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+90

GEN

pris roote la confiflence dont il efl íuíc-eptible,

il

feroit

il,

fouhaiter qu'il fe f!t un nouveau partagc des

gbzl–

ralieh,

qui les réduirojr

a

une

preht«-f¡;alité,

&

daos

Jeque! on auroit égard aux bornes que la nnture du pays

indique,

il

la nature des impofitioos,

&

aux formes d'ad–

m iníflralion paniculieres

a

ehaque provine• . S'il ne s'a–

gitToit dans ce panage que de diípenfer entre un cenain

nombre d'iotendans

l' adminiflralioo de toutes les par–

ties, ce íeroit une opération fon

aiíée;

comme ils n'ont

que des commiffions , on Ieur feroit

á

chacun relle part

de cette admíniflration qui conviendroit le mieux au

bien des atfaires: mais la multilude des charges ret1ti–

vcs aux impofitions,

&

dont les finances ont été fi–

xées eu égard aux droits ou

ii

l'étondue de jurifdiétioo

qni leur étoient accordés fur ces impofitions m emes ,

ou íur un nombre déterminé de paroiffes; telles que les

charges de receveurs généraux des

ti

nances, receveurs

des tailles, tréforiers de

F

r:mce, élus, officiers de gre–

niers

a

fel,

&

autres pareils offices: cette multitude de

charges, dis-je, donneroir lieu

il

de grandes difficultés :

&

c'efl lans doute le motif qui empéche le confeil d'y

pení<r .

V oye:t.,

pour l'établiO"ement

&

íucceffion des

ginlra–

lieh,

Pafquier,

recherchet de la France, li'lt . 1/ll.

&

V

111.

Miraumont, Foornival;

let rtgiftres de la cham–

hre dt! compteJ;

les

mimoiret [11r

1.,

pri'lliligtJ

&

fon-

8ions det trlforierJ gl nlraux de France, imprimh

J

OrllanJ en

1

74f;

l'ltat de la France, imprimé

n

Pa·

riJ m

1749,

tome

f/.

n

/'

article do grnéralit!J;

le

Diélionnaire encyclopédir¡r.e' tome

JI/.

""

mot

e

o u

R

DES AtDES.

G

r:

N E'

R

A T

E

U

R,

G

E'N E'R A T

R I

CE,

fubfl

terme de Glométrie,

fe dit de ce qui engendre

par fon moovemcnt, foil une ligoe fnit une furfacc,

foit un

íolide : ainfi on appelle

c-rcle glnératmr de la

cyc/o,de,

le cercle qui dans fon moovement

tr~ce

la

CfcloYde par un des poinrs de fa circonférence .

Voyez

e

y

eL

o;·

DE .

On appelle

ligne ghzératrice d'une jur–

face,

la ligne droite ou courbe q01 par fon mouv<ment

t>ngendre ce

u

e furface ,

&

e.

Voye'l:.

G

E' N E' R A T 1

o

N .

(0)

'

G E'N E'R

A

T lO N,

f.

f.

en Giomierie,

erl la for–

mation qu'on imagine d'une ligoe, d'uo plan, o u d'on

folide, par le mouvement d'uo point, d'one ligne, ou

d'uoe íurface.

1/oy.

L

1 G N E,

Po

1 N T,

S u

R F A

e e.

Par exemple, on pcut imaginer qu'une f¡here e(t for–

mée par le mo uV<ment d'uu demi-cercle antour de fon

diamcrrc: on appel le poor lors ce diamorre ,

axe de ri–

voiution

ou

dt'

r'otation .

De:

mfme oo peUI

rrgardcr

uo

paral lélngramme C<>mme engendré par le m ouvement

d'one

ligue dro;te qui fe meut tolljours parallelement

:l

elle-meme,

&

dnnt tous les points fe meuvem en

!i–

gnc droite: dans ce dernier cas , la ligne íuivant !aquel–

le le m ouvrment fe

fa ir, s'appdle oudqucfois la

di–

rel2rioe . 1/oye:t.

D

1 R E

e

T R 1

e

E

&

E

N GEN D R E R.

