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GEN
piames. fans aecouplement, ne laiífent pas d'avoir
auffi
la faculté commuoe
a
tous
les autres au1mau1 , do fe
reproduire par l' accouplernem qni
di
la plus ordinaire
pour ceux-lá, comme elle
di
unique pour la pi
O
pan de
ceux·ci; ce qui fait aufli que c'e(\ celle que l'on détigne
fpécialemem par· le mot de
g<m!ration,
&
qui doit faire
le fujet de cet artic\e. Pour ce qui el! done des aurtes
mauieres mcntionné'es dont fe reproduifent ou peuvent
fe reproduire les aoimaux
&
les végétaux , manieres
qui ét11blilfen t
3
cet égard quelques rapports
partic~liers entre eur ,
voyez /u
articles
A
N 1M AL,
V
E–
sE' rAL, PLANTE, REraovocTION, SE·
MENeE, GRAINE, BowruRE, PucERON,
PoLYPE.
La
g<nlratio"
de l' homme emrc
tou s les anirnaux
éoom
celle qui nous imérelle le plus, ell par conféquent
celle qui doit nous fervir d'exemple,
&
qui va faire ici
le principal objel des recherches dont nous allons ren–
dre compte; d'autant plus que ce qui peut etre dit fur ce
fujet par rapport
a
l'cfpece humaine' convient prefqu'
.,ntier<mcnt a toutes les alllres elpeces d'aoimaux' pour
la reproduétioo dcfqoel,
il
efi néccll'aire que fe falle le
aoncours de deux iodividus, c'elt·a -dire qu'un mílle
&
Une remelle exeroent enfemble la faculté qu'ils Ollt de
preduirc un troilieme, qui
n
conflamment \'un ou l'au–
tre dos deux fexcs . Ces ft xes confiltaot dans Utle di·
fpofltion particuliere d'organes dellinés a la
géniraeion.
il
efl néccfiaire d' avoir une connoilfance exséte de la
firuéture de ces organes
&
des rappons qui exitlent en–
tr'eur : mais €ette expofltion étant faite daos les ditlé–
~ens
anicles appartenant aus ooms de ces orgaoes, elle
De fera pas réperée ici. On la peut confulter li on en
a
befoin , pour \' intellige_nce de ce qui
va
eue dit ici
c0ocernanr
la
glnlration.
L'ftge auqud
1'
homme comrneoce
a
etre propre
a
fe reprodu ire, efl crlui de la puberté: jufqu'alors la na–
ture par<>lt n' avoio
travaillé qu'a
1'
accroiiTemeót
&
a
l 'ntlcrmilfement de toutes
les parties de cet
indlvidu ;
elle oe fournit
a
1' enfaot que ce qui lui e(\ néceaaire
pour fe nourrir
&
_pour augmenter de volume; il vit,
ou p!Gtót il ne fall encore que végérer d' une vie qui
lui efi pnrticuliere, tóCJours foible,
renferm~e
en lui–
meme,
&
qu'il ne
p~Ut
C<>IO IOUoiquer: mais bien· tÓt
les principes de vie fe •multiplicnt er¡
lui ;
il
acquierr
de plus en plus non· feulcment tour ce qu' il
lui faut
pour fon etre'
mais
encare dequoi donner
1'
ex '(\ence
a
d'aurres etres femblables
ii
lui . Certe furabondaoce
de vie, fource dc la force
&
de la fanré, ne pou••ant
plus etre coorenue au-dedans' cherche a fe répsndre au–
dehors .
L'5ge de
la
puberté ell le priotems de la nature, la
faifon des plaifirs; mais fur · tout de ceux que
1'
ufage
de nouveanx feos peur procurer: tout ceux doot l'horn–
me e(\ doüé, fe forme m avec
lui
&
s' exercent des
qu'il JOÜ;L de la vie; paree qu 'ils lui
fonr tous nécef–
fa ires OU Utl!es pOUr
l'eXcirer
011
pour
1'
aider
a
fatis–
faire aux dllférens befoins auachés 3 la confervation de
fon individn . Les orgaoes fufceptibles du fentiment qui
le
porte
a
s' occop<r des n10yens par
\efque\s
il peut
COiltribuer
a
la propagation de fon efpece·, font
les
feuls qoi ne fe développent,
&
n'ont de fonétions que
lorfque l'individu
t
(!
