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492

GEN

piames. fans aecouplement, ne laiífent pas d'avoir

auffi

la faculté commuoe

a

tous

les autres au1mau1 , do fe

reproduire par l' accouplernem qni

di

la plus ordinaire

pour ceux-lá, comme elle

di

unique pour la pi

O

pan de

ceux·ci; ce qui fait aufli que c'e(\ celle que l'on détigne

fpécialemem par· le mot de

g<m!ration,

&

qui doit faire

le fujet de cet artic\e. Pour ce qui el! done des aurtes

mauieres mcntionné'es dont fe reproduifent ou peuvent

fe reproduire les aoimaux

&

les végétaux , manieres

qui ét11blilfen t

3

cet égard quelques rapports

partic~liers entre eur ,

voyez /u

articles

A

N 1M AL,

V

E–

sE' rAL, PLANTE, REraovocTION, SE·

MENeE, GRAINE, BowruRE, PucERON,

PoLYPE.

La

g<nlratio"

de l' homme emrc

tou s les anirnaux

éoom

celle qui nous imérelle le plus, ell par conféquent

celle qui doit nous fervir d'exemple,

&

qui va faire ici

le principal objel des recherches dont nous allons ren–

dre compte; d'autant plus que ce qui peut etre dit fur ce

fujet par rapport

a

l'cfpece humaine' convient prefqu'

.,ntier<mcnt a toutes les alllres elpeces d'aoimaux' pour

la reproduétioo dcfqoel,

il

efi néccll'aire que fe falle le

aoncours de deux iodividus, c'elt·a -dire qu'un mílle

&

Une remelle exeroent enfemble la faculté qu'ils Ollt de

preduirc un troilieme, qui

n

conflamment \'un ou l'au–

tre dos deux fexcs . Ces ft xes confiltaot dans Utle di·

fpofltion particuliere d'organes dellinés a la

géniraeion.

il

efl néccfiaire d' avoir une connoilfance exséte de la

firuéture de ces organes

&

des rappons qui exitlent en–

tr'eur : mais €ette expofltion étant faite daos les ditlé–

~ens

anicles appartenant aus ooms de ces orgaoes, elle

De fera pas réperée ici. On la peut confulter li on en

a

befoin , pour \' intellige_nce de ce qui

va

eue dit ici

c0ocernanr

la

glnlration.

L'ftge auqud

1'

homme comrneoce

a

etre propre

a

fe reprodu ire, efl crlui de la puberté: jufqu'alors la na–

ture par<>lt n' avoio

travaillé qu'a

1'

accroiiTemeót

&

a

l 'ntlcrmilfement de toutes

les parties de cet

indlvidu ;

elle oe fournit

a

1' enfaot que ce qui lui e(\ néceaaire

pour fe nourrir

&

_pour augmenter de volume; il vit,

ou p!Gtót il ne fall encore que végérer d' une vie qui

lui efi pnrticuliere, tóCJours foible,

renferm~e

en lui–

meme,

&

qu'il ne

p~Ut

C<>IO IOUoiquer: mais bien· tÓt

les principes de vie fe •multiplicnt er¡

lui ;

il

acquierr

de plus en plus non· feulcment tour ce qu' il

lui faut

pour fon etre'

mais

encare dequoi donner

1'

ex '(\ence

a

d'aurres etres femblables

ii

lui . Certe furabondaoce

de vie, fource dc la force

&

de la fanré, ne pou••ant

plus etre coorenue au-dedans' cherche a fe répsndre au–

dehors .

L'5ge de

la

puberté ell le priotems de la nature, la

faifon des plaifirs; mais fur · tout de ceux que

1'

ufage

de nouveanx feos peur procurer: tout ceux doot l'horn–

me e(\ doüé, fe forme m avec

lui

&

s' exercent des

qu'il JOÜ;L de la vie; paree qu 'ils lui

fonr tous nécef–

fa ires OU Utl!es pOUr

l'eXcirer

011

pour

1'

aider

a

fatis–

faire aux dllférens befoins auachés 3 la confervation de

fon individn . Les orgaoes fufceptibles du fentiment qui

le

porte

a

s' occop<r des n10yens par

\efque\s

il peut

COiltribuer

a

la propagation de fon efpece·, font

les

feuls qoi ne fe développent,

&

n'ont de fonétions que

lorfque l'individu

t

(!

