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GEN

do11y,

en

ollt>·e Seine

&

Tonnc,

&

en

Normandie

·

ce

qui

.comp~lolt

alors tout le royaume. Voilá la premlere

nouon qu on pu11fe donner des

gl,lralills,

qui étoieru

:tu numbrJO do quatre.

Dans lcurs tournées los géoéraux s'ioformoient de la

cooduite des élus, receveurs ,

&

autres officiers foOmis

:l

leur JUrifdiélion. lis examiooieot s'ils fe comportoient

avcc équité tan! .envers le roí, que par rapport

a

fes

fujets; ils avoicnt le pouvoir d'mllituer

&

de de!lituer

les élus, greoetiers, contróleurs., rcceveurs,

&

fergens

des

oid~1.

Des le terns de Charles VI. on

commen~a

a

mer–

ne quelque dininélioo entre les généraux des

ti

nances,

&

les généraux de la JUftice, comme il parolt par l'or–

donuance du

9

Février

1387,

otl le roi nomma qua–

rre 1\énéraux, dcux pour la ñoance,

&

deux pour la

junice

(a).

Cene dinincrion de généraux. des ti nances

des aides,

&

généraux de la junice des aides, dura ]Uf–

que vers

la fin du regne de

Fran~ois

premier, qu¡ au

mois de

J

uiller

1)43,

érigea ces offices en cour fi>u–

verainc, fous le nom de

conr des aiáes .

Les ofliciers

fureor nommés

confeillers glnlrattx fur le fait áes ai–

des,

nom qu'ils ont confervé JUlqu'en

t6f4·

Le

mémc roi

Fran~ois

premicr créa

16

recerres gé–

néra!es pour toures forres de deniers, foir du domaine,

des railles , aidcs, gabelles, ou fublides. Ces recettes fu–

.rent établies daos les villes de Paris, Chatons, Amiens,

Roüen , Caen, Bourges, Tours, Poiriers, ltloire, A–

gen, Touloufe, Monrpellier, Lyoo, Aix, Greooble

&

Di¡on. Daos chacune de ces vil!es, le roi nomma un

receveur général; voila déja fci1.e

glnlralitls

formées.

Henri (econd créa uo tréforier

de

France

&

un gé–

uéral des tinances daos chaque recette générale établie

par fon préd¿celfeur.

11

créa une dix-íeprieme

glnlra–

lill

a

Nantes; il réunit dans un meme of!ice

te.

char–

ges

de

tréforiers de France

&

de géuéraux des finan–

ces,

&

voulur que ceux qui en feroient revétus furfeor

appellés dans la

fuire

trlforiers ginlraux de Frant(,

ou

tré(oriers de France

&

glnlraux

dn

financtJ

.

Par édit du mois de Septembre r

rr8,

le meme roi

créa deux autrcs recenes générales; l'une

a

L imoges,

compofée d'un démembrement des

glnlralith

de Riom

&

de Poitiers; l'autre

a

Orléans, démembréc de la

gé–

noralrtl

de Bourges . Ces deux

glnlralilts

furenr íup–

priméos bien-tót apri:s,

&

ne furenr rétablies que fous

Charles IX. au mois de Septembre

1

S73·

Sur les remootrances des érats généraux tenus

a

Or–

léans, Charles IX. au mois de Février

If66

rédoilir

les dix-fept anciennes recettes générales au nombre de

fepr, qui éroienc París, Roüen, Toms, Nances, Lyon,

Tou1oufe

&

Bordeaux; mais la réduélion n'eur pas d'ef–

fet.

Henri

!JI.

établir des bureaux des finances daos cho–

que

génlralité,

au mois de Juiller

1

f77· Par leures–

patel te< du

lix Avril

tf79,

le roi réduilir les dix·neuf

glnlralitls

(

celles de Limoges

&

d'Orléans éroient ré–

tablics) au nombre de huit;

&

le

16

du meme mois,

iJ les rérablir. La

glnlralitl

de Limogo1 fur encore fup–

primée au mois de Décembre r

;83,

&

rétablie au mois

de Novembre

If86.