prefque parvenu
ii
fon dernier de–
gré d'accroi(]ement ,
&
que
tnutes les parries on t ao–
quis
la forme té, la folidiré qui en fait la perfeétion :
ces or ganes n'étanr pas de(iinés
a
fon propre fervice
il
cooveooit qu'il fOr p<lurvu de rout
ce
qui peor coa:
tribuer
a
fa durée' avant qu'il
contribu~t
lui-méme a
fa
reproduét ron. Aiofi le développernent des parties d o–
fiinées a la
glnération
•
tant daos
1'
individu
rnafculin
que dans le féminiu, e(\, pour ainfi dire, une nouvelle
produétion qui s'annonce par plufieur; fignes,
&
prin–
cipalement par
les premieres
im preffions de
1'
appétit
'\lénérien : d'oU
s'enfuil
le fentiment, qui fait cotwoi'tre
daos chaque individu la dif!erence des deux fexes, d'u·
ne
maniore plus caraétérifée qu'elle n'avnit éré ¡ufqu'a·
Jors
Voy<
:t.
pUB E R TE',
Ü
R GAS,, E.
Le fentiment du delir dont il vient d'etrc fait meo–
tion; cer appérit qui porte les iodividus des deux fcxes
ordinairement de rneme efpece,
¡
fe faire réciproquemen;
une traditioo de leurs corp¡ pour l'aéle prolitique, e(\
nuaché
a
un~
ditpolition phyfique de !'animal, qui con–
lille daos une forte d' érérifme des 6bres nerveufes des
organes de la
ginlration.
Cer érétit'me el! produit par
la qualité n:mulante de> h"mouts pórt•culieros qu'ils con–
tienoent ,
011
par la dilatarion des vai!Teaux qni
entr~nt
daos
leur compolition,
renoplis, dilleodus
aD
·deJa de
)8or ton. na!Urel; effet
d'~n
ab0rd de lluides plus con·
GEN
tiMrable, tout
~lant
égal, qu'il ne fe fait dans les au–
tre~
vaiflc::tox do ccrps, ou par
tOut
auouch~m~ot,
tout
contaét propre a exciter une forte de prunt dans ces or–
gaue.; ou par
les efftts d¿
1'
imagiua11un didgée vers
enx' effets qui y produilent les meme>
c~angemens
que
le prurit. D'ou s'cnfoit une forte de ne vre dans ces
parties, une forte d'in6ammation
comm~n,-an te
qui les
rend fulceptibles d'imprdfions
pro~res
á
ébra~\er
to.utle
genre oerveux
a
rendre fes vibrauons plus vr ves, a re–
doubler le
flu~
&
le re6ux qui s'en fait du cerveau
a
ces organes,
&
de ces organes au cerveau; enforre que
!'animal dans cet état ne fent prGfque plus Con exrllen–
ce, que par cdle de ce fens vo\uptueux, qui femble a\ors
devenu le fJége de fon ame, de
toute fa fasulté fe_n–
fitive,
ii
l'exclufioo de
toute autre partle, e ell-a·drre
qui allforbe toote
la feofibilité dont il efl fufceptible,
qui en porte l'intenlité
a
un point quf rend cette im–
preffion
fi
forte, qu'elle ne pt:Ul etre
louteu~c
long·tems
fans on defordre général dans tour
e
la machme.
En
effet
la durée de ce fentimeot fait naltre une forte d'agita–
tion, d'inquiétude' qui porte !'animal
a
eo cliercher le re–
mede comme par ihílinét, da11s ce qui peut tirer de cette
irHen6ré méme des ef!orts propres
a
en détruire la can–
fe, en produifant une ellcrérion des humeur> llimulan·
te.' en faifaot ceiT'er
l'ér~riline'
&
par conréquent en
faifant tomber dans le reMcnement les fibres ocrveulcs
&
tous les organes, dnnt la tenfion étoit auparavant
comme l'aliment m eme de la volupré'.