prefque parvenu

ii

fon dernier de–

gré d'accroi(]ement ,

&

que

tnutes les parries on t ao–

quis

la forme té, la folidiré qui en fait la perfeétion :

ces or ganes n'étanr pas de(iinés

a

fon propre fervice

il

cooveooit qu'il fOr p<lurvu de rout

ce

qui peor coa:

tribuer

a

fa durée' avant qu'il

contribu~t

lui-méme a

fa

reproduét ron. Aiofi le développernent des parties d o–

fiinées a la

glnération

tant daos

1'

individu

rnafculin

que dans le féminiu, e(\, pour ainfi dire, une nouvelle

produétion qui s'annonce par plufieur; fignes,

&

prin–

cipalement par

les premieres

im preffions de

1'

appétit

'\lénérien : d'oU

s'enfuil

le fentiment, qui fait cotwoi'tre

daos chaque individu la dif!erence des deux fexes, d'u·

ne

maniore plus caraétérifée qu'elle n'avnit éré ¡ufqu'a·

Jors

Voy<

:t.

pUB E R TE',

Ü

R GAS,, E.

Le fentiment du delir dont il vient d'etrc fait meo–

tion; cer appérit qui porte les iodividus des deux fcxes

ordinairement de rneme efpece,

¡

fe faire réciproquemen;

une traditioo de leurs corp¡ pour l'aéle prolitique, e(\

nuaché

a

un~

ditpolition phyfique de !'animal, qui con–

lille daos une forte d' érérifme des 6bres nerveufes des

organes de la

ginlration.

Cer érétit'me el! produit par

la qualité n:mulante de> h"mouts pórt•culieros qu'ils con–

tienoent ,

011

par la dilatarion des vai!Teaux qni

entr~nt

daos

leur compolition,

renoplis, dilleodus

aD

·deJa de

)8or ton. na!Urel; effet

d'~n

ab0rd de lluides plus con·

GEN

tiMrable, tout

~lant

égal, qu'il ne fe fait dans les au–

tre~

vaiflc::tox do ccrps, ou par

tOut

auouch~m~ot,

tout

contaét propre a exciter une forte de prunt dans ces or–

gaue.; ou par

les efftts d¿

1'

imagiua11un didgée vers

enx' effets qui y produilent les meme>

c~angemens

que

le prurit. D'ou s'cnfoit une forte de ne vre dans ces

parties, une forte d'in6ammation

comm~n,-an te

qui les

rend fulceptibles d'imprdfions

pro~res

á

ébra~\er

to.ut

le

genre oerveux

a

rendre fes vibrauons plus vr ves, a re–

doubler le

flu~

&

le re6ux qui s'en fait du cerveau

a

ces organes,

&

de ces organes au cerveau; enforre que

!'animal dans cet état ne fent prGfque plus Con exrllen–

ce, que par cdle de ce fens vo\uptueux, qui femble a\ors

devenu le fJége de fon ame, de

toute fa fasulté fe_n–

fitive,

ii

l'exclufioo de

toute autre partle, e ell-a·drre

qui allforbe toote

la feofibilité dont il efl fufceptible,

qui en porte l'intenlité

a

un point quf rend cette im–

preffion

fi

forte, qu'elle ne pt:Ul etre

louteu~c

long·tems

fans on defordre général dans tour

e

la machme.

En

effet

la durée de ce fentimeot fait naltre une forte d'agita–

tion, d'inquiétude' qui porte !'animal

a

eo cliercher le re–

mede comme par ihílinét, da11s ce qui peut tirer de cette

irHen6ré méme des ef!orts propres

a

en détruire la can–

fe, en produifant une ellcrérion des humeur> llimulan·

te.' en faifaot ceiT'er

l'ér~riline'

&

par conréquent en

faifant tomber dans le reMcnement les fibres ocrveulcs

&

tous les organes, dnnt la tenfion étoit auparavant

comme l'aliment m eme de la volupré'.