Ce fur encore Henri lll . qui créa la

ginlralitl

de

M oulins au mois de Septembre

1s87.

H cnri IV. au

m ois de Novembre

If94

érigea une nouvelle

génlra–

/itl

a

Soilfuns; en

1

f98

il

fuppr ima rous les bureaux

des

tinances ,

&

les rétablir au mois de Novembre

J6o8.

A u mois de N ovembre r6>s-; Louis X 11!. créa des bu–

reau x des

ti

nances

&

des

glnlralitls

a Angers,

a

Troyes,

a

Charrres,

~

A

len~on,

&

a

Agen

(b)

,

qu'il fupprima

au mois de Février

1616. 11

en érigea une 3 Grenoble

pour le Dauphiné au mois de Décembre

1617

(la

gl–

nlralité

dans cette ville lors de la grande créarion par

Henri fecond , a

voi~

été fupprimée) : le

m~me

roi eréa

un bureao des frnances

&

une recc1te générale 3 Mon–

tauban, au mois de Février

163s;

il érablir auffi une

OOU."elle

glnlraliti

a

A

len~on

au moís de Mai

J636;

al!

~o1s

d' Avril

1640,

il en avoir innirué une 3 Nlmes, qu

JI

fupprima au mois de Jan•ier

1641.

Louis

XIV.

aux mois de Mai

&

de Septembre

164f,

créa des

gi11fra/itls

á

la Rochelle,

a

Chartres

&

~

A n–

gcr~:

elles furenr fupprimées bien-tór apri:s. ll e.n é–

tabhr encore une dans la villc de Beaucaire au mo1s de

J

uin 1646, qu'il révoqua rout de fuire. ll en érigea u-

'L'ome VII.

GEN

4

s

9

oe

a

Melt, au mois de N ovembre

t66t ,

une aurre

a

Lille au mois de Septembre

1691.

Par meme édit du

mois d'Avril

1694 ,

le roi rérablir la

glnlraliti

de la

Rocbclle,

&

créa celle de Renues . A u mois de Fé–

vrier

1696,

il étabht celle de

Bcfan~on,

mais les char–

gcs des tré!oders furent réunies 3 la chambre des com–

ptes de Dole. Par édir du mois de Septembre

1700,

le roi fupprima le bureau des linances qu'il avoit établi

a

Rennes,

&

qui depuis avoir été transféré

a

Vannes.

Louis XIV. avoit cncore érigé une

génlralité

3 Y–

pres pour la Flaodre occidentale au mois de Févner

1706.

Louis XV. par uo édir du mois d'Avril

1716,

re–

giftrée en

la chambre des comptes de París le

6

Mai

(uivaot, créa un bureau des !innnces

&

une

géniralité

~

Aufch pour la province de Ga!cogne .

11

compofa

celte

glnlralit<

d'éleélioos démembrées des

génlralitéi

de Bnrdeaux

&

de Momauban.

11

y a aéluellement en France vingr-cinq

ginlralitls;

dix-neuf daos les pays d'éleélion ,

&

lix daos les pays

d'états: le premiercs foot París, Chalons, Soilfons, A–

miens, Bourges, Tours, Oriéans, Roüen, Caen, A–

leo~on,

Poitiers , Limoges, la Rochclle, Bordeaux,

Monrauban, Lyon, Riom, Moulins,

&

Aufch ;

les

autres font Brctagne, Bourgogne, Dauphiné, Proven•

ce, Monrpellier,

&

Touloufe .

Daos chuque

g i>Jiralitl

il y a plulieurs éleélions; cha–

que éleélion efl compofée de plufieurs paroilfes .

