
la
defcriprion eoti<re de la corre; ces dcr niers font
nppellés
glographes,
&
doivent nvoir recotlr> aux pre–
miers,
&
lavoir combina
&
difcutor le> matt!rtau! pré–
cioo& dout ils fe fo!l•ent. Les premiers onr, pour ainli
dire, le droit d'invem ion par l'nvnntage qu'ils ont de
fe rranfponer fur les lieu>< pour les conlidlirer par eux–
mé mes
&
en lever gc!ométriquement les
ditfé~entcs 1~tunrions réciproques. Le
(econds do.venr av01r un d•–
rceroemcnr JUCle pour !'exornen des
ouvrage~
des
~~c
miers; foovent le géngrnphe corrrge le ya• atl
~e
'.!n–
génieur,
&
peut ainfi
partag~r
avee
lut
le
dro~r ~
tU–
vention . Guid¿ par Jes prauqoes de la G éometno
&
par les lumiero< de 1'Allrnnnmie, il donne aux p•nies
du globe de Jo
terre )e, proportions qu'elles doivent a–
voir. L'aOronome
&
le géom tre ont chacu••
es con–
noiffances qui leur fonc propres; mai' le
géo~'
•phe duit
les po!féder ,, utes,
&
erre capable de d fcuffio o pour
Yyy
2
con-