Telle ell done la difpofition phyfique que l'auteur de

la nature

a

vou\u employer pour poner l'homme par

l'attrair do plalfir'

a

trava; ller

a

fe

reproduir~,

comme

il.l'a engagé par le meme moyen a fe conferver' en

fati>faifant ao fentimeot qui

le porre

á

prendrc de la

nourrimre;

il

ne s'occope daos l'oo

&

Jlautre cas, que

de la fenliuion agréable qo'il fe procure, tandis qu'il

remp\it ré<llement l'ob¡et le plus importan! qu'ait pu

fe

propofer le confenat<Ur

fupreme de

1'

individu

&

de

l'efpece .

Lo

fecrétion de la

liqueur fpermarrque; la referve de

cerre

liq ucur

toiiJOors

renouvellét>, mab en m

eme:

tems

to6Jours rerenue en fuffifante quantité pour remplir plus

ou moins les vé6coles féminaires; la di!polit ion con lian–

te

a

ce que le membre viril acquierre l'état d'éreétion,

qui peut feul le rendre propre

a

erre iotroduir dans le

vagin •

&

a y

érre m is en mouvernent a dif!ereur es re–

prifes, pour douner \ieu au frouement de l'eHrémiré

de ce membre, doüée d'uu feotimeot ctquis, coqtre

les plis velourés des paroi> de ce canal , rclferrées

&

lubrifi~es

( comrne font daos le vivant celles d'uo boya

u

voide), pnur contiouer ce fronemenr Jofqu'a ce qu'il

excire par communication, daos toutes les plrties relati·

ves, une Corte de prurit convullif, d'ou s'enfuive l'é–

jaculation: telles foot daos l'homme les cooditions ré–

quifes pOUr qu'iJ foit' habile a Ja fonétion appeJiée

(OJt

ou

<opTtlátion'

par laquelle

i1

concourt eífenriel!cment

a

l'oeuvre de la

glnéra•ior.. Voy. S

E M E N

e

E

(Phyjiolog. )

TESTICULE, VE'srcuLE se'MrNALE,

VER–

GE, ERECTION, EjACUt. ATION.

Le coi't ou la copulation n'éraor aurre chofe que l'aéte

par lequel J'homme s'u nit

a

la femme par l'intro miffi on

de

13

verge dans

le vagin,

&

par lequel s'opere la fé–

condation, moyennant

le concours des difpolirions ef–

ticaces pour le fucces

de

cette oeuvre; elles conriltent

ces difpo litions de la part de

la femme, en ce que le

canal dans lequel doit

fe

faire cctte intromilfion, en

foit fufceptible; qu'il puitfe étre dilaté; que fe> pnrois

fe

laitlem écarrer

&

pénétrer fans de grands obílacles,

¡ufqu'a l'ori6ce de la motrice,

&

qu'dles ré!illenr ce–

pendanr a

/Tez

pour donner lieu au frottement nécdTaire,

qui doir produire daos les panies génirales de l'hnmme

quien font fufceptibles, le prurit

&

l'émiffion convul–

lh•e de

13

liqueur fémina le daos ce méme canal, enfor–

te que Ct((< liquenr puilfe

y

etre retenu

e,

pour opérer

enCuite les effets a11 Iquels elle el! de(\ inée.

Ce frouement exciré doos le coi't entre la verge

&

le vagin, ne donne pas

feulement lieu ao prurit, qui

s' excite en conféquence daos

les parries géuitales de

l'homme: il produit auffi

cer

e!fet dans celles de la fem–

m e , aueodu le leotiml'nt délicat dom el! doüé ce ca–

nal, fentiment qui par le

me~yen

des oerfs correfpoo–

dans, fe cornmuoiqae

a

tous les organes ·qui concou–

rent au méme ufagc; d'ou s'eofuit une véritable ére–

élion du clitoris, un goo6ement

&

une

t<olion géoé–

ra le dans ioute l'étendue des membrooes fpongieufes

&

nerveofes du vagin

&

de la ntatrice; une fmre de con–

flriélion fp"fmod,qoe daos le cercle des 6brcs mufculai–

res qo1 entoureot le vagin; d'ou fuit un retré'cilfemenr du

canal