Sous Louis

X[!

l.

en

163f,

on

commen~a

ii

envo–

yer daos les

ginéralitb

du royaume des mairres des re–

quo?tes en qualiré

d'inten1ans de jtJjlice, po/ice,

&

fi–

nanceJ;

on les nomme nllffi

commiffaires

départis daos

les provinces pour [es intértrs du roi

&

le bien du pu–

blic daos rous les licux de lcurs déparremens.

11

n'y a daos la France confidérée comme relle, que

vin¡;r-quatre intendans pour vingt-cinq

glnlralitis,

par–

ce que celles de M ontpellier

&

de Touloufe font fous

le feul intendant de Languedoc. M ais

il

y en

a

coco–

re

fept departís dans la F landre, le H .1yoaur,

1'

Alface,

le pays M e ffin,

la Lorraioe , la Franche-Comré,

&

le

R ouOil lon.

f/oyn l'article

1

N T EN DA N T.

11 y a auffi daos chaque

glt~iralitl

deu>e

receveurs

géoéraux des ñnances, qui fnnr alternalivemenr en exer–

cice ; ils prennent des mains des receveurs des railles les

deniers royaux, pour les poner au rréfor roya l .

La divifion du royau me en

ginlralitis,

comprend rout

ce qui en roo mis en Europe

a

la pui!lance du roi . Com–

me cclte divilion a fur-tout rapport aux impolitions, de

quelq uc Oature qu'elles foient, aUCUD lieu n'en en eK–

cepté ; il en efl cependanr otl le coi oe leve aucune im–

pofition,

&

donr, par des conceffioos honorables, les

feigneurs JOÜilfent de plulieurs droits de la fou•erainc–

ré: telle en en Berry la principauté d'Enrichemonr., ap–

partenanr

~

une branche de la maifon de Béthune ; en

Brelle, cellc de Dt>mbc s;

&

relle éroit auffi 1• princi–

pauté de Turenne, avant que le Roi en eOt fait l'ac–

quifitioo. Daos ces principautés, les officiers de JUftices

royales, les intendan< ni

les bureaux des finan ces n'onr

aucune aurorité direéle.

Comme les

g!néralités

onr éré érablies, fupprimées,

réunics, divifées en di!férens tems fans rapport 3 aucun

projet généra!; que le royaume a aum changé de face

en di!férens rems par les conqut!tes de nos rois

&

les

rrairés a-vec les prince s voilins ,

&

en tia par les diffé–

rentes narures de droits

&

d'impóts qui ont été établis

en dilti!remes circon!tances,

&

avec des ar.rondi!femens

parriculiers, fuivant la djtf¿renre nature du pays,

&

au–

rres impolirions plus anciennes auxquel les on les ani–

miloir pour une plus facile perception;

il

n'en pas fur–

prenanr qae les

glnéralités

foicnt aulli mal arrondies qu'

elles le font: les unes fonr trop fortes pour qu'un feul

homme puilfe poner par-rout une auention c.'gale,

&

fur-tour depuis que les befoins de l'état onr obligé d

au~menter les chargos du peuple ; d'autres foil!

trop pell–

tes eu égard aux premieres;

&

ces dcrnieres ccpcndant

font bien

fuffifantes pour occuper tout ent

i~!f

un. hum–

me auenrif

&

laborieux. D aos In méme

genlralttl,

1!

fe crouve des

cttntons

tou t entiers oll

certaines

nntures

de droits fe

per~oivenr

!bus 1.' autorité do commill.•ire

départi d'une autre provmce: >1

y

a méme des paro>lfes

dont UOe pOrtie en d·une

geNirn/it/,

&

('autre partio

d'une autre · ce qui donne fouvent

lieu

ii

des abus

&

des difficultés . Mainrcnant que le royaome paroil avoir

Qqq

pris

(a)

On peut flxer

a

cette divifion !'origine de la cour des

¡

(b)

La génér>lité créée

il

Agcn en 1551, avoit été

tran~~

atdes,

&

fes dillinétions avec les- tréfonen de France.

féréc

a

.Bordeaux. avant

1566.