GEN
une_ faculté ntrimilarive
i
ce que S. Augunin
a
exprime!
"'"fl,
lob. IX. de fron.•t.
e.
xi; . mau nolitiartt fuam
.~tgtut
tftm [e notJtt;
f.l
amor~m [tu~m
non gignit eum
fe amat
.
Ccpendant ti
faot convenor que le> ancíens
percs n'uut pa• pouffé fi loiu que les théologieos leurs
recherchcs fur ces matieres myntrieufes;
&
S.
Augu·
Oio
1
ui· méme avoüo qu' il ignore cornment on doie di–
Oinguer
b
géniration
do tils de la proceffion do faint·
Efprit,
&
que
13
pénétration fuccombe fons cette diffi·
culté:
J¡f/Í>Jguerr
l>tltr
illam generationm:
&
hane
pr<~e.Jlionem
nefeio, non 'llaleo, nan fe•ffi<io
,
lib.
I l.
conlr1l
Maxim .
e. ;jv.
11
°.
1.
G
E'N !'R A T 1
o
N,
fe dit encare ,
quoique on pcu
improprernent, pone
ligni6er
glnialo;
r.ie,
ou la fuite
des enfans
&
des dcfccudaos qui
fo
rrent rous d' une
m~
me rige. Ainli I'Evangile de
S.
Mauhicu commence
par ces mots,
lib<r generationis Jefu
·
Chriflí,
que les
traduéteurs les plus euét¡ rendent par ceu¡;- ci, le
¡¡.
'llrc de la gi»ralogie de Je[M-Chrift. f/oy.
G
E' N e'A.
1.
o e r
1!.
¡G)
G
l!'N I!'R A T
1o
N, (
Hijl. anc.
&
moJ.
)
en fyno·
nyme
a
peuplt
1
race, nation
1
fur·eOUt dans les tradu·
étions
litt~rales
de
1'
Ecriture · fainte, dans laquelle on
rencontre prefquc par-rout le mor
ginóration,
ou le
In·
tin porte
gmeratio
,
&
le grec ,.,.,. ou
,..,¡,,. :
ainfi
1
,, e' en une
gln/ra~ion
méchame
&
perverfe qui de·
, mande des miracles,
&e., .
Une
glntration
paffe ,
&
il en vient une autre.
G
E'N E' R A T
toN, fe die auffi de l'ige ou de la vie
ord;naire d'un hommc .
f/oyt:t:.
A
e e.
De·U
nous difons,
juht~'a
la troifieme
&
'{flalrie–
""
t<niration:
en ce feos les H illoriens comptent oc·
dinatrem~ut
une
glnlration
pour l'efpace de trente-tmis
:JOS
ou environ.
1/aye:r.
S
1
ec!Je .
H¿rodore mct trois
glnlrations
pour cent ans;
&
ce
calcul,
fe loo
les
auteurs moderocs de
1'
arnhmétique
politique, poroic affe?- june.
f/oye:::.
A
R
1
T H M
e' y
t·
QUE
POI.JTIQ.UE
&
CHRONOLOere.
G
e'
N
e'R
A T
1oN,
(
Phy/iol.)
on enteod en géné–
ral par ce terme, lo faculté de fe rep10duire , qui ell
auachée aux etres organifé's , qui leur en atfeétée ,
&
qui en par cooféquent un des principaux caraétercs par
Jeque! les animaux
&
les végéeaux
f01:t dillingués des
corps appellés
minlralix.
La
ginlration
aétuelle efi done, par rapporr au corps
végétam
&
viV11nt, la,formation d'un individu fembla–
ble par
fa nature
a
celui dont
il
tire fon origine ,
a
raifon des príncipes prée><iOaos qu'il en
re~oit,
c'ell-il–
dire de la moticre prnpre
&
de la difpoliuon
a
une for·
me
particull<re quo les ttres généra1eurs fournifrenr pour
la préparatoon, le développement
&
l'accroifiement des
germes qu'ils produifent ou qu' ils contienoent .
1/oyez.