(0 )

G

E'N E' R A T 1

o

N,

en Phy_/irue,

c'e(t en général l'a–

étion de produire ce qui u·exifloir pe int aoparavant; ou,

pour parler plus exaét, mcnt, c'efl le changemeot d'un

corps en un autre , qui ne conlerve aucun rdle de fon

ttat précédeot. e ar,

ii

propr<m ent parler, la

généra·

tion

oe

íuppofe puint une ptodoél io n de nouvelles par–

ties , mai>

íeulemcnt une nou vdk modi6 cati@n de ces

panie~

: c'c fl en ce la que la

gi niration

difiere de ce que

DOUS

appellons

création . 1/oy ez

C

1\

I!' A T

lO

N.

Glnlraeion

dit!"t: re

d'altlration,

en ce que daos cel–

le-ci

le

ÍUJt l parolr

toOjour> le m éme; les accidens

feuls

&

les af!eétions

Í<HH

changés ; comme quand un

anim al en íaoté to mbe maladc, ou quand un corps qui

étoir rond devienr q uarré .

En

ti

o

ginl ration

e(t oppo fée a

corrTtption,

qui e(t la

de!lruction d'une cho fe qu i eKifl oit; comme Jorfque ce

qui t'toit auparav ant bois ou o:uf, n'e(t plus ni l'un ni

l'autrc . Les anciens philoíophes concluoient de-U que

la

g l nlraeion

d'une chofe efl proprement la corruption

d'une autre.

1/oyez

e o

R R

u

p

T

lo

N .

Chambers

.

L a

glnlration

des corps en ¡;énéral , efl un myrlere

dont la nature s'efl refen•é le lccret . Pour íavoir com–

m ent

les corps s 'engendrent, il faudroit

réfuudre des

qudl ions qui íont fort

a

u- ddfm de no tre pnrt ée.

11

faud roit

íavoir

1°.

li

les parties d'un corp< quelconque,

d'n ne plante, par

e~emple,

font dif!érentes des parties

d'uo autre corps, comme d'une pierre; en f<me que

)es pante

qui cumpoíent une plante, combinées com–

me

on

voudra , ne pui!Tent ¡amais faire une pierre : ou

fJ

les parties de te>os

les corps ,

les premiers élémens

ljUi les COmpofrnt, font les memes,

&

produifent par

GEN

la feule diverfité de leur arrangement, les ditférens corps

que nous voyons.

2°.

Quand cene queflion fcroir dé–

cidée, le myllere de la

g i nlration

n'en feroit pas plus

clair.

lJ

faudroir enfuitc (avoir comment il arri ve qu'

un grain de blé, par exemple, étant mi

en

terre, ce

grain de blé aidé par

l'aétion des fu es terreilres , atri–

re

&

difpoíc d'une maniere convenable pour former l'é–

pi, ou les panies de blé qui fo nt

dan~

le le in de la ter–

re, ou les panies de terre,

&

d'autre~

íubflances, qui

par une nouvelle modification dev iennent des panies de

blé. Que répondre

a

ces quefl ion>? fe

taire

&

admi·

rer les relfources de la nature: fans doutc on peut fai–

re fur ce íujet des fyOemes, des raiíonoemens

a

pene

de vQe, de grands diCcour-s; mais que nou1 apprcndront–

ils? rien.

(0)

G

e'N

1!,

R A T 1

o

N ,

en Thlologie,

fe dit de la procef–

fion ou

de

la maniere dont le Fils de Dieu procede

du Pere ét.rnel; on

l"appelle

géniraeion,

au

Iieu que

la proccflion do

S.

Eíptit retiellt le nom de

proce.f!ion.

f7oytz

T

R 1 N 1 T

1!'.

On dit en ce fens, que le Pere produit foo V erbe

&

fon Fils de tome éternité, par voie de

glniraeion;

ex–

preffion fondée íur plufieurs

texres précis de l'Ecritu–

re,

&

qui anache an mot

gfnlration

une idée panicu–

liere; elle fignifie une

progri.f!ion riel/e

quant

a

l'enten·

dement divin' qoi produit un terme femblable

a

loi -me·

me en natt!re; paree qo'en \'erro de cette progreffion,

le verbe devient femblable

a

celui dont il

tire fon olÍ·

gine; ou, comme S. Paul !'exprime,

il

en la figure ou

l'imsge de fa fubnance, c'ell-a-dire de fon ctre

&

de

ía namre.