Telle ell done la difpofition phyfique que l'auteur de
la nature
a
vou\u employer pour poner l'homme par
l'attrair do plalfir'
a
trava; ller
a
fe
reproduir~,
comme
il.l'a engagé par le meme moyen a fe conferver' en
fati>faifant ao fentimeot qui
le porre
á
prendrc de la
nourrimre;
il
ne s'occope daos l'oo
&
Jlautre cas, que
de la fenliuion agréable qo'il fe procure, tandis qu'il
remp\it ré<llement l'ob¡et le plus importan! qu'ait pu
fe
propofer le confenat<Ur
fupreme de
1'
individu
&
de
l'efpece .
Lo
fecrétion de la
liqueur fpermarrque; la referve de
cerre
liq ucur
toiiJOors
renouvellét>, mab en m
eme:
tems
to6Jours rerenue en fuffifante quantité pour remplir plus
ou moins les vé6coles féminaires; la di!polit ion con lian–
te
a
ce que le membre viril acquierre l'état d'éreétion,
qui peut feul le rendre propre
a
erre iotroduir dans le
vagin •
&
a y
érre m is en mouvernent a dif!ereur es re–
prifes, pour douner \ieu au frouement de l'eHrémiré
de ce membre, doüée d'uu feotimeot ctquis, coqtre
les plis velourés des paroi> de ce canal , rclferrées
&
lubrifi~es
( comrne font daos le vivant celles d'uo boya
u
voide), pnur contiouer ce fronemenr Jofqu'a ce qu'il
excire par communication, daos toutes les plrties relati·
ves, une Corte de prurit convullif, d'ou s'enfuive l'é–
jaculation: telles foot daos l'homme les cooditions ré–
quifes pOUr qu'iJ foit' habile a Ja fonétion appeJiée
(OJt
ou
<opTtlátion'
par laquelle
i1
concourt eífenriel!cment
a
l'oeuvre de la
glnéra•ior.. Voy. S
E M E N
e
E
(Phyjiolog. )
TESTICULE, VE'srcuLE se'MrNALE,
VER–
GE, ERECTION, EjACUt. ATION.
Le coi't ou la copulation n'éraor aurre chofe que l'aéte
par lequel J'homme s'u nit
a
la femme par l'intro miffi on
de
13
verge dans
le vagin,
&
par lequel s'opere la fé–
condation, moyennant
le concours des difpolirions ef–
ticaces pour le fucces
de
cette oeuvre; elles conriltent
ces difpo litions de la part de
la femme, en ce que le
canal dans lequel doit
fe
faire cctte intromilfion, en
foit fufceptible; qu'il puitfe étre dilaté; que fe> pnrois
fe
laitlem écarrer
&
pénétrer fans de grands obílacles,
¡ufqu'a l'ori6ce de la motrice,
&
qu'dles ré!illenr ce–
pendanr a
/Tez
pour donner lieu au frottement nécdTaire,
qui doir produire daos les panies génirales de l'hnmme
quien font fufceptibles, le prurit
&
l'émiffion convul–
lh•e de
13
liqueur fémina le daos ce méme canal, enfor–
te que Ct((< liquenr puilfe
y
etre retenu
e,
pour opérer
enCuite les effets a11 Iquels elle el! de(\ inée.
Ce frouement exciré doos le coi't entre la verge
&
le vagin, ne donne pas
feulement lieu ao prurit, qui
s' excite en conféquence daos
les parries géuitales de
l'homme: il produit auffi
cer
e!fet dans celles de la fem–
m e , aueodu le leotiml'nt délicat dom el! doüé ce ca–
nal, fentiment qui par le
me~yen
des oerfs correfpoo–
dans, fe cornmuoiqae
a
tous les organes ·qui concou–
rent au méme ufagc; d'ou s'eofuit une véritable ére–
élion du clitoris, un goo6ement
&
une
t<olion géoé–
ra le dans ioute l'étendue des membrooes fpongieufes
&
nerveofes du vagin
&
de la ntatrice; une fmre de con–
flriélion fp"fmod,qoe daos le cercle des 6brcs mufculai–
res qo1 entoureot le vagin; d'ou fuit un retré'cilfemenr du
canal