G~
R MJ!.
e·
<n done par le moyen de
lo
gl>llration
que fe
forme la chnine d'exiflences fucc<ffi•es d'individus, qui
conllirue l'cxiflence réelle
&
non iorcrrompuc des dif·
féreoces efpeces d'ctres, qui n'ont qu'une durée limitéc
relarivemenr
3
l'état d'organifation qoi donne une for·
me dércrminée
&
propre aux individus de chnque e–
fpece .
C'en par
In
difpofition méme des pnrties en quoi
confine ceue organifation, que celle-ci en bornée dans
fa dt1rée; difpolition que l'auteur de la narore a
établ~e
de 1ellc maniere, que ce qui en daos les érres orgam·
fés le príncipe de leur esillence cnmme tels , e' ell-
3-
dire de la vie végétante ou animée dont ils J<>Üiffent
emaot qu'il y enrretient l' aétion , le mouvement des
parries folides
&
Huid"' dont ils font compofés , tcnd
continuellement
a
devenir fa os effet,
&
par conféquent
ll
détruire lo vie par
1'
exorcice meme des
moye~s
vi·
vitians; paree qu' aprcs avoir employé un cercain rems
3
procurer
~
ces érres le degré de coofiflance foie ab·
folue foit refpeétive qui en fait la perfeétion e!fentielle,
il oe peut continuer
a
agir fans augmemer cettc confi·
lhoce
il
un point ou elle ,devient exceffive,
&
for~e
un dUaur radical en rendaor les organes toOJnnrs
moms
prnpres
3
porpétuer le jou qui
loor en affeété,
~nrant
qu'il les prive infenliblemenr de
In
fiexibilité qut
le~r
ell néce!Tatre pour cet etfet,
&
qu'il lailfe perdre la
O
u!·
dtté
dts parties, qui oe la confervoient que pa_r acct·
den.r' par l'<lfel de l'aétion
a
laque! le elles
étOie~r
_ex–
po(ifes , de ceue aétion qui dépend de
la
fiextbthté
d~nt
on vient de dire que les organes étoient eolio
pm•és .
•
C·e~
ceue coofiMration qui a fa ir dire
a
o_n ancien,
que
!'~vae
•JI
continuJ rigefare;
c'e(l •
a·
dtre que la
condruon de
tOllS
les corps organifés e[l de prendre
Tome
11.,
GEN
49I
par degré de lo folidit<f, de fe durcir , de fe reodre roí–
des de plus en plus,
&
de devenir aiofi dans
la fuote
roOjoors moins propres
a
emretenir la \"ie par les
me–
mes
et!<ts qui om d'abord formé' ces corps,
&
qui les
fonr fublincr : d' ou il s' enfuir daos
les
indi\•idus rant
végétaux qu'animaux , le changement d'érar qu'on op·
pelle
mort,
qui
u'
dl aurre chofe que la ceffntion do
mouvement propre
a
ces individus emane que vivaos ,
qui ne préfentc pour tome ditfórence qu' une ioaétion
commune
3
tout corps privé d' organifation , ou dont
l'organifarion n'cn pas aétuellement vivifiée: par con–
féquenr, cet état lai!Te les corps organifé's, comme tous
ceux qui ne le fonl pa< , expofés aux impreffions des
agens dcllrnacurs de toutes les formes particulieres qui
dé'gradent l'<Hgauilillion,
&
réduifent la matiere qui l'a·
voit
re~
Oc
a
la conditiun de la matiere brote, iofor–
me ,
jufqn'i ce que ces
matériau~
des corps orgaoifés
foiem de nouveau tirés do citaos
&
mis en ceuvre pour
Ccrvir
a
la conllruétion d'on corps vivitié,
a
la repro·
duétion d'un vé)létal ou d'un animal .