Le

s anciens peres grecs appe lloient cette

géntraeio,.

~;

ó.Bo-

,..,,,

eo latin

prolationem

~

terme qui pris

3

la lettre

fignifie

l'émanaeion d'tme chofe de ·la fubftance d'tml

auere chofe.

Cene expreffion fut d' abord re¡et.tée par

l'abu~

qu'en faifoient

les Valentiniens pour expl•quer la

prétendue

glnéraeion

de leors éons .

Voyez

E o

N S.

Auffi

''Oit-on qo'Origene,

S.

athanaíe, S . Cynlle, nc

veulent pa; qu'oo fe

ferve de ce mor pour e'pliqoer

la

génlration

éternelle du Verbe : mais depuis on fit

ré"fiexion que ce terme pris eo

lui-m~me

&

en écartant

1 ..

idées d'imperfeétion qu'emporte avec foi le mnt

gé·

nlration

appliqué aox hommes, n'avoit rien de mauvais;

&

l'on ne

balan~a

plus

a

s'en fervir' comme

il

pa10it

par Tenullien, dans fon ouvrage contre Praxée,

chap.

'lliij.

par

S.

lrénée,

li'll.

ll.

chap . xl'lliij.

&

par S. Gré–

goire do Nnian'l.e,

orat.

35"·

Les ícholalliques définiOe nt la

glnération,

/'

origin~

d'un étre vivant á'ttn

autr~

itre vivant par

1111

prin–

eipe

con1oin~

m

re./Jemblan<e de nature

;

définition

dont tous les termes (out iniotelligiblcs : voici

c~Jie

qu'

en donne M. WitaiTe, un des

aut~urs

les plus eni–

tnés fur cette mariere

.

O o l'appelle , dit·il,

origine,

c'erl·a·dire

lmanaúon,

p•·oce.f!ion

;

nom cornmun

ii

toute produétioo .

2°.

D

un ttre 'lti'ltant,

paree qu'il n'y a que ce qui

efl vivan! qui foit proprement engendré.

3°.

D'un autre étre 'Vivant;

paree qu'il

n'y

3

point

de

glnération

propremeot dite, fi ce qui engendre n'e(t

vivant: ainfi , ajoOre cet auteur, on dit qu' Adam fut

formé du limon, mais non pas engendré du liman.

4°.

Par un principe conjuint;

ce qui fign ifie deull:

chofes.

1°.

Que Cel etre vivan! d'

OU

procede

liD

au–

tre

~tre

vivallt, doit etre le princjpe aétif do la produ·

étion de c<iui-ci: par cette raiíon, E ve ne peut point

étre appellée proprement la

filie

d'

Adam,

paree qu'A–

d2m ne concourut pas aétivement, rnais feulemetH paí–

fivement,

a

la formltion d'Eve:

2°.

qac cet etre vi–

vanr qui produit un autre erre vivant, doit lui erre con–

joiot

\)U

uni par quelque chofe qui

lui

íoit propre ;

comme les peres, quand ils engendrent leurs enfans,

leur communiquent quelqae partie de Jeur fubflance.

:f

0 .

En reffnnblance de natttre

;

rermes qui empor–

tent cocote deux idées;

1°.

que la

génlrneion

exige u–

ne cnmmunion de nature au-moins fpkifique;

2°.

que

l'aétton qu'on nomme

giniration

doit par elle - m eme

tendre

a

cette reiT'cmblauce de nature; car

le propre

de la

glnfration

erl do produire quelque chofe de Cem–

blable

a

celui qui engendre.

De·lá

ils

concluent que la proceffion du Verbe doit

feule

~tre

appellée

ginération,

&

non

proc.ffion;

&

que

la diftfrence qui fe trouve entre cette

gfnération

&

la

proceffion du

S.

Eíprit vient de ce que le Verbe pro–

cede du Pere par

1'

emendemeot, qui e(t une

facu lté

affit math•e, c'dl·:l·dire qui produit un terme íemblablc

a elle-meme en nature; au Iieu que le

S.

Efprit pro–

<:edc d11 Pere

&

du Fili par la

volonté, qui

n'

en pas

une