Ceue difpofition, qui fans celfer d'etre la méme ef–
fentiellcmcnt, prodoit dans le méme iodividu des etfets
fi
conuaires en npparcnce: cette dilpofition, qui com·
menee, entretient
&
fioit la vie dans les lltres organi·
fés,
e(l
fans doute un ouvrage bien mervcillcux ; mais
quelque é10nnant, quelque admirable qu'il nous paroif–
fe, ce n'ell pas dans la maniere dont exiflc chaque in–
divido qu'cll la plus grande merveille, c'en daos la fuc–
ceffion , daos le renouvellemcnt
&
daos la durée des
efpeces
1
que la tl31Uré paroit toUt·
a·
fait iuconcevable
1
qu'elle préfcnte un fujet d'admiration tout oppofé dans
ceue vertu procréatrice, qui s' cxerce pcrpétuellement
fans fe dérruire jamais ; dans ceue faculré de produire
fon femblable, qui réfide daos les animaux
&
dans les
végétaux , qui ti>rme cette efpece d'uniré tol\jours fob·
fiUame . C'dl pour nous un myntre dont on a fi peu
avancé JUÍqu'a préfent
a
fonder la profoodeur
1
que les
tentatives les plus mu\tipliées femblenc n'avoir fcrvi qu'
a
convaincre de plus en plus de leuo inutilité ; enfortc
m~me
que c'ell , pour ainfi dire, violcr le
feio de la
pudeue , ou lo nature cache fon
travail , que d' ofer
feulemenr lentcr de chercher
a
en appercevoir la moin–
dre ébauche. Aulli ayanr
il
uaiter dans cet article d'u·
ne matiere
fi
diflicile
&
fi
dé'licate , nous ne ferons
poim de recherches nouvelles , nous nou• bornerons
l
faire un expofé fimple
&
auffi difcret qu'il en poffible,
des moyens évidens qu'elle a voulu employer pour pré·
pacer ce uavail fecret,
&
du peu de phénomeoes que
de hardis obfervateurs ont
p(l
dérober
a
ceue chane
ouvriere.
Ces moyens, c'en-a-dire les opérations méchaoiques
qui fervem
a
la reproduaion des végétaux
&
des ani–
maux ' foot de différente efpece' par rapport
a
ces deul
genres d'étres
& il
chacun d'eux en particulier. Gc!nc!·
ralerncnc les animau
X'
ont deux Cortes d' organifations ,
effentiellemeot dillinétes,
dellio~es
ii
1'
ouvrage de la
reproduétion .
Cene
organifatioo coonitue ce qu'on ap·
pelle les
fexes
.
f/
oye<.
S
1!
X E •
e·
en par
1'
accoaple·
ment ou l'union des deux fexes, que les individus de
ce genre fe muleiplicoc le plus communément; au lieu
qu'il n'y a sucune fbr!e d'union , d' accouplement fen–
fible des individus générateurs
1
daos le genre végéral ;
la
reproduétion s'
y
fait en général par le développe·
ment des graines ou des femences qui ont é1é fécoo–
dées par le moyen des
fleurs .
Voytt:.
V
E'
e
e'T AL ,
p
L
1\
N
TE'
Fr.
E u R .
Ce développement des remen–
ces s'opere eocieremcot hors de l'individu, qui les fnur·
nit: la reproduétion des végeraux s'opere auffi par l'ex–
tenfion d'une portian de planre, qui, loríqu'elle ell u–
ne braoche vivante, ou portian de braoche féparée do
trooc, du corps de la plante,
&
en rant qu'elle ell de–
fiinée
a
cee ufage' s'appelle
boulltr<. f/oye:t.
B
ouT _u·
RE..
Et lorfqu'elle ell une parrie dérachée de la racroc
de la planee, elle porte le nom de
<ayeu.
.
11
vient
d'~tre
dit que
l'a«ouplement ou l'umon
do
fexu dans
/u
a>¡imaux efl le moym le _plu_• :•mmu11
par lu¡uel
fe
fait la multiplieatÍo11 des már'U!d«J
;
e~
qui litppofe qu'il n'ell par conféquent p_as l'uorque. En
etfet il y
a
des
a~maux
qui fe r<produofent comme les
plantes
&
de la mEme maniere . La
tlnlration
des pu·
cerons qui fe fait Caos accouplement , en femblable
:i
ce !le des planees par les graines, qoi fom fécondées
&
difpoft!es au développement fans le_ concours _de deox
individus;
&
celle des polypes, qut peut fe farreen les
coupant par pieces, reffemble
ii
la reproduétioo des vé–
gétau~
par boumr<S . Mais ces memes
aoirn~Ul
avec la
faculté particuliere de fe mohiplier
i
la maniere de'
Qq q
2
plan-